Colossiens 1 : 15

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thierry walker

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Colossiens 1 : 15

Ecrit le 18 juil.04, 00:17

Message par thierry walker »

"Il est l'image de Dieu invisible, le premier né de toute la création." (Colossiens 1 : 15).

De quelle création est-il question ici ? Celle relatée dans le livre de la Genèse, ou celle du nouveau monde de la nouvelle alliance ? Nous lisons en effet plus loin : "Il est à la tête du corps de l'Eglise ; il est le commencement, le premier-né d'entre les morts, afin d'être en tout le premier".

thierry walker

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Ecrit le 22 juil.04, 09:47

Message par thierry walker »

Bonsoir Claude,

J'ai lu ton exposé sur la création. Très très intéressant ! Si j'ai bien compris Jésus fut le premier-né du peuple de l'oeuvre rédemptive de Dieu dans le Christ.

@ + :wink:

Claude Phaneuf

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Ecrit le 22 juil.04, 12:27

Message par Claude Phaneuf »

thierry walker a écrit :Bonsoir Claude,

J'ai lu ton exposé sur la création. Très très intéressant ! Si j'ai bien compris Jésus fut le premier-né du peuple de l'oeuvre rédemptive de Dieu dans le Christ.

@ + :wink:
Bonsoir Thierry,

Oui, c'est ce que je pense. Voici un texte de l'épître aux Romains qui vient amplifier en quelque sorte l'idée de Colossiens 1.15 : « Car ceux que Dieu a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l'image de son Fils, pour qu'il soit le premier-né d'entre plusieurs frères » (Romains 8.19).

Les expressions «premier-né d'entre plusieurs frères» (Romains 8.19), «premier-né de toute la création» (Colossiens 1.15) et «premier-né d'entre les morts» (Colossiens 1.18) ont une signification parallèle dans le Nouveau Testament.

La conformité à l'image du Christ (Romains 8.19) se réalisait par une mort et une résurrection dans la ressemblance de la mort et de la résurrection du Christ (Romains 6.1-11 ; 8.9-17 ; Philippiens 3.10-11, 20-21). Cette transformation avait lieu au premier siècle. Et on peut voir qu'elle n'était pas complètement achevée vers l'an 65 (2 Timothée 2.18). Cette transformation consistait essentiellement à la création d'un seul homme nouveau où il n'y aurait plus ni Grec ni Juif, ni circoncision ni incirconcision, ni esclave ni homme libre, ni mâle ni femelle, mais où le Christ serait tout et en tous (Colossiens 3.9-11 ; cf. Galates 3.27-28 ; Éphésiens 4.20-24 ; 1 Corinthiens 15.49 ; 2 Corinthiens 5.17).

Ce seul homme nouveau n'était autre que le Christ Lui-même, à l'image duquel les croyants étaient transformés (Romains 8.19 ; Colossiens 3.9-10). En tant que <i>dernier</i> et <i>second</i> Adam, le Christ était un homme ou un corps <i>tout-inclusif</i> (1 Corinthiens 15.44-49 ; cf. Galates 4.19). Les adjectifs « dernier » et « second » n'ont pas ici une signification parallèle, comme on le suppose souvent. Mais je ne veux pas entrer dans ces détails pour le moment, ce qui compliquerait inutilement une discussion qui est déjà suffisamment complexe.

L'important est de comprendre que le baptême des croyants dans la ressemblance de la mort et de la résurrection du Christ avait le sens d'une mort à l'éon ancien (l'ordre de l'ancienne alliance) et d'une résurrection au nouvel éon (l'ordre de la nouvelle alliance). Le Christ fut le premier à expérimenter cette sorte de mort et de résurrection. En ce sens, Il était le « premier-né » (Romains 8.19 ; Colossiens 1.15, 18), le « précurseur » (Hébreux 6.20), les « prémices » (1 Corinthiens 15.20), c'est-à-dire Celui qui ouvre la marche pour les autres (Hébreux 10.19-22 ; 13.13-14).

Ce qui vient d'être dit semblera peut-être étrange pour plusieurs personnes, je le reconnais, mais le langage des auteurs biblique est plus déroutant et plus surprenant qu'on ne l'imagine.

Pour revenir à cette conformité à l'image du Christ, je disais donc qu'elle se réalisait pour le croyant par une mort et une résurrection dans la ressemblance de la mort et de la résurrection du Christ. Bien sûr, cela ne doit pas se comprendre au sens que le croyant expérimentait une mort et une résurrection physiques. Car bien que le Christ soit réellement ressuscité de la mort biologique, Sa résurrection ne signifiait pas un retour à la chair ou la résurrection d'un cadavre. Un auteur a écrit : « La résurrection [de Jésus] ne fut donc pas un simple retour à la vie, mais <i>une naissance à un mode d'être et de vivre d'une totale nouveauté</i> » <b>(1)</b>.

<b>(1)</b> F.X. Durrwell, <i>La résurrection de Jésus, mystère de salut.</i> Huitième édition revue et complétée. France : Éditions Xavier Mappus, 1963, page 158.

La Bible dit que le Christ a été mis à mort <i>dans la chair</i> mais qu'il a été vivifié <i>dans l'Esprit</i> (1 Pierre 3.18). Il y a ici deux expressions parallèles : <i>sarki</i> et <i>pneumati.</i> Les deux termes sont au locatif (du latin <i>locus</i>) pour exprimer la sphère ou le lieu où une action se produit <b>(2)</b>. Les versions bibliques ont donné une traduction inégale de ce passage. La plupart d'entre elles traduisent par un locatif + un instrumental : <i>dans la chair</i> et <i>par l'Esprit.</i> Certains comprennent les paroles de 1 Pierre 3.18 de la substance du corps de Jésus. Jésus ne serait pas vraiment ressuscité physiquement, mais Il serait ressuscité en tant qu'esprit. Je ne partage pas cette compréhension.

<b>(2)</b> Cf. A.T. Robertson, <i>A Grammar of the Greek New Testament In the Light of Historical Research.</i> Nashville, Tennessee : Broadman Press, 1934, page 523 ; Guy N. Woods, <i>A Commentary on the New Testament Epistles of Peter, John, and Jude.</i> Nashville, Tennessee : Gospel Advocate Company, 1976, pages 100-101.

Par ailleurs, si les expressions « dans la chair » et « dans l'Esprit » font allusion à la substance du corps physique, comment faut-il comprendre ces paroles : « Quand nous étions <i>dans la chair</i> » (Romains 7.5) ? Il est clair que Paul parle ici d'un état passé. Essayez de remplacer <i>dans la chair</i> par <i>dans un corps physique</i> pour voir ce que cela peut donner comme sens. Et comment comprendre cette autre affirmation : «Vous n'êtes pas <i>dans la chair</i>, mais <i>dans l'Esprit</i> » (Romains 8.9) ? À moins de supposer que Paul s'adressaient à des esprits désincarnés, il semble assez évident qu'il ne faisait pas allusion au corps physique des croyants !

En outre, si la formule «être dans la chair» signifiait «être dans un corps physique», il serait impossible d'être agréable à Dieu. En effet, il est écrit : « Ceux qui sont <i>dans la chair</i> ne peuvent plaire à Dieu » (Romains 8.8). Heureusement, Paul a précisé : « Mais vous, vous n'êtes pas <i>dans la chair</i>, mais <i>dans l'Esprit</i> » (Romains 8.9). Dans tous ces passages, les expressions « dans la chair » et « dans l'Esprit » sont identiques. Il n'y a donc pas lieu de supposer qu'elles aient un sens différent dans 1 Pierre 3.18.

Il faut comprendre que l'incarnation du Christ ne signifiait pas simplement qu'Il avait pris un corps physique. Malheureusement, pour plusieurs personnes l'incarnation se limite à cela. Par Sa naissance dans la chair, le Christ était entré dans le monde de l'éon ancien, c'est-à-dire dans le monde qui appartenait à la création de l'ancienne alliance (Galates 4.4-5 ; Romains 1.3-4). Les autres nations et les autres religions ne faisaient pas partie de ce monde distinctif qui avait servi à porter le dessein rédempteur de Dieu à son accomplissement dans le Christ.

On doit garder à l'esprit que le Christ était le Messie promis d'Israël (Jean 1.11, 46, 50). Bien que Son œuvre de salut allait s'étendre à toutes les nations de la terre, le Christ n'était pas venu pour les Romains, les Syriens ou les Égyptiens, car ces nations ne désignaient pas le peuple de l'alliance de Dieu. Il n'est pas né non plus à Rome, à Damas ou à Alexandrie, mais dans la ville de David, c'est-à-dire à Bethléhem de Judée (Luc 2.4, 11). Il est écrit que le Christ est né sous la loi (Galates 4.4), ayant été rendu semblable à Ses frères en toutes choses (Hébreux 2.17).

Enfin, l'avènement du Christ (Son incarnation) signalait l'arrivée de la « plénitude des temps » (Marc 1.15 ; Éphésiens 1.10 ; Galates 4.4) en rapport avec la consommation de l'Israël historique (Matthieu 24). Du temps de l'Ancien Testament, les Gentils étaient sans le Christ, « sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n'ayant pas d'espérance, et étant sans Dieu dans le monde » (Éphésiens 2.12). Tant que le Commonwealth (<i>politeia</i>) d'Israël subsistait sous sa forme terrestre, ni le Juif ni le Gentil ne pouvait réaliser l'espérance d'Israël. Cette espérance d'Israël s'enracinait dans le Christ seul. Par la mort, la résurrection et la parousie du Christ, l'ancien Commonwealth d'Israël fut consommé, donnant ainsi une forme et une signification spirituelles à la nouvelle création dans le Christ (2 Corinthiens 5.16-17 ; Galates 3.26-29). Le Christ n'est pas venu consommer l'histoire du monde, mais <i>l'histoire du salut</i>, c'est-à-dire l'histoire du peuple de l'ancienne alliance de Dieu.

********************

Voici d'autres passages qui ont un thème commun : la création d'un seul homme nouveau. Ce seul homme nouveau n'est autre que le Christ Lui-même :

«Car vous tous qui avez été baptisés pour le Christ, vous avez revêtu le Christ : il n'y a plus ni Juif, ni Grec ; il n'y a ni esclave, ni homme libre ; il n'y a ni mâle, ni femelle ; car vous tous, vous êtes un dans le Christ Jésus» (Galates 3.27-28).

«Ne mentez point l'un à l'autre, ayant dépouillé le vieil homme avec ses actions et ayant revêtu le nouvel homme qui est renouvelé en connaissance, selon l'image de celui qui l'a créé, où il n'y a pas Grec et Juif, circoncision et incirconcision, barbare, Scythe, esclave, homme libre ; mais où le Christ est tout et en tous» (Colossiens 3.9-11).

«...d'avoir dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les covoitises trompeuses, et d'être renouvelés dans l'esprit de votre entendement, et d'avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et en sainteté de la vérité» (Éphésiens 4.22-24).

«...jusqu'à ce que nous parvenions tous à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ» (Éphésiens 4.13).

«Mes enfants, pour l'enfantement desquels je travaille de nouveau jusqu'à ce que le Christ ait été formé en vous» (Galates 4.19).

«afin qu'il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau...» (Éphésiens 2.15).

« Mais revêtons le Seigneur Jésus Christ ... » (Romains 13.14).

CP
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Message par thierry walker »

Bonsoir Claude,

Quelque chose qui me vient à l'esprit à l'instant.

En Ephésiens 2, nous lisons : "afin de créer en lui-même avec les deux (Juif et gentil) un seul homme nouveau, en établissant la paix, et de les réconcilier, l'un et l'autre, en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l'inimitié."

Et en Colossiens 1 : "il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix."

A moins d'une mauvaise compréhension de ma part, terre et cieux désignent ici deux peuples réconciliés par le sang du Christ. Tiens, tiens, alors Ephésiens 4 : 8-9 voudrait dire :wink:

Claude Phaneuf

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Ecrit le 23 juil.04, 11:21

Message par Claude Phaneuf »

thierry walker a écrit :Bonsoir Claude,

Quelque chose qui me vient à l'esprit à l'instant.

En Ephésiens 2, nous lisons : "afin de créer en lui-même avec les deux (Juif et gentil) un seul homme nouveau, en établissant la paix, et de les réconcilier, l'un et l'autre, en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l'inimitié."

Et en Colossiens 1 : "il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix."

A moins d'une mauvaise compréhension de ma part, terre et cieux désignent ici deux peuples réconciliés par le sang du Christ. Tiens, tiens, alors Ephésiens 4 : 8-9 voudrait dire :wink:

C'est intéressant en effet. En outre, le verbe <i>apokatallassô</i> (réconcilier) apparaît à trois endroits seulement dans le NT : Éphésiens 2.16 et Colossiens 1.20, 21.

CP

p.s. J'ai ajouté quelques paragraphes à l'étude «La création dans l'attente»
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Message par thierry walker »

Claude Phaneuf a écrit :
J'ai ajouté quelques paragraphes à l'étude «La création dans l'attente»
[/color]

Oui, j'ai lu et cela m'a permis de rectifier mes textes : "Jésus et ses disciples vécurent dans un « âge présent » (période durant laquelle l'ancienne et la nouvelle alliance coexistaient (1)) précédant l'établissement d'un « aion » nouveau (l'ère chrétienne)".

Comme tu peux le constater, j'ai trouvé plus subtil d'évoquer l'ancienne et la nouvelle alliance car je ne suis pas certain que des néophytes puissent comprendre la théologie du "déjà - pas encore". De même, j'ai volontairement omis de mentionner Luc 20 : 34-36 histoire de ne pas trop compliquer les choses. Enfin, j'ai été tenté à un moment donné d'intégrer un diagramme concernant le chevauchement des deux alliances, mais je me suis ravisé : il sera plus approprié pour commenter Apocalypse 12.

Néanmoins, j'ai encore une question à te poser ou plutôt une confirmation. A l'école du dimanche, on m'avait enseigné que l'ancienne alliance avait pris fin au moment où le voile du Temple s'était déchiré de haut en bas (cf. Matthieu 21 : 51). Sans doute cela préfigurait la destruction du Temple, ou alors était-ce le signe que Jésus venait de passer à travers le voile (Hébreux ...) ?

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Ecrit le 23 juil.04, 14:16

Message par Claude Phaneuf »

thierry walker a écrit :
Oui, j'ai lu et cela m'a permis de rectifier mes textes : "Jésus et ses disciples vécurent dans un « âge présent » (période durant laquelle l'ancienne et la nouvelle alliance coexistaient (1)) précédant l'établissement d'un « aion » nouveau (l'ère chrétienne)".

Comme tu peux le constater, j'ai trouvé plus subtil d'évoquer l'ancienne et la nouvelle alliance car je ne suis pas certain que des néophytes puissent comprendre la théologie du "déjà - pas encore". De même, j'ai volontairement omis de mentionner Luc 20 : 34-36 histoire de ne pas trop compliquer les choses. Enfin, j'ai été tenté à un moment donné d'intégrer un diagramme concernant le chevauchement des deux alliances, mais je me suis ravisé : il sera plus approprié pour commenter Apocalypse 12.

Néanmoins, j'ai encore une question à te poser ou plutôt une confirmation. A l'école du dimanche, on m'avait enseigné que l'ancienne alliance avait pris fin au moment où le voile du Temple s'était déchiré de haut en bas (cf. Matthieu 21 : 51). Sans doute cela préfigurait la destruction du Temple, ou alors était-ce le signe que Jésus venait de passer à travers le voile (Hébreux ...) ?

Pour la tension entre le «déjà» et le «pas encore», elle est bien connue des théologiens. Je préfère conserver ce vocabulaire qui est très utile.

Le déchirement du voile du temple préfigurait l'entrée à venir dans le lieu très-saint (Hébreux 10.19-20 ; 6.18-20). Les croyants qui avaient les prémices de l'Esprit y entraient déjà (car Jésus y était entré comme précurseur pour eux, Hébreux 6.20), mais le chemin n'était pas encore pleinement manifesté (Hébreux 9.6-11).

L'ancienne alliance va de pair avec la loi, les prophètes et les psaumes. Autrement dit, elle subsiste aussi longtemps que subsistent la loi, les prophètes et les psaumes.

CP
Modifié en dernier par Claude Phaneuf le 23 juil.04, 17:02, modifié 2 fois.
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Ecrit le 23 juil.04, 14:29

Message par thierry walker »

Claude Phaneuf a écrit : Pour la tension entre le «déjà» et le «pas encore», elle est bien connue des théologiens. Je préfère conserver ce vocabulaire qui est très utile.
]
Je vais essayer de l'intégrer dans ma conclusion : "Tous les passages du Nouveau Testament - y compris ceux de l'apocalypse - habilement utilisés par les futuristes pour annoncer la fin imminente de notre ère se réfèrent en fait à la fin d'un monde, celui de l'ancien Israël, et la naissance d'un monde nouveau et éternel, celui de l'Eglise de la Nouvelle Alliance, comportant sur un même pied d'égalité des Juifs et des païens, unis par la même foi au Christ Sauveur et Roi."

Donner en exemple Ephésiens 2 : 11-18 et 4 : 11-16 sera une excellente illustration de cette théologie paulinienne du déjà - pas encore :wink:

Claude Phaneuf a écrit : Le déchirement du voile du temple préfigurait l'entrée à venir dans le lieu très-saint (Hébreux 10.19-20 ; 6.18-20). Les croyants qui avaient les prémices de l'Esprit y entrait déjà, mais le chemin n'était pas encore pleinement manifesté (Hébreux 9.6-11).
Cela me fait penser à : "Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin." (Jean 14 : 1-4).

@ + :wink:

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Ecrit le 23 juil.04, 14:53

Message par Claude Phaneuf »


Dans son livre <i>Le Chrétien à l'aube du XXIe siècle</i>, John Stott a consacré une vingtaine de pages (dans sa conclusion) à la tension entre le «maintenant» et le «pas encore». Il écrit : Une vue équilibrée de la tension entre le «maintenant» et le «pas encore» favoriserait grandement l'unité entre les chrétiens et une meilleure harmonie parmi les évangéliques (p. 164).

Néanmoins, l'auteur suppose que nous vivons encore dans le «pas encore» :

«Il est important pour le christianisme néo-testamentaire de bien comprendre que nous sommes entre deux époques, entre le passé et l'avenir, entre la première et la seconde venue du Christ, entre ce qui a été accompli et ce qui reste à réaliser, entre la réalité présente et la destinée future, entre le royaume déjà inauguré et celui à venir, entre le «déjà» du royaume inauguré et le «pas encore» du royaume achevé (p. 165).

Outre que cette notion suppose que le christianisme représente la nuit, elle suppose que le christianisme (la nuit) était presque parvenu à son terme en l'an 58 (Romains 13.11-12). Si la nuit était fort avancée et le jour s'était approché à cette époque-là, quel autre qualificatif pourrait indiquer la proximité du jour après plus de 1900 ans ?

Par ailleurs, Paul écrit que le Christ est mort pour nous retirer du présent siècle mauvais (Galates 1.4). Faisait-il allusion à l'âge chrétien ? Qu'est-ce qui déterminait la nature mauvaise de ce siècle ? Cela aurait-il rapport avec le thème général de l'épître aux Galates ?

CP
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