vic a écrit : ↑26 mai19, 11:34
la cause contient déjà en germe, donc en elle même l'effet qu'elle va produire .
Un expérimentateur très patient jette un grand nombre de fois un caillou dans l'étang pour vérifier si chaque fois le caillou fait plouf et des ronds dans l'eau.
Le caillou jeté par l'expérimenteur heurte en l'air un drône ou un oiseau qui passait par hasard à ce moment là, il est dévié de sa trajectoire et tombe sur le sol avant d'atteindre la berge: pas de plouf, pas de ronds dans l'eau.
Dire que l'action de lancer la pierre comprenait en germe sa chute sur le sol, implique que le germe contenait non seulement le lancer de la pierre et son intention, mais aussi tous les paramètres qui ont fait que ces deux objets se trouvent exactement au même instant sur le point d'intersection de leurs trajectoires. Entres autres paramètres, le germe devrait contenir les motivations et les circonstances qui ont déterminé le pilote du drône de faire voler celui-ci à proximité de l'expérimentateur. Cela dépend de son éducation, des circonstances qui ont permis sa présence au bord de l'étang en question à ce moment-là, et de l'existence même du lanceur de drône. Sa naissance dépend de l'union de ses parents, qui elle même dépend du hasard de leur première rencontre, qui a eu lieu dans une gare, parce qu' un trains était en retard. Le retard du train était du à la chute d'un arbre sur la voie, la chute de l'arbre... on peut continuer ainsi jusqu'à l'instant 0.
Dire qu'un germe comprenant tous ces éléments serait la cause de la chute du caillou sur le sol, c'est le déterminisme, la croyance au destin, le mektoub-c'est écrit, cela doit s'accomplir.
L'effet c'est l'interaction entre deux causes dit Inti, je dis plutôt qu'en général dans la nature l'effet est l'interaction entre plusieurs causes, voire entre une quantité incommensurable de causes.
C'est l'histoire de l'effet papillon.
On ne peut pas croire que des germes inclus dans chaque chute d'un flocon de neige déterminent à l'avance l'endroit précis où chaque flocon de neige touche le sol.
Où et sous quelle forme se présenterait ce germe contenant une quantité fantastique d'informations? Dans une dimension immatérielle? C'est encore plus difficile à ingurgiter
que les anges et les démons de certains croyants qui viennent miraculeusement de temps en temps donner un coup de pouce au hasard, surtout quand on les en prie.
Je signale au passage que le principe d'une expérience scientifique, c'est justement d'éliminer autant que possible les diverses causes possibles pour n'en garder qu'une seule pour pouvoir constater l'effet d'une cause.
vic a écrit : ↑26 mai19, 11:34
ON ne peut donc pas vérifier l'existence ou non du temps .
Au contraire, facilement, par la succession des évènements:
Lancement de caillou, trajectoire suivie par le caillou, impact avec la surface de l'étang.
Un chat et un souris vivants, le chat attrape le souris et la tue, reste une souris morte et un chat vivant.
Tu nais, tu vis, tu meurs.
Ce sont des événements qui se succèdent dans un ordre irréversible.
Cela implique que les uns sont "avant" et les autres "après". C'est impossible sans l'existence du temps.
Tu parles toi-même de temps zéro. C'est donc que le temps 0 est autre chose que le temps non-zéro, c'est admettre que le temps existe, sinon l'expression temps 0 n'aurait pas d'objet ni de sens.
vic a écrit : ↑26 mai19, 11:34
ON ne peut pas mesurer le temps
Les sauts de l'aiguiile d'une horloge analogique d'une graduation à l'autre sont aussi une série d'évènements qui se produisent dans un ordre.
Ces sauts d'aiguille étaient produits par un mouvement mécanique se répétant à l'identique.
Les même causes produisent les mêmes effets quand il n'y a pas de perturbation et d'autre cause possible, ce qui est le cas en principe à l'intérieur d'une horloge. On a donc pas de raison de croire que l'intervalle de temps entre 2 positions successives de l' aiguille soit différent d'une fois à l'autre. Le temps est mesuré.
vic a écrit : ↑26 mai19, 11:34
Je ne vois donc pas comment on peut trouver que la cause et l'effet sont disjoints, et indépendants
L'observation des faits nous montre que les effets ou résultats ou conséquences dépendent en partie des lois physiques (on est sûr que le le caillous lancé retombera vers la bas, il ne montera jamais indéfiniment dans la ciel), et en partie du hasard, qui se confond avec une une quantité presque infinie d'évènements antérieurs.
Les évènements futurs possibles sont compris dans un éventail de probabilités, ils ne sont pas définis d'avance.
vic a écrit : ↑26 mai19, 11:34
les lois physiques n'ont plus de sens au delà du mur de planck puisque toutes les lois physiques se confondent .
Sans doute.
Je n'ai pas pu faire d'observation directe de ce qui se passe au-delà du mur de Planck, toi non plus, ni aucun physicien. Ils ne peuvent que se limiter à des théories et hypothèses.
Pour répondre à tes affirmations déraisonnables je ne peux parler que du monde où nous vivons, donc après le mur de Planck, parce que c'est de ce monde seulement que nous avons acquis des connaissances certaines.
Lorsque les physiciens tentent d'accéder à une origine de l'univers (et j'approuve ces efforts), je suis certains que les scientifiques sérieux ne feront pas des théories qui nieraient les connaissances certaines de la période où nous vivons.
vic a écrit : ↑26 mai19, 21:37
L'univers ( la vacuité ) manifeste donc toutes les possibilités , mais ce sont des potentialités plus que des faits .
" Les atomes ou particules élémentaires elles-mêmes ne sont pas réelles ;elles forment un monde de potentialités ou possibilités plutôt que des choses ou des faits " Werner Heinsenberg
Ce que nous pensons vivre ou explorer n'est en réalité que potentialités du vide dans l'instantané .
La sensation de succession dans le temps est une potentialité du vide que nous vivons, plutôt qu' une réalité .
A la lecture de ton deuxième post, j'ai bien l'impression que la nature des atomes et de leurs particules te déboussole. Ell est en effet étonnante et déroutante parce que très différente de ce que nous observons à notre échelle macroscopique.
Mais elle ne contredit pas la réalité des phénomènes que nous observons à notre échelle.
Si tu doutes de la réalité par suite d'interprétations tendancieuses des phénomènes atomiques, ça devient une croyance.
Ta croyance ne me gêne pas, de toutes façons des milliards de personnes ont des croyances.
Par contre tenter de justifier ta croyance par des arguments qui n'ont pas de logique me pousse à réagir, pour le moment du moins.
Tu tombes dans l'erreur commune de modifier la réalité (prétendre qu'elle n'est pas ce qu'elle est) pour l'adapter à une théorie (comme le font les fondamentalistes avec l'évolution), alors que la démarche logique est de faire l'inverse.