Bonjour résident temporaire.
Alors
DANS L’ATTENTE de recevoir vos commentaires de ma précédente lettre qui pour moi est importante, —
au sujet de l’immortalité de l’âme qui serait supposément selon les TJ’s l’œuvre de Satan — je ferai ici quelques rectification à propos de certaine de vos affirmations erronées. C’est au sujet dès 200 premières années du christianisme historique, ayant trait à l’immortalité de l’âme.
En même temps j’écris cette lettre
aussi pour Benfis et Mormons ( entres autres ) pour leur information.

Le PIRE c’est qu’il faudra
FAIRE L’EFFORT de tout lire —
au moins en diagonal, avec ce que j’ai souligné et mis en gras — , pour se convaincre que le christianisme
croyait bel et bien en l’immortalité de l’âme. C’est normal puisque Jésus notre divin maître y croyait lui aussi !
Vous dites tout bonnement que la doctrine de l’âme aurait été introduite chez les chrétiens
vers l’an 200 ! Quand on ne connaît pas l’histoire des premiers siècle du christianisme on peut faire accroire bien des choses … Pour ma part dans la confirmation de la vérité doctrinale, il est
essentiel de se référer à cette
incontournable et
nécessaire période du temps des Pères de l’Église ne serait-ce que pour les 5 premiers siècles. Y faire référence s’est se brancher à la source du christianisme de l’ère post apostolique…
Alors qu’en est-il avant l’an 200 :
EST-CE VRAI que le monde chrétien naissant
verra durant 200 ans à la fois un rejet et une préservation de cette doctrine de l’immortalité de l’âme étrangère aux écritures ?
Non, ce n’est
pas vrai en ce qui à trait au rejet !!!
Il y a au moins 6 Pères de l’Église qui font mentions — indirectement ou directement — de l’immortalité de l’âme après la mort : La didaché ( auteur inconnu ), S. Clément de Rome, S. Ignace d’Antioche, S. Justin, S. Polycarpe, S. Athénagore et S. Irénée de Lyon.
1-
La didaché ( auteur inconnu ),
vers l'an 70 à 150.
X,
1. Après vous être rassasiés, rendez grâces ainsi :
2. Nous te rendons grâces, Père saint,
Pour ton saint Nom
Que tu as fait habiter dans nos coeurs
Et pour la connaissance, la foi et l'immortalité
Que tu nous as fait connaître par Jésus ton serviteur.
Nous avons ici un document qui remonte au temps apostolique. Ici c’est un passage de l’action de grâce qui suit le partage du pain lors de la sainte Eucharistie. Implicitement on peut penser ici que l’immortalité dont il s’agit est celle qui est offerte justement pas l’eucharistie gage de notre immortalité au-delà de la mort.
2-
S. Clément évêque de Rome,
vers l’an 95 dans sa lettre aux Corinthiens :
XXXV,
1. Qu'ils sont riches et merveilleux les dons de Dieu. mes bien-aimés !
2. La vie dans l'immortalité, la splendeur dans la justice, la vérité dans la liberté, la foi dans la confiance, la continence dans la chasteté, et ceux-là sont dès maintenant à la portée de notre intelligence.
3. Quels sont donc les biens préparés pour ceux qui l'attendent ? C'est le Créateur, le père éternel, le très saint qui en sait le nombre et la splendeur.
Que veut dire au juste Clément par la vie dans l’immortalité ? Serais-ce que notre vie baigne déjà dans l’immortalité qui nous est acquise — par delà la mort — par notre adhésion au salut du Christ ?
3-
S. Ignace évêque d’Antioche,
vers l’an 105, dans sa lettre aux Éphésiens
XX, 2. Surtout si le Seigneur me révèle que chacun en particulier et tous ensemble, dans la grâce qui vient de son nom, vous vous réunissez dans une même foi, et en Jésus-Christ " de la race de David selon la chair " (Rm 1,3), fils de l'homme et fils de Dieu, pour obéir à l'évêque et au presbyterium, dans une concorde sans tiraillements, rompant un même pain qui est remède d'immortalité, antidote pour ne pas mourir, mais pour vivre en Jésus-Christ pour toujours.
Ici S. Ignace d’Antioche qui succéda à l’épiscopat de S. Pierre, enseigne que l’Eucharistie qui est le Pain de Vie est remède d’immortalité pour nous remettre en communion intime avec le Seigneur et que cette communion eucharistique procure la vie éternelle et ce pour vivre en Jésus pour toujours.
4-
S. Justin,
vers l’an 150 dans sa « Première apologie de Saint Justin, philosophe et martyr, adressée à Antonin-le-pieux. »
S’il ne croyait en l’immortalité de l’âme de par sa propre nature, par contre il y croyait mais
par don de Dieu.
Justin au sujet de l’âme écrit:
8. « Tous nos désirs tendent à cette existence, éternelle, incorruptible, au sein de Dieu le père et le créateur de l'univers; (... ). … nous [chrétiens], nous disons cela du Christ; mais, selon nous, le jugement frappera les coupables en corps et en âme, et le supplice durera, non pas seulement une période de mille années, comme le disait Platon, mais l'éternité tout entière. »
Ici il fait une distinction entre le corps et l’âme.
18. Tous les prestiges de la nécromancie, l'inspection du cadavre palpitant d'un enfant, l'évocation des âmes humaines, le ministère de tous ceux que les magiciens appellent les dispensateurs et les satellites des songes, les opérations de ces adeptes, en est-ce assez pour vous faire croire que l'âme après la mort conserve sa sensibilité ?
N’ayez crainte, S. Justin rejette ses pratiques. Ici il donne cet exemple pour démontrer qu’après la mort l’âme garde sa sensibilité et ce pour recevoir ses conséquences soit en bien ou en mal ( le ciel ou la coupure éternelle d’avec Dieu ).
19. Croire que les âmes des méchants conservent la sensibilité après la mort, et qu'elles sont châtiées pour leurs crimes, tandis que celles des justes évitent les supplices et jouissent de la félicité, ce n'est que partager le sentiment des poètes et des philosophes.
S. Justin confirme que la doctrine chrétienne est similaire aux poètes et aux philosophes. Évidemment similaire, mais pas à tout les poètes et philosophes.
==========================================
Dans :
Dialogue avec Tryphon
Chap. I
« 4- ... D'autres [ des philosophes ], partant de l'idée que l'âme est spirituelle et immortelle de sa nature, pensent qu'ils n'ont rien à craindre après cette vie, s'ils ont fait le mal ; parce que d’après leurs principes un être immatériel est impassible, et qu'on peut se passer de Dieu puisque l'on ne peut mourir. »
Nous savons par sa
« Première apologie de Saint Justin, philosophe et martyr, adressée à Antonin-le-pieux. » au paragraphe 19, que S. Justin — selon la doctrine chrétienne — est en désaccord avec ce que croient ces philosophes. Pour Justin nous aurons à répondre de nos actes après notre mort…
Chap. V
« 3- Ce n'est pas, reprit le vieillard, que je prétende qu'une seule âme périsse, car tout l'avantage serait pour les méchants. Que vous dirai-je? Les âmes des justes sont appelées
À une meilleure vie, et celles des méchantes envoyées dans un lieu de souffrances, où elles attendent le Jour du jugement. Celles que Dieu juge dignes de le voir ne meurent point, et les autres sont punies aussi longtemps qu'il plaît à Dieu qu'elles vivent et qu'elles soient punies. »
Tryphon qui était un rabbin confirme S. Justin en disant
lui aussi que les âmes ne meurent pas avec le corps biologique et qu’elles auront à répondre de leur actes après la mort.
Chap. XL
« 1- ... Car cette figure d'argile, je veux dire ce corps d'Adam, que Dieu façonna, est la demeure de l'âme que le souffle de Dieu y fit descendre, ainsi que vous le comprenez sans peine. »
Justin ici interprète l’anthropologie hébraïque
selon le développement qu’elle a vécut depuis 1000 ans. Si le souffle de Dieu fait d’Adam une âme vivante, Justin
distingue quand même une « dimension » qui anime ( c’est l’âme ) et qui « demeure » « dans » le corps d’agile d’Adam.
Chap. CV
« 3-… la prière qu'il fait ici à son père est une leçon qui nous apprend à recourir à Dieu au moment de la mort, a lui demander qu'il ne permette pas que l'ange mauvais et audacieux s'empare de notre âme, puisqu'il peut l'écarter.
4- L'âme demeure toujours, je vous l'ai déjà prouvé par ce qui est arrivé à l'âme de Samuel, que la pythonisse évoqua, sur la demande de Saül. Il est à croire que les âmes des Justes et des prophètes subissent après leur mort le joug d'une puissance semblable à celle de la pythonisse, comme le prouve le fait même dont je viens de parler. Il est évident que tout est ici pour notre instruction, 5 et que Dieu, par son fils, nous apprend à faire tous nos efforts, à multiplier nos prières à l'heure de la mort, pour empêcher notre âme de tomber sous aucune puissance de cette nature. »
Pour Justin
l’âme demeure toujours c’est à dire quelle n’est pas détruite avec la mort de son corps biologique. Il associe à l’âme la personne
notre « moi » — ce que je suis — si je puis dire.
Voilà grosso modo ce qu’est l’âme pour S. Justin. Quand il fait son échange avec le rabbin juif Tryphon celui-ci va dans le même sens que son interlocuteur. Nous avons ainsi un rabbin représentant du judaïsme des années 150 pour qui l’âme survit à la mort de son corps.
5-
S. Polycarpe de Smyrne,
vers l’an 155. Dans la lettre du martyre de Polycarpe à l'Église de Smyrne :
XVII, 1. Mais l'envieux, le jaloux, le mauvais, l'adversaire de la race des justes, voyant la grandeur de son témoignage et sa vie irréprochable dès le début, le voyant couronné de la couronne d'immortalité, et emportant une récompense incontestée, essaya de nous empêcher d'enlever son corps, bien que beaucoup d'entre nous voulussent le faire pour posséder sa sainte chair.
Polycarpe — qui était évêque de l’Église Catholique de Smyrne — est mort martyre pour défendre sa foi et se voit couronnée de la couronne d’immortalité, impliquant ainsi que ce n’est pas le néant qui l’attend au-delà de la mort, mais l’immortalité, soit la vie sans fin.
XIX, 1. Telle fut l'histoire du bienheureux Polycarpe, qui fut, avec les frères de Philadelphie, le douzième à souffrir le martyre à Smyrne ; mais de lui seul on garde le souvenir plus que des autres, au point que partout les païens eux-mêmes parlent de lui. Il fut non seulement un docteur célèbre, mais aussi un martyr éminent, dont tous désirent imiter le martyre conforme à l'Évangile du Christ. 2. Par sa patience, il a triomphé du magistrat inique, et ainsi il a remporté la couronne de l'immortalité ; avec les Apôtres et tous les justes, dans l'allégresse, il glorifie Dieu, le Père tout-puissant, et bénit notre Seigneur Jésus-Christ, le sauveur de nos âmes et le pilote de nos corps, le berger de l'Église universelle par toute la terre.
6-
S. Athénagore,
vers l’an 175 dans son écrit : De la résurrection des morts :
"La nature humaine est composée d'une âme immortelle et d'un corps UNIS ENSEMBLE DÈS L'ORIGINE et ce n'est ni à la seule nature de l'âme, ni à la nature du corps prise à part que Dieu a donné l'être et la vie et toute l'activité humaine, mais aux hommes composés de l'une et de l'autre. <.> A elles deux elles ne font qu'un être animé, et c'est lui qui souffre, et les douleurs de l'âme et celles du corps, lui qui opère et ce qui est sensation et ce qui est connaissance raisonnable. <.> Tout concourt en une seule harmonie, une même communauté de sentiments –sympathie- de tout l'homme <.> ce qui vient de l'âme et ce que fait le corps. L'âme ne fait pas la nature de l'homme; l'être intelligent et raisonnable, c'est l'homme, ce n'est pas l'âme toute seule. Athénagore, De resurrectione, P. G., t, vi, xv, col. 1004-5.
Il ne faudrait pas se méprendre, l’âme n’est pas à coté du corps ou dans le corps mais elle fait « corps » avec le corps
et surtout elle est unis ensemble et ce dès l’origine de sa création par l’insufflation du souffle de vie de Dieu. Athénagore fait cette distinction
mieux que les autres, je trouve.
7-
S. Irénée évêque de Lyon, vers l’an 180 pour son livre Contre les hérésies :
On dit d’Irénée qu’« Il est certainement le plus important des pères de l'Église,
en raison de la pureté apostolique de son enseignement: ancré parfaitement dans la tradition, il ne s'écarte jamais de la foi "judéo-chrétienne" des apôtres
refusant toute compromission avec la philosophie pour centrer sa catéchèse sur les Écritures, source unique de doctrine »
Car, de même que le corps animé par l'âme n'est pas lui-même l'âme, mais participe à l'âme aussi longtemps que Dieu le veut, de même l'âme n'est pas elle-même la vie, mais participe à la vie que Dieu lui donne. C'est pourquoi la parole prophétique dit du premier homme: "Il fut fait âme vivante" [Nephesh Haya]. Elle nous enseigne que c'est par une participation à la vie que l'âme a été faite vivante, de telle sorte qu'autre chose est l'âme et autre chose la vie qui est en elle. Si donc Dieu donne, et la vie et la durée perpétuelle de cette vie, il n'y a nulle impossibilité à ce que les âmes, quoique n'ayant pas existé d'abord, durent ensuite, puisque c'est Dieu qui veut, et qu'elles existent et qu'elles se maintiennent dans cette existence. Car ce qui doit commander et dominer en tout, c'est la volonté de Dieu; tout le reste doit céder devant elle, se subordonner à elle, se mettre à son service. Mais en voilà assez sur la production de l'âme et sa permanence dans l'existence. (A.H. Livre II, 34)
Ouf ! Ce fut long à tout rechercher cela … Enfin cela en vallais la peine pour prpouver que le christianisme à toujours crut en l’immortalité de l’âme, non pas selon les phylosophes grecques, mais selon le Judaïsme…
résident temporaire a écrit :
« Les juifs de leur côté chercheront des justifications dans leurs écritures de cette conception grecque héritée des religions orientales (Egyptienne, Babylonienne, essentiellement) de l'âme humaine. »
Les Juifs on seulement adapté une partie de la phylosophie grecques mais en gadant l’essentiel de l’antropologie juive.
résident temporaire a écrit :
« Ah non désolé mais si les premiers chrétiens sont connus pour avoir abandonné les croyances sur l'immortalité de l'âme, et revenir au texte c'est à dire aux anciennes croyances juives.
FAUX, ultra faux …
Ce n'est pas un point qui peut-être négligé dans la discussion, ce serait une erreur. »
Effectivement et c’est que le christianisme à
toujours crut en l’immortalité de l’âme.
Ce sont les TJ’s qui ont « mortalisé » l’âme et ce à cause de leur rejet de l’enfer éternel …
résident temporaire a écrit :
« Jésus était au milieu d'une nation qui était influencée par la philosophie grecque sur le plan théologique, cependant les chrétiens sont connus pour n'avoir pas pendant 200 ans et ils connaissaient bien ce passage,
Toujours FAUX …
résident temporaire a écrit :
« Et qu'en déduis-tu ? Comment expliques-tu que les chrétiens pourtant aient rejeté la conception grecque de l'âme pendant près de 2 siècles
Absolument FAUX … J’en déduis que vos sources sont erronées …
alors que le monde baignait et baigne toujours dans cette influence philosophique ou théologique (au choix) ? »
Les chrétiens ont toujours crut en l’immortalité de l’âme et ont
christianisé la philosophie grecque en gardant
l’essentiel de l’anthropologie juive.
Voilà !
Bertrand