LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM

Forum Chrétien / Musulman / Judaisme (charte du forum religion)
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Le dialogue interreligieux est une forme organisée de dialogue entre des religions ou spiritualités différentes. Ultérieurement, la religion a considéré l'autre comme n'étant pas la vérité révélée. C'est ainsi que les premiers contacts entre l'islam et le christianisme furent souvent difficiles, et donnèrent lieu à des guerres impitoyables comme les croisades.
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Abdel_du_Un

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Ecrit le 27 nov.07, 21:41

Message par Abdel_du_Un »

caius a écrit :LE CONTEXTE


Nous avons vu par quelles louches manœuvres (mais finalement justifiées de musulmans désirant donner le pouvoir à quelqu'un comme) Othman (trop modeste pour lle demander et de ce fait plus digne qu'Ali de le recevoir conformément au dires du prophète, le premier ) devint Calife (à la place du second ce qui était finalement conforme à l'opinion publique). Cela commençait décidément sous de bons augures (pour attiser les haines fratricides )et la suite n’allait pas décevoir : le califat d’Othman ne serait qu’une longue crise (mais cela on s'en doutait dès le premier califat et à mesure que l'étendue du territoire sous occupation musulmane s'étendait, en effet comment fallait-il gérer un grand territoire quand on était arrabe de tribale?).

En quelques années il réussit à se faire détester de la majorité des musulmans qui lui reprochaient pêle-mêle de favoriser outrageusement son clan pour l’octroi des postes importants, de détourner le butin au profit de ses parents ( auquels il accordait naturellement plus de confiance car la loi islamique lui ordonner d'avoir des relations fréquentes avec eux) et notamment ses gendres à qui il fit cadeau de sommes faramineuses,(dont nous ignorons en quels occasions) d’appliquer la charia avec indulgence pour les riches et dureté pour les pauvres ( Othman étant d'origine richissime l'accusion avait d'autant plus d'incidence qu'elle soit ou non justifiée)et enfin d’avoir dirigé (imposé serait un grand mot) sa propre recension du Coran (si l'on peut appeler ainsi une recension faite par un collège de savants et de scribes personnels du Prophète)et ordonné la destruction des autres versions en circulation(ne faisant en cela que suivre un projet abordés par ces prédécesseur Aboubaker et Omar (trop occupés pour le faire aboutir et pour éviter que les adaptation tribales du coran prennent le pas sur le tronc commun de la version coranique).

«'Abdul-Rahmân B. 'Awf,(finalement pas si louche que ça et ) qui n'avait pas oublié sa part de responsabilité dans l'élection de 'Othmân, était lui-même mécontent des agissements de ce dernier, et on lui attribue la première dénonciation de l'irrespect de la Loi affiché par le Calife. Un beau chameau faisant partie de la Zakât d'une tribu bédouine fut offert comme une rareté par le Calife à l'un de ses proches parents. 'Abdul-Rahmân, scandalisé par le détournement des biens religieux destinés aux pauvres, mit la main sur l'animal, l'égorgea et en distribua la viande entre les gens. La révérence personnelle attachée jadis au successeur du Prophète de Dieu (en pariculier omar qui a vécu dans le plus grand dénuement) laissa la place désormais au manque d'égards et à l'irrespect».

"Annals of the Early Caliphate" de W. Muir

On commença à entendre partout dans les provinces que l'épée serait bientôt plus nécessaire à l'intérieur des frontières de l’islam que dans les territoires étrangers. La facination de l’islam pour la force et de la violence (malgré le havre de paix que L'islam avait apporté à l'intérieur de ces frontières)n’allait pas tarder à se retourner contre son propre calife (qui n'avait pas su vivre comme le plus modeste de ces citoyen)...


Extrait de l’ “Histoire” de Al-Tabari volume 15...

En cette année (654), ceux qui étaient mécontents d’Othman b. Affan s’écrivirent l’un à l’autre, convenant de se rassembler et de le confronter sur les points qui les mettaient en colère. (page 131).

Un groupe de musulmans se réunit pour passer en revue les paroles et les actes d’Othman. Ils décidèrent de lui envoyer un délégué pour lui parler et lui ouvrir les yeux sur ses blâmables innovations. (pages 135, 136).


il s'agit donc d'innovations religieuses: graves accusations: d'un autre côté, jusqu'àquel point un musulman en général un chef en particulier peut-il s'écarter de la sunnah?Difficile question!
quelles innovations lui repproche-t-on exactement?


De son côté, mû par les plaintes qui lui parvenaient de partout, Ali se rendit chez 'Othmân et dit :

Ali a dit : “Je te rappelle que celui qui était nommé par Omar était étroitement surveillé par lui. Qu’Omar entende un seul mot (de plainte) à son sujet et il le faisait fouetter et punir avec la plus grande sévérité !( Cela confirme bien que omar était un juste et les critqiues que nous avons faites contre lui n'étaient donc pas justifiées) Mais tu ne le fais pas. Tu as été faible et accommodant avec tes parents.” “Ce sont aussi tes parents” a répondu Othman. Ali a dit : “Par ma vie, ils me sont en effet étroitement apparentés mais le mérite se trouve chez d’autres personnes.”(Ali confirme donc que le mérite ne se trouve pas dans la famille du prophète et qu'il n'a pas à hériter des ses biens ou de son autorité, il avoue donc que jusque là il s'était trompé et peut-être est-ce par respect pour la famille du prophète (par Ali au moins)que othman agissait: la boucle est bouclée) Othman a dit : “Tu sais qu’Omar a laissé Muawiyah en charge durant l’entièreté de son califat et que j’ai simplement fait de même,” Ali a répondu : “Je t’adjure par Dieu, sais-tu que Muawiyah avait encore plus peur d’Omar que Yarfa (l’esclave personnel de Omar) ? ” “Oui” a dit Othman. Ali a continué : “Muawiyah prend des decisions sur toutes sortes de sujets sans te consulter et tu le sais. Ensuite il dit : ‘C’est l’ordre d’Othman.’ Tu connais ces faits mais tu ne le sanctionne pas.” (pages 142, 143).(on voit donc ici un problème d'autorité insuffisante de othman bien prévisible: comme quoi ce ne sont ceux pas ceux qui sont les moins autoritaire qui gouvernent bien mais alors qui choisir?)

Selon les termes de Sir W. Muir:
«Etant donné que le message qu'avait apporté 'Alî provenait du peuple, 'Othmân se dirigea immédiatement vers la chaire où il appela la foule rassemblée là, à la prière à la mosquée. S'adressant aux gens, il leur reprocha de donner libre cours à leurs langues et de suivre des dirigeants méchants dont l'objectif était de noircir sa réputation, d'exagérer ses fautes et de taire ses vertus: "Vous me blâmez, s'écria-t-il, pour des choses que vous supportiez gentiment de 'Omar. Il vous piétinait, il vous battait avec son fouet et il abusait de vous. Et malgré cela vous acceptiez tout de lui avec patience : aussi bien ce que vous aimiez que ce que vous détestiez. J'ai été gentil avec vous, je vous ai tourné le dos, j'ai retenu ma langue de vous injurier et ma main de vous frapper. Et vous voilà qui vous soulevez contre moi". Puis après s'être appesanti sur la prospérité intérieure et extérieure de son règne, il conclut ainsi :

point capital!


"Abstenez-vous donc, je vous adjure, d'abuser de moi et de mes gouverneurs pour éviter d'allumer les flammes de la sédition et de la révolte à travers l'empire". Cet appel, dit-on, fut gâché par son cousin Marwân qui s'écria alors: "Si vous vous opposez au Calife, nous ferons appel à l'épée". "Silence!", cria 'Othmân à son visage. Marwân se tut et 'Othmân descendit de la chaire. La harangue n'eut pas un long effet. Le mécontentement s'étendit et les rassemblements contre le Calife se multiplièrent».
("Annals of the Early Caliphate" de W. Muir)

Les mécontents envoyèrent donc à Othman des représentants pour le mettre en garde et lui faire entendre raison.

Les délégations arrivèrent à Médine au mois de Rabî' I, 35 H. et présentèrent une longue liste de griefs, demandant la réparation des préjudices subis et, à défaut, l'abdication du Calife. Ils furent toutefois calmés par l'intercession d’Ali et des promesses de réparations et de dons généreux.

Pourtant dès le lendemain de leur départ, Othman prononça un sermon furieux du haut de la chaire, rejetant les revendications des délégations et dès leur retour les délégués égyptiens furent arrêtés par les gouverneurs qui tuèrent les dirigeants et emprisonnèrent les autres.

L'egypte est lointaine (combien de journée de marche?), l'information circulait-elle convenablement?
quelque chose me dit que non!


Les opposants étaient enragés par cette perfidie : désormais ils allaient eux aussi employer la force. Sous prétexte du Pèlerinage à la Mecque, des troupes partirent d’Egypte, de Basra et de Koufa deux mois avant le Pèlerinage annuel et campèrent comme une armée dans des camps séparés, à une lieue de Médine.

Quant aux Egyptiens, ils voulaient Ali pour Calife alors que ceux de Basra voulaient Talhah et ceux de Koufa : Al-Zubayr. Ils agirent tous en même temps. Ces gens avaient des buts distincts et chaque parti était convaincu qu’il obtiendrait complète satisfaction au détriment des deux autres. (Tabari page 160)

Rappelons-nous cet appel à la raison de othmann"Abstenez-vous donc, je vous adjure, d'abuser de moi et de mes gouverneurs pour éviter d'allumer les flammes de la sédition et de la révolte à travers l'empire"

celui-ci aurait-il vent qu'un complot de grande envergure pour diviser le monde musulman était en cours?
cette détermination que "chaque parti était convaincu qu’il obtiendrait complète satisfaction au détriment des deux autres. (Tabari page 160)"
nous pousse à le croire sérieusement!




Quand les dissidents atteingnirent leurs bivouacs, ils changèrent de direction pour attaquer les Médinois. Ils prirent par surprise ceux de Médine et tout d’un coup le cri “Dieu est le plus grand !” retentit dans toute la ville. Les dissidents occupèrent les sites des campements qu’Ali, Talhah et al-Zubayr avaient installés et encerclèrent Othman. Ils annoncèrent que “Quiconque retient ses mains et ne nous résiste pas sera en sécurité.” (Tabari page 162).


Epouvanté Othman supplia Ali d'aller calmer les rebelles. Ali consentit, à condition que Othman fasse l'aveu de ses erreurs et implore le pardon de Dieu du haut de la chaire. Pour pacifier les émeutiers, Othman dut également révoquer le gouverneur de l’Egypte et le remplacer par Mohammad B. Abî Bakr, le fils d’Abu Bakr, qui était l’un des meneurs. Un document fut rédigé, signé et scellé par le Calife, attesté par Alî, Talhah, Zubayr et 'Abdullâh Ibn 'Omar, puis remis aux mains des Egyptiens.


le principal grief venait donc d'egypte un pays lointain avec les moyens de communiquer de l'époque:
comment surveiller les faits et gestes de ces gouverneurs et avouir une information fiable et précise: le déclin de l'empire musulman venait d'être signé par l'absence de solution claire à cette question.


La délégation égyptienne rentrait satisfaite mais alors qu’ils étaient sur la route du retour vers l’Egypte, ils remarquèrent tout à coup un cavalier venir à leur hauteur puis les dépasser. Puis il revenait vers eux pour de nouveau les distancer, les observant attentivement.

Drôle de danse n'est-ce pas?
: cela confirme encore la thèse du complot contre l'empire musulman!




Ils lui dirent : “Qu’est-ce que tu fais ? Tu manigances certainement quelque chose”... Ils le fouillèrent et ont trouvé une lettre d’Othman, marquée de son sceau, adressée au gouverneur de l’Egypte. Elle disait qu’il devait les crucifier ou les exécuter ou leur faire couper alternativent les mains et les pieds. Les égyptiens firent demi-tour et retournèrent à Médine.
(Tabari page 168, 169).

Il n’est pas difficile d'imaginer la fureur que devaient ressentir Mohammad B. Abî Bakr et ses compagnons quand ils eurent lu cette lettre. Il était clair qu’ils venaient d’échapper à la mort et ils étaient bien décidés à faire payer très cher à Othman sa fourberie. Ils firent ainsi demi-tour vers Médine et dépêchèrent des messagers rapides aux délégations de Basrah et de Koufa qui étaient, elles aussi, sur le chemin du retour, afin de les informer de la trahison du Calife et de leur demander de leur prêter main forte.

Les Egyptiens retournèrent auprès d’Othman après l’avoir quitté parce qu’un de ses esclaves, montant un de ses chameaux, avait été intercepté par eux, porteur d’une lettre au gouverneur de l’Egypte qui ordonnait de tuer certains d’entre eux et de crucifier les autres. Quand ils sont revenus auprès d’Othman, ils ont dit : “C’est ton esclave.” Il a dit : “Mon esclave est parti à mon insu.” Ils ont dit : “C’est un de tes chameaux.” Il a répondu : “Il l’a pris sans mon ordre.” Ils ont dit : “C’est ton sceau.” “C’est un faux” a-t-il dit. (Tabari page 185).

Othman disait-il la vérité ou mentait-il?
Sans preuve, nous sommes contraint de lui accordait le bénéfice du doute!

Le palais d’Othman était encerclé par les insurgés, mais pendant plusieurs semaines le Calife put sortir pour conduire les prières habituelles dans la Mosquée. Les insurgés eux aussi assistaient aux prières, la tension était à son comble. Ainsi, Othman ayant un jour dit du haut de sa chaire à leur adresse : «Le Prophète a maudit les gens qui se rebellent contre le Calife (le Successeur) et le lieutenant du Prophète…».

Les dissidents se ruèrent tous ensembles et jetèrent des pierres sur les gens jusqu’à ce qu’ils les aient chassés de la mosquée. Ils lancérent des pierres à Othman jusqu’à ce qu’il tombe évanoui de la chaire. Il fut emporté et ramené chez lui. (Tabari pages 165, 166).

Othman finit donc par s'enfermer dans son palais, et un blocus s'ensuivit.

Quand Othman a vu ce qui lui arrivait et que ceux qui se dressaient contre lui étaient nombreux, il a écrit à Muawiyah b. Abi Sufyan en Syrie: ... ”Les Médinois sont devenus des incroyants ; ils ont abandonné l’obéissance et ont reniè leur serment d’allégeance. Aussi envoie-moi tous les soldats dont tu disposes en syrie sur tous tes chameaux qu’ils soient dociles ou entêtés.” Quand Muawiyah reçut la lettre, il fit trainer les choses car il ne voulait pas être ouvertement en désaccord avec les (autres)Compagnons du Messager de Dieu… (Tabari page 185).(avant d'éclaircir cette affaire)


Craignant pour sa vie Othman a consulté ses conseillers et les membres de sa famille et a dit : “Vous voyez ce que les dissidents ont fait. Quelle issue y a-t-il ?” Ils lui ont conseillé d’appeler Ali….”
Othman a appelé Ali et quand Ali est arrivé, il lui a dit : “Abu Hasan, tu vois ce que ces hommes ont fait et tu sais ce que j’ai fait. J’ai peur qu’ils me tuent. Eloigne-les de moi et je jure par Dieu que je leur offrirai réparation pour tout ce qu’ils détestent et que je leur rendrai justice contre moi ou n’importe qui même si mon propre sang doit être versé. ... Alors Ali est allé à la rencontre du peuple et a dit : “O peuple Vous avez demandé justice et maintenant elle vous est rendue ... Le peuple a répondu : “Nous acceptons.” (Tabari pages 187, 188)

... Othman a dit : “Obtiens d’eux un délai qui me donne le temps d’agir car je ne peux pas corriger les choses qu’ils réprouvent en un seul jour.” Ali respondit : “Il ne peut y avoir aucun délai pour ce qui concerne les affaires à Médine. Pour les affaires ailleurs, Tu as comme délai le temps nécessaire à tes ordres pour y parvenir.” Uthman a dit : “Très bien mais obtiens-moi un délai de trois jours pour ce qui concerne Médine.” Ali accepta. Ensuite il est sorti et les (les rebelles) en a informé. Il rédigea un accord entre le peuple et Othman qui lui donnait une période de grâce de trois jours pour réparer chaques injustices et déposer tous les gouverneurs qu’ils détestaient. (Tabari page 188).

Mais Othman commencait à se préparer à la guerre et rassemblait des armes. Il avait déjà formé une forte armée avec les esclaves acquis en tant que part d’un cinquième (du butin) qui revenait au Calife. Quand les trois jours furent passés alors qu’il n’avait rien fait pour changer quoi que ce soit de ce qui était haïssable au peuple ou pour destituer un gouverneur, ils se révoltèrent contre lui. (Tabari page 189).


Il est impossible qu'ayant prêté serment Othman aie pu mentir:

(Eloigne-les de moi et je jure par Dieu que je leur offrirai réparation pour tout ce qu’ils détestent et que je leur rendrai justice contre moi ou n’importe qui même si mon propre sang doit être versé)

car c'est comme si il renier sa foi au Dieu unique:
Question: sur le témoignage de qui Attabari fonde-t-il ses affirmation?
sur des chiites ou bien des sunnites?
que vaut son témoignage?
ce sont des sources extérieures neutres dont on abesoin pour recouper les témoignages pour séparer le bon grain de l'ivraie dans cette affaire!

Abdel_du_Un

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Ecrit le 27 nov.07, 22:44

Message par Abdel_du_Un »

caius a écrit :
Modifié en dernier par Abdel_du_Un le 27 nov.07, 23:31, modifié 1 fois.

caius

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Ecrit le 27 nov.07, 23:11

Message par caius »

Abdel_du_Un a écrit :
Sur le plan religieux, les musulmans lui reprochaient surtout :

- D'avoir fait revivre des coutumes que Mahomet avait pris soin d'abolir. Ainsi, alors que Othman accomplissait le pèlerinage à La Mecque, il revint à une pratique polythéiste en dressant une tente spacieuse dans la plaine de Minâ, sous laquelle il distribua des provisions diverses aux pèlerins, et ce, bien que Mahomet eût expressément aboli cette coutume, en tant que vestige du paganisme.

- D'avoir agi en violation des précédents d'Abu Bakr et de Omar en s'asseyant sur la marche supérieure de la chaire, place que seul Mahomet avait l'habitude d'occuper.

- D'avoir commis le sacrilège de brûler les manuscrits sacrés du Coran.

«Des différends éclatèrent à propos de la récitation du texte sacré du Coran dans de vastes provinces de l'Empire musulman: Basrah suivit la lecture d'Abû Mûsâ al-Ach'arî, alors que Kûfa adopta celle d'Abû Mas'ûd, son chancelier et le texte de Himç était différent de celui de Damas. Hothayfah exhorta 'Othmân à restaurer l'unité de la Parole Divine. Le Calife demanda qu'on rassemblât des échantillons des manuscrits en usage dans les différentes régions de l'empire, puis il désigna un Conseil pour collecter ces copies et les comparer avec les originaux sacrés gardés par Hafçah. Sous le contrôle de ce Conseil, les variations furent réconciliées pour en sortir un exemplaire faisant autorité. Des copies de cet exemplaire furent déposées à la Mecque, Médine, Kûfa et Damas. Et à partir de ces copies on multiplia des exemplaires conformes qui furent envoyés à travers l'empire. Tous les précédents manuscrits furent retirés pour être brûlés. Le texte standard devint le seul texte en usage. A Kûfa, Ibn Mas'ûd, qui vantait sa récitation parfaite, faisant autorité et aussi pure que si elle sortait des lèvres du Prophète, fut très mécontent de cette action. L'accusation de sacrilège porté contre 'Othmân et dû au fait d'avoir brûlé les précédentes copies du Texte Sacré commença à circuler parmi les citoyens factieux. Bientôt les accusations contre le Calife se répandirent à l'étranger et furent reprises avec zèle par les ennemis de 'Othmân». ("Annals of the Early Caliphate" de W. Muir, p. 307)

spin

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Ecrit le 27 nov.07, 23:41

Message par spin »

Bonjour,
caius a écrit :D'avoir commis le sacrilège de brûler les manuscrits sacrés du Coran.
Surtout ça ! La révolte contre Othman est incompréhensible autrement : l'armée était victorieuse, la prospérité régnait, Othman était irréprochable dans sa vie privée. Les mobiles politiques (favoritisme, népotisme) qu'on prête classiquement aux révoltés sont absolument dérisoires quand on voit que cette révolte a gagné en peu de temps l'Egypte, l'Irak et Médine même.

Hichem Djaït (universitaire tunisien) dans La Fitna (Gallimard), ouvrage très documenté, explique que les éléments moteurs de cette révolte étaient les connaisseurs du Coran, dont un beau-frère du Prophète...

Mais aussi, ce n'est pas par caprice qu'Othman a ainsi normalisé le Coran. Des rapports lui parvenaient depuis l'armée en campagne (de conquête) : les différents connaisseurs du Coran n'étaient pas d'accord sur le texte, commençaient à en venir aux mains, et ça menaçait gravement la cohésion de l'armée.

Il semble donc qu'Othman ait passablement altéré le texte, mais qu'avant il n'y avait pas UN texte mais PLUSIEURS, en concurrence, et personne n'était plus capable de désigner le bon à coup sûr.

En outre, il y a des hadiths qui laissent entendre que Mohammed était plutôt désinvolte sur la fixation du texte : quand un secrétaire n'avait pas bien compris et lui demandait (respectueusement) de répéter, il pouvait aussi bien lui dire : "Ecris ce que tu juges bon...". Ce qui a provoqué l'apostasie d'un d'entre eux, Abdallah ibn Abi Sahr (qui a ensuite sauvé d'extrême justesse sa tête grâce aux supplications d'Othman).

Si on ajoute l'affaire des "versets sataniques", les accusations chi'ites contre Othman (qui aurait caviardé les passages en faveur d'Ali), et toutes les sources et preuves indirectes sur un verset disparu ordonnant la lapidation pour les coupables d'adultère s'ils sont mariés, le dossier est lourd, et je ne vois pas l'intérêt de maintenir à toute force dans le Coran des lettres isolées qui n'ont aucun sens connu (Ta Ha, Ya Sin, etc.).

à+
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Abdel_du_Un

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Ecrit le 27 nov.07, 23:58

Message par Abdel_du_Un »

caius a écrit :
quant au fait d'avoir brûler les manuscrits, comme nous l'avons dit le fait d'élaborer un corpus unique s'accompagne du même coup de la destruction des autres (à moins de prendre le temps de tous les lire où d'en vérifier l'origine, sans parler des jalousie qui pourrait naître de telle ou telle édition)

Ce qui nous interesse ce ne sont pas ces innovations religieuses comme vous les appelez, sans les détaillez d'aiileurs mais vce sont les innovations
politiques (d'Ali)qu'il perpétua et que vous défendiez auparavant comme
un droit à L'héritage du prophète!

quant à othman sont caractère (effacement) ne le rapproche-t-il pas plus des apôtres de jésus, que Abou baker ou Omar :
ce qui ne l'empécha pas de se perdre: pour s'en convaincre pas besoin de long discours:si vous soulez vous en convaincre je pourrais vous donner d'autres argument

Mais othman était-il parmi les meilleurs de la communauté de Mohamed?
Abû Thar al-Ghifâri, un vénérable Compagnon du Prophète, et un ascète dans son train de vie, qui vivait en Syrie, fulminait contre l'émergence des riches et de l'extravagance, deux maux qui étaient à l'opposé de la simplicité du Prophète et qui, faisant irruption comme un torrent, ne cessaient de corrompre les gens. Cet ascète fut irrité par la pompe et la vanité qui sévissaient tant autour de lui, et il prêchait la repentante aux habitants et rappelait aux dilapidateurs ce qui les attendait: «Annonce un Châtiment douloureux à ceux qui thésaurisent l'or et l'argent (...) le Jour où ces métaux seront portés d'incandescence dans le Feu de la Géhenne et qu'ils serviront à marquer leurs fronts, leurs flancs et leur dos». (Sourate al-Tawbah, 9: 34-35). Il s'élevait contre l'invasion de la débauche, de la consommation de l'alcool, et des pratiques interdites de certains divertissements, musique et jeux de hasard. La foule s'attroupait pour l'écouter.

Mécontent des troubles que provoquaient ces diatribes dans les esprits, Mu'âwiyeh écrivit au Calife pour dénoncer Abû Thar.(89) 'Othmân donna l'ordre de le bannir tout de suite à Médine.(90) Mu'âwiyeh, en accord avec le Calife, ordonna qu'on amenât Abû Thar à Médine sur un chameau grincheux dessellé et conduit par un chamelier rude et brutal. Ainsi, Abû Thar qui était un vieillard aux cheveux et aux poils blancs de la tête aux pieds, grand, maigre et décharné, arriva à Médine les jambes meurtries et sanguinolentes, et souffrant de douleurs dans toute son ossature. Il fut reçu par le Calife chaleureusement.

Mais Abû Thar dit furieusement à ce dernier:(91) «J'ai entendu le Prophète dire: "Lorsque la postérité d'Abul-'Âç sera au nombre de trente, elle fera siennes les richesses du Seigneur et traitera le peuple de Dieu comme s'il était ses propres serviteurs et esclaves. Elle déviera du droit chemin. Puis le peuple sera libéré d'elle par le Seigneur"». 'Othmân fut très irrité par ce qu'il avait dit et le proscrit par la suite à Rabadha, un endroit sauvage dans le désert de Najd, où il mourra deux ans après dans la pénurie et l'abandon.


il n'est pas fait mention de la falsification du coran, vous remarquerez mais bien de la dépration des moeurs:
alors où en sommes de ce point de vue dans le communauté chrétienne?


Alors vous avez changer d'avis concernant les prétendant à la tyrannie parmi les compagnons?

pour parler franchement qui était dans son tort Aboubaker et omar ou bien Ali et othman, il faut vous décider!






spin

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Ecrit le 28 nov.07, 01:05

Message par spin »

Bonjour,
Abdel_du_Un a écrit :pour parler franchement qui était dans son tort Aboubaker et omar ou bien Ali et othman, il faut vous décider![/color]
[/color]
Heu, pourquoi "il faut vous décider" ? Ils pouvaient être tous dans leur tort. Et Mohammed lui-même a sa part de responsabilité si le Coran n'a pas pu être fixé sans drames épouvantables. S'il s'était donné la peine d'apprendre à écrire et avait lui-même fait le boulot, on n'en serait pas là (parce que la haine entre sunnites et chi'ites, qui en est la conséquence, persiste quatorze siècles après).

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Abdel_du_Un

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Ecrit le 28 nov.07, 01:49

Message par Abdel_du_Un »

spin a écrit :Bonjour,
Heu, pourquoi "il faut vous décider" ? Ils pouvaient être tous dans leur tort. Et Mohammed lui-même a sa part de responsabilité si le Coran n'a pas pu être fixé sans drames épouvantables. S'il s'était donné la peine d'apprendre à écrire et avait lui-même fait le boulot, on n'en serait pas là (parce que la haine entre sunnites et chi'ites, qui en est la conséquence, persiste quatorze siècles après).

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Heu, parceque , mon "il faut vous décider" s'adresse à caius: par rapport à ce qu'il a écrit, vous avez le droit de répondre à sa place, mais en reprenant ce qu'il a écrit!
le sujet n'est pas sur la compilation du coran mais sur la manière d'accéder au pouvoir et en particulier, l'importance qu'un dirigeant doit accorder à l'héritage "familial" du prophète:"La famille royale"


caius

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Ecrit le 28 nov.07, 02:14

Message par caius »

QUATRIEME PARTIE — AICHA ET ALI

PROTAGONISTES

ALI
— Voir précédent


AICHA — Elle avait 9 ans quand Mahomet consomma son mariage avec elle et en avait 18 à sa mort. D’un caractère jaloux et intiguant, elle était la favorite de Mahomet— il la préfèrait à toutes ses autres épouses ce qui lui donna un immense prestige. En tant qu’épouse de Mahomet, elle porte le titre de “Mère des Croyants.” Du vivant de Mahomet, Aisha avait été accusée d’adultère et Ali avait conseillé à Mahomet de la répudier. Une « révélation divine » avait innocenté Aicha mais depuis elle haissait Ali. Elle est à l’origine de milliers de hadiths sur toute une série de sujets. Elle est morte vers l’âge de 68 ans.

AL-ZUBAYR — Gendre d’Abu Bakr. Lui aussi fait partie des compagnons auxquels Mahomet a garanti le paradis. Abdullâh, un de ses fils, avait été adopté par Aïcha.

TALHA BEN UBAYD ALLAH — Talha, cousin et gendre d’Abou Bakr, il aurait été le huitième homme à se convertir à l’islam. Au début de la prédication de Mahomet, Talha était l'un des rares musulmans sachant lire et écrire. Au cours de la bataile de Uhud, il servit littéralement de bouclier humain à Mahomet : ce qui lui valu de Mahomet en personne le surnom de Martyr vivant. Lui aussi fait partie des dix compagnons a1-`Ashara a1-Mubashshara auxquels Mahomet aurait garanti le Paradis.

caius

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Message par caius »

Abdel_du_Un a écrit :

Heu, parceque , mon "il faut vous décider" s'adresse à caius: par rapport à ce qu'il a écrit, vous avez le droit de répondre à sa place, mais en reprenant ce qu'il a écrit!
le sujet n'est pas sur la compilation du coran mais sur la manière d'accéder au pouvoir et en particulier, l'importance qu'un dirigeant doit accorder à l'héritage "familial" du prophète:"La famille royale"

En ce qui me concerne, je considère qu'il n'y en a pas un pour rattraper l'autre dans cette bande (chante)

spin

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Ecrit le 28 nov.07, 02:32

Message par spin »

Abdel_du_Un a écrit :Heu, parceque , mon "il faut vous décider" s'adresse à caius: par rapport à ce qu'il a écrit, vous avez le droit de répondre à sa place, mais en reprenant ce qu'il a écrit!
le sujet n'est pas sur la compilation du coran mais sur la manière d'accéder au pouvoir et en particulier, l'importance qu'un dirigeant doit accorder à l'héritage "familial" du prophète:"La famille royale"
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Ben j'avais compris, et peut-être bien que Caïus s'est embrouillé, mais je trouvais cette question trop fermée quand même. Les torts pouvaient être partagés. Et je suis peut-être naïf mais il me semble quand même que le ressort fatal a été la compilation du Coran, ou plutôt l'impossibilité d'avoir un seul et indiscutable Coran, plus que les rivalités de personnes. Il semble qu'Ali, par exemple, ait été candidat dès le début mais qu'il n'ait jamais voulu prendre la responsabilité d'une rebellion ouverte et donc a accepté, de mauvais gré, l'autorité d'Abou Bakr, Omar et Othman.

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Message par caius »

LE CONTEXTE



A Médine, Othman avait donc été liquidé. Là où les choses se corsent c’est que les soudards qui s’étaient alliés pour le renverser étaient toujours sur place, complètement surexcités et que chacune des factions avait en vue un “Compagnon” différent pour remplacer Othman. Ceux d'Égypte étaient pour Alî, ceux de Bassora et Koufa pour Talha et Zubayr. De toute évidence, ils n’allaient pas pouvoir s’entendre ! Pendant ce temps, la terreur règnait. Le pouvoir ne pouvait pas rester vacant si l’on ne voulait pas que les choses empirent encore.

Les Egyptiens, la troupe la plus forte, étaient pour Ali et Talha et Zubayr n’avaient pas le prestige du gendre du prophète aux yeux des musulmans.


Les Egyptiens dirent alors : “Décidez-vous, gens de Médine. Nous vous avons donné deux jours et par Allah! Si vous ne choisissez pas, demain nous tuerons Ali, Talhah et al-Zubayr et bien d’autres.” Les gens vinrent alors auprès d’Ali et lui dirent : “Nous te faisons allégeance car tu vois ce qui est arrivé à l’islam et combien nous avons souffert des mains des parents .” ["parents" fait référence aux Omeyyades, le clan d’Othman]. (Tabari page 13).

Terrorisés des groupes de notables se précipitèrent donc chez Ali pour lui faire allégeance mais tout le monde n’était pas disposé à prêter serment le couteau sur la gorge…..

Nous lisons encore dans L’Histoire de Tabari, Volume 16,

Ensuite, ils amenèrent Sa’d et Ali a dit : “Fait allégeance !” Mais il a répondu : “Je ne le ferai pas tant que le peuple ne l’aura pas fait, mais crois-moi, tu n’as rien à craindre de moi.” Ali a dit, “Laissez-le.” Ensuite, ils amenèrent Ibn Omar et Ali a dit : “Fais allégeance !” Et il a répondu : “Je ne le ferai pas tant que le peuple ne l’aura pas fait.” “Donne-moi un garant”, lui-a-dit Ali. “Je ne vois pas pourquoi je le devrais,” a répondu Ibn Umar. “Laisse-moi lui couper la tête !” a dit al-Ashtar à qui Ali a répondu : “Non laisse-le ! Je serai son garant. Je le savais ; tu es aussi impoli adulte que tu l’étais enfant.” (page 4).


NB: Ibn Omar était l’un des fils d’Omar, le second calife.

Le peuple avait fait allégeance à Ali et il fit amener al-Zubayr et Talhah. Il les invita à faire allégeance mais Talhah esquivait. Dégainant son épée Malik al-Ashtar a alors dit : “Par Allah ! Tu ferais mieux de faire allégeance ou sinon je vais te fendre le front.” “Il n’y a pas d’issue à cela” a dit Talhah et il fait allégeance, suivi par al-Zubayr et tous les autres…… Un peu plus tard ils ont expliqué : “Nous l’avons fait par crainte pour nos vies car nous savions qu’il (Ali) ne nous ferait jamais allégeance.” Quatre mois après le meurtre d’Othman, ils retournèrent à La Mecque. (page 5).

Talhah a dit : “J’ai fait allégeance avec une épée sur mon cou.” …. (page 9).



L’intérêt de ces passages est qu’ils nous apprennent que certains des plus anciens et des plus respectés des musulmans étaient plus que réservés à l’égard d’Ali. Certains évitèrent de lui faire allégeance par antipathie, d’autres parce qu’ils ne lui faisaient pas confiance et enfin certains lui firent allégeance parce qu’ils n’avaient pas le choix.

Ali était donc enfin calife à la place du calife mais …


Des compagnons et des anonymes commencèrent rapidement à exiger que les assassins d’Othman soient châtiés. Le problème c’est qu’Ali leur devait son accession au pouvoir...

Puis quand Ali fut renté chez lui, Talhah et al-Zubayr accompagnés d’un certain nombre de Compagnons se présentèrent ensembles et dirent : “Ali ! Nous avions stipulé que le châtiment (prescrit par) Allah devait être appliqué. Ceux qui ont participé à la mort de cet homme ont de ce fait renoncé à la vie.” “Mes amis”, répondit-il : “Je n’ignore pas ce que vous savez, mais comment pourrais-je agir contre ces gens qui règnent sur nous et non nous sur eux ? Vos propres esclaves se sont rebellés à leurs côtés et vos bédouins se sont joints à eux. Ils vivent avec vous et vous imposent leurs volontés. Alors, voyez-vous un moyen de parvenir à votre but ?” “Non,” dirent-ils, “Non, en effet” répondit Ali. ... jusqu’a ce que le peuple se calme et reprenne ses esprits et que les sujets de plaintes soient réparés. Aussi cessez de vous plaindre à moi et attendez de voir ce qui arrivera. Alors seulement revenez me voir.” (page 18).

Tous les compagnons ne furent pas convaincus par l’apparente prudence d’Ali. Certains en virent vite à penser que l’attitude d’Ali à l’égard des meurtriers n’était que de la faiblesse voire de la complaisance. Quoi qu’il en soit, il est indubitable qu’Ali n’était pas pressé de poursuivre les assassins d’Othman.

Son cousin Ibn Abbas, (le fils de Al-Abbas), allait se charger de lui faire comprendre la gravité de la situation. Abbas avait compris que les choses allaient mal tourner pour Othman et conseillé à Ali de faire comme Aïcha et de quitter la ville avant qu’Othman soit assassiné. Ali n’avait pas tenu compte de son conseil...

Ibn Abbas a dit : “Ce que tu aurais du faire, c’est partir pour La Mecque quand cet homme (Othman) à été tué ou même avant, rentrer chez toi et fermer la porte derrière toi. Si les Arabes s’étaient ameutés et soulevés après ton départ alors ils n’auraient pu que se tourner vers toi. Mais maintenant parmi les Omeyyades [le clan d’Uthman], certain d’entre ceux qui veulent que l’on venge Othman disent que tu as trempé dans cette affaire. Ils égareront le peuple et poseront les mêmes exigences que les Médinois … (page 21).

Eh oui ! Muawiyah le chef des Omeyyades était en embuscade ! Jusque là il s’était soigneusement tenu à l’écart. Son appui aurait fait pencher la balance d’un côté ou de l’autre mais il avait préféré garder ses atouts dans sa manche jusqu’au moment ou il serait assez fort pour imposer son jeu et prendre le pouvoir. Ibn Abbas mit Ali en garde...

“Parce que tu sais que Muawiyah et ses alliés aiment ce monde,” a répondu Ibn Abbas, “et si tu les confirmais à leurs postes ils ne se soucieraient pas de qui commande. ... Mais Ali ignora son conseil et dit à Ibn Abbas, “Va en Syrie ! Je te nomme gouverneur.” “Ce n’est pas une bonne décision,” a répondu Ibn Abbas. “Muawiyah est des Banu Umayyah. Il est le fils du frère du père d’Othman et le gouverneur de la Syrie. Je ne pourrai pas l’empêcher de me briser le cou pour venger Othman. Ou alors il me fera au moins jeter en prison et condamner.” “Pourquoi ?” a demandé Ali. Il a répondu : “Parce que toi et moi nous sommes parents,” et “parce que tout ce qui t’est imputé m’est aussi imputé.” ...(page 22).

Ali comprenait enfin que ceux qui ne digéraient pas qu’il soit devenu calife allaient l’accuser d’être le vrai responsable du meurtre d’Othman. Sa réaction fut de tout imputer aux autres pour se disculper.

Ali a alors dit : “Je suis certain qu’ils ne s’abstiendront jamais de crier partout : “Nous voulons la rétribution du sang d’Othman.” Par Allah! Nous savons que ce sont eux [Talha et al-Zubayr] qui ont tué Othman.” (page 23).

Instinctivement Ali comprenait que tôt ou tard Muawiyah se rebellerait contre lui et qu’il était inutile de chercher à traiter. Il répondit donc à Ibn Abbas,

“Par Allah! Non ! Je ne lui donnerai [Muawiyah] rien d’autre que l’épée.” (page 24).

Pour la forme, Ali écrivit quand même à Mu'awiyah pour le prier de faire allégeance. La réponse fut :

«Cinquante mille hommes sont rassemblés autour des vêtements de 'Othmân. Leurs joues et leurs barbes n'ont jamais cessé d'être mouillées par leurs larmes, et leurs yeux n'ont jamais cessé de verser des larmes de sang depuis l'heure de ce meurtre atroce. Ils ont dégainé leurs sabres en faisant le serment solennel de ne jamais les rengainer ni de ne cesser de se lamenter avant d'avoir exterminé tous ceux qui ont été impliqués dans cette détestable affaire. Ils ont transmis ce sentiment à leurs descendants, comme un legs solennel, et le tout premier principe que les mères inculquent à leurs enfants est celui de venger jusqu'au bout le sang de 'Othmân».("History of the Saracens" de S. Ockley, p. 295)

Pendant ce temps Ibn Umar, (fils d’Omar) s’était joint à Muawiyah!

Ali commença donc la préparation d’une expédition vers la Syrie quand la guerre vint frapper directement à sa porte !

Entretemps, Talha et al-Zubayr avaient été autorisés à quitter Médine et à se rendre à La Mecque. Dés qu’ils arrivèrent à La Mecque ils retrouvèrent Aïcha …

Peu avant la mort d’Othman, elle avait, on s’en souvient, ostensiblement quitté Médine, officiellement pour accomplir le pèlerinage. En réalité elle savait que les choses allaient mal tourner et s’était ainsi arrangée pour avoir l’air étrangère aux événements qui allaient coûter la vie à Othman. Le revers de la médaille, c’est qu’en raison de son absence de Médine, elle n’avait pas pu s’opposer à l’accession d’Ali au Califat alors qu’elle le haïssait depuis qu’il s’était rangé du côté de ceux qui l’avaient autrefois accusée d’avoir commis l’adultère et qu’elle espérait qu’une fois Othman liquidé ce soit Talha ou Zubayr qui lui succédent.

Elle s’était donc mise à ameuter les foules par des discours enflammés, appelant les musulmans à venger Othman et avait implicitement désigné Ali comme l’assassin d’Othman, pour ses partisans combattre pour la justice revenait à combattre Ali.

Aicha avait eu des paroles littéralement assassine à l’égard d’Othman mais en calculatrice opportuniste, elle récupérait le meurtre de cet homme pour en faire l’instrument de la perte d’Ali.

Umm Kilab lui a dit [à Aicha], ‘Qu’est-ce que cela signifie ? Par Allah ! Tu étais la première à incliner la lame vers Othman et tu disais “Tuez Na’thal, car il est devenu un incroyant.” (pages 52, 53). [Na’thal était un sobriquet insultant donné à Othman et qui signifie “hyene”].

«'Âyechah, Talhah et Zubayr, qui avaient été toujours des ennemis de 'Othmân et qui s'étaient affirmés, en fait, comme les organisateurs de sa mort et de sa destruction, lorsqu'ils virent 'Alî, qu'ils détestaient autant sinon plus que 'Othmân, investi de la fonction de Calife, se servirent des amis réels et sincères de 'Othmân comme d'un instrument de leurs complots contre le nouveau Calife. Ainsi c'est pour des motifs très divers qu'ils se rassemblèrent tous sous le slogan de la vengeance du sang de 'Othmân»
. ("History of the Saracens" de Simon Ockley, p. 294).

Les appels à la révolte d’Aisha payèrent : La Mecque se souleva contre Ali. Avec Talha, Zubayr et Aïcha à la tête de la rebellion. Toutefois, ils étaient encore trop peu nombreux pour pouvoir attaquer directement Ali...

“Mère des Croyants, laisse donc Médine. Ceux qui sont de notre côté ne sont pas assez pour cette bande là-bas [Ali et ses partisans à Médine]. Accompagne-nous à Basrah. Nous parviendrons à une cité qui est perdue pour nous. Ils invoqueront contre nous leur allégeance à Ali mais tu les soulèveras comme tu l’as fait avec les Mecquois... (page 41).

Ils ont dit “Marchons sur Ali et combattons-le”. L’un d’entre eux a répondu “Nous n’avons pas une force suffisante pour combattre les gens de Médine”. “Entrons plutôt à Basrah et à Koufah. Talha a un parti et de la popularité à Koufah et Zubayr a un parti et de la popularité à Basrah.” (page 43).


Toutes les pieces étaient enfin en place sur l’échiquier de l’histoire islamique. Ali marchait sur Bassorah tandis qu’Aicha et ses partisans se préparaient à l’affronter. Leurs armées respectives comprenaient maintenant plusieurs milliers de guerriers. La mère des croyants faisait la guerre au successeur du prophète.

Abdel_du_Un

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Message par Abdel_du_Un »

caius a écrit : En ce qui me concerne, je considère qu'il n'y en a pas un pour rattraper l'autre dans cette bande (chante)

une façon comme une autre de fuire ses responsabilités:


non ! comme vous le décrivez bien, Aboubaker et Omar appliquent les recommandations du prophète:

"on n'hérite pas du prophète" ce qu'il laisse y compris son autorité est donné au peuple:

othman à travers Ali et ne sachant pas interpréter la sagesse de cet ordre, même s'il le croit vrai (ce qui est d'autant plus absurde) institue l'oligarchie familiale !

(l'attitude De othman semble même faire d'Ali un repentant:

Ali a dit : “Je te rappelle que celui qui était nommé par Omar était étroitement surveillé par lui. Qu’Omar entende un seul mot (de plainte) à son sujet et il le faisait fouetter et punir avec la plus grande sévérité ! Mais tu ne le fais pas. Tu as été faible et accommodant avec tes parents.” “Ce sont aussi tes parents” a répondu Othman. Ali a dit : “Par ma vie, ils me sont en effet étroitement apparentés mais le mérite se trouve chez d’autres personnes.” Othman a dit : “Tu sais qu’Omar a laissé Muawiyah en charge durant l’entièreté de son califat et que j’ai simplement fait de même,” Ali a répondu : “Je t’adjure par Dieu, sais-tu que Muawiyah avait encore plus peur d’Omar que Yarfa (l’esclave personnel de Omar) ? ” “Oui” a dit Othman. Ali a continué : “Muawiyah prend des decisions sur toutes sortes de sujets sans te consulter et tu le sais. Ensuite il dit : ‘C’est l’ordre d’Othman.’ Tu connais ces faits mais tu ne le sanctionne pas.” (pages 142, 143).

c'est d'ailleurs cette dynastie (ainsi que l'étendue à gérer)qui sonne le déclin de l'empire musulman

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Ecrit le 28 nov.07, 02:49

Message par caius »

LA BATAILLE DU CHAMEAU

Il y a de très nombreux récits couvrant le déroulement de la bataille. Selon certains Ali, Talha et Zubayr tentèrent de négocier mais se seraient fait déborder par les éléments les plus excités de leurs armées qui auraient commencé à en découdre sans attendre les ordres. Selon d’autres, les négociations se seraient résumées à une rencontre pendant laquelle ils se seraient mutuellement accusés de l’assassinat d’Othman et autres gracieusetés.

Quoi qu’il en soit, les combats furent féroces. Aucun combattant ne voulait céder un pouce de terrain. Aicha se déplaçait constamment au milieu de ses troupes pour les encourager. Des deux côtés les hommes étaient des guerriers expérimentés et ils se battirent comme des lions. La bataille se concentra bientôt autour d’Aicha. Visible d’un bout à l’autre du champ de bataille, elle était dans sa howdah (litière) sur son chameau, encourageant ses troupes. Les hommes d’Ali cherchaient à s’en emparer et les siens à la protéger. Petit à petit les soldats d’Ali se rapprochèrent, le combat devenait de plus en plus meurtrier. La howdah d’Aicha était criblée de flèches, “La Mère des Croyants” aurait bien pu mourir ce jour là ! Finalement, il parvinrent jusqu'à elle, tranchèrent les jarrets de son chameau et tuèrent ses gardes. Zubayr et Talha avaient été tués pendant la bataille.


« La litière de 'Âyechah étant maintenant à terre, 'Alî ordonna à Mohammad, fils d'Abû Bakr, de se charger de sa soeur et de la protéger des flèches qui continuaient à tomber de partout. Mohammad s'exécuta, s'approcha de la litière, et y introduisant sa main qui toucha par hasard celle de 'Âyechah, il entendit cette dernière l'accabler d'insultes et crier, interrogative, quel vaurien osait toucher sa main que personne d'autre que le Prophète n'avait l'autorisation de toucher. Mohammad répondit que bien que cette main fût celle de la personne la plus proche d'elle par le sang, elle était aussi celle de son pire ennemi. Reconnaissant alors la voix bien connue de son frère, 'Âyechah se défit rapidement de ses appréhensions». ("Mohammadan History" de M. Price, cité par S. Ockley, op. cit., p. 310).


Les récits rapportent que le nombre de tués fut très élevé…

Ceux tués autour du chameau pendant la Bataille du Chameau s’élèvent à 10.000, une moitié de partisans d’Ali et une moitié de partisans d’Aicha …. Il fut dit que pendant la première bataille 5.000 Bassorans furent tués et 5.000 autres dans la seconde bataille [il y avait eu une pause au cours des combats], totalisant 10.000 morts Bassorans et 5.000 Koufans. (Tabari page 164).

Il faut bien sûr faire la part de la tendance à l’exagération des orientaux: les chiffres varient d’un récit à l’autre mais la bataille aurait fait de 6.000 à 30 000 morts. Ces chiffres peuvent sembler bien abstraits mais si l’on sait que quelques années auparavant la fameuse « grande bataille de Badr » ne fit « que » 14 morts chez les musulmans et 70 chez leurs adversaires Mecquois, on réalise alors quel extraordinaire massacre cette bataille du Chameau constitua pour l’époque. Et pourtant d’autres allaient suivre.


Humiliée et vaincue, Aisha fut amenée devant Ali. Il l’accueillit respectueusement et après l’avoir sermonnée se contenta de la renvoyer à Médine où elle devrait rester dans sa maison avec interdiction d’en sortir. Il fit même punir les hommes qui l’avaient insultée.



Anecdote significative. Ali nomma peu après Muhammad b. Abi Bakr gouverneur de l’Egypte. Or, on s’en souvient, Muhammad b. Abi Bakr était l’un des assassins d’Othman. Décidément, punir les meurtriers n’était vraiment pas la priorité pour Ali. Certains auteurs en déduisent d’ailleurs qu’Ali était vraiment directement impliqué dans la mort d’Othman. En tout cas, ce meurtre fut le prétexte d’un déchaînement de violence entre musulmans.
Modifié en dernier par caius le 28 nov.07, 03:00, modifié 1 fois.

Abdel_du_Un

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Ecrit le 28 nov.07, 02:53

Message par Abdel_du_Un »

spin a écrit : Ben j'avais compris, et peut-être bien que Caïus s'est embrouillé, mais je trouvais cette question trop fermée quand même. Les torts pouvaient être partagés. Et je suis peut-être naïf mais il me semble quand même que le ressort fatal a été la compilation du Coran, ou plutôt l'impossibilité d'avoir un seul et indiscutable Coran, plus que les rivalités de personnes. Il semble qu'Ali, par exemple, ait été candidat dès le début mais qu'il n'ait jamais voulu prendre la responsabilité d'une rebellion ouverte et donc a accepté, de mauvais gré, l'autorité d'Abou Bakr, Omar et Othman.


Pas du tout d'après ce que cite Caius:(quicite ses sources) ce qui est reproché à othman de partout c'est son manque d'intégrité et de placer comme gouverneur des gens de sa famille qu'il ménage!




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caius

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Ecrit le 28 nov.07, 02:55

Message par caius »

EPILOGUE

La Bataille du Chameau était finie mais d’autres tueries attendaient Ali...

Jarir Abdallah vint auprès d’Ali et lui raconta ce que Muawiyah faisait et que les Syriens s’étaient mis d’accord avec lui pour combattre Ali. Il lui dit qu’ils pleuraient Othman et disaient qu’Ali l’avait tué et protégeait les meurtriers d’Othman et qu’ils ne s’arrêteraient pas avant qu’il les ait tués ou qu’ils l’aient tué. (Tabari page 197).


EN RESUME

Une fois Othman assassiné, les chefs de l’islam, les dévoués compagnons de Mahomet, s’empressèrent de se servir de sa mort comme prétexte pour conquérir le pouvoir ou régler de vieux comptes. Ces meilleurs des musulmans, la famille royale de l’islam, se mentent, se dénigrent, se trahissent et finalement s’entretuent. Le jour de la bataille du chameau, Ali fut le plus fort et assura son emprise sur une partie de l’empire islamique. Deux des plus éminents, des plus anciens et des plus aimés compagnons de Mahomet, Talha et Zubayr, avaient été tués. Tout comme Othman, ils étaient tombés sous les coups d’autres musulmans. En un seul jour, au moins 10.000 et peut être même 20.000 musulmans périrent au nom d’Allah pour satisfaire la soif de pouvoir d’une poignée d’hommes.


DISCUSSION

Les chefs musulmans se souciaient bien peu que leur ambition et leur rancune personnelles puissent coûter la vie à des milliers de leurs coreligionnaires. Ils se fichaient totalement qu’Othman soit mort assassiné, tous avaient intérêt à sa disparition. Comme les autres, Ali voulait le pouvoir. Leurs alliances n’étaient basées que sur l’intérêt personnel et non sur une quelconque éthique.

Considérons les fruits de l’Islam. Le sang des musulmans avait coulé à flots dans le désert et les responsables de cette horreur étaient les chefs de la communauté islamique : la famille et les plus proches collaborateurs de Mahomet. Au lieu diriger les musulmans avec sagesse, ils les avaient sacrifiés sans hésitation sur l’autel de leur orgueil. La “Mère des Croyants” elle-même avait envoyé ses « enfants » à la mort.

Ibn ABBAS, "l’interprète du Coran ", le docte de la communauté, le cousin du Prophète, le parfait modèle de piété reproche à Ali de ne pas avoir suivi son conseil de s’éloigner de Médine avant qu’Othman se fasse zigouiller. On n’est pas plus machiavélique et cynique, non ?

La “famille Royale” avait-elle jamais cru un seul instant aux vantardises de Mahomet sur l’unité des croyants ? Ils connaissaient le Coran et Mahomet mieux que personne sur cette terre et pourtant... Les bergers égorgeaient leur propre troupeau.

Deux des hommes à qui Mahomet avait garanti le paradis venaient d’être tués par un autre de ces supers musulmans et bien d’autres “compagnons” de moindre importance étaient morts à leurs côtés.

Si l’islam avait réellement apporté une quelconque élévation morale à ces bêtes féroces, ces meilleurs des musulmans, les compagnons de « l’Envoyé d’Allah » dont aucun musulman n’égalera jamais les mérites, alors comment expliquer leur comportement ?



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