Bonjour Vicomte
Vicomte a écrit :
J'avoue avoir beaucoup de mal à vous suivre. Pouvez-vous citer une seule chose qui "existe" d'une autre manière qu'être objectivable ?
Je ne peux vous répondre car, jusqu'à présent, j’ignore totalement le sens que vous donnez à « objectivable ».
Vicomte a écrit :
Que de mots pour dire ceci, en fait : "Je définis mon dieu comme devant absolument exister (il le faut) et résistant à toute démonstration de son inexistence".
Sophisme de l’épouvantail !
Vous me prêtez des discours sur D.ieu, alors qu’il n’y a que vous qui en parlez.
Si vous voulez parlez de D.ieu, béni soit-Il, avec moi, ouvrez un autre fil...
Vicomte a écrit :
Vous êtes en train d'opérer une confusion entre la chose et sa représentation (en train de "faire aboyer le mot chien") me semble-t-il.
Tiens !
… c’est justement le sentiment que j’éprouve vis-à-vis de votre concept d’
existence.
J’ai l’impression d’être confrontée à un discours platonisant où la seule existence est conférée au monde des idées.
Vicomte a écrit :
Affirmation gratuite qu'il faut prouver.
La matière sombre existe-t-elle ?
Le déterminisme sous-jacent à l’incertitude quantique existe-t-il ?
Une suite de Syracuse qui n’atterrit pas existe-t-elle ?
Une séquence de sept chiffres 7 dans le développement décimal de Pi existe-t-elle ?
Et plus généralement :
Quel statut d’existence attribuez-vous à ce que la science conjecture ? à tout ce que la science peut conceptualiser sans avoir pu en démontrer la pertinence vis-à-vis du réel. (je parle de "pertinence" car la physique manipule des tas de concepts qui ne confèrent aucune "existence matérielle" à quoi que ce soit)
Vicomte a écrit :
* * *
Pour écarter toute confusion, je propose que nous parcourions ensemble toutes les étapes de la démonstration. Vous me direz à quel moment se glisse une erreur logique, d'accord ?
Niez-vous que le cerveau est l'organe de la pensée ? Que la pensée est, ni plus, ni moins, réductible la manifestation de l'activité neurobiologique du corps du sujet ? Que sans cerveau pas de pensée ?
J’ai l’impression d’un raisonnement circulaire.
Par quoi dois-je commencer ? par la pensée ou par le neurone ?
Le neurone existe-t-il ?
N'est-ce pas la pensée du neurologue qui confère l'existence au neurone. Sans la pensée des scientifiques peut-on attribuer l'existence au neurone.
Néanmoins, je consens à reconnaître que le neurone a ce qu’il faut de "tangible" pour être un bon point d’appui mais je peine à avoir une définition précise de la pensée.
Hier j’ai entendu Axel Kahn dire « l’Évolution a
inventé… », peut-être que l’Évolution est un méta-organe de la pensée…
Quels sont les attributs de la "pensée" ?
Si vous exploitez une définition naïve de la pensée, alors je confesse que le cerveau est
un organe de la pensée.
Je suis donc prête à dire que sans cerveau il n’y a pas de
pensée humaine au sens conventionnel du terme.
Je suppose ici que pour vous suivre, il faut définir la pensée comme une production des neurones.
Si vous voulez !
"la pensée
n'est qu'une production des neurones"
mais toute définition réductrice pèse sur la portée de votre démonstration.
très cordialement
votre soeur