Noble caractère du prophète:
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Le dialogue interreligieux est une forme organisée de dialogue entre des religions ou spiritualités différentes. Ultérieurement, la religion a considéré l'autre comme n'étant pas la vérité révélée. C'est ainsi que les premiers contacts entre l'islam et le christianisme furent souvent difficiles, et donnèrent lieu à des guerres impitoyables comme les croisades.
Le dialogue interreligieux est une forme organisée de dialogue entre des religions ou spiritualités différentes. Ultérieurement, la religion a considéré l'autre comme n'étant pas la vérité révélée. C'est ainsi que les premiers contacts entre l'islam et le christianisme furent souvent difficiles, et donnèrent lieu à des guerres impitoyables comme les croisades.
Noble caractère du prophète:
Ecrit le 14 avr.06, 22:33La noblesse de caractère du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Dans le hadith authentique, on cite : "Les plus nobles en caractère parmi les croyants sont les plus accomplis dans la foi".
"Parmi ceux que j'aime le plus parmi vous et qui seront les plus rapprochés de moi le jour de la résurrection, sont ceux qui ont les nobles caractères".
"Qu'est-ce que la piété", lui demanda-t-on ? "C'est le bon caractère", répondit-il.
On l'interrogea aussi sur les actions les plus méritoires. Il dit : "La noblesse de caractère".
La générosité du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Sa générosité était proverbiale. Jamais il ne refusait de donner ce qu'on lui demandait, s'il le possédait.
Un homme le voyant porter un habit, le lui demanda. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) rentra chez lui, l'ôta et le lui remit.
D'après Jaber ben 'AbdAllah (رضي الله عنه) : "L'Envoyé d'Allah n'a jamais répondu par non à une demande". (al-Boukhâri, Mouslim)
Anas Ben Malik dit quant à lui : "Jamais l'Envoyé d'Allah n'a été sollicité de donner une chose dans (l'intérêt) de l'islam qu'il ne l'ait octroyée".
Un homme lui demanda (quelque chose). Il lui donna alors un troupeau de moutons entre deux montagnes. L'homme revint auprès des siens et leur dit : "O gens ! Entrez dans l'islam, car Mohamed fait des dons de celui qui ne craint pas le besoin".
Ainsi, il arrivait qu'un homme vint au Prophète (صلى الله عليه و سلم) ne recherchant qu'un bien terrestre, mais le soir venu, sa religion lui était plus chère que toute la terre et ce qu'elle contient.
Interrogé sur la libéralité du Prophète (صلى الله عليه و سلم), Ibn 'Abbâs (رضي الله عنهما) répondit : "Le Prophète d'Allah était le plus généreux des hommes, particulièrement au mois de Ramadân, lorsque le rencontrait l'Ange Gabriel avec la révélation et lui enseignait le Coran. Sa générosité était ininterrompue comme le souffle continu du vent bénéfique". (al-Boukhâri et Mouslim)
On lui apporta une somme de quatre vingt dix mille dirhams qu'on versa sur une natte. Il se mit à la partager et aucun solliciteur ne fut exclu jusqu'à qu'il en eût fini.
Il donna à al-'Abbâs (رضي الله عنه) en or ce qu'il ne puit porter.
A Mou'awwad ben 'Afrâ, qui lui dit don de dattes et de courges, il remplit la main en bijoux et en or.
Un homme vint lui demander l'aumône.
- "Je n'ai rien avec moi, lui répondit-il, mais va acheter à crédit à mon nom et s'il nous vient quelque chose, nous le rembourserons".
La magnanimité du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Il s'agit de la maîtrise de soi au point de ne rien montrer en paroles ou en actes, de désagréable, au moment de la colère.
Lorsque le Prophète (صلى الله عليه و سلم) fut blessé à la bataille d'Ouhoud et que la maille de son casque s'enfonçait dans sa chair, il dit : "Seigneur, pardonne à mon peuple, car ils ne savent pas". C'est là le haut degré de magnanimité et de patience.
Quand Dhou elKhoweyçira lui dit : "Sois équitable, car ce partage n'est pas fait en vu d'Allah! "Il fit alors preuve de patience à son égard et lui dit : "Qui donc sera équitable si je ne le suis pas ? ". Il ne le punit pas, ni permit à ses compagnons de le faire.
Un bédouin le tira brutalement par son habit, en lui laissant des traces au cou et lui dit : "Charge mes deux chameaux que voici, du bien d'Allah que tu as. Tu n'auras pas chargé alors de ton bien ou du bien de ton père !"
Il fut magnanime à son égard et lui répondit uniquement : "Le bien est le bien d'Allah et je suis son adorateur. Et il peut être demandé réparation, ô bédouin, de ce que tu m'as fait".
"Non, (il n'en sera rien)" dit l'homme".
"Pourquoi", reprit le Prophète (صلى الله عليه و سلم)
"Parce que tu ne rends pas le mal par le mal" répondit-il !
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) rit et ordonna de lui charger un chameau d'orge et l'autre de dattes.
On n'a jamais rapporté que le Prophète (saw) s'est vengé pour un outrage personnel, ou battu un domestique ou une femme. A ce sujet, 'Aicha (رضي الله عنها) dit : "Je n'ai jamais vu l'Envoyé d'Allah (saw) faire front pour réparer une injustice contre lui-même, sauf pour une transgression envers Allah. Et jamais, il ne leva la main sur quelqu'un, sauf au combat dans la voie d'Allah. Il n'a jamais frappé de domestique ni de femme".
Zeyd ben Sa'na, un savant juif de Médine vint au Prophète (صلى الله عليه و سلم) exiger sa créance. Il lui tira l'habit de son épaule, le prit au col brutalement et lui dit avec dureté :
"Vous, les Beni 'AbdelMottalib, vous atermoyez vos dettes !" 'Omar (رضي الله عنه) alors, le réprimanda et durcit le ton. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) sourit et lui dit : "Moi et lui, nous avions plus besoin d'autre chose de ta part, ô 'Omar : que tu me recommandes de bien régler ma dette, et que tu lui recommandes de réclamer son dû de bonne façon". Puis il ajouta : "Il reste (en fait) au terme (de la dette) trois (jours)". Et il ordonna à 'Omar de le payer et de lui donner en plus vingt mesures " çâ ", pour l'avoir effrayé.
Ce fut la cause de l'entrée à l'islam de cet homme qui disait : "Il ne manquait aucun signe parmi les signes de la prophétie de Mohamed (صلى الله عليه و سلم), que je ne reconnus, sauf deux : sa magnanimité prime sa colère et le surplus d'emportement aveugle ne fait qu'ajouter à sa magnanimité. Ainsi, je l'éprouvai avec cette histoire "de dette"". Et il le trouva alors, tel que décrit (dans les anciens livres).
La clémence du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
C'est la renonciation à la réparation d'une offense subie par soi-même alors qu'on a le droit et le pouvoir de le faire.
'Aicha (رضي الله عنها) dit : "l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) ne fut placé devant deux possibilités sans qu'il ne choisisse la plus simple, tant qu'elle n'était pas un pêché. Si c'était un pêché, il en était le plus éloigné. Il n'a pas tiré vengeance pour lui-même, sauf s'il s'agissait d'une transgression à l'égard d'Allah, le Très Haut. Il le faisait alors en vu d'Allah".
Lors d'une expédition , alors que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) faisait la sieste seul, à l'ombre d'un arbre, Ghawrath ben Hârith vint pour le tuer, jusqu'à ce qu'il le vit debout devant lui, l'épée dégainée.
"Qui peut te sauver de moi, lui dit l'homme ?"
"Allah", lui répondit le Prophète (صلى الله عليه و سلم).
L'épée tomba soudain de la main de l'agresseur. Alors l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) s'en saisit et lui dit: "Qui peut te sauver ?"
"Sois le meilleur redresseur", lui dit Ghawrath. L'Apôtre lui accorda son pardon et le laissa partir. L'homme retourna auprès des siens. "Je reviens de chez le meilleur des hommes", leur dit-il !
Lors de l'entrée de la mosquée sacrée, au matin de la Victoire, il trouva les grands personnages de Qoreych, têtes basses, attendant la sentence de l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم), victorieux sur eux. Il dit alors :
"Peuple de Qoreych ! Qu'attendez-vous que je fasse avec vous ?"
"Un frère généreux, fils d'un frère généreux", répondirent-ils !
"Allez, vous êtes libres", dit-il alors ! Ainsi, il leur pardonna, après tous les torts qu'ils lui firent subir ainsi qu'à ses compagnons. Il n'a ni réprimandé, ni battu, ni tué.
Labid ben al-A'çam le juif, pratiqua contre lui une sorcellerie. La révélation descendit à ce sujet (l'informant). Il lui pardonna et ne le poursuivit pas. Il n'est même pas rapporté qu'il le blâma de quelque blâme que ce fût.
Sur le chemin de Médine, lors de son retour de Taboûk, les hypocrites complotèrent contre sa vie. Il le sut. On lui suggéra, alors contre eux (des sanctions). Cependant, il leur pardonna et dit : "On n'aura pas à dire que Mohamed tue (ce qui paraît pour les infidèles être) ses compagnons !"
Un homme vint pour attenter à sa vie et fut découvert. Ses compagnons dirent : " Il est venu pour te tuer ! " L'homme trembla de peur.
"N'aie rien à craindre, n'aie rien à craindre, lui dit-il. Et si même tu l'avais voulu, tu n'aurais pu m'atteindre". En effet, Allah l'informa qu'il était protégé contre les hommes. Il lui pardonna, alors que celui-ci avait voulu le tuer. Bénédiction et salut de Dieu soient sur lui, sa famille et ses compagnons.
Le courage du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Noble qualité, surtout lorsqu'il est aussi dans l'esprit et le cœur, et que son auteur est un homme de foi et de science.
Celui du cœur, fait que l'homme ne craint pas ce qui est redouté d'habitude. Il brave résolument ce qui menace.
Celui de la raison, est de persévérer dans sa conviction sans appréhender les conséquences, tant qu'il Combats apparaît qu'elle est vraie et juste.
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) était le plus courageux des hommes. Jamais, on n'a vu de semblable. Ainsi, Allah le Très Haut le chargea de mener le combat (même) seul: {dans le chemin d'Allah, tu n'es chargé que de ta personne, et encourage les croyants à combattre …} (4/84)
'Ali ben Abou Talib (رضي الله عنه), connu pour son héroïsme exemplaire, dit : "Quand la bataille fait rage et que les faces rougissent (de colère), nous nous retranchions derrière l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم)".
A Ouhoud, lorsque les combattants battirent en retraite et que les plus braves furent désespérés, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) fit front fougueusement jusqu'à ce que ses compagnons revinssent l'entourer et combattre autour de lui, jusqu'à la fin de la bataille.
A Hounayn, ses compagnons furent mis en déroute par l'ennemi qui leur tendit les embuscades. L'Apôtre d'Allah (صلى الله عليه و سلم) resta seul sur le champ de bataille. Au dos de sa mule, il disait alors : "Je suis l'Apôtre en vérité (lâ kadihb), je suis fils de 'AbdelMottalib ! "Il ne cessa de se battre et appelait les croyants : "Vers moi, serviteurs d'Allah… !"
Ses compagnons reprirent le combat et infligèrent une défaite immédiate à l'ennemi.
A la bataille d'Ouhoud, en plein combat, le damné Obey ben Khalaf s'écria : "Où est Mohamed ? Que je périsse si je ne le tue pas !" Il fonça à cheval en direction du Prophète (صلى الله عليه و سلم). Des hommes parmi les musulmans lui barrèrent le chemin.
"Laissez lui la voie", leur dit l'Envoyé d'Allah !
Puis, se saisissant de la lance à la main d'al-Hârith ben çamma, il s'élança brusquement d'entre ses compagnons qu'ils en furent désespérés, tels les poils du chameau lorsqu'il s'agite. Puis, lui faisant face, il le transperça largement au cou. Obey tomba soudainement de son cheval, au sol, en hurlant : " Mohamed m'a tué ! " Il mourut à Sarif, au retour à la Mecque avec l'armée Qoreychite.
Les Médinois furent mis en émoi, une nuit, par des cris et se dépêchèrent vers la source du bruit. Mais le Prophète (صلى الله عليه و سلم) était déjà de retour et les avait déjà devancés. Il était parti immédiatement s'en enquérir, l'épée au cou, monté sur un cheval descellé appartenant à Abou Talha. " N'ayez crainte, leur dit-il ! "
Sur cela, Anas ben Mâlik dit : "Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) était le meilleur des hommes". Puis, Anas, rapporta l'épisode.
'Omrân ben Hosayn (رضي الله عنهما) atteste, et il est véridique : "L'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) ne rencontra une troupe ennemie qu'il ne fût le premier (d'entre nous) à frapper".
La patience du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Qualité par laquelle on maîtrise son âme à persévérer dans l'obéissance à Allah, à s'abstenir de Lui désobéir et à accepter Ses arrêts sans emportement ni mécontentement. Ceux sont là, les trois domaines où doit se manifester la patience. C'est une qualité des plus noble, qu'il faut s'efforcer d'acquérir et à laquelle on s'habitue petit à petit.
Durant sa mission, qui dura vingt trois ans, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) fit preuve d'une grande patience, sans s'alarmer ni se lasser de transmettre le message qui atteignit les horizons qu'Allah a voulus.
Il a également supporté les mauvais traitements des Qoreychites : ils l'ont frappé, jeté sur son dos (lors de sa prière) l'enveloppe fœtale d'un chamelon. Ils l'ont mis en quarantaine trois ans, avec les Beni Hâchem, dans le vallon d'Abou Talib, l'ont condamné à mort et envoyé des hommes pour l'exécuter.
Mais Allah le protégea.
Tout cela ne l'a pas ébranlé, il continua sa mission et diffusa la religion au proche et à l'éloigné.
Sa patience, l'année de la peine, où mourut Khadidja, l'épouse chère et Abou Talib, le défenseur dévoué. Tout cela ne l'abattit pas ni ne l'affaiblit.
Sa patience apparut lors des batailles, telles que Badr, Ohod, le Fossé, la prise de la Mecque, Honeyn, Taef, Taboûk…
Lors de ces batailles, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) ne faiblit pas, ni ne fléchit, ni perdit le moral et cela durant dix ans sans relâche.
Sa patience face au complot des juifs à Médine, et de leur attisement des arabes en coalition, pour venir au bout de lui et de sa mission..
Il supporta patiemment la faim et quitta ce monde sans avoir été rassasié de pain d'orge, deux fois en un jour.
En face de telles épreuves, il ne faiblit pas et ni sa noblesse, ni son honneur ne furent atteints.
Mais Allah a préservé le Prophète (صلى الله عليه و سلم). Il l'a doté de patience, l'a réconforté, l'a protégé et fortifié pour accomplir sa mission et faire de lui un exemple pour tous les hommes. Que le salut et la bénédiction d' Allah soient sur lui.
La justice du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) était équitable dans ses propos, ses actes et décisions. Il était d'une impartialité inflexible. C'était son caractère propre et sa réputation, avant même l'islam
Ainsi, par exemple, lorsque Qoreych lui confia l'arbitrage pour la pose de la Pierre Noire, après un grave différent entre eux.
Lorsque la Makhzoûmite vola et qu'il sembla difficile aux musulmans (sa famille et Qoreych) de lui appliquer la peine entraînant l'amputation de sa main, et qu'ils envoyèrent alors intercéder en sa faveur Ousâma ben Zeyd, être cher, fils d'un être cher au Prophète, celui-ci lui dit : "Est-ce que pour une peine parmi les peines instituées par Allah tu intercèdes (*), ô Ousâma. Par Allah, si même Fatima fille de Mohamed avait volé, je lui aurai coupé la main !"
Ce fût là, une preuve éclatante de sa justice.
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) avait neuf femmes. Il tâchait d'être le plus juste entre elles. Mais craignant quelque impartialité, il s'excusait auprès d'Allah et disait : "Seigneur ! C'est le partage que je peux faire. Ne me tiens pas rigueur de ce qui est de ton domaine et qui me dépasse". (²)
Lorsque le bédouin lui dit : "Sois équitable ! Ce partage n'est pas pour plaire à Allah !" Il lui répondit alors : "Préserve ta personne de sa perte [wayhak] ! Qui serait donc juste, si je n'étais pas équitable ? Quelle déception et quelle perte pour moi, si je ne pratiquais pas la justice ! "
D'autre part, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) divisait son temps en trois parties : une pour son Seigneur, le Très Haut, une pour sa famille et la troisième pour lui-même. Il partageait celle pour lui-même, entre lui et les gens. Ainsi, il s'aidait de notables pour instruire le commun du peuple et disait : "Rapportez-moi les requêtes de ceux qui ne peuvent me les formuler. Car celui qui transmet la requête de qui ne peut la communiquer, Allah lui assurera la sérénité le jour de la grande épouvante".
al-Hasan (رضي الله عنه), son petit-fils disait : "L'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم), ne culpabilisait personne à partir d'une (simple) accusation ou pour la faute d'un autre, ni confirmait les paroles de quelqu'un contre un autre".
Ainsi se manifeste sa justice qui appelle tout croyant à s'en imprégner.
(*) A cet endroit du hadith, Boukhari et Mouslim rapportent (d'après 'Aicha) : " …Ensuite, le Prophète se leva et fit un discours : ô gens ! Ont péri ceux qui vous ont précédés, car lorsque volait le noble (en lignée), comme le Makhzoûmite) parmi eux, ils le laissaient, et lorsque volait le faible parmi eux, ils lui appliquaient la peine. " Nombres conditions restreignent l'application de la " sariqa " en question qui n'a pas le sens large et vague de "vol" (voir les livres de droit). En plus, aussi, de nombreuses règles de procédures instituées par l'islam telles "la preuve incombe au demandeur", "la présomption d'innocence en l'absence de preuves". "Surtout, les peines de " hadd ", comme la " sariqa ", ne sont sujettes à l'application que si l'affaire arrive jusqu'au juge, (comme ce fut le cas pour la Makhzoûmite). Autrement, les gens devraient trouver une conciliation et ne pas ébruiter les choses comme le conseillait l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم).
(²) En effet, si l'homme est tenu obligatoirement de l'équité envers ses femmes, quant aux dépenses ménagères et au partage des nuits, choses que le Créateur a rendu possibles, il n'a par contre pas été tenu de l'impossible, tel ce qui concerne le domaine de l'attirance de l'âme, plus ou moins forte pour telle ou telle créature licite.
L'ascetisme du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Se détacher de la convoitise de ce monde. Cela prémunit donc contre cette convoitise et amène l'homme à se contenter du juste nécessaire.
L'Apôtre d'Allah (صلى الله عليه و سلم) était le plus détaché, quant aux biens de ce monde, parmi les hommes. C'était l'un de ses nobles caractères.
Il a été rapporté d'après 'Âicha (رضي الله عنها) que l'oreiller sur lequel le Prophète (صلى الله عليه و سلم) s'appuyait pour dormir était en cuir bourré d'écorces. (Abû Dâwûd et Ahmad et cité dans : sahîh al-djâmi' n° 4714)
D'après Ibn Abbas (رضي الله عنهما), 'Umar Ibn Al-Khattâb (رضي الله عنه) était entré chez le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et le trouvait assis sur une natte qui avait laissé des traces sur son noble flanc et lui avait dit :
- « Ô Prophète d'Allâh, ne peux-tu pas te trouver une natte plus souple que ça ? »
- « Qu'est ce que j'ai à faire de la vie d'ici-bas ? Par rapport à elle, je ne suis que comme une personne qui voyage à dos d'une monture au cours d'un jour d'été et qui se réfugie un moment sous l'ombre d'un arbre, s'y repose (brièvement) puis le quitte. ». (Ahmad et Al-Hâkim, cité dans : sahîh al-djâmi' n° 5545).
A son retour de Taef, blessé et en peine, Allah (تعالى) lui proposa de lui changer les deux montagnes de la Mecque) en or et en argent. Il dit alors : "Mon Seigneur. Je me rassasie un jour et T'en remercie, et je supporte la faim un autre et T'invoque et Te supplie". (*)
Ce qui apparaît le plus de son détachement est son invocation répétée : "Seigneur, Fais que la subsistance de la famille de Mohamed soit ce qui suffit".
Et dans le terme "subsistance" il y a déjà le sens de ce qui pourvoit, sans surplus ni diminution. Il disait aussi : "Le peu qui suffit vaut mieux que trop qui préoccupe…"
'Aicha (رضي الله عنها) dit : "L'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) mourut et il n'y avait pas dans ma chambre de quoi manger pour une créature ayant un foie, si ce n'est une moitié (de pain) d'orge sur une étagère à moi".
Et il mourut en ayant gagé son armure chez un juif, pour trente mesures " çà " d'orge.
(*) L'auteur note ici qu'il a rapporté le hadith dans sa signification et non dans sa lettre.
La pudeur du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Elle est inséparable de la foi, elle est bien en tout. C'est le sentiment éprouvé par peur de commettre un acte répréhensible ou de dire un propos désobligeant. Cela apparaît par une rougeur au visage et le renoncement à ce qui pourrait dégrader ou attirer des critiques. Elle est chez la femme au rang du courage chez l'homme.
Abou Sa'id al-Khoudri, (رضي الله عنه) a dit : "L'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) avait plus de pudeur que la vierge derrière le rideau de sa chambre, et lorsqu'il n'aimait pas une chose, cela nous apparaissait à son visage". (al-Boukhâri, Mouslim)
'Aicha (رضي الله عنها) a dit : "L'Apôtre (صلى الله عليه و سلم) lorsqu'il lui était apparu de quelqu'un ce qu'il réprouve, ne nommait pas alors la personne en question, mais disait : "Qu'en est-il de gens qui font telle ou telle chose ou disent telle ou telle chose…" Il dénonçait la chose mais ne nommait pas la personne".
Anas ben Mâlik (رضي الله عنه) a dit : "Un homme entra en présence du Prophète (صلى الله عليه و سلم) avec des traces jaunâtres, mais il ne lui fit aucune remarque. En effet, personne n'avait à faire face, de sa part, à quelque chose de blessant. Ainsi, lorsque l'homme sortit, il dit (à ceux avec lui) : "Si vous pouviez lui dire qu'il lave cela".(*) C'est-à-dire les traces jaunâtres sur son vêtement". (abou Dâwoud)
'Aicha (رضي الله عنها) a dit : "L'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) n'était ni indécent, ni grossier, ni criard dans les souks. Il ne rendait pas le mal (à son égard) par le mal, mais il pardonnait et effaçait". (al-Boukhâri)
Ceci d'ailleurs, est sa description dans la Thora, comme l'a rapporté 'AbdAllah ben Salâm (رضي الله عنه).
'Aicha (رضي الله عنها) rapporte : "Je n'ai pas vu de l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم), et il n'a pas vu de moi". C'est-à-dire la nudité.
La sociabilité du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Parmi ce qui fait l'accomplissement de la personne, est sa sociabilité et sa relation bienfaitrice avec sa famille. Le comportement du Prophète d'Allah (صلى الله عليه و سلم), en ce domaine, est proverbial.
Anas ben Mâlik (رضي الله عنه) dit : "J'ai servi l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) pendant dix ans et il ne m'a pas dit une seule fois "ouf", ni d'une chose que je fis, pourquoi l'as-tu faite, ni d'une chose que je ne fis pas, pourquoi l'as-tu délaissée ?"
'Aicha (رضي الله عنها) dit : "Personne n'avait un meilleur caractère que l'Envoyé d'Allah zzz(صلى الله عليه و سلم). Personne ne l'appelait, parmi ses compagnons ou les gens de sa maison, sans qu'il ne réponde "Me voici vers toi"".
Un de ceux qui le connaissait l'a décrit ainsi : "Il plaisantait avec ses compagnons, se mêlait à eux, s'entretenait avec eux, jouait avec les enfants, les mettait sur son genou. Il répondait à l'appel de libre, de l'esclave, du pauvre, visitait les malades aux endroits éloignés de Médine et acceptait les excuses".
Et il suffit à ce sujet, l'attestation de Son Seigneur Puissant et Majestueux: {Par une miséricorde de Dieu, tu as été affable avec eux, et si tu avais été rude, dur de cœur, ils se seraient dissipés autour de toi. Pardonne-leur donc, demande pardon pour eux et consulte-les dans la décision…} (3/159)
La dévotion du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Je demande pardon à Allah dans le jour cent fois" et dans une version "plus de soixante dix fois".
Dans un hadith authentique, d'après al-Moughira ben Cho'ba (رضي الله عنه) qui dit : "Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) se leva en prière au point que ses pieds s'enflèrent. On lui dit : "Toute cette peine, alors qu'il t'a été pardonné de tes fautes passées et futures ? Il répondit : "Ne serais-je pas alors un adorateur reconnaissant ?""
'Aicha (رضي الله عنها) rapporte : "L'Apôtre (صلى الله عليه و سلم) persévérait dans tout ce qu'il faisait. Qui pourrait endurer ce qu'il endurait ? Il jeûnait à tel point qu'on disait : il ne mange pas et ne jeûnait pas, à tel point qu'on disait : il ne jeûne pas. Voulais-tu le voir priant la nuit que tu le voyais et voul ais-tu le voir y dormir que tu le voyais".
'Awf ben Mâlik (رضي الله عنه) a dit : "J'étais avec le Prophète d'Allah (صلى الله عليه و سلم) une nuit. Il se brossa les dents, fit ses ablutions, puis se tint debout pour prier et je me mis avec lui. Il commença et récita la sourate "al-Baqara" (la Vache). Il ne passait à un verset décrivant la miséricorde qu'il s'arrêtât et la demandait, et n'arrivait à un verset décrivant le tourment, qu'il s'arrêtât et demandait à Allah de l'en protéger. Ensuite, il s'inclina et resta ainsi un temps semblable à celui qui fut debout, et disait : "Gloire au Possesseur de la domination, de la royauté, de l'ordre de la création et de la puissance". Puis il se prosterna et dit de même. Ensuite, il se leva et il récita la sourate "Ali 'Imran" (La Famille de Imran). Et ainsi de suite, sourate après sourate, il faisait de même". (Abou Dâwoud)
L'humilité du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Il lui fut donné (par son Seigneur) de choisir entre être un prophète roi ou un prophète simple adorateur. Et il nous informe que Allah le Très Haut, le récompensa de son choix d'être simple serviteur, en faisant de lui le plus illustre des fils d'Adam, le premier à sortir de terre (ressusciter) et le premier à intercéder. Son choix fut la marque éclatante de son humilité.
Abou Oumêma (رضي الله عنه) dit : "L'Envoyé d'Allah vint vers nous, appuyé sur un bâton. Alors, nous nous levâmes. Il dit alors : "Ne vous levez pas comme se lèvent les peuples étrangers pour vénérer certains d'entre eux … " Et il ajouta : "Je ne suis qu'un serviteur. Je mange comme mange l'esclave et m'assois comme s'assoit l'esclave".
Ce qui est connu de lui et rapporté par plusieurs de ses compagnons : qu'il montait sur l'âne, prenait en croupe derrière lui sur sa monture, visitait les pauvres, s'asseyait avec les démunis, répondait à l'invitation de l'esclave, s'asseyait parmi ses compagnons, mêlé à eux, prenait une place là où il en trouvait une. On l'invitait à manger du pain d'orge et du beurre rance et il venait.
Il dit aussi : "N'en rajoutez pas à mon sujet comme ont fait les Chrétiens avec le fils de Marie. Je ne suis qu'un adorateur, alors dîtes "l'adorateur d'Allah et son prophète"".
Ce qu'ont rapporté quelques unes de ses épouses : qu'il était dans sa maison au service de sa famille, nettoyait son vêtement, trayait la brebis, raccommodait son habit et ses sandales, se chargeait de son propre service, entretenait la maison, attachait le chameau, lui donnait sa nourriture, mangeait avec le serviteur, pétrissait avec elle la pâte, portait sa marchandise (courses) du marché...
La plaisanterie juste du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Est-ce que le Prophète (صلى الله عليه و سلم), par sa personnalité éminente, sa mission, la charge de la direction des hommes, plaisantait ? Oui, il plaisantait, mais quelques fois, car ses charges ne lui en laissaient pas le temps. Seulement, quand il plaisantait, il ne disait que la vérité. Il faisait ainsi acte de bienfaisance, en faisant entrer dans le cœur de ses compagnons la gaieté et en s'amusant avec leurs enfants pour les distraire et les divertir.
Ana ben Mâlik (رضي الله عنه) dit : "Un homme vint voir le prophète (صلى الله عليه و سلم) et lui demanda de quoi être transporté, un chameau ou autre monture. Il lui répondit : "Nous te porterons sur l'enfant de la chamelle".
"Envoyé d'Allah, que ferais-je avec le petit de la chamelle ?"
"Est-ce que les chameaux n'engendrent pas que des chameaux ?" dit alors l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم).
No'man ben Bechir (رضي الله عنه) rapporte : "Abou Bakr demanda au Prophète (صلى الله عليه و سلم) à entrer et entendit alors 'Aicha (sa fille) élever la voix à celle de l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم). Lorsqu'il entra, il voulut la corriger et dit : "Est-ce que je te vois lever la voix sur celle de l'Envoyé d'Allah ?" L'Apôtre s'interposait alors à lui puis, Abou Bakr sortit irrité.
"Comment trouves-tu la façon par laquelle je t'ai épargné de l'homme ?" dit à 'Aicha l'Envoyé d'Allah (saw). Quelques jours après, Abou Bakr demanda à s'introduire chez le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et les trouva les deux, en accord. "Mêlez-moi à votre paix, comme vous m'avez mêlé à votre guerre !"
"Volontiers ! Volontiers !" dit le Prophète (صلى الله عليه و سلم).
Hasan al-BaSri (رضي الله عنه) rapporte qu'une femme vient s'enquérir de son époux. L'Apôtre (صلى الله عليه و سلم) lui dit alors : "Ton époux qui a dans l'œil du blanc ?" Elle pleura alors, pensant que son mari devint aveugle. Elle fut alors informée qu'il n'y avait pas d'œil sans blanc.
La misércorde du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Une bienfaisance universelle, pour toutes les créatures: {Et nous ne t'avons envoyé que comme grâce pour les mondes} (21/107), et une miséricorde particulière pour les croyants. {… avec les croyants plein de mansuétude, miséricordieux}. (9/129)
Lorsque son peuple (Qoreych) le démentit, Gabriel vint lui dire : "Allah le Très Haut a entendu ce que t'a dit ton peuple et comment ils t'ont répondu. Il a ordonné à l'ange des montagnes de servir tes volontés à ton sujet. L'ange des montagnes l'appela alors et le salua, puis dit : "Ordonne-moi ce que tu veux, et si tu le désires, je ferai effondrer sur eux les deux montagnes (entre la Mecque et Mina)". Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dit alors : "Non, j'espère plutôt qu'Allah fasse surgir de leur descendance qui adore Allah uniquement, sans rien Lui associer".
'Aicha (رضي الله عنها) monta sur un chameau rétif. Elle se mit alors à le faire aller et venir, pour le contraindre, si bien qu'il peina. L'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) lui dit : "Avec douceur, ô 'Aicha !"
Il disait : "Ne me rapportez rien sur quiconque de mes compagnons, car je veux venir vers vous, le cœur serein".
Un bédouin vint lui demander quelque chose. Il lui donna et dit ensuite : " Est-ce que j'ai bien agi avec toi ? " Non, dit le bédouin, nullement ! "
Les musulmans furent alors irrités de ce qu'il dit et allèrent vers lui pour le frapper pour son inconduite envers l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم). Celui-ci leur fit signe de se retenir puis, se leva, entra dans sa maison, envoya chercher le bédouin (ou lui fit apporter) et lui ajouta de l'aumône. Puis, il lui dit : "Ai-je bien agi ?"
- "Oui, répondit l'homme. Allah te récompensera largement !"
- "Tu viens de dire cela, dit l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) mais mes compagnons ressentent encore cela (que tu as dit avant). Si tu le veux, tu diras devant eux ce que tu viens de me déclarer afin que ce qui est dans leurs cœurs contre toi se dissipe". L'homme répondit oui et lorsque vint le lendemain, ou le soir, l'Apôtre dit : "Ce bédouin a dit ce qu'il a dit puis, nous lui donnâmes plus. Il prétendit alors qu'il en était satisfait. En est-il ainsi ?"
- "Oui, affirma le bédouin, Allah te récompense largement ! "
L'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) dit alors : "Mon exemple avec lui est à la ressemblance d'un homme dont la chamelle s'enfuit. Les gens la suivirent, mais cela ajoutait à son éloignement. Alors, son propriétaire les appela : laissez entre moi et ma chamelle, je suis plus doux avec elle et la connais mieux. Il se dirigea au devant d'elle, ramassa pour elle de l'herbe, se la concilia jusqu'à ce qu'elle vint et se mit à terre. Alors, il y posa ses affaires et la monta. Et si je vous avais laissé faire, lorsque dit l'homme ce qu'il dit, et que vous l'eûtes tuée, il serait entré en enfer".
La fidelité du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
AbdAllah ben Abou al-Hamsâ rapporte : "Je conclus une vente avec l'Apôtre (صلى الله عليه و سلم) avant la Révélation. Il restait quelque chose à lui devoir et m'engageai à le lui apporter à la place où il se trouvait. Mais, j'oubliai et ne m'en rappelai qu'après trois jours. Je revins alors et le trouvai à sa place. Il dit : "Jeune homme, tu m'as éprouvé. Je suis ici depuis trois jours à t'attendre"".
Le même fait s'est produit pour son ancêtre Ismaël qui lui a valu l'éloge d'Allah le Très Haut : {Et rappelle (leur en récitant) dans le Livre, Ismaël. Il était sincère dans ses engagements et était Envoyé et Apôtre. Il ordonnait à sa famille la prière et l'aumône et était auprès de son Seigneur, agréé.} (19/54)
Anas ben Mâlik (رضي الله عنه) a dit : "Lorsqu'on offrait au Prophète quelque chose, il disait : "Allez avec cela à la maison d'une telle. Elle est une amie de Khadidja, elle aimait Khadidja"". (al-Boukhâri)
Abou Tofeyl (رضي الله عنه) rapporte : "Je vis l'Apôtre alors que j'étais un jeune garçon. Une femme vint et s'approcha de lui. Il étendit pour elle, sur le sol, son vêtement d'épaule et elle y prit place. Je dis alors : "Qui est-elle ?"
- "Sa mère (par le lait) qui l'a allaité" me répondit-on".
Dans le hadith authentique, on cite : "Les plus nobles en caractère parmi les croyants sont les plus accomplis dans la foi".
"Parmi ceux que j'aime le plus parmi vous et qui seront les plus rapprochés de moi le jour de la résurrection, sont ceux qui ont les nobles caractères".
"Qu'est-ce que la piété", lui demanda-t-on ? "C'est le bon caractère", répondit-il.
On l'interrogea aussi sur les actions les plus méritoires. Il dit : "La noblesse de caractère".
La générosité du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Sa générosité était proverbiale. Jamais il ne refusait de donner ce qu'on lui demandait, s'il le possédait.
Un homme le voyant porter un habit, le lui demanda. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) rentra chez lui, l'ôta et le lui remit.
D'après Jaber ben 'AbdAllah (رضي الله عنه) : "L'Envoyé d'Allah n'a jamais répondu par non à une demande". (al-Boukhâri, Mouslim)
Anas Ben Malik dit quant à lui : "Jamais l'Envoyé d'Allah n'a été sollicité de donner une chose dans (l'intérêt) de l'islam qu'il ne l'ait octroyée".
Un homme lui demanda (quelque chose). Il lui donna alors un troupeau de moutons entre deux montagnes. L'homme revint auprès des siens et leur dit : "O gens ! Entrez dans l'islam, car Mohamed fait des dons de celui qui ne craint pas le besoin".
Ainsi, il arrivait qu'un homme vint au Prophète (صلى الله عليه و سلم) ne recherchant qu'un bien terrestre, mais le soir venu, sa religion lui était plus chère que toute la terre et ce qu'elle contient.
Interrogé sur la libéralité du Prophète (صلى الله عليه و سلم), Ibn 'Abbâs (رضي الله عنهما) répondit : "Le Prophète d'Allah était le plus généreux des hommes, particulièrement au mois de Ramadân, lorsque le rencontrait l'Ange Gabriel avec la révélation et lui enseignait le Coran. Sa générosité était ininterrompue comme le souffle continu du vent bénéfique". (al-Boukhâri et Mouslim)
On lui apporta une somme de quatre vingt dix mille dirhams qu'on versa sur une natte. Il se mit à la partager et aucun solliciteur ne fut exclu jusqu'à qu'il en eût fini.
Il donna à al-'Abbâs (رضي الله عنه) en or ce qu'il ne puit porter.
A Mou'awwad ben 'Afrâ, qui lui dit don de dattes et de courges, il remplit la main en bijoux et en or.
Un homme vint lui demander l'aumône.
- "Je n'ai rien avec moi, lui répondit-il, mais va acheter à crédit à mon nom et s'il nous vient quelque chose, nous le rembourserons".
La magnanimité du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Il s'agit de la maîtrise de soi au point de ne rien montrer en paroles ou en actes, de désagréable, au moment de la colère.
Lorsque le Prophète (صلى الله عليه و سلم) fut blessé à la bataille d'Ouhoud et que la maille de son casque s'enfonçait dans sa chair, il dit : "Seigneur, pardonne à mon peuple, car ils ne savent pas". C'est là le haut degré de magnanimité et de patience.
Quand Dhou elKhoweyçira lui dit : "Sois équitable, car ce partage n'est pas fait en vu d'Allah! "Il fit alors preuve de patience à son égard et lui dit : "Qui donc sera équitable si je ne le suis pas ? ". Il ne le punit pas, ni permit à ses compagnons de le faire.
Un bédouin le tira brutalement par son habit, en lui laissant des traces au cou et lui dit : "Charge mes deux chameaux que voici, du bien d'Allah que tu as. Tu n'auras pas chargé alors de ton bien ou du bien de ton père !"
Il fut magnanime à son égard et lui répondit uniquement : "Le bien est le bien d'Allah et je suis son adorateur. Et il peut être demandé réparation, ô bédouin, de ce que tu m'as fait".
"Non, (il n'en sera rien)" dit l'homme".
"Pourquoi", reprit le Prophète (صلى الله عليه و سلم)
"Parce que tu ne rends pas le mal par le mal" répondit-il !
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) rit et ordonna de lui charger un chameau d'orge et l'autre de dattes.
On n'a jamais rapporté que le Prophète (saw) s'est vengé pour un outrage personnel, ou battu un domestique ou une femme. A ce sujet, 'Aicha (رضي الله عنها) dit : "Je n'ai jamais vu l'Envoyé d'Allah (saw) faire front pour réparer une injustice contre lui-même, sauf pour une transgression envers Allah. Et jamais, il ne leva la main sur quelqu'un, sauf au combat dans la voie d'Allah. Il n'a jamais frappé de domestique ni de femme".
Zeyd ben Sa'na, un savant juif de Médine vint au Prophète (صلى الله عليه و سلم) exiger sa créance. Il lui tira l'habit de son épaule, le prit au col brutalement et lui dit avec dureté :
"Vous, les Beni 'AbdelMottalib, vous atermoyez vos dettes !" 'Omar (رضي الله عنه) alors, le réprimanda et durcit le ton. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) sourit et lui dit : "Moi et lui, nous avions plus besoin d'autre chose de ta part, ô 'Omar : que tu me recommandes de bien régler ma dette, et que tu lui recommandes de réclamer son dû de bonne façon". Puis il ajouta : "Il reste (en fait) au terme (de la dette) trois (jours)". Et il ordonna à 'Omar de le payer et de lui donner en plus vingt mesures " çâ ", pour l'avoir effrayé.
Ce fut la cause de l'entrée à l'islam de cet homme qui disait : "Il ne manquait aucun signe parmi les signes de la prophétie de Mohamed (صلى الله عليه و سلم), que je ne reconnus, sauf deux : sa magnanimité prime sa colère et le surplus d'emportement aveugle ne fait qu'ajouter à sa magnanimité. Ainsi, je l'éprouvai avec cette histoire "de dette"". Et il le trouva alors, tel que décrit (dans les anciens livres).
La clémence du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
C'est la renonciation à la réparation d'une offense subie par soi-même alors qu'on a le droit et le pouvoir de le faire.
'Aicha (رضي الله عنها) dit : "l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) ne fut placé devant deux possibilités sans qu'il ne choisisse la plus simple, tant qu'elle n'était pas un pêché. Si c'était un pêché, il en était le plus éloigné. Il n'a pas tiré vengeance pour lui-même, sauf s'il s'agissait d'une transgression à l'égard d'Allah, le Très Haut. Il le faisait alors en vu d'Allah".
Lors d'une expédition , alors que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) faisait la sieste seul, à l'ombre d'un arbre, Ghawrath ben Hârith vint pour le tuer, jusqu'à ce qu'il le vit debout devant lui, l'épée dégainée.
"Qui peut te sauver de moi, lui dit l'homme ?"
"Allah", lui répondit le Prophète (صلى الله عليه و سلم).
L'épée tomba soudain de la main de l'agresseur. Alors l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) s'en saisit et lui dit: "Qui peut te sauver ?"
"Sois le meilleur redresseur", lui dit Ghawrath. L'Apôtre lui accorda son pardon et le laissa partir. L'homme retourna auprès des siens. "Je reviens de chez le meilleur des hommes", leur dit-il !
Lors de l'entrée de la mosquée sacrée, au matin de la Victoire, il trouva les grands personnages de Qoreych, têtes basses, attendant la sentence de l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم), victorieux sur eux. Il dit alors :
"Peuple de Qoreych ! Qu'attendez-vous que je fasse avec vous ?"
"Un frère généreux, fils d'un frère généreux", répondirent-ils !
"Allez, vous êtes libres", dit-il alors ! Ainsi, il leur pardonna, après tous les torts qu'ils lui firent subir ainsi qu'à ses compagnons. Il n'a ni réprimandé, ni battu, ni tué.
Labid ben al-A'çam le juif, pratiqua contre lui une sorcellerie. La révélation descendit à ce sujet (l'informant). Il lui pardonna et ne le poursuivit pas. Il n'est même pas rapporté qu'il le blâma de quelque blâme que ce fût.
Sur le chemin de Médine, lors de son retour de Taboûk, les hypocrites complotèrent contre sa vie. Il le sut. On lui suggéra, alors contre eux (des sanctions). Cependant, il leur pardonna et dit : "On n'aura pas à dire que Mohamed tue (ce qui paraît pour les infidèles être) ses compagnons !"
Un homme vint pour attenter à sa vie et fut découvert. Ses compagnons dirent : " Il est venu pour te tuer ! " L'homme trembla de peur.
"N'aie rien à craindre, n'aie rien à craindre, lui dit-il. Et si même tu l'avais voulu, tu n'aurais pu m'atteindre". En effet, Allah l'informa qu'il était protégé contre les hommes. Il lui pardonna, alors que celui-ci avait voulu le tuer. Bénédiction et salut de Dieu soient sur lui, sa famille et ses compagnons.
Le courage du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Noble qualité, surtout lorsqu'il est aussi dans l'esprit et le cœur, et que son auteur est un homme de foi et de science.
Celui du cœur, fait que l'homme ne craint pas ce qui est redouté d'habitude. Il brave résolument ce qui menace.
Celui de la raison, est de persévérer dans sa conviction sans appréhender les conséquences, tant qu'il Combats apparaît qu'elle est vraie et juste.
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) était le plus courageux des hommes. Jamais, on n'a vu de semblable. Ainsi, Allah le Très Haut le chargea de mener le combat (même) seul: {dans le chemin d'Allah, tu n'es chargé que de ta personne, et encourage les croyants à combattre …} (4/84)
'Ali ben Abou Talib (رضي الله عنه), connu pour son héroïsme exemplaire, dit : "Quand la bataille fait rage et que les faces rougissent (de colère), nous nous retranchions derrière l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم)".
A Ouhoud, lorsque les combattants battirent en retraite et que les plus braves furent désespérés, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) fit front fougueusement jusqu'à ce que ses compagnons revinssent l'entourer et combattre autour de lui, jusqu'à la fin de la bataille.
A Hounayn, ses compagnons furent mis en déroute par l'ennemi qui leur tendit les embuscades. L'Apôtre d'Allah (صلى الله عليه و سلم) resta seul sur le champ de bataille. Au dos de sa mule, il disait alors : "Je suis l'Apôtre en vérité (lâ kadihb), je suis fils de 'AbdelMottalib ! "Il ne cessa de se battre et appelait les croyants : "Vers moi, serviteurs d'Allah… !"
Ses compagnons reprirent le combat et infligèrent une défaite immédiate à l'ennemi.
A la bataille d'Ouhoud, en plein combat, le damné Obey ben Khalaf s'écria : "Où est Mohamed ? Que je périsse si je ne le tue pas !" Il fonça à cheval en direction du Prophète (صلى الله عليه و سلم). Des hommes parmi les musulmans lui barrèrent le chemin.
"Laissez lui la voie", leur dit l'Envoyé d'Allah !
Puis, se saisissant de la lance à la main d'al-Hârith ben çamma, il s'élança brusquement d'entre ses compagnons qu'ils en furent désespérés, tels les poils du chameau lorsqu'il s'agite. Puis, lui faisant face, il le transperça largement au cou. Obey tomba soudainement de son cheval, au sol, en hurlant : " Mohamed m'a tué ! " Il mourut à Sarif, au retour à la Mecque avec l'armée Qoreychite.
Les Médinois furent mis en émoi, une nuit, par des cris et se dépêchèrent vers la source du bruit. Mais le Prophète (صلى الله عليه و سلم) était déjà de retour et les avait déjà devancés. Il était parti immédiatement s'en enquérir, l'épée au cou, monté sur un cheval descellé appartenant à Abou Talha. " N'ayez crainte, leur dit-il ! "
Sur cela, Anas ben Mâlik dit : "Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) était le meilleur des hommes". Puis, Anas, rapporta l'épisode.
'Omrân ben Hosayn (رضي الله عنهما) atteste, et il est véridique : "L'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) ne rencontra une troupe ennemie qu'il ne fût le premier (d'entre nous) à frapper".
La patience du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Qualité par laquelle on maîtrise son âme à persévérer dans l'obéissance à Allah, à s'abstenir de Lui désobéir et à accepter Ses arrêts sans emportement ni mécontentement. Ceux sont là, les trois domaines où doit se manifester la patience. C'est une qualité des plus noble, qu'il faut s'efforcer d'acquérir et à laquelle on s'habitue petit à petit.
Durant sa mission, qui dura vingt trois ans, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) fit preuve d'une grande patience, sans s'alarmer ni se lasser de transmettre le message qui atteignit les horizons qu'Allah a voulus.
Il a également supporté les mauvais traitements des Qoreychites : ils l'ont frappé, jeté sur son dos (lors de sa prière) l'enveloppe fœtale d'un chamelon. Ils l'ont mis en quarantaine trois ans, avec les Beni Hâchem, dans le vallon d'Abou Talib, l'ont condamné à mort et envoyé des hommes pour l'exécuter.
Mais Allah le protégea.
Tout cela ne l'a pas ébranlé, il continua sa mission et diffusa la religion au proche et à l'éloigné.
Sa patience, l'année de la peine, où mourut Khadidja, l'épouse chère et Abou Talib, le défenseur dévoué. Tout cela ne l'abattit pas ni ne l'affaiblit.
Sa patience apparut lors des batailles, telles que Badr, Ohod, le Fossé, la prise de la Mecque, Honeyn, Taef, Taboûk…
Lors de ces batailles, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) ne faiblit pas, ni ne fléchit, ni perdit le moral et cela durant dix ans sans relâche.
Sa patience face au complot des juifs à Médine, et de leur attisement des arabes en coalition, pour venir au bout de lui et de sa mission..
Il supporta patiemment la faim et quitta ce monde sans avoir été rassasié de pain d'orge, deux fois en un jour.
En face de telles épreuves, il ne faiblit pas et ni sa noblesse, ni son honneur ne furent atteints.
Mais Allah a préservé le Prophète (صلى الله عليه و سلم). Il l'a doté de patience, l'a réconforté, l'a protégé et fortifié pour accomplir sa mission et faire de lui un exemple pour tous les hommes. Que le salut et la bénédiction d' Allah soient sur lui.
La justice du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) était équitable dans ses propos, ses actes et décisions. Il était d'une impartialité inflexible. C'était son caractère propre et sa réputation, avant même l'islam
Ainsi, par exemple, lorsque Qoreych lui confia l'arbitrage pour la pose de la Pierre Noire, après un grave différent entre eux.
Lorsque la Makhzoûmite vola et qu'il sembla difficile aux musulmans (sa famille et Qoreych) de lui appliquer la peine entraînant l'amputation de sa main, et qu'ils envoyèrent alors intercéder en sa faveur Ousâma ben Zeyd, être cher, fils d'un être cher au Prophète, celui-ci lui dit : "Est-ce que pour une peine parmi les peines instituées par Allah tu intercèdes (*), ô Ousâma. Par Allah, si même Fatima fille de Mohamed avait volé, je lui aurai coupé la main !"
Ce fût là, une preuve éclatante de sa justice.
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) avait neuf femmes. Il tâchait d'être le plus juste entre elles. Mais craignant quelque impartialité, il s'excusait auprès d'Allah et disait : "Seigneur ! C'est le partage que je peux faire. Ne me tiens pas rigueur de ce qui est de ton domaine et qui me dépasse". (²)
Lorsque le bédouin lui dit : "Sois équitable ! Ce partage n'est pas pour plaire à Allah !" Il lui répondit alors : "Préserve ta personne de sa perte [wayhak] ! Qui serait donc juste, si je n'étais pas équitable ? Quelle déception et quelle perte pour moi, si je ne pratiquais pas la justice ! "
D'autre part, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) divisait son temps en trois parties : une pour son Seigneur, le Très Haut, une pour sa famille et la troisième pour lui-même. Il partageait celle pour lui-même, entre lui et les gens. Ainsi, il s'aidait de notables pour instruire le commun du peuple et disait : "Rapportez-moi les requêtes de ceux qui ne peuvent me les formuler. Car celui qui transmet la requête de qui ne peut la communiquer, Allah lui assurera la sérénité le jour de la grande épouvante".
al-Hasan (رضي الله عنه), son petit-fils disait : "L'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم), ne culpabilisait personne à partir d'une (simple) accusation ou pour la faute d'un autre, ni confirmait les paroles de quelqu'un contre un autre".
Ainsi se manifeste sa justice qui appelle tout croyant à s'en imprégner.
(*) A cet endroit du hadith, Boukhari et Mouslim rapportent (d'après 'Aicha) : " …Ensuite, le Prophète se leva et fit un discours : ô gens ! Ont péri ceux qui vous ont précédés, car lorsque volait le noble (en lignée), comme le Makhzoûmite) parmi eux, ils le laissaient, et lorsque volait le faible parmi eux, ils lui appliquaient la peine. " Nombres conditions restreignent l'application de la " sariqa " en question qui n'a pas le sens large et vague de "vol" (voir les livres de droit). En plus, aussi, de nombreuses règles de procédures instituées par l'islam telles "la preuve incombe au demandeur", "la présomption d'innocence en l'absence de preuves". "Surtout, les peines de " hadd ", comme la " sariqa ", ne sont sujettes à l'application que si l'affaire arrive jusqu'au juge, (comme ce fut le cas pour la Makhzoûmite). Autrement, les gens devraient trouver une conciliation et ne pas ébruiter les choses comme le conseillait l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم).
(²) En effet, si l'homme est tenu obligatoirement de l'équité envers ses femmes, quant aux dépenses ménagères et au partage des nuits, choses que le Créateur a rendu possibles, il n'a par contre pas été tenu de l'impossible, tel ce qui concerne le domaine de l'attirance de l'âme, plus ou moins forte pour telle ou telle créature licite.
L'ascetisme du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Se détacher de la convoitise de ce monde. Cela prémunit donc contre cette convoitise et amène l'homme à se contenter du juste nécessaire.
L'Apôtre d'Allah (صلى الله عليه و سلم) était le plus détaché, quant aux biens de ce monde, parmi les hommes. C'était l'un de ses nobles caractères.
Il a été rapporté d'après 'Âicha (رضي الله عنها) que l'oreiller sur lequel le Prophète (صلى الله عليه و سلم) s'appuyait pour dormir était en cuir bourré d'écorces. (Abû Dâwûd et Ahmad et cité dans : sahîh al-djâmi' n° 4714)
D'après Ibn Abbas (رضي الله عنهما), 'Umar Ibn Al-Khattâb (رضي الله عنه) était entré chez le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et le trouvait assis sur une natte qui avait laissé des traces sur son noble flanc et lui avait dit :
- « Ô Prophète d'Allâh, ne peux-tu pas te trouver une natte plus souple que ça ? »
- « Qu'est ce que j'ai à faire de la vie d'ici-bas ? Par rapport à elle, je ne suis que comme une personne qui voyage à dos d'une monture au cours d'un jour d'été et qui se réfugie un moment sous l'ombre d'un arbre, s'y repose (brièvement) puis le quitte. ». (Ahmad et Al-Hâkim, cité dans : sahîh al-djâmi' n° 5545).
A son retour de Taef, blessé et en peine, Allah (تعالى) lui proposa de lui changer les deux montagnes de la Mecque) en or et en argent. Il dit alors : "Mon Seigneur. Je me rassasie un jour et T'en remercie, et je supporte la faim un autre et T'invoque et Te supplie". (*)
Ce qui apparaît le plus de son détachement est son invocation répétée : "Seigneur, Fais que la subsistance de la famille de Mohamed soit ce qui suffit".
Et dans le terme "subsistance" il y a déjà le sens de ce qui pourvoit, sans surplus ni diminution. Il disait aussi : "Le peu qui suffit vaut mieux que trop qui préoccupe…"
'Aicha (رضي الله عنها) dit : "L'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) mourut et il n'y avait pas dans ma chambre de quoi manger pour une créature ayant un foie, si ce n'est une moitié (de pain) d'orge sur une étagère à moi".
Et il mourut en ayant gagé son armure chez un juif, pour trente mesures " çà " d'orge.
(*) L'auteur note ici qu'il a rapporté le hadith dans sa signification et non dans sa lettre.
La pudeur du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Elle est inséparable de la foi, elle est bien en tout. C'est le sentiment éprouvé par peur de commettre un acte répréhensible ou de dire un propos désobligeant. Cela apparaît par une rougeur au visage et le renoncement à ce qui pourrait dégrader ou attirer des critiques. Elle est chez la femme au rang du courage chez l'homme.
Abou Sa'id al-Khoudri, (رضي الله عنه) a dit : "L'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) avait plus de pudeur que la vierge derrière le rideau de sa chambre, et lorsqu'il n'aimait pas une chose, cela nous apparaissait à son visage". (al-Boukhâri, Mouslim)
'Aicha (رضي الله عنها) a dit : "L'Apôtre (صلى الله عليه و سلم) lorsqu'il lui était apparu de quelqu'un ce qu'il réprouve, ne nommait pas alors la personne en question, mais disait : "Qu'en est-il de gens qui font telle ou telle chose ou disent telle ou telle chose…" Il dénonçait la chose mais ne nommait pas la personne".
Anas ben Mâlik (رضي الله عنه) a dit : "Un homme entra en présence du Prophète (صلى الله عليه و سلم) avec des traces jaunâtres, mais il ne lui fit aucune remarque. En effet, personne n'avait à faire face, de sa part, à quelque chose de blessant. Ainsi, lorsque l'homme sortit, il dit (à ceux avec lui) : "Si vous pouviez lui dire qu'il lave cela".(*) C'est-à-dire les traces jaunâtres sur son vêtement". (abou Dâwoud)
'Aicha (رضي الله عنها) a dit : "L'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) n'était ni indécent, ni grossier, ni criard dans les souks. Il ne rendait pas le mal (à son égard) par le mal, mais il pardonnait et effaçait". (al-Boukhâri)
Ceci d'ailleurs, est sa description dans la Thora, comme l'a rapporté 'AbdAllah ben Salâm (رضي الله عنه).
'Aicha (رضي الله عنها) rapporte : "Je n'ai pas vu de l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم), et il n'a pas vu de moi". C'est-à-dire la nudité.
La sociabilité du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Parmi ce qui fait l'accomplissement de la personne, est sa sociabilité et sa relation bienfaitrice avec sa famille. Le comportement du Prophète d'Allah (صلى الله عليه و سلم), en ce domaine, est proverbial.
Anas ben Mâlik (رضي الله عنه) dit : "J'ai servi l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) pendant dix ans et il ne m'a pas dit une seule fois "ouf", ni d'une chose que je fis, pourquoi l'as-tu faite, ni d'une chose que je ne fis pas, pourquoi l'as-tu délaissée ?"
'Aicha (رضي الله عنها) dit : "Personne n'avait un meilleur caractère que l'Envoyé d'Allah zzz(صلى الله عليه و سلم). Personne ne l'appelait, parmi ses compagnons ou les gens de sa maison, sans qu'il ne réponde "Me voici vers toi"".
Un de ceux qui le connaissait l'a décrit ainsi : "Il plaisantait avec ses compagnons, se mêlait à eux, s'entretenait avec eux, jouait avec les enfants, les mettait sur son genou. Il répondait à l'appel de libre, de l'esclave, du pauvre, visitait les malades aux endroits éloignés de Médine et acceptait les excuses".
Et il suffit à ce sujet, l'attestation de Son Seigneur Puissant et Majestueux: {Par une miséricorde de Dieu, tu as été affable avec eux, et si tu avais été rude, dur de cœur, ils se seraient dissipés autour de toi. Pardonne-leur donc, demande pardon pour eux et consulte-les dans la décision…} (3/159)
La dévotion du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Je demande pardon à Allah dans le jour cent fois" et dans une version "plus de soixante dix fois".
Dans un hadith authentique, d'après al-Moughira ben Cho'ba (رضي الله عنه) qui dit : "Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) se leva en prière au point que ses pieds s'enflèrent. On lui dit : "Toute cette peine, alors qu'il t'a été pardonné de tes fautes passées et futures ? Il répondit : "Ne serais-je pas alors un adorateur reconnaissant ?""
'Aicha (رضي الله عنها) rapporte : "L'Apôtre (صلى الله عليه و سلم) persévérait dans tout ce qu'il faisait. Qui pourrait endurer ce qu'il endurait ? Il jeûnait à tel point qu'on disait : il ne mange pas et ne jeûnait pas, à tel point qu'on disait : il ne jeûne pas. Voulais-tu le voir priant la nuit que tu le voyais et voul ais-tu le voir y dormir que tu le voyais".
'Awf ben Mâlik (رضي الله عنه) a dit : "J'étais avec le Prophète d'Allah (صلى الله عليه و سلم) une nuit. Il se brossa les dents, fit ses ablutions, puis se tint debout pour prier et je me mis avec lui. Il commença et récita la sourate "al-Baqara" (la Vache). Il ne passait à un verset décrivant la miséricorde qu'il s'arrêtât et la demandait, et n'arrivait à un verset décrivant le tourment, qu'il s'arrêtât et demandait à Allah de l'en protéger. Ensuite, il s'inclina et resta ainsi un temps semblable à celui qui fut debout, et disait : "Gloire au Possesseur de la domination, de la royauté, de l'ordre de la création et de la puissance". Puis il se prosterna et dit de même. Ensuite, il se leva et il récita la sourate "Ali 'Imran" (La Famille de Imran). Et ainsi de suite, sourate après sourate, il faisait de même". (Abou Dâwoud)
L'humilité du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Il lui fut donné (par son Seigneur) de choisir entre être un prophète roi ou un prophète simple adorateur. Et il nous informe que Allah le Très Haut, le récompensa de son choix d'être simple serviteur, en faisant de lui le plus illustre des fils d'Adam, le premier à sortir de terre (ressusciter) et le premier à intercéder. Son choix fut la marque éclatante de son humilité.
Abou Oumêma (رضي الله عنه) dit : "L'Envoyé d'Allah vint vers nous, appuyé sur un bâton. Alors, nous nous levâmes. Il dit alors : "Ne vous levez pas comme se lèvent les peuples étrangers pour vénérer certains d'entre eux … " Et il ajouta : "Je ne suis qu'un serviteur. Je mange comme mange l'esclave et m'assois comme s'assoit l'esclave".
Ce qui est connu de lui et rapporté par plusieurs de ses compagnons : qu'il montait sur l'âne, prenait en croupe derrière lui sur sa monture, visitait les pauvres, s'asseyait avec les démunis, répondait à l'invitation de l'esclave, s'asseyait parmi ses compagnons, mêlé à eux, prenait une place là où il en trouvait une. On l'invitait à manger du pain d'orge et du beurre rance et il venait.
Il dit aussi : "N'en rajoutez pas à mon sujet comme ont fait les Chrétiens avec le fils de Marie. Je ne suis qu'un adorateur, alors dîtes "l'adorateur d'Allah et son prophète"".
Ce qu'ont rapporté quelques unes de ses épouses : qu'il était dans sa maison au service de sa famille, nettoyait son vêtement, trayait la brebis, raccommodait son habit et ses sandales, se chargeait de son propre service, entretenait la maison, attachait le chameau, lui donnait sa nourriture, mangeait avec le serviteur, pétrissait avec elle la pâte, portait sa marchandise (courses) du marché...
La plaisanterie juste du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Est-ce que le Prophète (صلى الله عليه و سلم), par sa personnalité éminente, sa mission, la charge de la direction des hommes, plaisantait ? Oui, il plaisantait, mais quelques fois, car ses charges ne lui en laissaient pas le temps. Seulement, quand il plaisantait, il ne disait que la vérité. Il faisait ainsi acte de bienfaisance, en faisant entrer dans le cœur de ses compagnons la gaieté et en s'amusant avec leurs enfants pour les distraire et les divertir.
Ana ben Mâlik (رضي الله عنه) dit : "Un homme vint voir le prophète (صلى الله عليه و سلم) et lui demanda de quoi être transporté, un chameau ou autre monture. Il lui répondit : "Nous te porterons sur l'enfant de la chamelle".
"Envoyé d'Allah, que ferais-je avec le petit de la chamelle ?"
"Est-ce que les chameaux n'engendrent pas que des chameaux ?" dit alors l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم).
No'man ben Bechir (رضي الله عنه) rapporte : "Abou Bakr demanda au Prophète (صلى الله عليه و سلم) à entrer et entendit alors 'Aicha (sa fille) élever la voix à celle de l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم). Lorsqu'il entra, il voulut la corriger et dit : "Est-ce que je te vois lever la voix sur celle de l'Envoyé d'Allah ?" L'Apôtre s'interposait alors à lui puis, Abou Bakr sortit irrité.
"Comment trouves-tu la façon par laquelle je t'ai épargné de l'homme ?" dit à 'Aicha l'Envoyé d'Allah (saw). Quelques jours après, Abou Bakr demanda à s'introduire chez le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et les trouva les deux, en accord. "Mêlez-moi à votre paix, comme vous m'avez mêlé à votre guerre !"
"Volontiers ! Volontiers !" dit le Prophète (صلى الله عليه و سلم).
Hasan al-BaSri (رضي الله عنه) rapporte qu'une femme vient s'enquérir de son époux. L'Apôtre (صلى الله عليه و سلم) lui dit alors : "Ton époux qui a dans l'œil du blanc ?" Elle pleura alors, pensant que son mari devint aveugle. Elle fut alors informée qu'il n'y avait pas d'œil sans blanc.
La misércorde du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Une bienfaisance universelle, pour toutes les créatures: {Et nous ne t'avons envoyé que comme grâce pour les mondes} (21/107), et une miséricorde particulière pour les croyants. {… avec les croyants plein de mansuétude, miséricordieux}. (9/129)
Lorsque son peuple (Qoreych) le démentit, Gabriel vint lui dire : "Allah le Très Haut a entendu ce que t'a dit ton peuple et comment ils t'ont répondu. Il a ordonné à l'ange des montagnes de servir tes volontés à ton sujet. L'ange des montagnes l'appela alors et le salua, puis dit : "Ordonne-moi ce que tu veux, et si tu le désires, je ferai effondrer sur eux les deux montagnes (entre la Mecque et Mina)". Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dit alors : "Non, j'espère plutôt qu'Allah fasse surgir de leur descendance qui adore Allah uniquement, sans rien Lui associer".
'Aicha (رضي الله عنها) monta sur un chameau rétif. Elle se mit alors à le faire aller et venir, pour le contraindre, si bien qu'il peina. L'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) lui dit : "Avec douceur, ô 'Aicha !"
Il disait : "Ne me rapportez rien sur quiconque de mes compagnons, car je veux venir vers vous, le cœur serein".
Un bédouin vint lui demander quelque chose. Il lui donna et dit ensuite : " Est-ce que j'ai bien agi avec toi ? " Non, dit le bédouin, nullement ! "
Les musulmans furent alors irrités de ce qu'il dit et allèrent vers lui pour le frapper pour son inconduite envers l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم). Celui-ci leur fit signe de se retenir puis, se leva, entra dans sa maison, envoya chercher le bédouin (ou lui fit apporter) et lui ajouta de l'aumône. Puis, il lui dit : "Ai-je bien agi ?"
- "Oui, répondit l'homme. Allah te récompensera largement !"
- "Tu viens de dire cela, dit l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) mais mes compagnons ressentent encore cela (que tu as dit avant). Si tu le veux, tu diras devant eux ce que tu viens de me déclarer afin que ce qui est dans leurs cœurs contre toi se dissipe". L'homme répondit oui et lorsque vint le lendemain, ou le soir, l'Apôtre dit : "Ce bédouin a dit ce qu'il a dit puis, nous lui donnâmes plus. Il prétendit alors qu'il en était satisfait. En est-il ainsi ?"
- "Oui, affirma le bédouin, Allah te récompense largement ! "
L'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) dit alors : "Mon exemple avec lui est à la ressemblance d'un homme dont la chamelle s'enfuit. Les gens la suivirent, mais cela ajoutait à son éloignement. Alors, son propriétaire les appela : laissez entre moi et ma chamelle, je suis plus doux avec elle et la connais mieux. Il se dirigea au devant d'elle, ramassa pour elle de l'herbe, se la concilia jusqu'à ce qu'elle vint et se mit à terre. Alors, il y posa ses affaires et la monta. Et si je vous avais laissé faire, lorsque dit l'homme ce qu'il dit, et que vous l'eûtes tuée, il serait entré en enfer".
La fidelité du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
AbdAllah ben Abou al-Hamsâ rapporte : "Je conclus une vente avec l'Apôtre (صلى الله عليه و سلم) avant la Révélation. Il restait quelque chose à lui devoir et m'engageai à le lui apporter à la place où il se trouvait. Mais, j'oubliai et ne m'en rappelai qu'après trois jours. Je revins alors et le trouvai à sa place. Il dit : "Jeune homme, tu m'as éprouvé. Je suis ici depuis trois jours à t'attendre"".
Le même fait s'est produit pour son ancêtre Ismaël qui lui a valu l'éloge d'Allah le Très Haut : {Et rappelle (leur en récitant) dans le Livre, Ismaël. Il était sincère dans ses engagements et était Envoyé et Apôtre. Il ordonnait à sa famille la prière et l'aumône et était auprès de son Seigneur, agréé.} (19/54)
Anas ben Mâlik (رضي الله عنه) a dit : "Lorsqu'on offrait au Prophète quelque chose, il disait : "Allez avec cela à la maison d'une telle. Elle est une amie de Khadidja, elle aimait Khadidja"". (al-Boukhâri)
Abou Tofeyl (رضي الله عنه) rapporte : "Je vis l'Apôtre alors que j'étais un jeune garçon. Une femme vint et s'approcha de lui. Il étendit pour elle, sur le sol, son vêtement d'épaule et elle y prit place. Je dis alors : "Qui est-elle ?"
- "Sa mère (par le lait) qui l'a allaité" me répondit-on".
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Re: Noble caractère du prophète:
Ecrit le 14 avr.06, 23:01Et dans les hadith pas authentique on lis quoi !abdel12 a écrit :Dans le hadith authentique, on cite : "Les plus nobles en caractère parmi les croyants sont les plus accomplis dans la foi"

J'ai toujour admirer le dons des musulmans pour trouver les versets biblique authentique, les hadiths authentique , les textes authentique , les écrit authentique .......etc
Bizarement quand ça les arange c'est authentique, et quand ça les dérange ce n'est plus authentique

Des hadith qui parle de mahomed j'en ait beaucoup, mais comme par hazard c'est hadiths ne sont pas considérer comme fiable par nos cher amis musulmans.
A d'autres ABDEL 12

Ecrit le 14 avr.06, 23:32
non quand ce n'est pas authentique c'est que la chaine de transmission comporte un menteur ou est rompu dès lors des hadiths vraiment magnifiques sur le prophète on été rejeté.Bizarement quand ça les arange c'est authentique, et quand ça les dérange ce n'est plus authentique
Merci Abdel ce fut un pur plaisir de le lire et ca calme le coeur.
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Ecrit le 15 avr.06, 07:00
On voit ce que fûmer de l'herbe génère pour le monde musulman!Fatiha.y a écrit : Le mien si, il passe d'un état normal a celui de la plénitude et de l'apaisement lorsque je lis le coran ou losque je lis ce beau message.
Opression de la femme > propension à croire à des bêtises > totalitarisme > censure > inculture > antisémitisme > misère > obscurantisme > terrorisme > haine...
"Ils étaient frappés de sa doctrine ; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes." (Marc 1:22).
Le christianisme enfin expliqué:
http://www.forum-religion.org/post641487.html#p641487
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Ecrit le 15 avr.06, 07:04
Fatiha.y a écrit :votre coeur ne s' apaise pas lorsque vous lisez la bible ?
vous ne ressentez rien lorsque vous lisez un poème d'Aragon ?
Le mien si, il passe d'un état normal a celui de la plénitude et de l'apaisement lorsque je lis le coran ou losque je lis ce beau message.
Ne parle pas de se que tu ne sait pas !
Sache que quand je lis la bible et que je suis éclairer par l'esprit sa m'arrive de pleurer tellement la parole de Dieu est forte de sagesse

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Ecrit le 15 avr.06, 07:05
Un poème d'Aragon sans aucun doute.Fatiha.y a écrit :votre coeur ne s' apaise pas lorsque vous lisez la bible ?
vous ne ressentez rien lorsque vous lisez un poème d'Aragon ?
Le mien si, il passe d'un état normal a celui de la plénitude et de l'apaisement lorsque je lis le coran ou losque je lis ce beau message.
De Omar Khayyam aussi.



La Bible et le Coran.... pour ne pas faire de jaloux... me ferait plûtot l'effet contraire.[38]
Je bois du vin. Partout on me dit, mais on ment ;
´La religion hait le vin absolument.´
Quoi, le vin saperait la foi religieuse ?
Si c´est le sang d´Allah, j´en bois, pieusement.
[39]
Le vin est le rubis, la tasse, son logeur,
Corps dont le vin est l´âme à la gagnante ardeur,
Tasse de fin cristal où la vigne miroite,
Larme où frémit, caché, le plus pur sang du coeur.
[40]
Celui qui fit mon être (il ne m´en a rien dit),
Veut-il pour moi le Ciel ou bien l´Enfer maudit ?
Mais du pain, une femme et du vin son richesse,
Garde pour toi le ciel auquel tu fais crédit.
[79]
Bois du vin car un jour ton corps sera poussière
Dont on fera vaisseau, jarre, tasse, aiguière.
Sois sans souci du Ciel, sans souci de l´enfer :
Le sage tremble-t-il en regardant sa bière ?
[81]
Chaque goutte de vin que verse l´échanson,
Eteint dans ton regard l´angoisse et le frisson.
Gloire à Dieu ! car le vin est un baume céleste
Et ton coeur désolé s´allège en la boisson.
[85]
Une tasse de vin vaut cent religions
Et l´empire de Chine aux vastes régions.
Le vin, rien au dessus de ce rubis sur terre !
Est un amer donnant à nos jours leurs rayons.
[87]
Verse moi ce rubis dans un brillant cristal ;
Compagnon familier de l´esprit libéral,
Toi qui sais que ce monde, apparence, poussière,
N´est qu´un soufle, du vin ! conseiller amical.
[88]
Debout ! sers le remède au coeur lassé, morose.
Verse le vin musqué, le vin de couleru rose,
Antidote puissant à tristesse, à chagrin :
Donne le vin, rubis, et le luth, virtuose.
[90]
Bois du vin car ce vin, c´est la vie éternelle,
C´est ce qui reste en toi de la jeune étincelle :
Comme le feu brûlant, il change les chagrins
En une eau généreuse et vitale, nouvelle.
[92]
Le vin au ton rosé, l´eau des roses... peut-être !
Dans le cristal est un rubis très pur... peut-être !
Dans l´eau brille un diamant liquide... peut-être !
Clair de lune est le voile du soleil... peut-être !
[100]
Hier, j´ai mis ma lèvre aux lèvres de la jarre,
Pour savoir si le temps me serait large ou rare.
Ses lèvres sur ma lèvre, elle m´a répondu :
´Bois du vin, car la mort est une mer sans phare.´
[127]
Boire du vin, aimer selon sa fantaisie
Vaut mieux qu´être dévot avec hypocrisie.
Si l´ivrogne et l´amant sont voués à l´Enfer,
Nul ne voudra du ciel... ni de son ambroisie !
[141]
Ainsi tu brisas ma cruche de vin, mon Dieu !
Fermant la porte au seul plaisir, mon Dieu !
Oh ! oh ! puisse ma bouche se remplir de terre !
C´est moi qui bois, c´est toi qui es ivre, mon Dieu !
149]
Ce que je veux ? Du vin, un volume de vers,
Du vin, juste pour vivre éloigné des pervers.
Alors je serai, même au désert, près l´aimée,
Plus heureux qu´un sultan posédant l´univers.
[153]
Verse le vin de couleur de tulipe nouvelle
Et tire le sang pur de la jarre fidèle ;
Hors la tasse aujourd´hui je n´ai plus un ami
Qui possède un coeur pur et dont l´âme soit belle.
[154]
A mon coeur attentif, le ciel dit en secret :
´Apprends de moi les mots, l´ordre de mon décret :
´Si j´avais pu réagir sur moi-même,
Le vin m´eût épargné, vertige, ton regret !
[155]
Tant que j´aurai du pain de quoi remplir ma main,
Quelque morceau de viande, une gourde de vin,
Et qu´à deux nous pourrons vivre en la solitude,
Nul sultan ne m´aura convive à son festin.
156]
Si l´on t´offre du vin, il est mal qu´on s´abstienne,
Bois-en donc n´importe où, bois-en quoiqu´il advienne,
Car Celui qui fit tout s´occupe un peu de nous,
Masque comme le tien, barbe comme la mienne.
[157]
Libre, j´aurais dit Non et refermé le livre.
Si je pouvais guider mes pas, quel chemin suivre ?
Ne vaudrait-il pas mieux que, n´étant pas venu,
Je ne doive quitter ce monde... hélas ! y vivre !
[158]
Le Ramadân finit, c´est la saison des fêtes,
Saison des beaux diseurs de légendes bien faites,
Des bons marchands de rêve, amis porteurs de vin...
Enivrez-vous, coeurs las, de jeûne et de retraites.
Ecrit le 15 avr.06, 23:00
Mohamed a été classé N°1 des personnes ayant eu le plus d'influence dans la vie des hommes:
1 Michael H. Hart classe Mohammed (Ç) N° 1 de sa liste et son propre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ N° 3.
2 William McNeill considère Mohammed (Ç) digne de figurer parmi les trois premiers de sa liste.
3 James Gavin classe Mohammed (Ç) avant le Christ.
4 Jules Masserman décerne le N° 1 à Mohammed (Ç) et le N° 2 à son propre héros Moïse.
1 Michael H. Hart classe Mohammed (Ç) N° 1 de sa liste et son propre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ N° 3.
2 William McNeill considère Mohammed (Ç) digne de figurer parmi les trois premiers de sa liste.
3 James Gavin classe Mohammed (Ç) avant le Christ.
4 Jules Masserman décerne le N° 1 à Mohammed (Ç) et le N° 2 à son propre héros Moïse.
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Ecrit le 16 avr.06, 00:04
Marcel van Pieperzeele a classe Michael Jackson comme etant le premier de sa liste, avant Johny Haliday.abdel12 a écrit :Mohamed a été classé N°1 des personnes ayant eu le plus d'influence dans la vie des hommes:
1 Michael H. Hart classe Mohammed (Ç) N° 1 de sa liste et son propre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ N° 3.
2 William McNeill considère Mohammed (Ç) digne de figurer parmi les trois premiers de sa liste.
3 James Gavin classe Mohammed (Ç) avant le Christ.
4 Jules Masserman décerne le N° 1 à Mohammed (Ç) et le N° 2 à son propre héros Moïse.

Ce genre de reference, copie colle de Deedat, est absolument sans valeur
1) Deedat a selectionne son propre echantillon en occultant les autres avis. Tous les ans ce type de liste est publie dans Time magazine et lors de l'edition de l'an 2,000 la liste des 100 personnes les plus infliensables de l'hitoire mettait Albert Einstein en Tete et ne mentionnait pas Mohammed.
2) Il a oublie de mentionner que Influence peut etre positive mais aussi etre negative.
3) Il a evite soigneusment d'expliquer la raison derriere le choix
James GavinAMONG LEADERS WHO HAVE MADE THE GREATEST IMPACT THROUGH AGES, I WOULD CONSIDER MOHAMMED, JESUS CHRIST, MAYBE LENIN, POSSIBLY MAO. AS FOR A LEADER WHOSE QUALITIES WE COULD MOST USE NOW, I WOULD CHOOSE JOHN F. KENNEDY."
Pas mal hein, Mohammed dans le meme sac que Mao et Lenine. De plus, il met Mohammed au meme niveau que Jesus Christ
Un coup d'epee dans l'eau mon cher.

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Ecrit le 16 avr.06, 00:59
Mahomet, le beau modèle d'A-M Delcambre
Mahomet, le beau modèle ? (pages 17-18-19)
Il est surprenant de constater la différence qui existe entre l'image négative du prophète Mahomet chez les non-musulmans et l'image plus que positive du même prophète chez les fidèles de l'Islam. Saint Jean Damascène, célèbre théologien syrien du VIIIe siècle, considère Mahomet comme un faux prophète : « II alla disant qu'une Ecriture lui était tombée du ciel. » Si Mahomet, en Occident chrétien, est qualifié de fourbe, barbare, démoniaque, pillard, sanguinaire, stupide, bestial, arrogant, c'est certes à cause de ses très nombreux mariages mais aussi en raison de ses expéditions militaires où il a été amené à verser le sang, à s'attribuer des captives de guerre, à partager le butin. Martine Gozian, dans son livre sur l'islamisme (Martine Gozian, Pour comprendre l'intégrisme islamiste, Albin Michel, « Espaces libres », 1995.), ne craint pas de dire qu'il y a deux Mahomet. Un Mahomet fasciné par l'exemple de Jésus, attiré par la prière, sensible à la tendresse et à la douceur, et un Mahomet, celui de Médine, qui va se montrer parfois rancunier, cruel, conquérant : « Aucune grille d'explication de l'Islam ne peut passer sous silence cette dualité. » Le prophète aux deux visages. Or les musulmans honorent particulièrement le Mahomet de Médine. D'après un hadîth : « L'Islam est attaché à Médine comme le serpent à son trou. » II est vrai aussi que c'est bien à Médine que le culte musulman s'organise. C'est là surtout que Mahomet apparaît comme une figure politique et militaire triomphante. Toute la construction de l'Islam politique, avec le califat, toute l'organisation juridique et pratique de la communauté dans les différents aspects de la vie quotidienne, prennent comme modèle la période de Médine entre 622 et 632. Si certains musulmans s'autorisent à « liquider » les impies, c'est que non seulement le Coran a des versets extrêmement durs pour les ennemis d'Allah, mais le Prophète lui-même a montré l'exemple en incitant parfois ses partisans à commettre des assassinats pour le bien de la communauté. La biographie de Mahomet d'Ibn Ishâq relate nombre d'épisodes où l'on constate, que la sensiblerie n'était pas de mise quand il s'agissait de lutter contre les ennemis de l'Islam. Le meurtre politique est considéré comme une campagne militaire. Ces premières biographies du Prophète, celle d'Ibn Ishâq ou d'Ibn Hicham, ne se sentaient nullement gênées de rapporter les épisodes où le Prophète avait fait couler le sang. Mais les biographies « islamiques » modernes, ceci depuis 1950 avec des Egyptiens comme Haykai, 'Aqqad, sont conscientes du regard occidental, les biographes étant eux-mêmes des intellectuels musulmans occidentalisés. Alors ces derniers cherchent à justifier le comportement politique du Prophète, reprenant à chaque fois le jugement de Lamartine qui place Mahomet au-dessus des grands hommes de l'humanité. Même des biographes musulmans qui écrivent au XXIe siècle, comme le Libanais Salah Stétié, se sentent encore obligés de présenter une biographie acceptable pour un regard occidental, en gommant ou en atténuant les assassinats politiques ordonnés ou du moins encouragés par leur prophète ! Mahomet se heurte, dans l'inconscient collectif non musulman, à Jésus, chaste et non violent. L'imaginaire occidental est dans l'impossibilité d'associer la spiritualité à des images de violence, de vengeance, de sensualité. Un prophète qui avoue aimer par-dessus tout les femmes et les parfums, qui laisse opérer des massacres - même s'il aime aussi beaucoup la prière - a peu de chance d'emporter l'adhésion d'une mentalité façonnée par des siècles de tradition évangélique. L'exemple d'un Mahatma Gandhi ou celui d'un Dalaï Lama sont valorisés par l'Occident parce qu'ils incarnent une spiritualité universelle qui privilégie la non-violence et la compassion. Mahomet aura toujours beaucoup de mal à être considéré par les non-musulmans comme un authentique homme de Dieu.
(pages 26 à 34)
De plus, d'après le comportement du Prophète à Médine, l'assassinat politique est tout à fait licite. Il suffit de se référer à la chronique de Tabari ou à la biographie du Prophète pour le constater. Voici comment Tabari raconte quelques-uns de ces assassinats, au retour de la bataille de Badr, une merveilleuse victoire pour les musulmans mais qui semble n'avoir été qu'un coup de main réussi (Cf. Notre livre sur Mahomet, Desclée de Brouwer, 2003.)
« II y avait une femme du nom d'Asmâ bint Marwan. Elle faisait des vers particulièrement insultants pour le prophète de l'Islam. Quand ces vers furent rapportés à Mahomet, il dit tout haut : "Est-ce que personne ne me débarrassera de la fille de Marwan ?" Il y avait là un homme du clan de la poétesse, Omayr Ibn 'Adi. II n'avait pas été à Badr. Bonne raison pour faire preuve de zèle. Le soir même il s'introduisait chez elle. Elle dormait au milieu de ses enfants. Le dernier, encore au sein, sommeillait sur sa poitrine. Il la transperça de son épée et le lendemain alla trouver l'Envoyé de Dieu. Il dit : "Envoyé de Dieu je l'ai tuée !" "Tu as secouru Allah et son Envoyé ô Omayr", répondit celui-ci. Omayr demanda :
"Est-ce que je supporterai quelque chose à cause d'elle. Envoyé d'Allah ?" Il dit : "Deux chèvres ne choqueront pas leurs cornes pour elle !" Omayr retourna alors dans son clan où ce jour-là, il y avait une grosse émotion au sujet de la fille de Marwan. Elle avait cinq fils et la vengeance pouvait être demandée. Omayr s'adressa à son clan : « 0 Banû Khatma ! J'ai tué la fille de Marwan. Tramez quelque chose contre moi mais ne me faites pas attendre. [Cette phrase est une citation du Coran.] Personne ne bougea. » L'annaliste poursuit : « Ce jour-là fut le premier où l'Islam se montra puissant chez les Banû Khatma. » Le coup avait réussi. L'exploit de Omayr est classé par les chroniqueurs musulmans parmi « les expéditions du Prophète ».
Le mois suivant, le poète centenaire Abou 'Afak fut tué pendant son sommeil, à cause de quatre vers contre Mahomet. Le Prophète avait prononcé négligemment : « Qui me fera justice de cette crapule ? » Quelqu'un se chargea de l'opération.
Mais l'assassinat politique le plus connu est celui de Kaab Ibn Achraf. C'était un poète de Médine, juif par sa mère, qui n'avait cessé de tourner le prophète de l'Islam en dérision. Lorsqu'il apprit le succès de Badr, il se rendit à La Mecque pour inciter les Mecquois à la vengeance. Et là, Mahomet, excédé, ordonne son assassinat, mais de manière détournée, comme un parrain qui lance un contrat sur quelqu'un : « Qui veut me délivrer de Kaab Ibn Achraf ? » La plus ancienne biographie de Mahomet, celle d'Ibn Ishâq (Publiée en français aux Editions Al-Bouraq, à Beyrouth en juin 2001), traite longuement des campagnes et expéditions des musulmans à l'époque du prophète. Et parmi les expéditions, on trouve « Les assassinats politiques ». Le premier assassinat perpétré sur l'ordre de Mahomet est ce que le traducteur, Abdul Rahman Badawi, intitule « Le meurtre de Kaab b. Al-Ashraf (15. Tome II, p. 18.)». Kaab b. Al-Ashraf était un homme de la tribu de Tayy et sa mère était des Banû al-Nadîr. C'était un poète. Il détestait Mahomet et ne comprenait pas que le réfugié de La Mecque ait fait tuer à Badr des nobles Quraychites. Il ne cessait d'exciter les Mecquois à la vengeance. Il composait des poèmes érotiques visant à détruire la réputation des femmes musulmanes. Alors l'Envoyé d'Allah dit : « Qui me débarrasserait d'Ibn Al-Ashraf? » Muhammad b. Masiamah répondit :
« Moi, ô Envoyé d'Allah, je m'en chargerai, je le tuerai. » L'Envoyé de Dieu lui dit : « Fais-le si tu peux. » Ibn Masiamah dit : « 0 Envoyé d'Allah ! Nous serons obligés de dire des paroles trompeuses. » L'Envoyé d'Allah répondit : « Dites ce que vous voulez : cela vous est permis. » Et l'assassinat se prépare. L'épisode largement développé par Ibn Ishâq est ici résumé tant les détails sont insoutenables par leur inconsciente cruauté. « Plusieurs hommes s'étaient associés pour tuer Kaab. La nuit ils se promenèrent avec le poète. Un poète Abu Nâ'ilah se montrait fort gentil avec Kaab. Il introduisait sa main dans ses cheveux en disant : "Je n'ai jamais senti un meilleur parfum." Ils marchaient pendant plusieurs heures, ceci pour mettre en confiance le poète juif. Puis soudain Abu Nâ'ilah saisit les cheveux de la tête de Kaab en disant : "Frappez cet ennemi de Dieu !" Ils le frappèrent et leurs épées qui se croisaient sur Kaab ne pouvaient cependant l'achever. Muhammad b. Masiamah dit : "Quand je vis que nos épées ne serviraient à rien, je me suis souvenu d'un couteau attaché à mon épée. Je le pris et l'enfonçai dans son bas-ventre et je me pressai sur lui jusqu'à ce que j'atteigne le pubis. Alors Kaab tomba par terre." » L'assassinat du poète juif est largement traité sur sept longues pages (p. 18 à 25) et le récit de cet acte est justifié par Ibn Ishâq qui cite les vers de Hassan b. Thâbit : « Ils cherchaient la victoire pour la religion de leur prophète regardant comme peu de chose tout acte inique. »
Les cas de meurtre recensés par Ibn Ishâq sont nombreux et ils occupent une partie importante du deuxième volume. C'est le cas par exemple de l'assassinat du juif Satam b. Abî Al-Huqayq qui se trouvait dans la ville de Khaybar. La tribu arabe médinoise des Aws avant la bataille de Uhud, avait tué Kaab Ibn Al-Ashraf. La tribu médinoise arabe des Khazraj, qui ne veut pas être en reste, demande à Mahomet la permission de tuer un juif qui comme Kaab était un ennemi de Mahomet. L'envoyé d'Allah leur en donna la permission. Là encore, l'assassinat fut collectif et perpétré par ruse : cinq hommes de la tribu des Khazraj allèrent à Khaybar pour exécuter le plan. Ils se font passer pour des acheteurs. « La femme d'Al-Huqayq demanda : "Qui êtes-vous ?" Ils répliquèrent : "Nous sommes des Arabes et nous cherchons de l'approvisionnement en grains." La femme dit : "Voilà votre homme, entrez chez lui." Quand ils entrèrent ils fermèrent la porte et avec leurs épées ils l'attaquèrent alors qu'il était sur son lit. L'ayant déjà poignardé, Abd Allah b. 'Unays lui enfonça encore son épée dans le ventre de telle sorte qu'elle ressortit de l'autre côté. Ils retournèrent à Médine. Ils entrèrent chez Mahomet et l'informèrent de la mort du juif. Mais chacun prétendait l'avoir tué. Alors l'Envoyé d'Allah dit :
"Apportez-moi vos épées." Ils les lui apportèrent. Il regarda et se référant à l'épée de 'Abd Allah b. Unays il dit : "Celle-ci l'a tué car j'y vois la trace de la nourriture." »
Mais il est un autre assassinat politique que l'on ne saurait oublier. Il s'agit de celui de Kinânah b. al-Rabî, un juif important de Khaybar. Chez lui était censé se trouver le trésor des banû al-Nadîr, la tribu juive chassée de Médine. L'envoyé d'Allah lui demanda où était ce trésor. Kinânah refusait de répondre. Après avoir trouvé une partie du trésor des Juifs, le prophète demanda à Kinânah où se trouvait le reste. Mais ce dernier refusa de l'indiquer. L'Envoyé d'Allah ordonna alors à Al-Zubayr de le torturer : « Al-Zubayr se mit à brûler avec un briquet sa poitrine, jusqu'à ce que Kinânah fût sur le point de mourir. Puis l'Envoyé d'Allah le livra à Muhammad b. Masiamah ; celui-ci lui coupa le cou, pour venger son frère Mahmûd b. Masiamah. » C'est la femme de Kinânah, Safiyya, que le Prophète prit comme épouse. Il n'eut pas la patience d'attendre le retour à Médine pour consommer le mariage. Un partisan de Mahomet, resté toute la nuit de noces a veiller, avec son épée, près de leur tente, dira au Prophète : « Je craignais la réaction de cette femme à ton égard. C'est une femme dont tu as tué le père, le mari et le peuple. » L'assassinat politique n'est pas sans troubler des musulmans contemporains comme Philippe Aziz, écrivain et journaliste de l'hebdomadaire Le Point (De son vrai nom Azîz Mahjoub, d'une famille tunisienne pieuse, qui a écrit Mahomet, le glaive, l'amour et la foi. Editions Ramsay, 1997.) qui parle de l'assassinat de Kaab Ibn Ashraf.
Salah Stétié, déjà cité, dans son livre sur Mahomet (Aux Editions Pygmalion, en l'an 2000.), a choisi, lui, d'occulter totalement tous les assassinats politiques commis à Médine. Son objectif est de présenter un Islam acceptable pour la mentalité occidentale. Roger Caratini, dans son Mahomet, parle bien du meurtre politique (p. 409). L'auteur de la fameuse Encyclopédie Bordas ne pouvait passer sous silence ce que toutes les biographies du prophète de l'époque abbasside relatent sans aucune gêne. Mais il sait qu'il écrit pour les Occidentaux et cet auteur du Génie de l'Islamisme (Aux Éditions Michel Lafon, 1996.), paraît justifier ce meurtre politique. « A ceux de nos lecteurs que ce récit scandaliserait il est à peine besoin de rappeler... qu'en Gaule depuis la mort de Clovis, en 511, le meurtre politique fleurissait chez les Francs au rythme de plusieurs assassinats par an ! La différence fondamentale entre ces actions sanglantes est importante. Le meurtre mérovingien est une sorte de meurtre successoral, par lequel on écarte un prétendant ou un rival. Le meurtre musulman est stratégique. » En d'autres termes pour Caratini, ce n'est pas Kaab Ibn Ashraf que condamne Mahomet, « c'est un rouage important du système, en l'occurrence un agent de communication et de propagande ». La mort de Kaab fit du bruit, raconte Caratini, et Muhammad ben Masiama l'exécuteur des hautes oeuvres se vanta d'avoir semé la terreur parmi les Juifs de Médine. Le prophète proclama devant ses fidèles :
« tuez tout juif qui tombera en votre pouvoir. »
Dans son livre sur Mahomet (Mahomet, aux Editions du Seuil, 1961), Rodinson parle des assassinats politiques. Ainsi au retour de Badr la rancune du Prophète se déchaîna contre deux prisonniers mecquois qui avaient dirigé contre lui des attaques intellectuelles. Ils s'étaient informés à des sources juives et iraniennes, lui avaient posé des questions difficiles. Ils s'étaient moqués de lui et de ses messages divins. Mahomet ordonna de les exécuter. L'un d'eux lui dit : « Et qui s'occupera de mes garçons Muhammad ? » II répondit : « L'Enfer » ! En fait l'assassinat fait partie des moyens utilisés par Mahomet pour émerger dans cette politique tribale et arriver à être suffisamment puissant pour qu'on ne songe pas à tirer vengeance de lui et de ses fidèles. Des partisans fanatiques entourent le prophète, prêts à exécuter les basses besognes. Mais c'est Mahomet qui « lance le contrat ». Faire peur, si peur que personne n'osera plus rien tenter contre lui, c'est la stratégie du prophète de l'Islam. Mais faire peur seulement quand il faut. Ainsi on lui rapporta des propos insultants tenus par Ibn Ubayy, le chef noble de la tribu arabe des Khazraj, le converti du bout des lèvres qui déteste Mahomet qui n'est pour lui qu'un vil, Omar lui dit : « Ordonne à Abbad Ibn Bishr de le tuer ! » Mahomet répondit :
« Comment cela Omar ? Et les gens diront que Mahomet tue ses compagnons ! » Ibn Ubayy, là-dessus, vint tout nier avec serment à l'appui. Les Médinois le soutinrent et Mahomet passa l'éponge. Plus tard Ibn Ubayy se comporta de telle façon que les Médinois le désapprouvèrent. Alors Mahomet dit à Omar : « Qu'en dis-tu, si je l'avais tué, par Allah, le jour où tu me l'as conseillé, les chefs médinois en auraient tremblé de rage et maintenant si je leur ordonnais de le tuer, ils le tueraient. »
Alors comment s'étonner des assassinats politiques au nom de l'Islam ? Le 29 juin 1992, le président algérien Mohammed Boudiafest assassiné à Annaba par un jeune officier de sa garde de sécurité. Déjà en octobre 1981, il y avait eu l'assassinat d'Anouar al-Sadate. Les deux assassins étaient de jeunes officiers d'élite gagnés aux idées islamistes. L'assassin égyptien s'appelle Khalid al-Istambuli ; l'assassin algérien Lembarek Boumaarafi. L'exemple égyptien a nourri l'imaginaire des militants, d'Alger à Téhéran et d'Istanbul à Djakarta. Khalid al-Istambuli a ses boulevards dans la république islamique d'Iran. Son frère est un orateur très demandé dans les milieux religieux. En 1992, l'essayiste laïque Farag Foda a fini par être assassiné au printemps. Mais en gardant à l'esprit l'exemple du Prophète, on n'est pas surpris par le comportement de ces musulmans qui débarrassent la communauté de ses corrupteurs.
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Ecrit le 16 avr.06, 19:53
Qu'importe le messageR, l'important est le message.
EDIT : Etrange disparition.
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Modifié en dernier par Falenn le 16 avr.06, 20:24, modifié 1 fois.
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