J'aime bien dans ton renvoie la dernière phrase:" un seul autre personnage se permettra d'utiliser "egô-eimi l'aveugle-né (Jean 9:9)" Tu en penses quoi? Eh oui l'aveugle né serait-il Jésus puisque tous les deux disent "egô-eimi"(je suis)? donc si j'appauvris le texte avec une lecture au ras des pâquerettes selon tes dires, eh bien toi tu le déformes en trompant les lecteurs puisqu'au final tu veut nous faire croire que Jéhovah et Jésus sont la même personne!
Philippe,
Vous ne voyez pas ce qui crève les yeux
Je n'ai JAMAIS dit que Jésus et Jéhovah sont les mêmes personnes, mais que le Fils étant issu du Père, ils partagent la même nature divine et que le divin du Père (selon l'évangile de Jean) se COMMUNIQUE, au Fils et aux disciples. A ce titre, l'évangile de Jean n'a pas de scrupule a appeler Jésus, "Dieu" et selon la TMN, "le dieu unique-engendré". Ce que propose l'évangile de Jean est bien plus complexe, que le fait d'affirmer que Jésus et Jéhovah sont les mêmes^personnes. Le pertage de la même nature divine n'exclt pas la subordianation mais en dernière analyse, tous ce qui est divin est Dieu.
Veux-tu que je te montre que d'autres disent "Je suis"(ego-eimi) dans la LXX sans pour autant être Jéhovah? Et le fait que tu utilises "ani-hou" et non ehyéh est très intéressant, car tu te rends compte que cela ne veut pas dire la même chose. Donc En Exode 3:14 puisque nous avons Ehyèh et non "ani-hou" traduire par "je serai, je deviendrais" est plus juste que de traduire par "je suis". Et donc tu ne peux pas faire de rapprochement entre ce passage et Jean 8:58. De plus tu ne dois pas ignorer que Jean 8:58 peut aussi être traduit par "j'étais" j'existais" Enfin "ani-hou" est aussi utiliser par d'autres que Yhwh. Sont-ils Jéhovah?
Philippe,
Je vous encourage à me lire attentivement avant de me répondre.
Le sens caractéristique du egô eimi ("je suis") johannique apparaît le plus clairement lorsqu'il est
absolu, c.-à-d. sans prédicat/attribut (comme "je suis la porte, la vigne, le berger" etc.): cf. 8,24.28.58; 12,26; 13,13. Mais de là il rejaillit sur les autres usages, qui seraient autrement anodins.
Votre argument concernant "ani-hou" est ridicule et prouve que vous n'avez pas pris le temps de me lire.
Cet emploi absolu est moins lié à Exode 3 (où la Septante traduit egô eimi ho ôn, "je suis l'étant = celui qui est") qu'à Isaïe (41,4; 43,10 etc.), où l'affirmation divine 'ani hou' est traduite egô eimi, sans complément.("Qui a agi, qui a fait ? C'est celui qui convoqueles générations dès le commencement.Moi, le SEIGNEUR (
YHWH),
je suis le premier, et, avec les derniers, c'est encore moi."
Is 41,4)
Jésus parle comme s'il était Yhwh.
Et donc tu ne peux pas faire de rapprochement entre ce passage et Jean 8:58. De plus tu ne dois pas ignorer que Jean 8:58 peut aussi être traduit par "j'étais" j'existais" Enfin "ani-hou" est aussi utiliser par d'autres que Yhwh. Sont-ils Jéhovah?
Rappel : Le cas particulier de 8,58, avec sa concordance des temps inhabituelle (aussi en grec!) "avant qu'Abraham ne vienne à l'existence (genesthai, aoriste) je suis (egô eimi, présent)" rappelle en outre le Psaume 90 (89) dans la Septante: "Avant que les montagnes ne soient mises à l'existence (genèthènai, aoriste) et que ne soient façonnés la terre et le monde habité, d'éternité en éternité tu es (su ei, présent)."
Ah j'allais oublier en Jean 4:26 Jésus dit aussi "je suis" (egô-eimi) et là : personne ne tombe à la renverse
Pour ton enrichissement personnel je t'invite à voir le NT grec-français de Maurice Carrez dans ce verset idem qu'en Jean 8:58 selon le grec.
Philippe,
L'exemple de Jean 4,26 suffit-il à faire disparaitre celui de Jean 18,5ss où une réponse apparemment banale (egô eimi = c'est moi) a un effet peu banal. En effet Dans le jardin de l’arrestation, Jésus dit deux fois " egô eimi " à ceux qui viennent le prendre (18,5 et 8 ; de plus, le narrateur le reprend au v. 6). Or, l’affirmation de Jésus n’est pas un simple " c’est moi ", elle a le sens fort de " Je suis " qui renvoie à la révélation de Dieu à Moïse. C’est pourquoi, quand Jésus dit " egô eimi ", soldats et gardes reculent et tombent à terre (18,6), comme s’il s’agissait d’une
théophanie.
Philippe,
Je souhaiterais que vous compreniez, que votre contre-exemple ne fait disparaitre celui de Jean 18, qui reste un cas caractéristique du sens "je suis".
Le sens caractéristique du egô eimi ("je suis") johannique apparaît le plus clairement lorsqu'il est
absolu, c.-à-d. sans prédicat/attribut (comme "je suis la porte, la vigne, le berger" etc.): cf. 8,24.28.58; 12,26; 13,13. Mais de là il rejaillit sur les autres usages, qui seraient autrement anodins. P. ex.
Jean 4,26 (où le sens banal de la réponse serait "c'est moi", mais
le lecteur familier du "code johannique" entend forcément davantage).