monstre le puissant a écrit : Est ce que je dois en déduire que c'est bien parce que ça me donne de bonnes émotions ? C'est une erreur commune de ne pas savoir différencier ses émotions du sens moral. Il faut necessairement détacher l'un de l'autre
C'est une erreur de croire qu'un sens moral n'est pas le reflet d'un affect comme interdire un mariage interaciale ou gay ou la non transfusion sanguine... Là en tant que monothéiste il est possible que tu t' alignes sur des préceptes moraux qui reflètent "les émotions, affect et conscience" d'individus ayant vécu il.y a deux milles ans.
Benfils a écrit :Mais je suis d'accord avec toi, on ne peut pas vraiment mettre l’inné et l’acquis moral sur le même plan.
L’un provient de l’instinct, des émotions qui transcendent le bien et le mal, tandis que l’autre, tente de le codifier, de le définir afin d’en juger.
Qu'est ce qui est venu avant? L'inné ou l'acquis? La main ou l'outil? C'est l'inné et la main. Le sens moral ou culture religieuse est né de l'inné. Bien sûr on a tort de voir la relation et passage de l' inné et l' acquis d'une manière abrupte comme le laisse supposer le théologique. Même les évolutionnistes parlent à tort d'effet reversif de l'évolution ( Patrick Tort) pour rendre compte du phénomène de la culture. L'être est naturel et l'avoir est culturel. Innée et acquis, nature et culture fut un long processus biologique et sociologique qui se continue. Placer un sens moral sur un autre plan que l'inné ou la nature qui le porte c'est vouloir rendre ce sens moral immuable et absolu.
Même en plaçant un sens moral sur un plan se voulant plus élevé que l'inné on ne fait que privilégier un sens moral particulier lui aussi issu de l'inné, sorti d'un "affect et esprit" tout aussi naturel et inné. Inné et acquis sont un continuum comme de conjuguer "être et avoir". Mais on doit reconnaître qu'en théologie il y a une opposition ontologique entre l'inné et l'acquis, entre la nature et un certain "sens moral" colporté par la culture philosophico-religieuse.
Logique humaine et logique divine ne sont pas toujours au diapason au grand Dam des fondamentalistes.
