AVERTISSEMENT : compte tenu de la longueur de ce message

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merci de ne pas me répondre en le citant intégralement, ce qui serait tout simplement illisible.
lotus a écrit :il n'y a que vous à voir une question à méditer au départ:
moi je ne vois qu'une simple négatuion atténué par une question
Non pas : "il n'y a
que moi" ; mais bien : "je vois, et vous voyez". Nous avons chacun notre point de vue, inutile d'user d'artifices de langage pour minoriser le mien par rapport au vôtre.
Ne voulant pas en rester à des incompréhensions réciproques, je reprends votre réaction initiale :
lotus a écrit : 1) l'homme pieux qui vient vers Jésus en disant que Jésus est "l'aimable enseignant" le désignerait comme Dieu sans en prendre vraiment conscience
2) Jésus attendrait que l'homme fait une partie du chemin vers la connaissance pour mieux comprendre
3) que l'homme jésus serait Dieu,
4) Ce serait la façon général que Jésus emploi pour enseigner
Votre façon de lire l'évangile repose donc essentiellement sur l'ésotérisme, les lieux sombres les non-dit du maître, lecture qui a permis à l’Eglise pendant des siècles d’ enseigner les mystères insondables
Vous poursuivez ensuite votre propre réflexion à partir du problème, tel que vous l'avez synthétisé.
I. Ma réaction à cette synthèse
1er problème : le dernier paragraphe, ne vous en déplaise, saute trop directement aux conclusions
2e problème : je ne suis pas d’accord vos 4 points ; ce n’est pas ainsi que j’aurais présenté le problème de départ. Du coup, vous n’étudiez pas réellement
ma lecture…
3e problème : je pense sincèrement être catholique, mais mon point de vue n’est peut-être pas toujours celui de l’Eglise (libre à vous de me faire remarquer les éventuelles incompatibilités)
Reprenons donc méthodiquement. Et, tout d’abord, en citant cette fois-ci l’intégralité du passage qui nous occupe :
Comme il se mettait en route, quelqu'un vint en courant et se jeta à genoux devant lui ; il lui demandait : "Bon Maître, que dois-je faire pour recevoir la vie éternelle en partage ?" Jésus lui dit : "Pourquoi m'appelles-tu bon ? Nul n'est bon que Dieu seul. Tu connais les commandements : Tu ne commettras pas de meurtre, tu ne commettras pas d'adultère, tu ne voleras pas, tu ne porteras pas de faux témoignage, tu ne feras de tort à personne, honore ton père et ta mère" L'homme lui dit : "Maître, tout cela, je l'ai observé dès ma jeunesse" Jésus le regarda et se prit à l'aimer ; il lui dit : "Une seule chose te manque ; va, ce que tu as, vends-le, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor dans le ciel ; puis viens, suis-moi" Mais à cette parole, il s'assombrit et il s'en alla tout triste, car il avait de grands biens. Regardant autour de lui, Jésus dit à ses disciples : "Qu'il sera difficile à ceux qui ont les richesses d'entrer dans le Royaume de Dieu !" Les disciples étaient déconcertés par ces paroles. Mais Jésus leur répète : "Mes enfants, qu'il est difficile d'entrer dans le Royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume de Dieu" Ils étaient de plus en plus impressionnés ; ils se disaient entre eux : "Alors qui peut être sauvé ?" Fixant sur eux son regard, Jésus dit : "Aux hommes, c'est impossible, mais pas à Dieu, car tout est possible à Dieu" (Mc X, 17-27)
II. Résumé des "grandes lignes" de cet épisode
1) Le demandeur a fait une partie du chemin
"pour recevoir la vie éternelle en partage"
2) Jésus lui indique ce qu’il lui reste à faire :
"Une seule chose te manque ; va, ce que tu as, vends-le, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor dans le ciel ; puis viens, suis-moi"
3) Le demandeur se détourne ; les disciples s’affolent :
"Alors qui peut être sauvé ?"
4) Jésus conclue :
"Aux hommes, c'est impossible, mais pas à Dieu, car tout est possible à Dieu"
III. Nul n'est bon que Dieu seul
C’est dans cette trame que s’insère l’épisode qui nous a interpellé :
A genoux devant lui ; il lui demandait : "Bon Maître, que dois-je faire pour recevoir la vie éternelle en partage ?" Jésus lui dit : "Pourquoi m'appelles-tu bon ? Nul n'est bon que Dieu seul"
Jésus pose une question :
"Pourquoi ?" ; il ne dit pas "ne m'appelle pas ainsi". Ce passage est donc bel et bien équivoque.
Je m’arrête là pour l’instant, car il est inutile de poursuivre si nous sommes en désaccord dès le point de départ…