Nova a écrit :Vas-y, explique : formel en disant quoi ? Jusqu'aux dernières nouvelles, la théorie qui pourrait expliquer les premiers instants n'existe pas encore alors j'aimerais bien que tu m'expliques la formation (pas création !) des premières particules. En ce qui concerne la création, qu'il s'agisse de la création des premières particules ou la création des particules actuelles, c'est pareil : c'est le même acte de créer, de tirer l'être du néant.
Ok, je vais t'expliquer, mais je te préviens, ça va être un peu long, mais puisque c'est ton souhait... C'est parti...
Petite précision : tout ce qui suit est dû à des calculs mathématiques bien précis, qui collent parfaitement aux expériences, observations, et toutes les équations confirmant ces étapes historiques de l'Univers sont exactes. On n'a pas trouvé ces chiffres par opération du "saint esprit". Les opposants à la Théorie du BB (oui, il y en a, même chez les scientifiques) ont eu beau refaire et refaire les calculs afin de trouver la faille, peine perdue, tout se tient... (infos tirées de la Mélodie Secrète de Thuan)
On commence donc à 10E-43 seconde après le Big Bang (oui, avant, les maths se cassent la gueule... pour l'instant). La t° de l'Univers est de 10E32 degrés. Il est tout entier contenu dans une "sphère" de 1/1000 de cm de diamètre. On ne peut "voir" (connaître) qu'une fraction infime de cet Univers. L'horizon cosmologique, qui cerne l'Univers observable (et qui est défini par la distance parcourue par la lumière pendant l'existence de l'Univers) s'étend seulement à un minuscule 10E-33 cm (la limite du Mur de Planck) ! Le couple espace-temps a déjà fait son apparition. L'Espace a enfin 3 dimensions (je fais la passe sur de très probables autres dimensions qui se sont tant rétrécies qu'elles ne sont plus visibles).
Le "vide quantique" règne. Il ne s'agit pas d'un vide calme et tranquille tel que l'on peut imaginer, dépourvu de substances et d'actvité, mais d'un vide "vivant", bouillonnant d'énergie. Ce vide est peuplé d'une multitude de particules et d'antiparticules "fantômes" qui apparaissent et disparaissent au gré de l'effervescence énergétique. A ce moment, 2 forces se partagent le contrôle de l'Univers : primo, la force électronucléaire (union de la force électromagnétique et des forces nucléaires forte et faible ; secondo, la force gravitationnelle.
Puis, l'Univers se dilate de plus en plus, donc il devient de moins en moins dense et chaud (à 10E-35 seconde, il s'est refroidi d'un facteur 10 000, mais la t° est quand même de 10E27 degrés !).
Mais un événement extraordinaire va se produire : la chute de la t° va entraîner la désintégration de la force électronucléaire en deux (donnant la force nucléaire forte et la force électrofaible - je ne vais pas entrer dans les détails => google est ton ami...). La force de gravitation fait toujours bande à part.
Donc là, 3 forces gouvernent l'Univers (l'Univers se... complexifie). L'Univers se refroidit davantage et il connaît une inflation fulgurante.
De 10E-35 à 10E-32 seconde, l'Univers va tripler ses dimensions toutes les 10E-34 s. Comme il y a 100 intervalles de 10E-34 dans 10E-32 s - la durée de la phase inflationnaire - chaque région de l'Univers triple sa taille 100 fois de suite... Multiplions 3 X 3 X 3... 100 fois, on s'apercevra que l'Univers a accru ses dimensions d'un facteur 10E50 et son volume d'un facteur 10E150 !!!
Après cette gigantesque inflation, "dilatation", l'Univers
observable a la taille d'une orange (c'est dire la petitesse à ses débuts) soit 10 cm de diamètre (on admet donc que l'Univers en son entier est bien plus grand que l'Univers observable).
C'est la phase inflationnaire qui explique d'ailleurs pourquoi l'Univers montre une telle homogénéïté actuellement : les régions ont toutes "communiqué" entre elles dès les premiers instants jusqu'à aujourd'hui... (Les régions de l'Univers-orange ne sont plus en contact les unes les autres, mais elles se "souviennent" de l'avoir été).
Revenons à l'Univers en son entier (les parties en dehors de notre "petite" région
observable). A 10E-32 s, il s'étend à 10E26 cm (1000 fois plus large que l'Univers observable en 2005). On se rend compte que l'Univers que l'on peut voir, selon la lumière des galaxies et des corps célestes, qui est parvenue jusqu'à nous, est infime par rapport à l'Ensemble, l'Univers Global (chaque année, la lumière de 10 galaxies entre dans notre "sphère de vision - les photons ont dû voyager à 300 000 km/s jusqu'à nos jours pour nous atteindre).
Notre Univers "visible" n'est qu'une bulle parmi une bulle bien plus grande, qui elle-même se perd à son tour dans une multitude d'autres bulles toutes créées pendant la phase inflationnaire à partir d'infimes régions d'espace disconnectées les unes des autres (un peu à la manière de "fractales" pour ceux qui connaissent le principe => google est ton ami) et nous ne saurons jamais ce qui s'y cachent (ils seront à jamais exclus de notre sphère d'observation).
Bref, revenons à nos particules...
La libération de l'énergie du vide dans l'Univers pendant la phase inflationnaire va avoir une autre conséquence très importante : elle va donner naissance au contenu matériel de l'Univers... La baisse de la t° permet au "plasma" d'engendrer des particules concrètes issues des particules "fantômes" citées précédemment.
Arriveront des quarks (google...), électrons, neutrinos, mais également leurs antiparticules. Si une particule rencontre son antiparticule, elles s'annihilent et créent un photon. Ce photon disparait à son tour pour donner naissance à une paire particule-antiparticule. Il existe donc une constante intéraction entre la matière, l'anti-matière et la radiation. L'Univers est baigné dans une soupe de quarks, d'électrons, de neutrinos et de leurs anti-particules.
Mais alors, comment la matière l'a-t-elle emporté sur l'anti-matière ? Pour chaque milliard d'antiquarks qui vont surgir du vide, il y aura 1 milliard plus 1 quark qui apparaitront.
A 10E-12 s, l'Univers (observable) a beaucoup grandi ; il est à peine plus petit que l'orbite de la Terre autour du Soleil (150 millions de km de rayon).
Un nouvel événement va se produire (t° moins chaude) : la force électrofaible va se transformer en 2 forces. Force électromagnétique et force nucléaire faible (google...). A présent 4 forces fondamentales (comme aujourd'hui).
Vers 10E-6 s, l'Univers (observable) s'est beaucoup refroidi et mesure à peu près la taille du Système Solaire. Cela va permettre (grâce à la force nucléaire forte) aux quarks de former des protons et des neutrons (idem pour les antiquarks). Mais pas n'importe comment : elle regroupe les quarks 3 par 3 pour former les protons, puis les neutrons. Le fait que les quarks soient en léger surnombre, il y aura au final plus de protons et neutrons que d'anti-protons et anti-neutrons, mais bien plus tard.
Entre temps, au fur et à mesure que la t° baisse (300 000 ans après le Big Bang) l'intéraction matière/photons et antimatières/photons va cesser. Les photons n'ont plus assez d'énergie pour continuer la "transformation", et ils vont être bientôt libres afin de pouvoir "voyager" de leur propre gré (c'est d'aileurs ces premiers photons voyageurs que l'on appelle le fond diffus cosmologique ou CMB qui nous arrivent encore aujourd'hui, mais leur énergie est très faible - un peu fatigués du voyage on va dire, mais c'est surtout dû à l'expansion qui continue encore aujourd'hui, mais beaucoup moins rapidement qu'autrefois).
Donc, pour chaque milliard de particules (+1) et d'antiparticules qui s'annihileront pour donner 1 milliard de photons (échange - intéraction vu précédemment), il ne restera qu'1 particule de matière (exactement la proportion observée dans l'Univers actuel). Toute l'antimatière a disparu...
(la "bataille" entre électrons et anti-électrons a aussi eu lieu, les électrons emportant la partie comme la matière sur l'anti-matière).
La "soupe" de quarks, électrons, neutrinos et photons (et de leurs anti-particules auparavant) n'est pas tout à fait uniforme. Elle est parsemée d'irrégularités et de rugosités, qui s'amplifieront plus tard pour donner naissance aux structures que nous connaissons de nos jours : galaxies, étoiles, ...
L'Univers grandit encore, et les photons, bloqués auparavant par la densité des électrons et des autres particules, s'échappent enfin et commencent à parcourir le vide (celui auquel on pense cette fois-ci) éternellement (jusqu'à rencontrer de la matière comme celle de nos télescopes par exemple).
Ensuite, les protons vont avoir comme partenaires les électrons (protons + ; électrons - = la matière est neutre électriquement) : c'est la création de l'atome d'hydrogène !!!
Puis, comme expliqué précédemment pour les irrégularités qui ont formé les galaxies (et étoiles), les atomes vont être le "carburant" des étoiles. Les atomes (hydrogène) se rassemblent en une boule de gaz. La pression augmente, ainsi que la gravitation dûe au nombre immense d'atomes les uns sur les autres... La chaleur augmente, et les atomes "s'embrasent" (principe de la bombe H), l'étoile s'allume (et les milliards de jeunes étoiles dans les toutes jeunes galaxies) ! => google (E=mc2 ; fonctionnement d'une étoile).
Dans l'étoile, les atomes vont se complexifier et créer d'autres atomes plus lourd (hydrogène => hélium => etc...) jusqu'au fer qui lui ne fusionne plus : c'est la mort de l'étoile !
Et les neutrinos ? Ils n'intéragissent quasiment pas avec la matière ; ils ont une masse extrêmement faible. Ils baignent encore l'Univers et leur présence expliquerait peut-être la matière noire...
D'accord mais s'il y a vraiment eu Big Bang il y a 15 milliards d'années, on ne l'a pas observé : il s'agit donc d'une prédiction théorique à partir d'équations qui ne sont plus valables avant le temps de Planck (et même un peu après d'ailleurs). Tant qu'on ne l'observera pas, on ne saura pas si la prédiction théorique est correcte ou pas. Tu cites l'exemple de la relativité mais ce n'est qu'après les observations concluantes des vitesses de fuite des galaxies qu'on en a déduit "l'exactitude" de cette théorie... et encore : même Einstein n'avait pas fait le lien entre la théorie et les observations faites en parallèle. De toute façon, aujourd'hui on sait bien que la relativité générale n'est que l'approximation d'une théorie plus vaste. Les mathématiques ne reçoivent de l'intérêt qu'une fois confirmée par les observations, sinon ça devient un jeu qui n'a plus rien à voir avec la réalité.
C'a n'a rien d'un jeu... Je le répète, les équations sont formelles ! Comme 1 + 1 = 2 elles s'appliquent bien aux observations (exemple de la présence de matière et de photons dans la réalité selon les prédictions de la phase inflationnaire). Et tu dis n'importe quoi pour Einstein et les vérifications... C'est lui qui est à l'origine de l'idée pour confirmer ses théories en observant la lumière de certaines étoiles lors d'une éclipse de Soleil. C'est quand même dingue ça ! On te prouve (enfin les scientifiques) via les mathématiques l'Histoire de l'Univers, tout se tient, et toi tu te permets de remettre ça en doute ?!! Bien sûr que tu peux dire : "Tant qu'on le voit pas, je n'y croirai pas !" Et Napoléon tu y crois ? Tu l'as vu pour de vrai ? Non, pourtant tu sais qu'il a existé via l'Histoire de l'Humanité... Qu'as-tu face à des faits scientifiques ? La foi, des croyances...
Face à ces démonstrations mathématiques, que peuvent dire les croyants ? Non, ce sont des conneries, "dieu" est à l'origine de tout ça ! Mais quel culot ! Des preuves contre des convictions religieuses... Il me semble que la Science a souvent démontré ses capacités face à la religion ou la croyance, non ? La religion n'a jamais remis en cause les théories scientifiques que je sache... Alors, il n'y a pas de raison pour que ce soit différent de nos jours...
Tu as raison : Dieu n'est pas un vulgaire bouche-trou. Il ne s'agit pas d'appeller Dieu tout ce qu'on ne comprend pas. Il ne s'agit pas de réduire l'espace vital du Créateur au fur et à mesure que la science progresse. Cela se passe sur des plans différents. A mes yeux, si la science pouvait se réduire à chercher dans un plan (2D), la foi serait la troisième dimension. La science et la foi n'évoluent pas dans les mêmes plans. C'est une analogie qui vaut ce qu'elle vaut car il ne faudrait pas donner l'impression que science et foi sont orthogonales

Disons qu'elles ne regardent pas le monde avec les mêmes lunettes... mais elles regardent le même monde.
Je me répète : même s'il y a eu commencement de l'univers il y a 15 milliards d'années, ça ne veut pas dire qu'il y a eu création du monde il y a 15 milliards d'années.
Mouais, bon, bla bla bla... La Science en 2D et la foi en 3D ? Quelle réduction facile et gratuite ! Ca veut dire quoi ? Rien, rien du tout... Relis cette phrase et réfléchis... Oui, elles sont sur deux plans différents, l'une sur celui de la Raison, l'autre sur celui de la déraison et de la croyance, des traditions, du "je sais pas donc c'est "dieu"...
Heureusement que la Science existe, sinon, je ne sais pas vraiment où en seraient les connaissances et le savoir tant chers et indispensables à l'Espèce Humaine... Qu'a fait la religion pour les connaisances de l'Espèce Humaine ? "dieu" par-ci "dieu" par-là, mais en attendant, ça ne fait pas avancer le schmilblick !!!
Avec la religion on ne cherche pas à comprendre réellement l'essence de l'Univers... C'est "dieu" qui l'a créé et on s'arrête là, c'est ça ? On va pas chercher plus loin ! "dieu" ça vous suffit... Comme à une époque où il aurait soit-disant créé la Terre et tous les animaux, aujourd'hui qu'on y voit un peu plus clair grâce à la Science, et que certains reviennent petit à petit sur les croyances d'antan, on persiste et on signe, en affirmant que "dieu" est encore une fois à l'origine de l'Univers... Restez dans votre archaïsme, dans vos certitudes niaises, et laissez faire ceux qui croient en d'autres desseins, en d'autres horizons bien plus prometteurs et réels... Car jusqu'à preuve du contraire, personne n'a pu expliquer "dieu" via des raisonnements sensés et vérifiables... Que des milliers de suppositions à travers les milliers de religions que compte le Monde... Même dans le Christianisme il y a des branches et des branches qui se sont ramifiées, car certains n'acceptent pas les idées des autres, et vice versa, et pendant des millénaires les contradictions ont permis de prouver que ce fameux message de "dieu", si "parfait", si "pure", "illimité", "non-modifiable", s'avère fragile et tellement propre aux idéologies humaines...
A bon entendeur