J'm'interroge a écrit : 19 sept.20, 20:41
Je ne le crois pas ni ne crois le contraire. Que cela soit possible ou non, reste à prouver.(1) Les éléments factuels pouvant confirmer une telle communication pouvant corroborer d'autres hypothèses que j'ai à l'esprit, susceptibles de les expliquer. En l'état des connaissances scientifiques et autres qui sont les miennes, il n'y a pas assez d'éléments pour trancher.(2)
Comme tu le sais peut-être, confirmer une hypothèse n'est pas la même chose qu'en vérifier une. (3)
Ceci dit, je sais que ce qui permettrait une tel communication n'est hypothétiquement pas impossible en soi*.(4)
* note : "en soi", c'est-à-dire : fondamentalement, dans le champ des possibles.
Non.(5)
Disciple Laïc a écrit : 19 sept.20, 21:13
(1) Bien. Cela me va tout à fait. Et je suis content que nous soyons d'accord sur ce point tout les 2.
(2) Bien.
(3) Oui.
(4) Comme vous reconnaissez qu'il n'y a pas de preuve pour le moment dans un sens ou dans l'autre,
vous ne "savez" pas, vous "croyez" que c'est possible.
Vous penchez en faite vers l'hypothèse que c'est possible, c'est votre préférence, tout en admettant que vous ne disposez pas de preuves. Si j'ai bien compris vos paroles.
(5) Moi non plus.
(4) : Non, je ne crois pas que c'est possible en soi, je
suppose que c'est possible en soi d'où mon "hypothétiquement", si tu relis bien ma phrase. Par contre, je sais bien à quelles conditions c'est possible en soi.
Disciple Laïc a écrit : 19 sept.20, 21:13
Je n'ai pas d'expérience personnelle en la matière. Par contre je dispose de vidéos qui démontrent clairement par une expérience, qu'
il y a des gens qui prétendent avoir cette capacité mais sont des escrocs, des menteurs. Cela ne signifie pas que tous le sont, mais cela démontre avec des preuves irréfutables que certains prétendent être capable de cela alors qu'il n'en est rien. Ça c'est un fait.
Bien sûr. J'en ai également repéré plusieurs, parmi ceux qui font des vidéos en ligne.
Disciple Laïc a écrit : 19 sept.20, 21:13
Si nous admettons tout les 2 que la communication avec les morts par des mediums n'a pas été prouvée, alors nous ne pouvons pas utiliser cet argument dans le cadre de la discussion de ce fil, pour plaider en faveur ou en défaveur de l'existence de l'âme.
C'est pourquoi je ne le donne pas en argument moi non plus. Ceci dit, le sujet n'a pas été jusque là scientifiquement étudié comme il se devrait.
Disciple Laïc a écrit : 19 sept.20, 21:13
PS : par curiosité je viens de commander un livre écrit par Acermandax (Thomas C. Durand) de la chaîne YT sceptique/zététique La Tronche en Biais. Il fait le point sur ce que la science actuellement dit ou ne dit pas sur les E.M.I. Sa chaîne dispose aussi de plusieurs vidéos sur ce thème.
Si tu m'y trouves une preuve scientifique qui établit que les E.M.I. s'expliquent entièrement par des processus cérébraux, je suis preneur, parce que je connais assez bien le sujet et celui du "difficile problème de la conscience", pour affirmer que pour le moment, d'après ce que je sais, il n'y a de manière définitive, rien de scientifiquement prouvé dans un sens comme dans l'autre.
Disciple Laïc a écrit : 19 sept.20, 21:13
Résumé du livre ici :
Les témoignages d'expérience de mort imminente abondent. C'est un phénomène réel, c'est-à-dire que les témoins ont réellement vécu une expérience extraordinaire. Mais cette expérience est-elle effectivement liée à la mort ?
Si l'on peut reproduire ces expériences de mort "imminente" en laboratoire, si l'on peut voir in situ les événements biologiques qui se déroulent dans le cerveau, si l'on peut remettre en contexte les témoignages et apporter une explication scientifique fondée sur les connaissances de la psychologie et de la physiologie, et si enfin on constate que les preuves tangibles d'une perception extrasensorielle sont discutables, voire inventées, quel besoin rationnel a-t-on d'invoquer l'existence de phénomènes échappant à la science ?
La question posée est bonne. Je me la pose aussi. Si tous c'est "si" étaient scientifiquement établis, en effet l'on pourrait à bon droit se la poser.
Mais encore une fois, comme je l'ai dit dans un post plus haut : une absence de preuve n'est pas preuve du contraire.
Par conséquent : même si tous c'est "si" étaient scientifiquement établis ce dont je doute, cela ne suffirait pas pour conclure que la conscience est réductible à des processus cérébraux.
Ceux qui l'affirmeraient, affirmeraient une croyance.
Rappel : une croyance est un propos tenu pour vrai sans preuve.
Disciple Laïc a écrit : 19 sept.20, 21:13
L'utilité de l'hypothèse "survivaliste" selon laquelle ces expériences seraient vécues à travers l'âme qui s'extrait du corps est donc fort douteuse (1), mais ce n'est pas tout. En effet une démarche rationnelle permet de questionner les implications d'une telle hypothèse. Croire qu'une "âme" porteuse de notre personnalité peut avoir une existence indépendante de notre corps, cela suppose un certain nombre de choses (2). En dépit de la grande imperfection de nos connaissances scientifiques, ce que nous connaissons déjà est suffisant pour jauger la vraisemblance de cette croyance (3).
(1) : Douteuse ou pas, elle n'a pas été démontrée fausse, ni l'hypothèse contraire démontrée vraie. L'on pouvait très bien en vertu de tout ce que l'on savait à une époque douter que la Terre tourne autour du Soleil ou qu'elle est ronde.
(2) : En effet. Certaines sont fantaisistes, d'autres plausibles.
(3) : La vraisemblance ou l'invraisemblance d'une hypothèse n'est pas un argument scientifique. Par exemple : qui aurait pu croire au temps de Newton que les durées et les distances ne sont pas des données absolues ou que l'espace physique n'est pas euclidien ?
Disciple Laïc a écrit : 19 sept.20, 21:13
Si chacun reste libre de croire à sa guise, il est toujours raisonnable de choisir d'éclairer ce que nous croyons aux lumières des connaissances acquises par la science.
Il est selon moi encore plus rationnel de ne rien croire.
En vérité, quand on ne sait pas, il est toujours possible de douter, de supposer ou pour ce qui est de l'action : d'estimer des probabilités, en lieu et place de croire.
En effet, je ne joue pas au loto, mais si j'y jouais une fois, j'espèrerais sans doute gagner le gros lot, mais sans y croire. D'ailleurs, je n'y joue pas, connaissant les probabilités. Mais, connaissant les probabilités, je ne croirais pas non plus que je ne gagnerais pas, car bien que cette probabilité de gagner est minime, elle n'est pas nulle. Je ne tablerais cependant pas dessus pour réaliser des projets qui ne sont pas dans mes moyens.
Pour le cas d'une conscience qui dépendrait d'autres facteurs que le cerveau, estimer des probabilités de vraisemblance ou d'invraisemblance sachant tout ce qu'on ignore à ce sujet et en physique, c'est plus scabreux, car sauf tricheries : les probabilités de gagner le gros lot au loto dépendent quant à elles de variables peux nombreuses et entièrement connues.
Disciple Laïc a écrit : 19 sept.20, 21:13
PS 2 : en allant regarder sur wikipédia à l'article "âme", j'ai déjà constaté que l'article était très abondant. Je n'ai pas tout lu. Par contre j'ai noté ce passage que je trouve intéressant (d'autant qu'il va dans le sens du point de vue que je trouve le plus crédible, évidemment, je l'admets) :
Le biologiste Cyrille Barrette a écrit que « l'âme est un mot qui désigne une idée inventée pour représenter la sensation d'être habité par une existence, par une conscience ». Dans un court article auto-publié, Barette explique en utilisant des exemples simples que l'âme est une propriété émergente de l'organisation complexe de la matière dans le cerveau.
Je ne comprends pas la phrase entre guillemets.
Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire "être habité par une conscience ?" d'ailleurs, en quoi ce serait une sensation ? Ce genre de formulations me sont complétement étrangères.
Mais, je considère également qu'expliquer la conscience comme une propriété émergente du cerveau est une
hypothèse intéressante.
Selon moi, ce qui est scientifiquement établi c'est que les capacités cognitives et contenus conscients décrits étudiés requièrent certains processus cérébraux. C'est tout-à-fait factuel.
------> Seulement, attention ! Attention de ne pas en conclure trop hâtivement tout et n'importe quoi, même si c'est ce qui paraît le plus vraisemblable.
Je reprécise ici qu'il n'est pas question de remettre en doute le fait que conscience et cognitions sont liées.
Selon moi il n'y a évidemment pas de conscience possible sans une structure capable d'intégrer de l'information.
____________
medico a écrit : 19 sept.20, 21:06
La bible Darby dit ceci selon Genèse 2:7 ..et l'homme
devient une âme vivante.
Il n'est pas dit que l'homme reçut une âme,mais
devient une âme,une personne vivante.
Disciple Laïc a écrit : 19 sept.20, 21:13
C'est ce qu'en dit la Bible, non une preuve que c'est vrai.
Tout-à-fait : argument d'autorité = sophisme.
Disciple Laïc a écrit : 19 sept.20, 21:13
Mais c'est intéressant car on peut se demander si,
parce que l'homme est une désignation pour quelque chose de très complexe (corps composé d'organes, d'un système nerveux, d'un squelette etc...),
surtout son cerveau, cette structuration complexe n'a pas engendré par émergence spontanée, un état de conscience de "soi" que l'on nomme "âme", une impression d'un état de conscience particulier spécifique. Voir l'hypothèse biologique que j'ai mentionné plus haut.
Et on peut donc se demander si, une fois que la structure complexe n'est plus maintenue, cet état de conscience demeure. (cela me fait pensé qu'on a constaté aussi des phénomène curieux en informatique d’émergence spontanée dans des programmations complexes)
Il y a bien sûr des émergences spontanées et la conscience en est forcément une. Ceci dit : il n'est pas prouvé que tout se passe au niveau de ce qui se donne à l'expérience par les biais des sens et de la mesure-détection instrumentale.
Un paradigme (postulat) à la base du réductionnisme causal de la conscience la ramenant au fonctionnement d'un cerveau suffisamment complexe pour permettre des vécus conscients comme les nôtres, est que la réalité en soi que postule également le réalisme scientifique, se réduirait à ce qui peut en être (indirectement) connu par le biais des sens et de la mesure-détection instrumentale.
Disciple Laïc a écrit : 19 sept.20, 21:13
Si ce qu'on appelle "âme" est issu de l'émergence de la complexité d'une structuration de la matière, par exemple dans le cerveau, comme ce même cerveau finit par se déstructurer après un certain temps, alors ce qui permet l’émergence de l'âme, le support, n'est plus là, et l"âme" doit logiquement se dissoudre aussi.
Il n'y a plus les circonstances biologique qui ont permis son émergence. Comme une vague à la surface de l'océan. Elle n'apparaît que si il y a de l'eau, du vent et des courants marins conjugués, quand ceux ci ne se conjuguent plus, la vague ne se manifeste plus et retourne à l'océan, elle ne se distingue plus à la surface de l'océan.
Vrai, si ce qui est postulé est vrai. Mais est-ce le cas ?
C'est là que la métaphysique peut-être utile aux sciences dans le but de possibles refontes paradigmatiques si besoin.
Rappel :
La métaphysique est la discipline de la philosophie qui en lien étroit avec l'épistémologie cherche à établir ce qu'il est possible de dire rationnellement de la réalité en soi que suppose le réalisme scientifique, position métaphysique par excellence, donc en cohérence avec les données des sciences en général et principalement avec la physique.
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- La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
- Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
- Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit son lot d'expériences vécues.
Sagesse !