Les signes décrits en Mat. 24:29 et en Rév. 6:12 précède la venue du jour de Jéhovah comme le confirme Actes 2:19-20.
(Actes 2:19-20) 19 Et je donnerai des présages dans le ciel en haut et des signes sur la terre en bas, du sang et du feu et une brume de fumée ; 20 le soleil se changera en ténèbres et la lune en sang avant que le grand et illustre jour de Jéhovah arrive.
Ces signes provoqueront une grande détresse parmi les nations. Mais ce n'est qu'après que Jésus vient, et que commence le jour de Jéhovah.
Tout à fait, et c'est pourquoi la "grande tribulation" mentionnée en Révélation 7:14 correspond bien au "jour de Jéhovah" auquel "
les rois de la terre, et les hommes de haut rang, et les commandants, et les riches, et les forts, et tout esclave, et [tout] homme libre" ne survivront pas (Révélation 6:15). Nombre de commentateurs réfère la "grande tribulation" dans ce passage à celle dont parle Matthieu 24:21:
"
car alors il y aura une grande tribulation telle qu’il n’y en a pas eu depuis le commencement du monde jusqu’à maintenant, non, et qu’il n’y en aura plus".
L'expression "
et qu’il n’y en aura plus" suggère que la "tribulation" dont parle Matthieu 24:29, et qui doit précéder le "jour de Jéhovah", n'est pas la "grande tribulation" au cours de laquelle seront éxécutés "
les rois de la terre, et les hommes de haut rang, et les commandants, et les riches, et les forts, et tout esclave, et [tout] homme libre" selon Révélation 6:15 et 19:11-21.
Par ailleurs, Jésus ne parle que d'une seule tribulation. La deuxième fois qu'il y fait référence ne peut donc correspondre qu'à cette seule tribulation qui se trouve être la grande. Et si Jésus ne parle pas de cette grande tribulation, à laquelle peut-il bien faire référence la deuxième fois ?
Oui, Jésus ne parle que d'une seule "grande tribulation" (Matt. 24:21). C'est pourquoi la "tribulation" dont parle le verset 29 correspond à la
première phase de cette "grande tribulation", la destruction de la partie religieuse de ce système de choses, "Babylone la Grande"(Révélation 19:2), les évènements dont parle Jésus des versets 29 à 31 se référant quant à eux à la
deuxième phase, laquelle correspond à ce que Jean a décrit en Révélation 6:12-17 et 7:9-14.
Enfin, en Révélation 6:12-17, il n'est pas fait mention de grande tribulation. Ce n'est donc qu'une supposition que de faire correspondre ces évènements à la grande tribulation. Comme c'est aussi une supposition que d'affirmer que tous sont détruit à la fin de la grande tribulation excepté la grande foule, puisqu'aucun verset ne l'affirme.
Non, Révélation 6:12-17 ne mentionne pas de "grande tribulation", c'est vrai. Il y est question de la venue du "grand jour" de la colère de Dieu et de l'Agneau (Rév. 6:17). Toutefois, la question posée dans ce verset -
"qui peut tenir?" - suggère que "ceux qui viennent de la grande tribulation", dont parle Rév. 7:14, sont des survivants à ce "grand jour" de la colère divine, contrairement aux "
rois de la terre", ainsi que "
les hommes de haut rang, et les commandants, et les riches, et les forts, et tout esclave, et [tout] homme libre". Il s'ensuit que la "grande tribulation" dont parle Révélation 7:14 s'identifie au "grand jour" de la colère divine mentionné quelques versets auparavant (RéV. 6:17).
En revanche, Mathieu 24:22 nous dit que la grande tribulation sera écourtée à cause des élus (les frères de Christ). Ca n'a de sens que si les élus arrivent jusqu'à la fin de la grande tribulation. Or, quand Jésus vient avec puissance et grande gloire, il vient aussi les rassembler et les enlever. C'est à ce moment là qu'à lieu le jugement des brebis et des chèvres où il sépare ses frères des autres.
Matthieu 24:31 ne dit pas que les "élus" seront enlevés avant que n'éclate le "grand jour" de la colère divine. Jésus dit seulement qu'il "rassemblera" ceux qu'il a choisis, les "élus", c'est à dire ses "frères". Révélation 7:3 précise que les derniers "élus" seront "scellés" avant que n'éclate ce grand jour redoutable qui fera 'du mal à la terre, à la mer et aux arbres'. C'est en ce sens qu'ils seront "rassemblés", c'est à dire scellés du sceau de l'esprit saint (2 Co. 1:22; Eph. 1:13; 4:30). Toutefois, Matthieu 24:22 laisse entendre que certains "élus" traverseront sains et saufs la "grande tribulation", ce qui suppose qu'ils rejoindront leur Seigneur après. C'est pourquoi relativement à la question
"qui peut tenir?" durant le "grand jour' de la colère divine (Rév. 6:17), Jean a reçu, tout de suite après, la vision des élus, précisément de ceux qui devaient encore être "scellés au front" avant que n'éclate la "grande tribulation", et qui pour certains d'entre eux "tiendraient" ou "subsisteraient" aux côtés des membres de la "grande foule", elle-aussi survivante à ce "jour" terrible.
Ainsi, la "grande tribulation" dont parle Matthieu 24:21 débutera par une
première phase, la "tribulation" mentionnée au vesert 29, laquelle verra la destruction de l'entité religieuse que le livre de la Révélation appelle "Babylone la Grande", puis s'achèvera lorsque prendra fin la
deuxième phase mentionnée en Matthieu 24:29-31, au cours de laquelle le reste du système de choses, jusqu'alors intact, subira à son tour la colère divine conformément à ce qu'on lit en Rév. 6:12-17; 7:14; 19:11-21.
Celui qui hérite du Royaume des cieux est forcément roi. Christ est roi, ses cohéritiers sont rois. Si les membres de la grande foule terrestre que tu décris devaient hériter du Royaume des cieux, ils seraient également rois, ce qui n'est absolument pas le cas
Tout à fait, les membres de la "grande foule" n'héritent pas du Royaume des cieux, puisqu'ils se distinguent de ceux dont Jean a entendu le nombre restreint de 144 000 (Rév. 7:4-8), et à propos desquels il lui a été révélé qu'ils se tenaient, avec Jésus, sur le "mont sion", symbole de la royauté dans les temps bibliques (Rév. 14:1). Ces 144 000 sont ceux qui ont été "achetés de la terre", "achetés d'entre les humains" (Rév. 14:3,4) , s'identifiant ainsi à ceux qui constituent un "royaume et des prêtres", ceux qui doivent "régner sur la terre" (Rév. 5:9,10). La "grande foule" se distingue donc de ces rois, tout comme les "brebis" de l'illustration de Matthieu 25 se distinguent des "frères" du Christ appelés à régner à ses côtés. C'est pourquoi lorsqu'il est dit qu'elles "héritent du royaume" (Mat. 25:34), il ne faut pas l'entendre au sens où elles sont héritières du privilège de régner au ciel avec Jésus. Le "royaume" dont il est question dans ce verset ne signifie pas l'entité dirigeante composée de Jésus et de ses "frères", mais désigne le territoire que ce gouvernement céleste administrera, c'est à dire la
terre.
Si certains doivent effectivement hériter de la terre, ce n'est pas le cas des brebis qui héritent du Royaume, et non pas d'un territoire sur le Royaume. Le fait qu'elles aient été choisi avant la fondation du monde n'empèche absolument pas que le Royaume lui ait pu être préparé depuis la fondation du monde.
Le terme "basileia" indique deux choses: soit la fonction royale ou l'entité dirigeante, soit le territoire que cette dernière administre . Si les "brebis" se distinguent des "frères" du Christ, elles ne s'identifient donc pas à ceux qui "doivent régner sur la terre" (Rév. 5:10). Le "royaume " dont elle héritent correspond donc au territoire terrestre administré par le royaume céleste composé de Jésus et de ses 144 000 "frères". C'est pourquoi Paul parle des "élus" qui ont été choisis "
avant la fondation du monde" (Ep. 1:4), c'est à dire à l'époque où Adam et Eve n'avaient pas encore commencé à concevoir une progéniture et où ils s'étaient déjà rebellés vis à vis de Dieu (lequel prit des dispositions visant à contrecarrer les conséquences de cette rébellion [Genèse 3:15] ), alors que le "royaume" dont héritent les "brebis" a été préparé "
depuis la fondation du monde", c'est à dire depuis que des humains fidèles, tel Abel, exercent la foi en Dieu et espèrent voir la réalisation de Genèse 3:15, lorsque l'humanité régénérée possèdera "la terre" et sur elle résidera "pour toujours" (Psaume 27:29).
Encore une fois, la nouvelle alliance ne prévoit pas l'existence de deux classes de chrétiens. Jésus ne promet pas à ceux qui le suivent un paradis terrestre, mais un royaume céleste. S'il s'agissait d'un paradis terrestre, il me semble que cette information capitale n'aurait pas été gardée sous silence, jusqu'à ce qu'un américain qui se prétendait inspiré par des anges affirme le contraire.
Comme cela a été montré plus haut, le "royaume" constitué de Jésus et de ses "frères" doit "
régner sur la terre" (Rév. 5:10). Cela suppose nécessairement un "paradis terrestre", "paradis" dont Jésus a parlé au malfaiteur peu avant de mourir (Luc 23:43). Cette promesse ne concernait pas l'entrée future de ce malfaiteur dans le royaume céleste, pour la simple raison qu'il est mort avant que la Nouvelle Alliance soit validée par le sang de Jésus et l'effusion de l'esprit saint lors de la pentecôte de l'an 33. Comme l'a enseigné Jésus, "
si quelqu’un ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. (...) si quelqu’un ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu." - Jean 3:3-5.
Le malfaiteur n'est pas "né de nouveau", "d'eau et d'esprit". Il n'a pas été baptisé dans l'eau, ni n'a reçu l'esprit saint qui a été répandu plusieurs semaines après sa mort. Non, le "paradis" que Jésus lui avait promis ne désignait pas le "royaume céleste". Il désignait plutôt ce qu'évoquait généralement le mot
'paradeisos' dans l'esprit des juifs, c'est à dire le Paradis originel, le jardin d'Eden.