Merci pour votre réponse.
Il s'agit de témoignages humains qui furent rédigés comme c'est souvent le cas même aujourd'hui une bonne quarantaine d'années après les événements.
La question qui m'embarrasse est de savoir la légitimité des critères qui sélectionnent entre le douteux et le probable.
Ce que je ressens c'est que pour tirer parti spirituellement, philosophiquement, moralement, etc. des Évangiles on ne peut pas établir ses critères de "vérification" sans avoir répondu à la question essentielle :
Aujourd'hui, pour un esprit sceptique ou réticent, il n'est pas irrationnel de considérer que l'existence d'un homme ressemblant au Jésus des Évangiles manque de garantie scientifique.Est-ce que les Évangiles ont été rédigés par des gens de bonne foi qui veulent pieusement garder une mémoire aussi fidèle que possible des événements ?
ou bien
Est-ce que les Évangiles sont des élaborations où tout – le vrai, le faux, l’à-peu-près… – s'enchevêtre au gré des questions, des controverses, des difficultés, des doutes que connaît l'Église naissante. ?
Le sceptique admettra peut-être qu'un Rabbi juif nommé Jésus ait été exécuté pour avoir créé quelques désordres en Palestine. Pour le sceptique, c'est à un autre Juif, Paul, que revient l’honneur d’exploitera ces événements pour inventer son évangile et fonder une nouvelle communauté religieuse.
Mais de là à accorder la moindre importance aux évangiles canoniques il y a un pas que le sceptique n'a aucune raison de franchir tant qu'il reste sceptique.
Voilà pourquoi mon sentiment est que c'est au lecteur d'accueillir la Parole, d'accorder sa confiance, de mettre de côté son scepticisme pour un temps, un temps seulement car la seule preuve que tout cela est Vérité c'est la transformation du lecteur.