A ton avis, René, pourquoi la
Bible de Jérusalem traduit le verbe
'eisin' (forme plurielle de
'estin') par "
représentent" en Galates 4:24?
Par ailleurs, tu n'as pas répondu à ma question précédente: Pourquoi de nombreux traducteurs rendent le verbe
'estin' par "
signifie", en Matthieu 12:7?
En ce qui concerne Matthieu 26:26, le bibliste Albert Barnes explique:
"
Ceci est mon corps. Ceci représente mon corps. Ce pain rompu montre la manière dans laquelle mon corps sera brisé; ou ceci servira à rappeler mon agonie à votre souvenir.Cela ne veut pas dire que son corps serait littéralement brisé comme le pain l'était, mais que le pain serait un emblème ou symbole significatif pour rappeler à leur souvenir ses souffrances.(...) Cela ne pourrait pas être compris dans le sens où le pain serait littéralement son corps (...) De plus, les écrivains sacrés indiquent souvent qu'une chose est représentée par une autre en utilisant le mot est. Mt. 13:37 (...) Ge. 41:26 (...) Jn 15:1,5 (...) Ge. 17:10" -
Barnes New Testament notes .
Pour un examen complémentaire de la question, je te renvoie à ce que j'ai publié sur mon site :
http://perso.wanadoo.fr/nw/mat2626.htm
Si estin doit être traduit par représenter, pourquoi alors le TJ ne le font pas dans Jean 15,1.
Les Témoins de Jéhovah n'ont jamais affirmé que ce verbe
doit, dans tous les cas, se traduire par "représenter".
En Jean 15:1, 5, nous lisons:
"
Je suis la vraie vigne et mon Père est le vigneron (...) Je suis la vigne , vous êtes les rameaux. " -
Bible en français courant.
Jésus, ici, emploie un langage figuré pour illustrer les relations qui existent entre lui, son Père et ses disciples. Il ne faut toutefois pas en conclure que le verbe
'être', dans ces versets, devrait se traduire par "
représenter " ou "
signifier ". La figure de rhétorique employée, dans ce cas, est différente de celle que l'on rencontre en Matthieu 26:26. Alors que dans ce dernier verset, il est question d'une
représentation, celle du pain pour le corps de Jésus, la figure employée, en Jean 15:1, 5, est une
comparaison. Ce langage était bien connu des Juifs, car dans le passé, Dieu avait maintes fois comparé son peuple à une vigne (voir Isaïe 5:1-7; Psaume 80:8-16; Joël 1:7; Jérémie 2:21; Ezékiel 19:10).
Cependant, cela ne faisait pas d'une vigne en particulier, quelle qu'elle soit, un
emblème ou un
symbole de la nation d'Israël. De même, quand Jésus se compare à une vigne, dont les " rameaux " représentent ses disciples, il ne fait pas allusion à une vigne
en particulier, qui constituerait un
emblème ou un
symbole de sa personne et de sa congrégation de disciples (ou inversement). Il fait usage, ici, d'une
comparaison, et non d'une
représentation.
C'est pourquoi la traduction "
Je représente la vraie vigne et mon Père représente le vigneron" ne convient pas. (voir
l'appendice 159 de la Companion Bible).
Bien cordialement,
Didier