TetSpider a écrit :
On endure l’injustice des gens juste parce qu'on sait qu'il y aura un jugement dans l'Au-delà, alors j'imagine mal autrement...
Bonjour TetSpider.
C'est un point de vue un peu cynique du genre "rira bien qui rira le dernier" pour nos frères en humanité. Vous semblez vivre dans l'espérance du jour où les méchants seront punis. Pourquoi s'en réjouir alors que Dieu lui-même ne veut pas la mort du pécheur mais sa conversion (Ézéchiel: 18,21-28)
Selon Ezechiel, l'état de "bon" ou celui de "méchant" ne sont pas permanents mais variables en fonction du moment et des dispositions spirituelles; ainsi le "sauvé" d'hier peut devenir, s'il n'y prend garde, le "perdu" d'aujourd'hui et réciproquement
Luc 18.9. Il dit encore, à l’adresse de certains qui se flattaient d’être des justes et n’avaient que mépris pour les autres, la parabole que voici :
10 « Deux hommes montèrent au Temple pour prier ; l’un était Pharisien et l’autre publicain.11 Le Pharisien, debout, priait ainsi en lui–même : “ Mon Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont rapaces, injustes, adultères, ou bien encore comme ce publicain ;12 je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que j’acquiers. ”13 Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel, mais il se frappait la poitrine, en disant : “ Mon Dieu, aie pitié du pécheur que je suis ! ”14 Je vous le dis : ce dernier descendit chez lui justifié, l’autre non. Car tout homme qui s’élève sera abaissé, mais celui qui s’abaisse sera élevé. »
Non, plutôt que de me réjouir de la chute certaine du méchant, je crois la mienne tout aussi probable et espère en la miséricorde de notre Seigneur envers moi comme envers tous les pécheurs. Matthieu 19
25 Entendant ces paroles, les disciples furent profondément déconcertés, et ils disaient : « Qui donc peut être sauvé ? »
26 Jésus posa sur eux son regard et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pour Dieu tout est possible. »
Il ne s'agit pas pour autant de rester dans le péché mais de reconnaitre que ce dernier est inévitable et inhérent à notre condition d'homme.
Qu'il soit petit ou grand, l'importance du péché dépend du travail que nous aurons fait sur nous-même pour nous tourner vers le bien. Mais, à quelque degré de "perfectionnement" que nous puissions atteindre, le péché n'en demeure pas point et est l'occasion de notre chute et le serait définitivement sans la Miséricorde. C'est pourquoi il faut prier sans cesse pour la conversion au bien de tous les pécheurs à commencer par celui que nous sommes.