Bonjour sansméchanceté.
sansméchanceté a écrit :
« Je prendrais une image, pour moi le problème est le même qu'avec un ordinateur, on le débranche et il ne fonctionne plus. Avec le temps il se détériore et ne sera bientôt plus qu'un appareil inutilisable. Si par contre quelqu'un a gardé une copie du disque dur, il pourra reprendre vie dans un nouvel appareil.
Lorsque nous mourrons, tout s'arrête et notre corps disparaît. Si Dieu nous a inscrit dans son livre de souvenir, il garde en mémoire ce que nous étions tout comme on peut garder la copie d'un disque dur. »
Ici, il serait important de faire les distinctions qui s’imposent :
1- Si âme = corps biologique --- > alors oui nous sommes
tous d’accord qu’à la mort, notre corps meurt et se décompose et qu’il ne reste que de la poussière.
2- Mais la personne n’est
pas seulement un corps biologique, elle a aussi une «
dimension » que je qualifierais
d’« immatériel », de « spirituel » et qui comprend notre psychologie ainsi que notre psychisme.
Qu’arrive-t-il de cette dimension à la mort ?
a) On ne le sait pas vraiment : dans l’AT et
spécifiquement dans le récit de la création de l’homme Gn 2 et 3 ( Adam ), — seul explicitement — le corps biologique qui vient de la poussière retourne à la poussière.
b) Elle survit : un peu plus tard dans l’AT on parle d’« ombre » qui se retrouve au séjour des morts dans une quasi vie.
c) Elle survit : dans l’AT dans ses deux derniers siècles av. J.-C. cette dimension se personnalise et se retrouve dans un schéol où les bons et les méchants ne sont plus au même « endroit », les bons sont dans le sein d’Abraham et les autres dans les profondeurs du shéol où il souffre de leur péché commis sur la terre. Au temps de Jésus c’est cette conception de l’après mort qui était en vigueur.
d) Dans les premiers siècles du christianisme, le shéol ( la prison ) ayant été libéré, la réflexion se poursuit et se développe pour déterminer plus précisément se qui se passe après la mort.
e) Pour les matérialistes cette dimension est complètement détruite — et on peut même dire annihilé — car elle est lié au cerveau qui se décomposant disparaît avec lui.
f) Pour les TJ’s ça ressemble aux matérialistes, sauf que là Dieu garde en mémoire ce que fut la personne dans toute cette dimension. Cette aussi votre position, je crois.
g) Pour les Adventistes du Septième Jour et autres Protestants, cette dimension n’est pas détruite mais elle sommeil en attente de la résurrection.
h) Pour les Mormons et quelques autres Églises, cette dimension n’est pas détruite mais elle se retrouve au schéol en attente de la résurrection.
i) Pour les Catholiques et quelques autres Églises, cette dimension qui est identifiée à l’« homme intérieur » est auprès du Seigneur en attente de la résurrection.
sansméchanceté a écrit :
« Alors là, on est exactement dans la définition égyptienne mais passons, on y reviendra plus loin. La résurrection c'est redonner vie, relever de la mort. S'il y a un âme immortelle alors il y a mort partielle et donc résurrection partielle !
Pour les chrétiens c’est le corps de chair qui ressuscite et non l’âme que nous identifions à l’« homme intérieur ». Notre Crédo dit :
« Je crois en la résurrection de la chair. »
Pour moi il n'y a plus de vie après la mort car le souffle de vie revient à Dieu, pas une partie du souffle mais tout le souffle de vie. »
Pour l’AT et surtout le Judaïsme tardif, il y a définitivement
un « quelque chose » qui survit à après la mort du corps biologique.
sansméchanceté a écrit :
« Mais encore une fois, que dit Dieu dans la Bible ? Qu'il a un livre de souvenir ! Soit il se souvient de quelqu'un, soit il l'oublie. Il est le seul immortel. »
Avez-vous les références bibliques ?
sansméchanceté a écrit :
« … celui qui renie le sacrifice du Christ, crache sur Dieu ne meurt de toute façon pas puisqu'il ne peut pas mourir puisque son âme est immortelle ! »
C’est son corps qui meurt, mais en réalité il n’est pas mort ! Son « âme » survit et si elle rejette l’amour de Dieu obstinément elle ne meurt pas, mais « vie » éternellement hors de cette amour…
sansméchanceté a écrit :
« Dans son dialogue avec Tryphon, Justin de Naplouse fait la différence entre l'âme selon Platon qui la dit immortelle et les chrétiens qui eux croient que l'âme peut être détruite. C'était en 150 !
Désolé, mais ce n’est pas ce que dit S. Justin !!!
Voir justement ce que j’ai écris la dessus à la :
page : 5 lettre du 10 Nov 2013, 16:28

et
page : 10 lettre du 27 Nov 2013, 10:29
Vous verrez que les chrétiens ont toujours cru à l’immortalité de l’âme mais pas à la manière des philosophes grecques.
Quant à Flavius Josephe, il explique que la particularité des Esséniens était de croire à une vie après la mort et à un jugement après celle-ci, si Josephe précise que c'est une particularité, c'est bien que les juifs du premier siècle dans leur ensemble ne croyaient pas à ça. Désolé, je n'ai pas le temps de développer. »
Encore une fois désolé mais les Pharisiens qui occupaient la chaire de Moïse croyaient aussi à l’immortalité de l’âme ainsi qu’à la résurrection. Ce sont les Sadducéens qui ne croyaient ni à l’un ni à l’autre ! Jésus leur en fit d’ailleurs le reproche ! Je pourrais y revenir.
À la prochaine.
Bertrand