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Réponse à Melchior n° 2 : L'esprit

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Ilibade

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Réponse à Melchior n° 2 : L'esprit

Ecrit le 05 févr.07, 20:08

Message par Ilibade »

Melchior a écrit :L'Esprit est en moi
L'une des questions les plus difficiles est de définir l'esprit. Ce mot revêt tant dans l'hébreu ruach que dans le grec pneuma ou le latin spiritus bien des significations. Il signifie le souffle, le vent, l'haleine, le vide (qui entraîne un mouvement d'air), une volonté, un désir, une pensée. Dans les traductions, on trouve aussi les mots intelligence, écriture, parole d'écriture. Bref, l'esprit est quelque chose de compliqué.

A travers son aspect de souffle, il évoque quelque chose qui produit une action, une perturbation d'un équilibre, un peu comme lorsque l'on souffle sur une surface aquatique au repos. Dans son aspect intelligence et écriture, il désigne quelque chose qui tient du principe logique, de l'opération de construction du langage et donc interfère avec les idées et les doctrines. Enfin, associé à la conscience et aux activités du mental, il peut désigner une volonté, une tendance, un désir, une pulsion, et enfin l'activité mentale elle-même qui est la pensée.

Le souffle peut être rattaché à diverses entités auquel il ne s'identifie pas:
1 Samuel 16:14 Le souffle de IHVH–Adonaï s’écarte de Shaoul; un mauvais souffle de IHVH–Adonaï le tourmente.
2 Chroniques 15:1 ‘Azaryahou bèn ‘Odéd, le souffle d’Elohîms était sur lui.
2 Chroniques 18:21 Il dit: ‹Je sortirai, je suis le souffle du mensonge dans la bouche de tous ses inspirés.› Il dit: ‹Tu le séduiras et même tu le pourras. Sors et fais ainsi.›

On voit ici que le souffle est une action ponctuelle et localisée. Mais elle peut aussi être une action généralisée ou universelle :
Genèse 1:2 la terre était tohu–et–bohu, une ténèbre sur les faces de l’abîme, mais le souffle d’Elohîms planait sur les faces des eaux.

Le souffle peut être une attitude, une volonté particulière, un discernement :
Psaumes 51:17 Les sacrifices d’Elohîms: un souffle brisé; un coeur brisé, contrit, Elohîms, tu ne le méprises pas.
Proverbes 14:29 Longueur de narines, discernement multiple; souffle court exalte la démence.
Proverbes 17:22 Coeur joyeux améliore la santé; souffle consterné dessèche l’os.


Le souffle est parfois sacré et en rapport avec Elohim. Il est alors le feu brûlant, ce qui évoque la lumière et donc l'éclairage des choses, leur logique. Un blasphème contre le souffle bloque son action. Une erreur logique entraîne un résultat faux. Une négation
Matthieu 3:16 Ayant été immergé, vite, Iéshoua‘ remonte de l’eau. Et voici: les ciels s’ouvrent pour lui. Il voit le souffle d’Elohîms.
Matthieu 3:11 Moi, je vous immerge dans l’eau, pour le retour. Mais vient après moi un plus fort que moi – je ne vaux pas pour porter ses sandales. Lui, il vous immergera dans le feu du souffle sacré.
Matthieu 12:32 Qui dit une parole contre le fils de l’homme, cela lui sera remis. Mais qui parle contre le souffle sacré, cela ne lui sera pas remis, dans cette ère ni dans celle qui vient.


Un souffle n'est jamais corporel :
Luc 24:39 Voyez mes mains et mes pieds: oui, je suis, moi–même. Touchez–moi et voyez. Un souffle n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai.» Cependant Luc fait descendre le souffle sacré sous une forme corporelle de colombe. C'est ici une contradiction subtile, la colombe (ou palombe selon Chouraqui) est l'intellect en conscience, c'est-à-dire le discernement logique. Toutefois, on en profite pour noter, qu'après la résurrection, l'être est toujours corporel, le corps physique ne disparaissant pas lors de la crucifixion, ni le sang qui est le lien entre corps physique et âme et donc ni l'âme. Seul le souffle est rendu.

Le souffle n'est pas Elohim mais :
Jean 4:24 Elohîms est souffle: ceux qui se prosternent devant lui doivent se prosterner dans le souffle et la vérité.». On note le rapport qui existe entre souffle et vérité, la vérité étant la conformité logique au Verbe divin, au Logos. Mais aussi, dire que Dieu est souffle, cela ne signifie pas qu'il n'est que cela. Dieu est le Tout et il est donc nécessairement (logiquement) souffle ET non-souffle.

Le souffle sacré ne peut nourrir le corps céleste que dans certaines conditions :
Jean 7:38 Celui qui adhère à moi, selon la parole de l’Écrit: ‹De son ventre ruisselleront des fleuves d’eau vive›.»
Jean 7:39 Il dit cela du souffle que doivent recevoir ceux qui adhèrent à lui. Mais, de souffle, il n’en était pas encore, parce que Iéshoua‘ n’avait pas encore été glorifié.

Or quand Jésus doit-il être glorifié ?
Jean 12:23 Iéshoua‘ leur répond et dit: «L’heure est venue où le fils de l’homme sera glorifié.
Jean 12:24 Amén, amén, je vous dis: si le grain de blé tombé en terre ne meurt, il reste seul. Mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.

C'est donc une allusion à la crucifixion. Et la résurrection est donc ce qui glorifie le fils de l'homme, provoquant alors des fleuves d'eau vive, des fleuves de conscience ruissellant du ventre de la Vierge et résultant de l'action du souffle.

On voit dans cette brève réponse que dans l'homme, l'esprit peut représenter bien des choses, en bien et en mal, mais que l'Esprit Saint qui est le souffle sacré d'Elohim (et seulement d'Elohim) ne vient dans l'individu qu'après la crucifixion, c'est-à-dire la mort mystique. La conscience du disciple va ensuite se réveiller et évoluer vers la pentecôte, où apparaît un état d'hyperconscience (fleuves d'eau vive), recevant une intelligence particulière de la volonté d'Elohim, de son Esprit et du sens du service que le disciple doit accomplir pour être l'image parfaite d'Elohim. A partir de ce moment-là, le corps céleste commence à se dégager et à prendre forme.

Le souffle sacré qui intervient au moment du baptême est celui qui réveille Jésus d'entre les morts dans l'individu (Cf Réponse 1). Ensuite, entre le baptême et la crucifixion, celui qui agit pour diverses conversions et guérisons, c'est Jésus et c'est par lui que le souffle sacré procède jusqu'à l'ascension, évènement où Jésus est alors enlevé au ciel pour siéger à la droite du Père.
Jean 14:26 mais le réconfort, le souffle sacré, que le Père envoie en mon nom, celui–là vous enseignera tout; il vous rappellera ce que moi je vous ai dit..
Le terme parakletos indique l'idée d'en renforcement, d'un rempart de défense, d'une consolidation. Et le souffle sacré est capable d'enseigner tout. Il est pleine logique. C'est un renfort intellectuel qui à ce moment-là ne procède plus du Fils, mais vient directement du Père dans le disciple inspiré.
Cela achève la glorification du fils de l'homme et prépare la séparation du corps céleste. C'est à la pentecôte (Actes 2,1-4) que l'Esprit-Saint intervient directement pour agir dans la conscience humaine et dans la consolidation du corps céleste.

Comme l'Esprit est en vous, Melchior, j'en déduis que vous avez donc vécu la résurrection et la pentecôte. Quand votre corps céleste sera consolidé, alors vous nous quitterez pour de bon. Mais cela, vous le savez déjà.

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