Une caricature de trop ...
Auteur : Sarah Laévovitch Dar.
Le caricaturiste néo-zélandais Malcolm Evans attend chez lui à Auckland un miracle qui lui ferait retrouver son travail. En effet, il a dû quitter la semaine dernière le New Zealand Herald, l'un des grands journaux néo-zélandais où il travaillait, après avoir dessiné une série de caricatures favorables aux Palestiniens et attaquant durement la politique israélienne. dans les territoires occupés en la comparant au nazisme. De nombreuses lettres de protestation étaient parvenues au journal à la suite de la parution des caricatures, et la communauté juive d'Auckland avaitprotesté auprès du rédacteur en chef Gavin Ellis en demandant à Evans de rester modéré dans ses caricatures et de s'abstenir de représenter le conflit du Moyen-Orient. Mais Evans refusa et déclara dans une conversation téléphonique depuis la Nouvelle-Zélande : « Le rédacteur en chef peut décider de ne pas publier mes caricatures, mais il ne peut pas me dire comment les faire ». Et il ajouta : « Je ne veux pas dire que les Juifs dominent les médias, car cela serait interprété comme du racisme, mais je n'ai pas cru qu'ils me licencieraient, pensant que l'on parviendrait à un compromis. Et me voilà brusquement sans travail, après avoir travaillé sept ans dans le journal, combattant pour le principe de la liberté d'expression ».
Le rédacteur en chef Gavin Ellis a refusé de faire des commentaires pour des raisons judiciaires, se contentant d'envoyer un communiqué à la presse, affirmant : « Ce n'est pas exactement cela qui est arrivé, et Evans n'a pas été licencié pour son refus de ne plus dessiner des caricatures critiquant Israël ». Mais au sein de la communauté juive, on est convaincu que son licenciement est justifié.
