voici le texte d'un frère que j veux vous faire partager.
O quel (beau) mouvement vers le haut paradis!
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Une histoire parmi les histoires des anciens qui faisaient les comptes avec eux-mêmes en permanence, avec une obsession de l’arrivée de la facture à chaque instant. Un tel degré de conscience et de sensibilité est difficile à croire pour nous qui vivons à une époque où le bien et les gens qui le supportent sont liés au péjoratif dans l’esprit des gens, alors que le répréhensible et toutes les sortes de turpitudes, de péchés, et ses « hérons » renvoient à quelque chose de mélioratif.
Une époque où l’art de satan et ses troupes dans la tromperie et l’illusionnisme a atteint son apogée, une époque où la vérité est barrée par des écrans de fumée semés par les démons humains, où la vertu est combattue au nom de la « tolérance », où les faux dévots en soutane pullulent, où l’hypocrisie la plus extrême est à chercher en premier lieu dans les milieux qui se réclament de l’application des prescriptions prophétiques, du moins celles, du paraître, qui permettent d’être insérées dans un folklore culturel où les grands buts honorables et les nobles sentiments sont perdus de vue.
Une époque où les anges qui inscrivent les œuvres des gens sont horrifiés de l’abomination des faits, gestes, pratiques qu’ils enregistrent dans leurs feuillets.
Oui une époque où même la nature, les animaux, la faune et la flore se plaignent à Allah des transgressions, agressions, de la corruption générée par cet être si ingrat, si rebelle, si goulu, si avide qu’est l’être humain.
La noirceur de la nuit et la clarté du jour se sont mis à pleurer au vu du spectacle de la multiplication des turpitudes, de l’inversement des valeurs et des jugements, de la perte de l’honneur fait à Adam par son Seigneur, la perte de cet Adamité et cette fitrah primordiale, ce privilège accordé par le Seigneur à cet être.
A travers tout ce tumulte, une anecdote d’un ancien qui traverse les siècles et vient vous secouer jusqu’au plus profond de vous-mêmes. Des histoires de pieux, il y en a des volumes dans les livres de spiritualité mais celle-ci se singularise par l’impact sur toute personne qui la lit et se la répète en méditant sur ce summum de la conscience du fardeau qui pèse sur les épaules de l’être humain.
Ibn Jawzi dans al mawaa3idh et d’autres, ont rapporté cette histoire connue : il s’agit de tawbah ben As-sama qui avait l’habitude de se demander des comptes.
Un jour, tawbah médita sur son âge et vit qu’il avait atteint 60 ans, il compta alors les jours correspondants et en trouva 21500. Il s’écria alors : « Malheur à moi ! Je vais rencontrer le Seigneur avec 21000 péchés ! Comment cela, alors qu’à chaque jour, 10000 péchés ! ». Il s’effondra alors. Les gens essayèrent de le bouger mais le trouvèrent raide mort.
Ils entendirent ensuite quelqu’un (une voix) dire : O quel (beau) mouvement vers le haut paradis !
Et c’est là où on est secoué jusqu’aux entrailles.