La tradition catholique romaine Apostolique rapporte que la Gaule eut son propre codex des Saintes Ecritures, apporté en Gaules par St Irénée de Lyon, et que le Huguenot Théodore de Bèze incendia ! Il brula toute la Bibliothèque mais le diable fut vaincu en lui, car une partie de ce codex fut sauvé des flammes par des Moines catholiques que les Huguenots ont tué par haine. De Bèze, l'amant de Calvin, réalisa alors cet inestimable trésor et l'offrit en pillage aux Protestants anglais amis de Cambridge, amis des Protestants de France pour combattre et conquérir le Royaume de France, une fois encore. Ce codex porte depuis ce nom, le nom de son incendiaire.
Il ne reste en l'état qu'un seul évangile complet sur les quatre, le feu ayant fait son oeuvre infernale par la folie hugunenote, et combien du patrimoine catholique inestimable, protégé alors en France, faut ainsi brûlé par ces fous. On doit parler de crimes imprescriptibles, car bruler des codex uniques au monde, tant de manuscrits, c'est vouloir effondrer la civilisation catholique. Seul le terrifiant Mao Zedong fit pareil en détruisant pour la civilisation chinoise une aussi grande partie perdue pour toujours.
Or voici, nous étudierons ce codex Bezae tel quel, et pour sa partie latine, et pour sa parie grecque sauvée par les traducteurs et copistes.
Aujourd'hui, le passage de la femme adultere qui est partout en Jean, chapitre 8, versets 1-11, alors que dans ce codex Bezae, il est placé maladroite ment en Luc. Que s'est-il passé ?
Or je lis et je cite, Jean, chapitre 8, versets 1 a 11 :
Bible, Traduction du Monde Nouveau, 1974. : " Mais Jésus s’en alla au mont des Oliviers. 2 À l’aube, cependant, il se présenta de nouveau dans le temple, et tout le peuple venait vers lui, et il s’assit et se mit à les enseigner. 3 Or les scribes et les Pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère, et, après l’avoir placée au milieu d’eux, 4 ils lui dirent : “ Enseignant, cette femme a été prise en flagrant délit d’adultère. 5 Dans la Loi, Moïse nous a prescrit de lapider cette sorte de femmes-là. Toi donc, que dis-tu ? ” 6 Naturellement, ils disaient cela pour le mettre à l’épreuve, afin d’avoir de quoi l’accuser. Mais Jésus se courba et se mit à écrire de son doigt sur le sol. 7 Comme ils persistaient à l’interroger, il se redressa et leur dit : “ Que celui d’entre vous qui est sans péché soit le premier à lui jeter une pierre. ” 8 Et se courbant de nouveau, il continua à écrire sur le sol. 9 Mais ceux qui entendirent cela sortirent alors, un à un, en commençant par les hommes d’âge mûr, et il resta seul, ainsi que la femme qui était au milieu d’eux. 10 Se redressant, Jésus lui dit : “ Femme, où sont-ils ? Personne ne t’a condamnée ? ” 11 Elle dit : “ Personne, monsieur. ” Jésus dit : “ Moi non plus, je ne te condamne pas. Va ; à partir de maintenant ne pratique plus le péché. ”
Je cite la Bible de Jérusalem :
"1. Quant à Jésus, il alla au mont des Oliviers.
2. Mais, dès l'aurore, de nouveau il fut là dans le Temple, et tout le peuple venait à lui, et s'étant assis il les enseignait.
3. Or les scribes et les Pharisiens amènent une femme surprise en adultère et, la plaçant au milieu,
4. ils disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère.
5. Or, dans la Loi, Moïse nous a prescrit de lapider ces femmes-là. Toi donc, que dis-tu ? »
6. Ils disaient cela pour le mettre à l'épreuve, afin d'avoir matière à l'accuser. Mais Jésus, se baissant, se mit à écrire avec son doigt sur le sol.
7. Comme ils persistaient à l'interroger, il se redressa et leur dit : « Que celui d'entre vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre ! »
8. Et se baissant de nouveau, il écrivait sur le sol.
9. Mais eux, entendant cela, s'en allèrent un à un, à commencer par les plus vieux ; et il fut laissé seul, avec la femme toujours là au milieu.
10. Alors, se redressant, Jésus lui dit : « Femme, où sont-ils ? Personne ne t'a condamnée ? »
11. Elle dit : « Personne, Seigneur. » Alors Jésus dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus. »
Je cite la Bible Darby, la Bible des Peuples, la Bible Louis Segond 1910, la Bible Peillion : c'est pareil !
Je regarde la Bible de St Jérôme de Stridon du 5e siècle en Latin : c'est pareil !
"1 Iesus autem perrexit in montem Oliveti.
2 Diluculo autem iterum venit in templum, et omnis populus veniebat ad eum, et sedens docebat eos.
3 Adducunt autem scribae et pharisaei mulierem in adulterio deprehensam et statuerunt eam in medio
4 et dicunt ei: “ Magister, haec mulier manifesto deprehensa est in adulterio.
5 In lege autem Moyses mandavit nobis huiusmodi lapidare; tu ergo quid dicis? ”.
6 Hoc autem dicebant tentantes eum, ut possent accusare eum. Iesus autem inclinans se deorsum digito scribebat in terra.
7 Cum autem perseverarent interrogantes eum, erexit se et dixit eis: “ Qui sine peccato est vestrum, primus in illam lapidem mittat ”;
8 et iterum se inclinans scribebat in terra.
9 Audientes autem unus post unum exibant, incipientes a senioribus, et remansit solus, et mulier in medio stans.
10 Erigens autem se Iesus dixit ei: “ Mulier, ubi sunt? Nemo te condemnavit? ”.
11 Quae dixit: “ Nemo, Domine ”. Dixit autem Iesus: “ Nec ego te condemno; vade et amplius iam noli peccare ”.
Ce passage est authentique aux plus primitives sources, 1er siècle, soit du vivant du Christ, soit quelques dizaines d'années plus tard. C'est une source orale du lieu d'origine mise par écrit, avec une grande finesse de style araméenne. Luc au contraire privilégie toujours la grammaire grecque en tournures littéraires et n'a jamais le ton humoristique. Ici, cet épisode est araméen, avec des comiques de situation. Par exemple, les hommes les plus vieux partant en premiers parce que plus pécheurs que les jeunes... Ou encore Jésus écrivant, quand un prophète de Dieu ne doit jamais écrire. Et encore le ton de violence de la populace ayant pris une femme pour la lapider sauvagement, et son étonnement non pas d'avoir survécu, mais qu'aucune personne ne soit resté pour la lapider. Comme pour Lazare, elle se savait morte par avance. Typiquement une source araméenne de premier choix.
Et je porte le coup fatal sur l'authenticité de ce passage exceptionnel avec les codex du 4e siècle originaux :
Codex Vaticanus : https://archive.org/details/CodexVaticanusbFacSimile
Codex Sinaiticus : http://www.codex-sinaiticus.net/en/
Codex Bezae : https://archive.org/details/CodexVaticanusbFacSimile
C'est pareil en grec, mot pour mot !
Et je mets en ligne le plus vieux papyrus de l'Evangile selon St Jean complet, qui date du 1er siècle !
C'est la collection privée de la Fondation Suisse Bodmer : http://fondationbodmer.ch/en/
Le voici, l'original du 1er siècle, tel quel !
http://fondationbodmer.ch/documents/pub ... elon-jean/
Et c'est toujours pareil ! Cela y est, mot pour mot !
Mais alors, vous me direz, biens chers amis, pourquoi dans certaines traductions de ces Bibles authentiques, des traducteurs ont hésité sur ce passage ? Parce que toutes les traductions choisissent dans les milliers de papyrus, dans les dizaines de codex, ceux qu'ils estiment le plus. Et dans un seul codex, le codex Bezae, cet épisode est intact mais... dans Luc !
Aujourd'hui au 21 siècle nous savons que c'est une erreur d'un copiste, de l'avoir relié avec l'évangile de Luc.
Ce détail technique pour ceux et celles qui aiment et lisent la Bible. Or les bons traducteurs, et notamment ceux de la TMN, ont bien choisi, et ils ont eu l'intelligence de signaler leur curiosité car la TMN, la Louis Segond 1910, et la Bible de Jérusalem jusqu'en 1990, se basait aussi sur le codex Bezae. Remarquable !
La suite prochainement.
[Catho] Codex Bezae, patrimoine catholique gaulois.
[Catho] Codex Bezae, patrimoine catholique gaulois.
Ecrit le 04 févr.14, 22:09- Saint Glinglin
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Re: [Catho] Codex Bezae, patrimoine catholique gaulois.
Ecrit le 05 févr.14, 00:16Parce que vous connaissez un manuscrit original araméen du Ier siècle, vous ?Marmhonie a écrit :Ce passage est authentique aux plus primitives sources, 1er siècle, soit du vivant du Christ, soit quelques dizaines d'années plus tard. C'est une source orale du lieu d'origine mise par écrit, avec une grande finesse de style araméenne.
Trouvez plutôt la plus ancienne attestation patristique.
Re: [Catho] Codex Bezae, patrimoine catholique gaulois.
Ecrit le 05 févr.14, 08:23Le sujet est ici trop important pour laisser se développer le trollisme, le hors-sujet et la vindicte personnelle absurde.Saint Glinglin a écrit :Parce que vous connaissez un manuscrit original araméen du Ier siècle, vous ?
Une seule fois, celle-ci, je réponds : il y a un décalage entre ce qui est dit, "de style araméen", et l'imagination fantaisiste d'un intervenant hors sujet et qui déforme : "vous connaissez un manuscrit original araméen du Ier siècle, vous ?"
Votre temps est plus précieux que de nous faire perdre le notre, et le mien est de conduire un sujet d'Enseignement catholique authentique de grande estime historique.
Sur ce,
Cordialement.
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Retour au sujet.
D'abord, la collecte des sources. Cambridge a donc l'original qui appartient a la France, pillé par une bande de Huguenots en guerre de religion sous prétexte, et en profondeur combattant l'Eglise catholique romaine et les archives compromettantes sur le passé compromettant de ces dirigeants pervers et intelligents. On a vu juste avant, que de Bèze comprit vite l'importance d'un tel codex dans les flammes et comment il en vola ce qui restait, pour l'offrir aux Protestants anglais. Un acte typique de traitrise contre son pays et un pillage criminel unique en son genre.
Voici donc ce qu'il en reste :
http://cudl.lib.cam.ac.uk/view/MS-NN-00002-00041/1

Les sites anglosaxons sur ce codex sont nombreux, vides de sens, parce qu'une racine aussi essentielle, en dehors de son patrimoine naturel, est un infirme inutilisable. Par exemple :
http://ancientworldonline.blogspot.fr/2 ... nline.html
Il est possible d'avoir un ce qu'il en reste, en deux volumes, sous forme papier avec Cambridge :
http://www.cambridge.org/co/academic/su ... d-its-text
Ou bien ici :
http://epapers.bham.ac.uk/1656/
La seule traduction francaise qui soit valable est de Sylvie Chabert d'Hyères, ici :
http://codexbezae.perso.sfr.fr/cb/hist.html
Ses travaux sont de grande valeur. Retenons cette dame digne et experte grec et Latin.
Voici sa présentation du codex :
"Le Codex Bezae Cantabrigiensis est un manuscrit bilingue , Grec et Latin, détenant une forme ancienne des Quatre Évangiles et des Actes des Apôtres. Il est répertorié avec les vieilles versions latines antérieures à la Vulgate, dans le courant dit “ Occidental ”.
A l'analyse, son texte Grec se révèle être le plus proche témoin de la rédaction originelle. Il est une “empreinte fossilisée" dès le début du second siècle des Évangiles et des Actes. Comparativement le texte standard servant aux traductions est une compilation faite à partir de manuscrits copiés du IIIème au V ème siècles et qui ont forcément subi des retouches. L'ordre des évangiles est le même que dans le codex Washigtonianus (W) ou la Vetus Latina: Matthieu, Jean, Luc , Marc et après une importante lacune la troisième épître de Jean suivie des Actes des Apôtres. La primlauté est accordée ici aux oeuvres de Luc dont le codex Bezae manifeste la profonde cohérence interne.
Son intituté “Bezæ Codex Cantabrigiensis”. ce précieux manuscrit le tient de sa préservation par les Huguenots lors des guerres de religion. En effet Théodore de Bèze l'avait eu sous sa sauvegarde en 1562, quand, durant les guerres de religion, il fut retiré du monastère St Irénée de Lyon pris dans les flammes. Il l'adressa quelques années plus tard à la Bibliothèque de l'Université de Cambridge où il est conservé depuis lors.
Si la confection du livre n'est pas antérieure au début du Vème siècle, l’ancêtre grec dont il livrait copie était, quant à lui, très ancien, puisque des citations s’en trouvaient déjà chez Justin, martyrisé vers 165 à Rome, et chez Irénée dans son traité contre les Hérésies. Ce dernier, était arrivé à Lyon dans les années 170, venant de Smyrne où il avait été disciple de Polycarpe. Il paraissait vraisemblable à Scrivener que lui, sinon ses compagnons, ait amené en Gaule ce livre des évangiles et des Actes auquel fut adjoint alors une transcription latine.
Plus que les évangiles de Marc Matthieu et Jean, les deux livres de Luc comportent un grand nombre de leçons propres témoignant d’une connaissance approfondie des coutumes sacerdotales et de la liturgie du temple [NB : second Temple d'Hérode le Grand]. Cette attention au contexte hébraïque a suggéré que l’ancêtre du codex Bezae était une première, sinon une seconde édition, produite par l’auteur lui-même, à l’attention d’une communauté qui ne s’était pas coupée de la Synagogue; les théories émises concernaient principalement le texte des Actes. Ce texte archaïque était tellement en empathie avec le cadre dans lequel la vie de Jésus s’était déroulée, que l’information donnée y était au plus près de sa source."
La suite plus tard...
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