La toute première prophétie biblique a été formulée dès le 3ème chapitre du premier livre, la Genèse.
- Genèse 3:15. Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance. Il t’écrasera la tête, et tu le blesseras au talon. »
Elle est porteuse d'un espoir car Dieu y projette la mort du serpent, animal symbolisant Satan, et l'existence d'une postérité issue d'une femme.
On ne sait pas si Eve a cru qu'elle était cette femme. Si c'est le cas, elle s'est trompée parce que Dieu nous en donnera plus de détail dans le tout dernier livre de la bible, la Révélation, plus de 4000 ans plus tard.
- Une femme était revêtue du soleil, et la lune était sous ses pieds, et elle avait sur la tête une couronne de 12 étoiles (...) Un autre signe est apparu dans le ciel. Regardez ! Un grand dragon couleur de feu, avec sept têtes et dix cornes, et un diadème sur chaque tête ; et sa queue traîne le tiers des étoiles du ciel, et il les a jetées sur la terre. Et le dragon se tenait devant la femme qui était sur le point d’accoucher, prêt à dévorer son enfant lorsqu’elle accoucherait
Le texte ajoute : le grand dragon, le serpent originel, celui qu’on appelle Diable et Satan
Pas de doute, le serpent bouge encore, fin du Ier siècle, à l'époque de Jean.
Comme nous savons que la Révélation est une prophétie annonçant le jour du Seigneur et donc sa parousie suivie de la fin du monde actuel, nous en déduisons que Genèse 3:15 a une portée bien plus importante que le simple fait qu'une femme écrase la tête d'un serpent.. C'est le sort de Satan qui est annoncé ici et l'apparition d'une postérité qui aurait la force, le droit et la capacité de mettre fin à sa vie.
Qui a ce droit : Romains 16:20
- De son côté, le Dieu qui donne la paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds
Voilà qui confirme que cette prophétie de Genèse est bien autre chose qu'une simple condamnation verbale d'un Dieu déçu par l'attitude de ses enfants. Elle résume la bible.
La question va donc être pour nous de suivre le fil rouge de cette postérité et comment Dieu la préservée, préparée, protégée et instruite pour sa mission pendant les 6000 années qui nous séparent de Genèse 3:15.
Vous avez compris suite au premier message ci-dessus, que nous allons rechercher une postérité, une famille, une lignée qui va miraculeusement survivre pendant au moins 4000 années pour être facilement identifiable lorsque l'ensembe de l'explication la concernant sera enfin disponible.
C'est pour moi une des plus belles preuves d'inspiration de la bible que de constater, comme vous le ferez, que la bible toute entière a été, comme qui dirait, mobilisée pour suivre la vie des membres d'une seule lignée humaine qui allait commencer lorsque Dieu en désignerait le point de départ, l'individu tête de liste d'un miracle.
Et oui, un miracle car à plusieurs reprises, cette lignée a failli disparaître, à une certaine occasion il ne restait plus qu'un enfant pour assurer la continuité du plan. Autant dire, puisque c'est Dieu qui était à la manœuvre, qu'il ne pouvait absolument rien arriver à cet enfant, du moins jusqu'à ce qu'il ait lui-même un enfant mâle qui prendrait le relai.
Qui a donc commencé cette lignée. Incontestablement, c'est Abraham. C'est l'homme de l'ancien testament, plus que Moise qui pourtant dirigera la nation entière d'Israel.
Abraham est l'homme de la promesse et si vous cherchez le lien avec notre sujet sur le plan de Dieu, en voici un:
- Ce jour-là, Jéhovah conclut une alliance avec Abram, en disant : « À ta descendance je donnerai ce pays, du fleuve d’Égypte jusqu’au grand fleuve, l’Euphrate : le pays des Kénites, des Kenizites, des Kadmonites, 20 des Hittites, des Perizites, des Refaïm, 21 des Amorites, des Cananéens, des Guirgashites et des Jébuséens. »
Si vous vous demandez de quel pays il s'agit, vous avez ici le nom des habitants qui occupaient le pays d'Israël avant que les 12 tribus d'Israël ne s'y installent après leur sortie d'Egypte.
Par exemple, Jébus était le nom de la cité qui deviendra Jérusalem plus tard.
Mais cette promesse faite à Abraham allait être suivie d'une autre, infiniment plus importante et qui nous concerne au premier degré. Cette promesse créera les conditions de l'existence de la nation antique d'Israel et même de l'existence du Christianisme.
Si Dieu n'avait pas fait cette autre promesse à Abraham, jamais Jésus n'aurait vu même le jour et le mot "chrétien" n'existerait pas, si tant est que nous serions encore en vie.
Quelle est donc cette promesse ?
- Genèse 12:1 Et Jéhovah se mit à dire à Abram : “ Va-t’en de ton pays, de ta parenté et de la maison de ton père, vers le pays que je te montrerai ; je ferai de toi une grande nation et je te bénirai ; oui, je rendrai grand ton nom ; et montre-toi une bénédiction. Oui, je bénirai ceux qui te bénissent, et qui appelle le mal sur toi, je le maudirai, et par ton moyen se béniront à coup sûr toutes les familles du sol. ”
- Genèse 18:18: Abraham, en effet, va vraiment devenir une nation grande et forte ; oui, par son moyen se béniront toutes les nations de la terre
- Genèse 22:15 :‘ Oui, je jure par moi-même ’, c’est là ce que déclare Jéhovah, ‘ que, puisque tu as fait cette chose et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, je te bénirai à coup sûr et je multiplierai à coup sûr ta semence comme les étoiles des cieux et comme les grains de sable qui sont sur le bord de la mer ; et ta semence prendra possession de la porte de ses ennemis. Et par le moyen de ta semence se béniront à coup sûr toutes les nations de la terre, parce que tu as écouté ma voix. ’ ”
Et à chaque fois, la même promesse : par le moyen de ta semence se béniront à coup sûr toutes les nations de la terre
On peut remarquer ce qui n'est pas une coïncidence. Abraham, sur l'ordre de Dieu, a voulu sacrifier son fils.
Dieu, évidemment, n'a pas voulu que l'action aille à son terme et il l'a stoppée rapidement. Seulement il a su à ce moment là qu'Abraham lui était fidèle et qu'il lui faisait confiance dans sa capacité à ressusciter son fils.
Nous ne pouvons pas y voir autre chose qu'une référence au fait que Dieu, de son côté, irait jusqu'au bout en sacrifiant son fils, aussi appelé "son unique", pour permettre la bénédiction des nations. Jean 1:14.
Ainsi, il y a là plus qu'un simple épisode. La colline où a lieu cette scène, ce sacrifice, est celle sur laquelle sera construit le temple, plus de 1000 ans plus tard, le lieu où symboliquement le fils de Dieu offrira sa vie. C'est donc sur le site futur de Jérusalem également.
Genèse 22:1.. II Chron 3:1.
La lecture de cette promesse nous montre également sa portée : se béniront à coup sûr toutes les nations de la terre
Alors que Dieu est en train de choisir le Père de la nation d'Israël, une nation qui se verra mettre complètement à part de toutes les nations, alors qu'il instituera des lois préservant la spécificité de cette nation, lui interdisant littéralement tout contact autres que commerciaux avec les autres nations, le projet de Dieu, le coup d'après, est résolument au bénéfice de toutes les nations et non pas d'une seule.
Abraham est donc le premier de cette longue liste d'humains qui participent à l'aventure du plan de Dieu.
C'est vers 1900 avant JC qu'Abraham reçoit cette promesse qui concerne sa descendance. La lignée passera par Isaac puis par Jacob qui verra son nom changé en "Israël".
Nous le savons, Israël aura 12 fils et une fille.
Voici ce qu'au soir de sa vie, Israël va dire à son fils Juda.
- « Toi, Juda, tu recevras des louanges de tes frères. Ta main sera sur la nuque de tes ennemis. Les fils de ton père s’inclineront devant toi. Juda est un lionceau. Tu remonteras après avoir dévoré ta proie, mon fils. Il s’est couché, il s’est étendu comme un lion. Et qui ose faire lever un lion ? Le sceptre ne s’écartera pas de Juda et le bâton de commandement restera entre ses pieds jusqu’à ce que Shilo vienne. Tous les peuples devront lui obéir
On pense que ce nom signifie “ Celui à qui il est, Celui à qui il appartient ".
On retrouve cette idée dans le texte : Le sceptre ne s’écartera pas de Juda et le bâton de commandement restera entre ses pieds. Mais on pourrait arguer qu'il ne s'agirait que d'un règne sur une seule nation si Jacob n'avait pas ajouté : Tous les peuples devront lui obéir.
Nous complétons donc notre connaissance de la promesse faite par Dieu concernant une postérité : elle passera par Abraham, par Isaac, par Jacob et enfin par Juda , elle permettra de bénir toutes les nations et leurs peuples obéiront à la postérité en question.
C'est donc d'une domination sur toutes les nations dont il est question dans la promesse faite à Abraham.
Mieux, le mot "sceptre" a été utilisé par Jacob, cette domination sera donc un royaume et comme c'est Dieu qui l'aura préparé, annoncé, prophétisé et protégé, il s'agira du ROYAUME DE DIEU..
Vous le verrez, cette idée fera son chemin à travers toute la bible en passant par Jésus pour finir avec Jean.
Ainsi, nous sommes arrivés à comprendre que la postérité d'Abraham passerait par Juda.
Mais qui après Juda ?
- (Psaumes 89:2) « J’ai conclu une alliance avec celui que j’ai choisi ; j’ai juré à mon serviteur David : “J’établirai solidement ta descendance pour toujours, je consoliderai ton trône durant toutes les générations.” »
(Isaïe 11:1) Une petite branche sortira de la souche de Jessé et une pousse issue de ses racines produira du fruit.
(Isaïe 11:10) Ce jour-là, la racine de Jessé se dressera comme un signal pour les peuples. Les nations se tourneront vers lui pour être guidées, et son lieu de repos deviendra glorieux.
(Isaïe 53:2) Il s’élèvera comme une jeune pousse devant lui, comme une racine qui sort d’une terre desséchée. Son aspect ne sera ni majestueux ni splendide ; et son apparence ne nous attirera pas à lui.
(Jérémie 23:5) « Écoutez !, déclare Jéhovah. Un jour viendra où je ferai apparaître pour David une jeune pousse qui sera juste. Un roi régnera et fera preuve de perspicacité ; il fera respecter le droit et la justice dans le pays.
(Jérémie 33:15) À cette époque-là et en ce temps-là, je ferai germer pour David une jeune pousse qui sera juste, et qui fera régner le droit et la justice dans le pays.
(Révélation 5:5) Mais l’un des anciens m’a dit : « Ne pleure plus. Regarde ! Le Lion de la tribu de Juda, la racine de David, a vaincu ; il peut donc ouvrir le rouleau et ses sept sceaux. »
Il le sera d'autant plus que David va s'asseoir symboliquement sur le trône de Jéhovah.
Il dira en 1 Chron 28. Et parmi tous mes fils (car Jéhovah m’a donné beaucoup de fils), il a choisi Salomon pour s’asseoir sur le trône de Jéhovah et régner sur Israël
Une étape vient d'être franchie. La lignée issue d'Abraham accède à la fonction de Roi pour Jéhovah et au service de Jéhovah.
Le sceptre est entre les mains de cette descendance et il le restera jusqu'à la fin de la royauté sur ce petit pays.
Par contre, le droit légal de prétendre au trône n'est pas perdu. C'est la raison pour laquelle beaucoup appelleront Jésus par l'expression " fils de David", lui reconnaissant ce droit.
Voici comment Jéhovah fera allusion à ce droit lorsqu'il frappera le dernier roi d'Israël.
- « Mais ton jour est arrivé, ô toi l’homme blessé à mort, chef méchant d’Israël.(...) “Retire le turban et enlève la couronne.(...) Et elle n’appartiendra à personne jusqu’à ce que vienne celui qui a le droit légal, et je le lui donnerai.”
Les chrétiens connaissaient la généalogie de Jésus, ils s'en servaient pour expliquer que Jésus avait le droit légal de devenir roi sur Israël. Si les chrétiens comme Matthieu ou Luc ont eu accès à la généalogie de Jésus, c'est parce que c'était possible à l'époque.
Ainsi l'AT permettait de justifier une filiation d'Abraham à Zorobabel et donc jusqu'au VIème siècle avant JC, et les archives généalogiques juives permettaient de trouver le reste de l'arbre généalogique de Jésus , soit 10 générations jusque Joseph.
Ces archives, conservées à Jérusalem ont été brulées en 70 avec toute la ville mais elles étaient accessibles jusque là à Matthieu et à Luc.
Je rappelle que je m'adresse aux chrétiens de ce forum et non pas aux athées ou aux agnostiques. Un chrétien croit donc ce que les évangiles expliquent. Ainsi, voici les paroles de l'ange à destination de Joseph.
- Mais après qu’il eut réfléchi à cela, voyez, l’ange de Jéhovah lui apparut dans un rêve et lui dit : « Joseph, fils de David, n’aie pas peur de prendre ta femme
Voici une autre référence du NT qui valide l'idée que Jésus est bien fils de David avec le droit de régner.
- Ceux qui marchaient devant Jésus et ceux qui le suivaient criaient : « S’il te plaît, sauve ! Béni est celui qui vient au nom de Jéhovah ! Béni est le royaume qui vient, le royaume de notre père David ! Sauve, s’il te plaît, là-haut dans les hauteurs ! »
Ce que nous allons découvrir en étudiant l'AT, c'est bien un plan qui annonçait qu'une descendance particulière allait avoir une mission et une destin hors du commun.
Quand Dieu s'adresse à Abraham, à Jacob, à Juda ou à David, il ne le fait pas dans des termes voilés, cachés, à double sens, ou symboliques. C'est tout le contraire, ces promesses sont franches, directes. Aux uns Dieu dit que toutes les nations de la terre seront bénies par leur descendance, aux autres il précise que leur descendance régnera pour y parvenir.
Le prophétisme hébreu ne pose pas la question de son interprétation, mais celui de sa réalisation. Y aura t'il un messie, un shilo, un roi, un descendant d'Abraham qui réalisera l'ensemble de ces promesse sur sa seule personne , ou sera-ce un échec.
La vraie question est là ? Et celle qui concerne le christianisme est la suivante : Jésus a t'il coché toutes les cases pour correspondre à la descendance attendue d'Abraham.
Si oui, alors cela valide l'inspiration divine de l'ensemble de la bible, de l'AT pour avoir prophétisé avec justesse sur Jésus et du NT pour avoir témoigné sur la magnifique réalisation des promesses de Dieu à travers 1 seul homme unique et remarquable.
Nous verrons la prochaine fois en quoi le prophétisme hébreu a annoncé à l'avance jusqu'à des détails infimes et incontrôlables de la vie de Jésus sans même que les chrétiens les remarquent tous et n'en tirent donc profit consciemment pour défendre leur foi.
La meilleure prophétie, la plus crédible, est souvent celle dont on n'a même pas eu conscience qu'elle se réalisait sur le moment .
Alors, comment expliquer que l'AT soit de façon aussi évidente l'histoire d'une famille, d'Abraham à Jésus.
Vous imaginez la somme de hasard nécessaire pour qu'une promesse faite à un vieille homme, 1943 ans avant Jésus, puisse être accompagnée de toutes les traces de ce que deviendra cette lignée généalogique sans qu'aucun des maillons ne soit perdu ou inconnu.
Imaginez la hauteur du défi.
Car c'est bien beau d'écrire une telle promesse, mais ensuite, sur 1943 années, il faut suivre la famille, il faut des écrivains pour relayer la nouvelle, il faut qu'on ne perde pas la lignée de vue, il faut même qu'elle ne disparaisse pas. De plus, on voit mal cette lignée ne plus croire en YHWH, le Dieu de cette promesse .
Si on trouvait à la pelle, dans le monde, des généalogies qui remontent aussi loin, avec l'histoire extrêmement précise de beaucoup de leurs maillons, on pourrait arguer que c'est normal, mais là, ce n'est pas le cas.
C'est déjà miraculeux que cette généalogie ait été accompagnée par de nombreux écrivains qui ignorent pour la plupart que le bonhomme ou la femme dont ils expliquent la vie sont des maillons importants de cette lignée.
D'autant qu'il était déjà rarissime que l'on écrive à l'époque, mais savoir qu'en plus on écrivait, en l'ignorant, sur la même famille, c'est quasiment miraculeux.
Et n'oublions pas qu'écrire c'est déjà extraordinaire dans ces conditions là, mais que ces livres n'aient pas disparus au cours d'une époque très mouvementée ou l'incendie était l'arme de prédilection des conquérants, c'est miraculeux.
Michée a prophétisé sur Jésus , de façon extrêmement précise.
- Et toi, ô Bethléem Éfrata, celle qui est trop petite pour être parmi les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui sera chef en Israël, dont l’origine remonte aux temps anciens, aux jours d’autrefois
Michée, évidemment, comme tout l'AT, a été écrit bien avant la naissance de Jésus. Les chrétiens n'ont donc pas pu écrire ce texte rétrospectivement. Michée indique lui-même l'époque de la rédaction de ce livre : à l’époque de Jotam, d’Achaz et d’Ézéchias
Ce texte fait état d'un village, un tout petit village, qui doit voir naître un individu qui sera chef en Israël.
On pourrait arguer qu'il pourrait ne s'agir que d'un homme un peu plus puissant que les autres, mais le texte ajoute un détail : son origine remonte aux temps anciens.
Ce renseignement emporte tout le débat car ce texte se présente bien comme une prophétie, écrite au VIIe siècle avant notre ère et qui présente l'individu en question, le chef, comme antérieur même à la date de la réalisation de la prophétie. Il ne peut donc s'agir d'un simple humain. Cette prophétie est donc messianique.
Nous sommes, à l'époque de Michée, à la veille de la destruction totale des villes et villages d'Israël par Nebucadnezar, roi de Babylone. Pendant 70 ans, la question se posera vraiment, pour les juifs, de savoir si Jérusalem serait reconstruite.
Imaginez donc ce village, ce hameau de Bethléem Éfrata.
Ce qui caractérise souvent le prophétisme hébreu, c'est l'improbabilité de ses annonces. Dire que Bethléem Éfrata accueillera un jour le Messie, la veille de la destruction totale du royaume de Juda , c'est accumuler contre cette prophétie toutes les improbabilités possibles.
Qui mettrait aujourd'hui un Kcopec pour croire que dans quelques siècles, un petit village de 20 maisons en Afghanistan, verra naitre son futur président de la république.
Si vous comprenez cet exemple, vous savez contre quoi se heurtait le prophétisme messianique.
J'ajoute un détail. Pour quelle raison Michée a t'il besoin de citer Bethléem Éfrata comme cela, au milieu d'un texte qui ne l'attend pas, qui n'a pas besoin de ce détail pour être compris, au contraire même car ce verset est complètement hors sujet avec le contexte.
Psaume22
- Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? (...) Ne reste pas loin de moi, car le malheur est proche et je n’ai personne d’autre pour me secourir. (...) Ils ouvrent la bouche toute grande contre moi, comme un lion rugissant qui déchire sa proie. Je suis répandu comme de l’eau ; tous mes os sont démis. Mon cœur est devenu comme de la cire ; il fond au-dedans de moi. Ma force s’est desséchée comme un tesson de poterie ; ma langue colle à mes gencives ; tu me fais descendre dans la poussière de la mort. Car des chiens m’entourent ; comme une bande de malfaiteurs ils se rapprochent de moi, comme un lion ils s’attaquent à mes mains et à mes pieds. Je peux compter tous mes os.
Ils me regardent et me fixent des yeux. Ils se partagent mes vêtements et tirent au sort mes habits. Mais toi, ô Jéhovah, ne reste pas loin ! Tu es ma force ; viens vite à mon secours
Ce Psaume est de David. Ecrit environ 1000 ans avant Jésus. Or David n'a pas connu cette expérience.
On connaît bien sa vie et, si elle a été mouvementée, il n'a jamais pu dire à Dieu qu'il l'avait abandonné à ce triste sort.
Evidemment, si vous connaissez l'histoire de Jésus, vous reconnaissez beaucoup de détails qui l'ont concerné.
- 1) Ce qu'il dit en mourant.
2) L'hostilité de ceux qui entouraient le lieu du supplice.
3) Ses mains et ses pieds torturés par la mise sur le poteau.
4) Ses vêtements tirés au sort.
5) La préservation de tous ses os.
6) Sa foi en Dieu jusqu'au bout.
7) Les sensations physiques de son agonie.
Nous apprenons également une caractéristique du prophétisme messianique.
En effet, s'il annonce que le Messie attendu sera un jour un monarque qui dominera la terre pour toujours, ce prophétisme énonce cependant que ce descendant d'Abraham subira une mort horrible lors de sa première intervention sur la terre.
Daniel, autre prophète avait émis la même prophétie plus de 5 siècles avant Jésus : Daniel 9.
- Tu dois savoir et comprendre que, depuis l’ordre de rétablir et de rebâtir Jérusalem jusqu’au Messie, le Guide, il y aura 7 semaines, et aussi 62 semaines. Elle sera rétablie et rebâtie, avec une place publique et un fossé, mais ce sera dans une période de détresse. « Et après les 62 semaines, le Messie sera retranché, avec rien pour lui-même.
Je reviendrais sur Daniel plus tard. Je vous propose Esaie 53.
- Qui a eu foi dans ce qu’il a entendu de nous ? Et le bras de Jéhovah, à qui a-t-il été révélé ? Il s’élèvera comme une jeune pousse devant lui, comme une racine qui sort d’une terre desséchée. Son aspect ne sera ni majestueux ni splendide ; et son apparence ne nous attirera pas à lui. Il était méprisé, et les hommes le fuyaient, cet homme qui était destiné aux douleurs et qui connaissait bien la maladie. C’était comme si son visage nous était caché.
Il était méprisé et ne comptait pas à nos yeux. Oui, il s’est chargé de nos maladies et il a porté nos douleurs. Mais nous, nous pensions qu’il était accablé, frappé par Dieu et affligé. Cependant, il a été transpercé pour nos transgressions, il a été écrasé pour nos fautes. Il a subi la punition pour que nous soyons en paix, et grâce à ses blessures, nous avons été guéris.
Comme des brebis, nous avons tous erré, chacun a suivi son propre chemin, et Jéhovah a fait retomber sur lui notre faute à tous. Opprimé, il s’est laissé affliger et il n’a pas ouvert la bouche.
Comme un mouton mené à l’abattage, comme une brebis qui reste silencieuse devant ses tondeurs, il n’a pas ouvert la bouche. Il a été enlevé à cause de l’oppression et d’un jugement injuste.
Qui donc s’intéressera aux détails de sa génération ? Car il a été retranché du pays des vivants. Il a été frappé à cause de la transgression de mon peuple. Et bien qu’il n’ait rien fait de mal, bien qu’il n’y ait pas eu de tromperie dans sa bouche, il a reçu une tombe près des méchants ; à sa mort, il a été enterré avec les riches.
Mais c’était la volonté de Jéhovah de l’écraser, et il a permis qu’il souffre. Si tu présentes sa vie en sacrifice de réparation,
il verra sa descendance, il prolongera ses jours, et par son intermédiaire la volonté de Jéhovah s’accomplira. Après avoir tant souffert, il sera comblé par ce qu’il verra. Par le moyen de sa connaissance, mon serviteur, oui le juste, fera que beaucoup seront tenus pour justes et il portera leurs fautes. C’est pourquoi je lui attribuerai une part parmi la multitude, et il partagera le butin avec les puissants, parce qu’il a répandu sa vie jusqu’à la mort et qu’il a été compté parmi les transgresseurs ; il a porté les péchés de beaucoup et il a intercédé en faveur des transgresseurs.
Ce texte est certe long mais, franchement (je parle ici à ceux qui savent encore ce que veut dire être franc) nous avons l'impression de lire un texte écrit au premier siècle. Or nous sommes 8 siècles avant JC .
Voici les détails que nous pouvons trouver dans ce texte .
- 1) Jésus sera un homme simple, issu d'une famille modeste.
2) Il sera détesté par beaucoup.
3) Il sera destiné à mourir pour les autres.
4) Lui-même n'aura commis aucune faute.
5)Il sera tué et enterré dans la tombe d'un riche.
6) C'est Dieu qui aura voulu sa mort.
7) La volonté de Dieu se fera par son intermédiaire.
8) Beaucoup seront considérés comme justes grâce à son sacrifice.
9) Il sera récompensé pour son obéissance en devenant un puissant.
10) Il ressuscitera.
11) Il ne répondra pas aux insultes.
12) Il a été transpercé.
13) Ses disciples ont erré à sa mort
C'est là où le prophétisme hébreu est remarquable, il ne va pas dans le sens logique d'une entreprise humaine qui, elle, construirait à son héros un avenir immédiatement radieux et glorieux.
Ici, le Messie attendu, car il s'agit bien du Messie, doit d'abord venir et, apparemment, subir un échec cuisant : une mort de paria, abandonné de tous, dans le déshonneur, la honte, tel un malfaiteur de la pire espèce.
Pour la logique humaine on pourrait se dire : tout cela pour ça..
Voici donc écrit, dans l'AT, des siècles avant que Jésus ne l'apprenne à ses disciples, l'histoire d'un homme choisi par Dieu pour une mission qui fera de lui un Roi, dominant toute la terre, et qui pourtant, à son apparition, va être rejeté par le peuple qui devait l'accueillir. L'idée même de sa résurrection et de sa future parousie apparaît de façon subliminale dans ces textes car comment dominer toutes les nations quand on est mis à mort immédiatement. Il lui faudrait donc ressusciter pour revenir ensuite dominer la terre.
Je vais aborder maintenant une spectaculaire prophétie que Daniel a reçu de Jéhovah.
Elle se trouve au chapitre 9 de son livre :
- « Une période de 70 semaines a été fixée pour ton peuple et pour ta ville sainte, afin de mettre un terme à la transgression, de supprimer le péché, de pardonner la faute, d’instaurer une justice éternelle, de sceller la vision et la prophétie, et d’oindre le Saint des Saints.
Tu dois savoir et comprendre que, depuis l’ordre de rétablir et de rebâtir Jérusalem jusqu’au Messie, le Guide, il y aura 7 semaines, et aussi 62 semaines. Elle sera rétablie et rebâtie, avec une place publique et un fossé, mais ce sera dans une période de détresse. « Et après les 62 semaines, le Messie sera retranché, avec rien pour lui-même.
« Et l’armée d’un guide qui arrive détruira la ville et le lieu saint. Et sa fin viendra par l’inondation. Et jusqu’à la fin, il y aura la guerre ; ce qui est décidé, ce sont des dévastations. « Et il maintiendra l’alliance en vigueur pour la multitude pendant une semaine ; et à la moitié de la semaine, il fera cesser les sacrifices et les offrandes.
« Et sur l’aile des choses répugnantes, il y aura celui qui cause la dévastation ; et jusqu’à ce qu’il y ait extermination, ce qui a été décidé sera déversé aussi sur celui qui est dévasté. »
Résumons et simplifions ce texte sans le dénaturer.
Un total de 70 semaines, soit 490 jours a été décidé pour le peuple d'Israël et sa ville sainte. Le but : supprimer le péché et oindre le Saint des Saints.
7 semaines + 62 semaines, soit 69 semaines ou 483 jours séparent la date du décret ordonnant la reconstruction de Jérusalem de l'apparition du Messie. Après la fin des 483 jours, Messie sera mis à mort sans rien avoir obtenu de concret.
La ville ira vers une nouvelle destruction alors que l'alliance entre Dieu et cette nation durera encore 7 jours, la 70ème semaine du calcul total.
Il est donc nécessaire de connaître la date du fameux décret qui permet la lecture de cette prophétie.
C'est là que nous trouvons une nouvelle preuve du caractère exceptionnel de la bible car Daniel ne donne pas le moyen de connaître cette date puisqu'il l'ignore. Cette date est encore future quand Daniel écrit . Nous sommes donc en présence d'une prophétie qui a besoin qu'un autre écrivain biblique, totalement différent de Daniel vienne apporter la clé indispensable à son déchiffrement.
Cela suppose donc beaucoup de choses. Que Daniel ait écrit une prophétie sans même pouvoir la comprendre et qu'un autre écrivain biblique apporte un renseignement sans même savoir qu'il était la clé de compréhension de ce qu'un autre que lui avait écrit.
Voici donc la clé : Néhémie 2
- Au mois de nisan, dans la 20e année du règne du roi Artaxerxès (...) : « Si cela paraît bon au roi, et si moi, ton serviteur, j’ai ta faveur, envoie-moi en Juda, dans la ville où mes ancêtres sont enterrés, pour que je la reconstruise. » Le roi, à côté de qui la reine était assise, m’a demandé : « Combien de temps durera ton voyage, et quand reviendras-tu ? » Le roi a bien voulu me laisser partir, et je lui ai indiqué combien de temps j’allais être absent
Deux écrivains pour une seule prophétie et aucun d'entre eux n'était capable de la comprendre.
Alors à quelle année correspond la 20ème année du roi Artaxerxés ? Les historiens retiennent deux dates possibles pour cette 20ème année: -445 ou -455 .
Prenons donc l'hypothèse -455. La prophétie a parlé de 483 jours jusqu'au Messie ce qui ferait 1 année et 4 mois pour que le Messie apparaisse. Or, aucun Messie n'apparaît en -453 ou -452.
Alors, serait ce un échec ? Tentons une dernière approche et mettons 1 jour pour une année. Cela donnerait 483 années à déduire de -455. Cela nous amène à l'an 29; (attention il n'y a pas d'année 0)
Lisons donc Luc 3.
- Dans la 15e année du règne de Tibère César (...) Or, quand tout le peuple eut été baptisé, Jésus aussi fut baptisé. Pendant qu’il priait, le ciel s’ouvrit et l’esprit saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix venant du ciel dit : « Tu es mon Fils, le bien-aimé ; tu as mon approbation.
La voix de Dieu se fait entendre pour indiquer qu'il le choisissait pour la mission. Il devient le Messie, officiellement, ce jour là soit en l'année (14+15 ) 29 de notre ère, 483 années et donc 69 semaines d'années après l'ordre d'Artaxerxés de rebâtir Jérusalem.
Le texte de Daniel indiquait qu'après la 69ème semaine, le Messie serait retranché et il l'est effectivement en l'an 33 soit donc "après" la semaine 69 et non pas "à la fin" de cette semaine.
Il nous reste la 70ème dont Daniel indiquait qu'à sa moitié le sacrifice et l'offrande cesseraient.
Ainsi, 3 années et demi plus tard, en 33 de notre ère, il ne serait plus nécessaire de pratiquer des sacrifices et des offrandes à Dieu.
Or ces procédures n'avaient qu'un seul but : obtenir le pardon des péchés.
On comprend donc la raison de la fin de ces services opérés dans le temple en 33 puisque Jésus a donné sa vie définitivement cette année là pour les péchés et ansi les anciens rites de la loi de Moise sont devenus inutiles.
Reste la "fin de l'alliance" à la fin de la 70ème semaine, soit en 36 de notre ère. Les témoins de Jéhovah pensent que la baptême et l'onction de l'esprit du premier non israélite, Corneille, un romain, scelle la fin de l'alliance qui offrait à l'Israelite l'exclusivité de la relation avec Dieu.
A partir de Corneille, les non juifs peuvent devenir chrétiens, et ils seront nombreux.
Avouez que c'est quand même assez bluffant cette précision dans la prophétie. Remarquez aussi que pour Daniel aussi, comme pour Esaïe, le Messie va d'abord venir pour mourir...
Résumons ce qui se trouve dans le spoiler.
Depuis l'Eden, Dieu a prévu qu'une postérité viendrait régler définitivement le sort des hommes et de Satan, soit en les bénissant, soit en les éliminant.
Il va choisir Abraham, puis Isaac, Jacob, Juda, David pour porter cette descendance.
Il indique que cette descendance régnera sur la terre mais qu'auparavant, dans une première venue, elle donnera sa vie en portant sur elle la condamnation qui pèse sur tous les hommes à cause de leurs péchés.
Il va même jusqu'à donner le moyen de connaître en quelle année cette descendance recevra l'onction qui fera d'elle le messie attendu.
Le risque de cette prophétie : qu'aucun individu ne se lève au moment annoncé. L'avantage : une authentification de l'individu quasi certaine surtout s'il est bien légitimement un descendant de David et donc d'Abraham et s'il réalise les très nombreuses prophéties assez précises comme celle d'Esaïe 53 que nous avons étudiée.
Préparons maintenant l'explication qui concerne le nouveau testament.
Par exemple, l'alliance faite à Abraham: une ou plusieurs.
Genèse 12:7:
- Et Jéhovah apparut à Abram et lui dit : « Je donnerai ce pays à ta descendance. »
Genèse 13:14 :
« Lève les yeux, s’il te plaît, et de l’endroit où tu es, regarde vers le nord et vers le sud, vers l’est et vers l’ouest, car tout le pays que tu vois, je te le donnerai en propriété permanente, à toi et à ta descendance. Et je rendrai tes descendants aussi nombreux que les grains de poussière de la terre, de sorte que si on pouvait compter les grains de poussière de la terre, alors tes descendants pourraient être comptés.
Genèse 15:5:
Puis Dieu le fit sortir et lui dit : « S’il te plaît, regarde vers le ciel et compte les étoiles, si tu peux. » Et il ajouta : « Ainsi deviendra ta descendance
Genèse 15:18
Ce jour-là, Jéhovah conclut une alliance avec Abram, en disant : « À ta descendance je donnerai ce pays, du fleuve d’Égypte jusqu’au grand fleuve, l’Euphrate : le pays des Kénites, des Kenizites, des Kadmonites, des Hittites, des Perizites, des Refaïm, des Amorites, des Cananéens, des Guirgashites et des Jébuséens. »
Genèse 17:7.
« Je respecterai l’alliance qui existe entre moi et toi, et qui concerne aussi tes descendants tout au long de leurs générations. C’est une alliance éternelle pour être ton Dieu et celui de ta descendance. 8 À toi et à tes descendants, je donnerai en propriété permanente le pays dans lequel tu as vécu en étranger, tout le pays de Canaan ; et je serai leur Dieu. »
Genèse 21:12
Alors Dieu dit à Abraham : « Ne te fâche pas à cause de ce que Sara te dit au sujet du garçon et de ton esclave. Écoute-la, car ce qui sera appelé ta descendance viendra par Isaac. 13 Quant au fils de ton esclave, je le ferai devenir une nation lui aussi, car il est ta descendance. »
Genèse 22:16:
« Jéhovah déclare : “Je jure par moi-même que, puisque tu as fait cela et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton fils unique, à coup sûr je te bénirai et à coup sûr je rendrai tes descendants aussi nombreux que les étoiles du ciel et que les grains de sable au bord de la mer. Ta descendance prendra possession des villes de ses ennemis. Et par le moyen de ta descendance, toutes les nations de la terre se procureront une bénédiction, parce que tu as écouté ma voix.” »
Genèse 26:3:
. Je tiendrai le serment que j’ai fait à ton père, Abraham : “Je rendrai tes descendants aussi nombreux que les étoiles du ciel et je donnerai tous ces pays à tes descendants. Et par le moyen de ta descendance, toutes les nations de la terre se procureront une bénédiction”, parce qu’Abraham a écouté ma voix, qu’il a continué de faire ce que j’attendais de lui et d’obéir à mes ordres, à mes ordonnances et à mes lois. »
- La première concernait l'ampleur de sa descendance : aussi nombreuse que les grains de poussière.
La seconde concernait le lieu où sa descendance habiterait : la terre promise.
La troisième, à part, concernait l'action opérée par un de ses descendants.
A partir du chapitre 22, l'alliance s'étoffe. Dieu y ajoute un élément capital et indépendant des autres, la bénédiction des nations grâce à un élément de sa descendance.
Pourquoi le chapitre 22 ? Parce que c'est à ce moment là que Dieu se rend compte d'une chose et il le dit :« Ne fais pas de mal au garçon, ne lui fais rien, car maintenant je sais vraiment que tu crains Dieu, puisque tu ne m’as pas refusé ton fils, ton fils unique. »
C'est donc suite à cet acte d'une immense confiance en Dieu que celui-ci décide que la postérité promise en Eden passera bien par cet homme. Jusque là aucune promesse de ce niveau n'avait été formulée.
Ce qui démontre que nous avons ici des promesses différentes c'est que si Dieu n'avait pas ajouté la dernière qui concernait la bénédiction des nations, les deux autres se seraient quand même accomplies puisque la dernière n'était pas indispensable aux deux premières et que pour Dieu une promesse est une promesse.
Le dernière promesse, incontestablement la plus importante, est sensiblement différente des deux premières et doit donc être considérée à part :
Au lieu d'expliquer ce que recevra cette descendance, un pays et une population immense, elle vient expliquer ce qu'un de ses individu fera pour les autres, les nations.
Les deux premières promesses donnent donc les conditions d'existence de cette descendance multiple, la troisième vient expliquer pour quelle raison Dieu a besoin de cette descendance, l'un d'entre eux aura une mission.
Je devance une objection. Ce n'est pas parce que Dieu répète les deux promesses déjà formulées depuis des années à Abraham au chapitre 22 et qu'il y ajoute une troisième que nous n'avons ici qu'une seule promesse.
En examinant la façon dont Paul, notamment, parlera des promesses faites à Abraham, il faudra absolument bien repérer de quelle promesse il parle car en cas de confusion dans les promesses, toutes nos explications seront erronées.
Par exemple en Galates 3:16:
- Or les promesses ont été dites à l’adresse d’Abraham et de sa descendance. Il n’est pas dit « et à tes descendants », dans le sens de beaucoup, mais « et à ta descendance », dans le sens d’un seul descendant, qui est Christ
Vous remarquez ici que Paul a parfaitement compris cette notion d'alliances multiples et différentes. En effet, il insiste ici sur les caractéristique d'une seule alliance et il l'identifie à celle qui dit " à ta descendance" en indiquant qu'il s'agit d'un seul homme Jésus.
En s'exprimant ainsi, alors que les deux premières alliances étaient sans le moindre doute à l'intention de millions de descendants, Paul distingue bien volontairement une alliance des deux autres plus générale .
C'est évidemment cette alliance là qui intéressera surtout les chrétiens.
J'ajoute une réflexion sur le moment où Dieu décide l'alliance qui mènera à Christ. C'est en observant Abraham qui accepte de sacrifier son fils que Dieu est convaincu par sa foi. Quand on y pense, c'est bien un fils commun à Abraham et à Dieu qui mourra au premier siècle. On comprends mieux toute la force de ce moment et de cet événement qui s'est passé à l'endroit même où le temple sera construit 1000 ans plus tard.
Puisque nous avons cité Galates 3, intéressons nous plus en détail à cette explication de Paul.
- Vous savez bien que ce sont ceux qui sont attachés à la foi qui sont fils d’Abraham. Or le passage des Écritures, voyant que Dieu déclarerait les gens des nations justes sur la base de la foi, a annoncé d’avance la bonne nouvelle à Abraham, en disant : « Par ton moyen toutes les nations seront bénies. » Ceux qui sont attachés à la foi sont donc en train d’être bénis avec Abraham, qui a eu foi.
L'erreur serait de penser que Paul fait référence ici à Genèse 22 et à la descendance d'Abraham qui devrait permettre la bénédiction de toutes les nations.
Ainsi, en se trompant de promesse, et en lisant la dernière phrase Par ton moyen toutes les nations seront bénies. » Ceux qui sont attachés à la foi sont donc en train d’être bénis avec Abraham, qui a eu foi
Beaucoup pense avoir ici une explication de Genèse 22.
Or, ce n'est pas cette promesse là qui intéresse Paul dans ce texte. Notez bien la citation qu'il fait de Genèse 12:3, (répétée en Genèse 18:18 ) bien avant Genèse 22.
- (Genèse 12:3) Je bénirai ceux qui te bénissent, et je maudirai celui qui appelle le mal sur toi. Et vraiment, toutes les familles du sol seront bénies par ton moyen. »
Il y a donc une première promesse qui indique que tous les hommes de foi, des nations ou du peuple juif, seront bénis avec Abraham. Mais cette promesse n'est pas celle qui explique qu'un descendant d'Abraham sera chargé de réaliser une bénédiction.
Lisez bien. La première promesse met Abraham comme vecteur de la bénédiction : Ceux qui sont attachés à la foi sont donc en train d’être bénis avec Abraham et la seconde promesse met Jésus comme vecteur : Et par le moyen de ta descendance, toutes les nations de la terre se procureront une bénédiction, parce que tu as écouté ma voix.” »
Confondre ces deux promesses, même si elles ont des points communs, c'est commettre une lourde erreur de compréhension.
Puis Paul explique que le salut ne peut venir par la Loi mais par la foi. Il ajoute :
- Christ nous a rachetés, nous libérant ainsi de la malédiction de la Loi en devenant malédiction à notre place ; il est écrit en effet : « Maudit est tout homme pendu à un poteau. » 14 Cela a eu lieu afin que la bénédiction d’Abraham vienne sur les nations par le moyen de Christ Jésus et que, grâce à notre foi, nous recevions l’esprit promis.
Cette fois-ci Paul mentionne Jésus et explique de quelle manière il va permettre la bénédiction des nations. Il va prendre sur lui la malédiction par sa mort.
Notez comment Paul établit une différence entre les nations et les chrétiens ayant reçu l'esprit saint, les oints.
Il dit : afin que la bénédiction d’Abraham vienne sur les nations .
Vous remarquez ? Les nations.
Puis parlant des oints il dit : et que grâce à notre foi, nous recevions l’esprit promis
Cette fois ci il dit "nous"? Il ne s'inclut donc pas dans "les nations".
Littéralement Paul dit Les nations et Nous. Eux et Nous.. Aux nations la bénédiction et à nous l'esprit saint.
Ainsi Paul différencie les deux groupes. S'il avait pensé que les nations seraient comme ceux que Paul appelle "nous", il aurait écrit:
- afin que la bénédiction d’Abraham vienne sur tous, les nations et nous.
Après avoir ensuite, au verset 16, fait cette fois ci référence à la promesse de Genèse 22, incluant un descendant unique à Abraham, Jésus, Paul aborde les versets 26 à 29.
- En fait, par le moyen de votre foi en Christ Jésus, vous êtes tous fils de Dieu. 27 Car vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. 28 Il n’y a ni Juif ni Grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme, car vous êtes tous un en union avec Christ Jésus. 29 De plus, puisque vous appartenez à Christ, vous êtes vraiment la descendance d’Abraham, héritiers par rapport à une promesse
Que leur dit-il: vous êtes vraiment la descendance d’Abraham
Et pour quelle raison leur dit-il cela ? Parce qu'il vient de leur dire : Il n’y a ni Juif ni Grec. En d'autres termes il vient de leur dire : vous n'êtes plus compté parmi les nations. Vous faites partie de la descendance d'Abraham, descendance qui ne se désigne plus en terme de "nations".
Pourtant Paul ne nie pas que les nations existent, mais plus pour les chrétiens oints.
Cependant nous avons lu que seul Jésus est la descendance d'Abraham au verset 16. Une contradiction ?
Pas du tout, car Paul introduit une nuance capitale en disant : vous appartenez à Christ
Paul a donné plus tôt la raison de cette affirmation au verset 13 : Christ nous a rachetés.. Ainsi, l'achat d'un individu par Jésus le verse immédiatement dans l'ensemble composé de la descendance d'Abraham, quand bien même celui qui est racheté appartenait avant aux nations.
Nous retrouvons cette conversion en révélation.
Rév 5:
- Et ils chantaient un chant nouveau, qui disait : « Tu es digne de prendre le rouleau et d’en ouvrir les sceaux, car tu as été tué et avec ton sang tu as acheté pour Dieu des gens de toute tribu, et langue, et peuple, et nation, et tu as fait d’eux un royaume et des prêtres pour notre Dieu, et ils doivent être rois et gouverner la terre. »
Jésus est mort et avec son sang il a acheté des gens de toutes les nations. Ils appartiennent donc à Jésus qui les destine à gouverner la terre, et donc les nations.
Rév 7 complète :
- « Ne faites pas de mal à la terre ni à la mer ni aux arbres jusqu’à ce que nous ayons scellé au front les esclaves de notre Dieu. »
Et j’ai entendu le nombre de ceux qui ont été scellés : 144 000, scellés de toutes les tribus des fils d’Israël :
Or, remarquez leur nationalité : des fils d’Israël
Ce texte est souvent incompris.
On veut y trouver l'origine de ces esclaves alors que Rév 5 nous donne la solution : ils ne sont pas venus des 12 tribus d'Israël, ils le sont devenus. Et qu'est ce qu'un fils d'Israël si ce n'est un descendant d'Abraham ?
Ils ont suivi le processus de Galates 3. En étant achetés par Jésus, ils deviennent la descendance d'Abraham, il change donc de nationalité et intègre la descendance promise par le biais de leur propriétaire, Jésus.
Rév 14
- Puis j’ai vu, et regardez ! l’Agneau debout sur le mont Sion, et avec lui 144 000 ayant son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts. 2 J’ai entendu un bruit venant du ciel, comme le bruit d’un torrent et comme le bruit d’un fort tonnerre ; et le bruit que j’ai entendu était comme celui de chanteurs qui s’accompagnent à la harpe. 3 Et ils chantent ce qui semble être un chant nouveau devant le trône et devant les quatre créatures vivantes et les anciens ; et personne n’était capable d’apprendre ce chant à fond, à part les 144 000, qui ont été achetés de la terre. 4 Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes ; ils sont vierges. Ce sont ceux qui continuent à suivre l’Agneau où qu’il aille. Ils ont été achetés parmi les humains comme premiers fruits pour Dieu et pour l’Agneau, 5 et il ne s’est pas trouvé de tromperie dans leur bouche ; ils sont sans tache.
Voici un descriptif des mêmes individus, les 144000.
Vous remarquez la formule grecque très significative : Ce sont ceux qui continuent à suivre l’Agneau où qu’il aille
Cette formule est restrictive, elle indique qu'ils sont les seuls. Remarquez qu'ils ont bien été achetés de la terre, ils appartiennent à Jésus qui les offre à son père.
Notez aussi la référence aux offrandes des premiers fruits. Quand un Israelite offrait un tel sacrifice, il choisissait les meilleurs de ses premiers fruits et les offrait à Dieu. Tout le reste de la récolte n'était évidemment pas offert à Dieu. on comprend ainsi que ces chrétiens oints sont les seuls à suivre Jésus comme premiers fruits.
Evidemment il va de soi que Rév 5 fait bien référence aux 144000 des autres versets cités sinon il faudrait expliquer que Jésus a acheté deux groupes différents de chrétiens puisque l'idée de l'achat de ces humains apparaît dans 2 des textes.
Que nous avons deux promesses, deux prophéties qui se chevauchent sans pour autant être les mêmes.
La première annonçait à Abraham que par son moyen, des humains qui se réclameraient de la même foi que lui seraient considérés, à cause de cela, comme ses descendants "spirituels", qu'ils soient juifs ou issus des nations.
Parmi eux les frères du Christ, les oints, mais notez bien la différence, pas Jésus. Je vois mal Jésus avoir comme exemple la foi d'un humain, fut-il d'une foi exceptionnelle. C'est quand même le fils de Dieu.
Faites comme moi une recherche. Dans le NT vous remarquerez que Jésus, s'il se dit descendant d'Abraham, généalogiquement, ne le dit absolument pas dans le sens de Galates 3:7.
- Vous savez bien que ce sont ceux qui sont attachés à la foi qui sont fils d’Abraham. 8 Or le passage des Écritures, voyant que Dieu déclarerait les gens des nations justes sur la base de la foi, a annoncé d’avance la bonne nouvelle à Abraham, en disant : « Par ton moyen toutes les nations seront bénies. » 9 Ceux qui sont attachés à la foi sont donc en train d’être bénis avec Abraham, qui a eu foi.
Jésus ne peut donc être inclus dans cette promesse liée à la foi car c'est en lui qu'il faut avoir foi pour devenir enfant d'Abraham.
La seconde annonçait à Abraham que l'un de ses descendants, génétiquement, serait celui choisi par Dieu pour apporter la bénédiction aux nations.
Le clé réside dans le fait que les oints, parce qu'ils sont les seuls à appartenir à Jésus, qui les a achetés un à un, sont par ce geste un avec Jésus, une seule personne, et donc partie prenante de la descendance par union avec Christ.
Ainsi les oints et les nations bénies sont descendants spirituels d'Abraham et la filiation tient au fait qu'Abraham est le père de tous ceux qui ont la foi, oints ou pas.
Mais en rajoutant à cette promesse celle qui concerne Jésus et non plus Abraham, Dieu à produit une autre prophétie qui parle absolument d'autre chose. Elle permet d'identifier un descendant seulement et son rôle dans le plan de Dieu.
a suivre et peut-être à corriger, à la marge.
Soyons plus pragmatique.Estrabolio a écrit : ↑19 août21, 00:19 Bonjour à tous,
Lorsqu'on prend une prophétie biblique, il est logique de s'appuyer sur les valeurs de la Bible, c'est d'ailleurs pour cela que les Témoins de Jéhovah prennent la notion d'un jour pour une année qui est biblique.
Mais, car il y a un mais, il faut prendre toutes les valeurs bibliques et pas s'arrêter en chemin.
Est ce que l'année biblique est la même que la notre ?
Vérifions en Apocalypse 12: 6Et la femme s'enfuit dans le désert, où elle avait un lieu préparé par Dieu, afin qu'elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours.
"14Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu'elle s'envolât au désert, vers son lieu, où elle est nourrie un temps, des temps, et la moitié d'un temps"
Nous voyons ici que 3 ans et demi (1 temps +2 temps + la moitié d'un temps) sont égaux à 1260 jours ce qui nous fait l'année biblique à 360 jours. (1260:3.5)
Donc maintenant que nous avons la valeur de l'année biblique, il nous faut la convertir en bonnes vieilles années solaires, celles que nous utilisons.
On prend donc les 483 années de 360 jours, ce qui nous donne 173 880 jours que l'on divise par 364,25 pour obtenir le nombre de nos années solaires ce qui nous donne 477.36 ans autrement dit 477 ans et un peu plus de 4 mois.
Donc si on reprend - 455 et qu'on ajoute nos 477 ans et un peu plus de 4 mois cela nous donne 21 de notre ère ou 31 de notre ère avec l'hypothèse -445.(et non pas 11 comme je l'avais marqué avant réédition, merci à Gadou pour son attention)
Voila la différence entre le concordisme qui consiste à chercher à faire coïncider des textes avec des évènements qu'on connaît et l'étude sérieuse des textes bibliques.
Tout le monde peut vérifier que je n'ai fait que suivre à la lettre les valeurs de la Bible.
Daniel cite 69 semaines d'années et nous arrivons donc à 483 années.
Tu penses donc que tous les ans il y aurait eu un décalage de presque 11 jours pour créer à la fin une différence de quelques années, ce qui annulerait toute la valeur de cette prophétie.
Tout cela parce qu'une année lunaire dure moins longtemps qu'une année solaire, ce qui est vrai.
Une année lunaire fait à peu de chose près 355 jours.
Tu ne penses pas que les gens avaient compris aussi le problème et qu'il n'auraient pas remarqué que l'hiver, à force, connaissait de forte chaleur et vice et versa pour l'été. Car avec un tel décalage permanent, le 1er janvier serait un jour de canicule chez nous à intervalle régulier.
Alors , pour que tous les 19 ans, il y ait bien eu 19 années lunaires et 19 années solaires, on ajoutait régulièrement un mois qui s'appelait Véadar, mot qui signifie 2ème Adar, Adar étant le nom du dernier mois lunaire de l'année.
Et donc, ce rattrapage tous les 2 ou 3 ans permettait d'harmoniser les calendriers lunaires et solaires.
Nos 483 ans lunaires ont donc bien correspondu à 483 années solaires.
C'est ça, tout le monde a bien vérifier, mais autre chose !!Estra a écrit :Tout le monde peut vérifier que je n'ai fait que suivre à la lettre les valeurs de la Bible.