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Le christianisme est une religion monothéiste et abrahamique, issue d'apôtres célébrant la vie et les enseignements de Jésus. Les chrétiens croient que Jésus de Nazareth est le Messie que prophétisait l'Ancien Testament, et, hormis quelques minorités, Fils de Dieu, ou Dieu incarner, néanmoins Prophete.
mirtelle32 a écrit :et pourquoi sa serait le coran le problème et non l'inverse
nous on ne renie pas les livres saints descendu avant le coran et encore moins les prophètes
alors que toutes les religions ne veulent pas de mohamed que la paix et salut soit sur lui
déjà que la bible existait bien avant le coran.
(Galates 1:7, 8) Cependant, même si nous ou un ange du ciel, nous venions à vous annoncer comme une bonne nouvelle quelque chose qui va au-delà de ce que nous vous avons annoncé comme une bonne nouvelle, qu’il soit maudit .
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
mirtelle32 a écrit :et pourquoi sa serait le coran le problème et non l'inverse
nous on ne renie pas les livres saints descendu avant le coran et encore moins les prophètes
alors que toutes les religions ne veulent pas de mohamed que la paix et salut soit sur lui
Et pourquoi considérer cela comme un problème et ne pas s'en référer aux faits.
mirtelle32 a écrit :donc chacun interprete à sa façon certains disent qu'il est mort pour tous nos péchés et d'autre disent que pour le péché d'adam et de toute façon pourquoi devrait il racheté le péché d'adam puisque la mort est toujours d'actualité
donc logiquement on ne devrait plus mourir puisque jésus à racheté le péché d'adam................
Dis-moi, si Dieu a pardonné à Adam selon le coran, pourquoi nous mourrons encore ??? dans la Bible, le péché d'Adam est la cause principale de la mort de L'homme, quand il lui a été dit: le jour où tu en mangera, tu mourras, depuis l'humanité meurt
mirtelle32 a écrit :oui mais ou je ne suis pas d'accord c'est quand on dit que jésus est dieu ou bien fils de dieu car pour nous musulmans c'est grave et sa contre dit le coran
pourquoi la parole de dieu n'est elle pas la même pour toutes les religions?
Je suis pas d'accord non plus et Jesus non plus il l'est pas :
Matthieu 4:10
10 Alors Jésus lui dit : “ Va-t’en, Satan, car il est écrit : ‘ C’est Jéhovah* ton Dieu que tu dois adorer+, et c’est à lui seul que tu dois offrir un service sacré. ’ ”
Mais nous sommes des créatures de Dieu et en tant que telle si nous suivons l'exemple de Jésus nous aussi nous pourrons être appelé fils de Dieu , nous seront nous aussi des fils légitimes, Jésus mérite vraiment d'être appelé fils de Dieu , depuis le commencement il est fidèle et obéissant à Dieu, il a toujours tout fait pour lui plaire .
Parce que il existe la parole d'homme aussi et contrairement à Dieu nous sommes plusieurs , la parole de Dieu n'est comprise que par ceux qui se soucie vraiment de plaire à Dieu car si on s'en soucie on voit plus facilement ce que Dieu attend réellement de nous . Il n'y a pas que la parole mais les actions aussi qui on de l'importance au yeux de Dieu et si nos actions sont conformes à ce qu'il attend de nous alors nous pouvons avoir l'assurance qu'il nous guidera et que l'on comprendra sa parole si on lui demande .
Car à coup sûr Jéhovah consolera Sion. Oui, il consolera tous ses lieux dévastés, il rendra son désert pareil à l’Éden et sa plaine désertique pareille au jardin de Jéhovah. On y trouvera l’allégresse et la joie, l’action de grâces et la voix de la mélodie
medico a écrit :
déjà que la bible existait bien avant le coran.
(Galates 1:7, 8) Cependant, même si nous ou un ange du ciel, nous venions à vous annoncer comme une bonne nouvelle quelque chose qui va au-delà de ce que nous vous avons annoncé comme une bonne nouvelle, qu’il soit maudit .
on ne renie pas le fait que la bible soit descendu avant le coran on reproche à certains hommes de l'avoir falsifié
Et ceux qui ne croient pas disent : "Tu n'es pas un Messager". Dis : "Allah suffit, comme témoin entre vous et moi, et ceux qui ont la connaissance du Livre (sont aussi témoins)" .
mirtelle32 a écrit :et pourquoi sa serait le coran le problème et non l'inverse
nous on ne renie pas les livres saints descendu avant le coran et encore moins les prophètes
alors que toutes les religions ne veulent pas de mohamed que la paix et salut soit sur lui
Pourquoi Muhammad, n'a pas condamné l'apôtre Paul comme étant un faux prophète, alors que depuis les interventions d'Ahmed Deedat, la plupart des musulmans le font ??? Muhammad n'a jamais dit des prophètes ou des apôtres cités dans la Bible, qu'ils étaient de faux prophètes ou de faux apôtres, contrairement à vous.
Je pense qu'il était bien plus respectueux que vous, concernant les écritures d'avant sa "révélation", c'est-à-dire, vis-à-vis de la Bible.
mirtelle32 a écrit :
on ne renie pas le fait que la bible soit descendu avant le coran on reproche à certains hommes de l'avoir falsifié
Donc, si la Bible existe avant le Coran, comment expliques-tu le fait que la Bible elle-même ne parle par de Muhammad ? C'est juste une question, je désire avoir la réponse
Arlitto a écrit :
Pourquoi Muhammad, n'a pas condamné l'apôtre Paul comme étant un faux prophète, alors que depuis les interventions d'Ahmed Deedat, la plupart des musulmans le font ??? Muhammad n'a jamais dit des prophètes ou des apôtres cités dans la Bible, qu'ils étaient de faux prophètes ou de faux apôtres, contrairement à vous.
Je pense qu'il était bien plus respectueux que vous, concernant les écritures d'avant sa "révélation", c'est-à-dire, vis-à-vis de la Bible.
Les musulmans n'aiment pas Paul est ses épîtres.
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
medico a écrit :
Les musulmans n'aiment pas Paul est ses épîtres.
Ce ne sont pas les musulmans et encore moins leur prophète, qui n'a même pas parlait d'un seul apôtre en le citant par son nom propre dans le Coran, mais tout ceci a commencé par les interventions d'un homme, "Ahmed Deedat "mort en 1995"", qui a accusé l'apôtre Paul d'avoir détourné les paroles de Jésus. Avant cela, la plupart des musulmans ne connaissaient même pas Paul !.
Et ceux qui ne croient pas disent : "Tu n'es pas un Messager". Dis : "Allah suffit, comme témoin entre vous et moi, et ceux qui ont la connaissance du Livre (sont aussi témoins)" .
Le Coran, qui est l’Écriture religieuse des musulmans, a été révélé en arabe au prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) par l’intermédiaire de l’ange Gabriel. Cette révélation s’est faite petit à petit, par fragments, sur une période de vingt-trois ans, tant sous la forme de courts versets que sous la forme de longs chapitres (sourates).[1)
Le Coran (litt. « récitation ») est un ouvrage distinct de la sounnah du Prophète qui elle, constitue un recueil (en plusieurs ouvrages) de ses actes et de ses paroles rapportés par ses compagnons (hadiths).
Lorsqu’il recevait la révélation, le Prophète la transmettait directement à ses compagnons en leur récitant fidèlement les mots qu’il avait reçus, et dans le même ordre. Cela apparaît évident lorsque nous considérons qu’il répétait même les paroles de Dieu qui lui étaient personnellement adressées, comme par exemple « qoul » (qui signifie « dit », à l’impératif comme dans « dit aux gens, ô Mohammed, que…).
Le style et l’éloquence du Coran en font un texte relativement facile à mémoriser. En fait, Dieu affirme qu’il s’agit là d’une de ses plus grandes qualités, car elle facilite sa préservation et sa mémorisation (Coran 44:58; 54:17, 22, 32, 40), surtout pour une société arabe qui s'enorgueillissait d’une longue tradition de composition et de récitation de poèmes. Michael Zwettler écrit que :
« À ces époques reculées, alors que l’écriture était à peine utilisée, la mémorisation et la transmission orale étaient pratiquées à un degré qui nous est pratiquement inconnu et étranger, aujourd’hui. »[2)
La révélation était donc facilement mémorisée par une grande partie des gens de la communauté du Prophète.
Le Prophète encourageait ses compagnons à apprendre chaque verset qui lui était révélé et à le transmettre aux autres. Il leur suggérait également, comme acte d’adoration, de réciter le Coran sur une base régulière, de même qu’au cours des prières. De cette façon, les musulmans de l’époque entendaient fréquemment les mêmes versets récités à répétition; ils les mémorisaient et les récitaient à leur tour lorsqu’ils faisaient leurs prières. C’est ainsi que le Coran tout entier fut mémorisé mot pour mot par certains compagnons du Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui). Parmi eux, Zaid ibn Thabit, Oubayy ibn Ka’b, Mouadh ibn Jabal, et Abou Zaid.[3)
Non seulement les mots du Coran étaient-ils mémorisés, mais aussi leur prononciation, qui plus tard allait devenir une véritable science appelée « tajwid », la science de la prononciation exacte de chaque lettre et de chaque mot du Coran, en tenant compte également des liaisons et du contexte syntaxique. Grâce à cette science, de nos jours, de nombreux non-arabophones arrivent à réciter le Coran aussi bien que des arabophones.
Par ailleurs, l’ordre des sourates et des versets du Coran a été agencé par le Prophète lui-même et était bien connu de ses compagnons. [4] Chaque Ramadan, l’ange Gabriel venait faire réciter le Coran tout entier au Prophète; ce dernier répétait après l’ange, en présence de certains compagnons.[5] L’année de sa mort, Gabriel le lui fit réciter deux fois en entier.[6] Ainsi, l’ordre des versets dans chaque sourate, de même que l’ordre des sourates, a également été mémorisé par les compagnons du Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui).
Plus tard, lorsque certains compagnons allèrent s’installer dans d’autres provinces, ils enseignèrent la récitation du Coran à ces nouvelles populations.[7] De cette façon, le Coran fut mémorisé par de nombreuses personnes à travers toute l’Arabie, et même au-delà.
En fait, la mémorisation du Coran devint une véritable tradition qui se perpétua à travers les siècles, dans le monde musulman, grâce, entre autres, à l’implantation d’écoles de mémorisation.[8] Dans ces écoles, les élèves mémorisaient le Coran et apprenaient les règles de tajwid en présence d’un maître qui avait lui-même appris d’un autre maître, de sorte qu’il s’était créé une véritable chaîne d’apprentissage qui remontait jusqu’au Prophète de Dieu lui-même. Cet apprentissage durait (et dure toujours) de trois à six ans. Lorsque l’apprentissage est terminé, l’élève reçoit un certificat officiel (ijaza) attestant qu’il maîtrise les règles de récitation et qu’il peut désormais réciter le Coran de la même manière que le récitait le Prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui).
A.T. Welch, un orientaliste non-musulman, écrit :
« Pour les musulmans, le Coran est bien plus qu’une Écriture sacrée comme on l’entend généralement en Occident. Pour la vaste majorité [des musulmans], à travers les siècles, le Coran, a toujours été avant tout un texte oral, c’est-à-dire la forme sous laquelle il a d’abord été révélé, une « récitation » qu’a psalmodié Mohammed à ses fidèles sur une période de plus de vingt ans… Les révélations étaient mémorisées par certains compagnons de Mohammed du vivant de ce dernier, et la tradition orale ainsi établie s’est poursuivie, jusqu’à nos jours, de façon plus ou moins indépendante, et peut-être même supérieure au Coran écrit… À travers les siècles, la tradition orale du Coran a été perpétuée par les réciteurs professionnels (qourra). Jusqu’à tout récemment, la récitation du Coran a rarement été pleinement appréciée en Occident. »[9]
Le Coran est probablement l’unique livre, parmi les livres religieux et laïques confondus, qui ait été mémorisé en entier par des millions de personnes à travers le monde.[10] L’orientaliste Kenneth Cragg écrit que :
« … ce phénomène de récitation du Coran signifie que le texte a traversé les siècles en une succession ininterrompue de dévotion. On ne peut donc le considérer comme une antiquité ni comme un document historique provenant d’un passé lointain. La récitation a fait du Coran un Livre présent à toutes les époques de l’histoire de l’islam, à chaque génération, et a fait en sorte qu’il ne soit jamais relégué à un simple rôle de référence. » [11]
Footnotes:
[1) Muhammad Hamidullah, Introduction to Islam, London: MWH Publishers, 1979, p.17.
[2) Michael Zwettler, The Oral Tradition of Classical Arabic Poetry, Ohio State Press, 1978, p.14.
[3) Sahih Al-Boukhari Vol.6, Hadith No.525.
[4] Ahmad von Denffer, Ulum al-Quran, The Islamic Foundation, UK, 1983, p.41-42; Arthur Jeffery, Materials for the History of the Text of the Quran, Leiden: Brill, 1937, p.31.
[5] Sahih Al-Boukhari Vol.6, Hadith No.519.
[6] Sahih Al-Boukhari Vol.6, Hadith Nos.518 & 520.
[7] Ibn Hisham, Seerah al-Nabi, Cairo, n.d., Vol.1, p.199.
[8] Labib as-Said, The Recited Koran, traduit par Morroe Berger, A. Rauf, et Bernard Weiss, Princeton: The Darwin Press, 1975, p.59.
[9] The Encyclopedia of Islam, ‘The Quran in Muslim Life and Thought.’
[10] William Graham, Beyond the Written Word, UK: Cambridge University Press, 1993, p.80.
[11] Kenneth Cragg, The Mind of the Quran, London: George Allen & Unwin, 1973, p.26.
2) la preservation écrit du Coran
Le Coran tout entier a été mis par écrit au fur et à mesure de sa révélation à Mohammed par certains de ses compagnons lettrés, dont le plus connu était Zaid ibn Thabit.(1] Parmi les autres scribes, il y avait également Oubayy ibn Ka’b, Ibn Mas’oud, Mou’awiyah ibn Abi-Soufyan, Khalid ibn Walid et Zoubayr ibn Awwam.[2) Les versets étaient écrits sur des pièces de cuir, sur des parchemins, sur l’os d’omoplate de certains animaux et sur des tiges de palmier desséchées.(3]
La codification du Coran sous forme de livre a été faite peu après la bataille de Yamamah (en l’an 11 de l’Hégire – 633 de notre ère), après la mort du Prophète, durant le califat d’Abou Bakr. De nombreux compagnons sont morts en martyrs au cours de cette bataille et l’on craignait qu’à moins qu’une copie écrite du Coran tout entier ne soit produite, certaines parties puissent être perdues à jamais avec la mort de ceux qui les avait mémorisées. Par conséquent, suivant la suggestion d’Omar de mettre le Coran tout entier par écrit, Zaid ibn Thabit fut nommé par Abou Bakr à la tête d’un comité qui allait devoir colliger tous les versets écrits ici et là et produire une copie renfermant le Coran dans toute son intégralité.[4] Afin de préserver cette compilation de toute erreur, le comité n’accepta que les écrits qui avaient été rédigés en présence du Prophète et exigea deux témoins fiables à l’appui, qui avaient réellement entendu le Prophète réciter les versets en question.[5] Une fois complétée et approuvée à l’unanimité par les compagnons du Prophète, cette copie du Coran fut gardée par Abou Bakr (mort en l’an 13 de l’Hégire), puis transférée au calife ‘Omar, puis à fille d’Omar et veuve du Prophète, Hafsah.[6]
Le troisième calife, Outhman (calife entre l’an 23 et l’an 35 de l’Hégire) demanda à Hafsah de lui envoyer le manuscrit du Coran, qui était sous sa garde, et demanda qu’on en fasse plusieurs copies reliées. Cette tâche revint aux compagnons Zaid ibn Thabit, Abdoullah ibn Az-Zoubair, Sa’id ibn As-’As, et Abdour-Rahman ibn Harith ibn Hisham.[7] Lorsque les copies furent complétées (en l’an 25 de l’Hégire), Outhman rendit à Hafsah le manuscrit original et envoya les copies aux principales provinces musulmanes.
Un certain nombre d’érudits non-musulmans qui ont étudié la question de la compilation et de la préservation du Coran ont conclu à l’authenticité de ce dernier. John Burton, à la fin de son ouvrage étoffé sur la compilation du Coran, affirme que le Coran, tel que nous le connaissons aujourd’hui, est :
« … un texte qui nous est parvenu exactement sous la même forme que celle dans laquelle il a été arrangé et approuvé par le Prophète. (…) Ce que nous tenons aujourd’hui dans nos mains, c’est le moushaf de Mohammed. »[8]
Kenneth Cragg décrit la transmission du Coran de l’époque de la révélation à nos jours comme « un texte qui a traversé les siècles en une succession ininterrompue de dévotion. »[9]
Schwally, quant à lui, affirme que :
« En ce qui concerne la révélation, nous pouvons être certains que la transmission de son texte a été faite en respectant avec exactitude la disposition qu’en avait faite le Prophète. »[10]
La crédibilité historique du Coran est encore soutenue par le fait que l’une des copies envoyées par le calife Outhman existe toujours aujourd’hui. Elle se trouve au musée de la ville de Tashkent, en Ouzbékistan. Selon le programme « Mémoire du monde » de l’Unesco, une division des Nations Unies, « il s’agit de la version définitive, connue comme étant le moushaf de ‘Outhman. »[11]
Un fac-similé du moushaf qui se trouve à Tashkent est disponible à la Bibliothèque de l’Université de Columbia, aux Etats-Unis.[12] Cette copie est une preuve que le Coran qui est en circulation, de nos jours, est identique à celui de l’époque du Prophète. Une copie du moushaf envoyée en Syrie (et reproduite avant qu’un incendie ne détruise la Mosquée Jaami’, où elle se trouvait, en 1892) se trouve également au Musée Topkapi d’Istanboul [13] et, un manuscrit ancien, rédigé sur des peaux de gazelle, se trouve à Dar al-Koutoub as-Soultaniyyah, en Égypte. D’anciens manuscrits datant de diverses périodes de l’histoire islamique trouvés à la Bibliothèque du Congrès, à Washington, au Musée Chester Beatty, à Dublin (Irlande) et au Musée de Londres ont été comparés à ceux de Tashkent, de Turquie et d’Égypte, et il a été conclu qu’aucun n’avait subi la moindre modification et que tous correspondaient au texte original.[14]
Par ailleurs, l’Institut Koranforschung, de l’Université de Munich (Allemagne) a recueilli près de 42 000 copies anciennes du Coran, certaines complètes et d’autres non. Après environ cinquante années de recherches, ils ont rapporté n’avoir trouvé aucune différence entre les différentes copies, à l’exception d’erreurs de copistes occasionnelles, qui étaient faciles à repérer. Cet institut a malheureusement été détruit par les bombes durant la deuxième guerre mondiale.[15]
Ainsi, grâce aux efforts des compagnons du Prophète, et avec l’aide de Dieu, le Coran que nous possédons aujourd’hui est récité de la même manière que lors de sa révélation. Cela en fait l’unique Écriture religieuse qui soit encore mémorisée complètement et comprise dans sa langue originale. Comme le déclarait Sir William Muir : « Il n’existe probablement aucun autre livre, dans le monde, qui soit passé à travers douze siècles [aujourd’hui quatorze] tout en conservant une telle pureté de texte. »[16]
Cela confirme d’ailleurs la promesse faite par Dieu, dans le Coran :
« En vérité, c’est Nous qui t’avons révélé le Rappel; et c’est Nous qui le garderons, certes, (contre toute altération). » (Coran 15:9)
Le Coran a été préservé à la fois sous forme orale et sous forme écrite, comme aucun autre livre ne l’a été; et chaque forme a constitué une preuve de l’authenticité de l’autre.
Footnotes:
[1) Jalal al-Din Suyuti, Al-Itqan fee ‘Uloom al-Quran, Beirut: Maktab al-Thiqaafiyya, 1973, Vol.1, p.41 & 99.
[2) Ibn Hajar al-’Asqalani, Al-Isabah fee Taymeez as-Sahabah, Beirut: Dar al-Fikr, 1978; Bayard Dodge, The Fihrist of al-Nadeem: A Tenth Century Survey of Muslim Culture, NY: Columbia University Press, 1970, p.53-63.
Muhammad M. Azami, dans Kuttab al-Nabi, Beirut: Al-Maktab al-Islami, 1974, mentionne plus de 48 personnes qui écrivaient pour le Prophète.
[3)Al-Harith al-Muhasabi, Kitab Fahm al-Sunan, cité dans Suyuti, Al-Itqan fi ‘Uloom al-Quran, Vol.1, p.58.
[4] Sahih Al-Boukhari Vol.6, Hadith Nos.201 & 509; Vol.9, Hadith No.301.
[5] Ibn Hajar al-’Asqalani, Fath al-Bari, Vol.9, p.10-11.
[6] Sahih Al-Boukhari, Vol.6, Hadith No.201.
[7] Sahih Al-Boukhari Vol.4, Hadith No.709; Vol.6, Hadith No.507
[8] John Burton, The Collection of the Quran, Cambridge: Cambridge University Press, 1977, p.239-40.
[9] Kenneth Cragg, The Mind of the Quran, London: George Allen & Unwin, 1973, p.26.
[10] Schwally, Geschichte des Qorans, Leipzig: Dieterich’sche Verlagsbuchhandlung,1909-38, Vol.2, p.120.
[11] (http://www.unesco.org.)
I. Mendelsohn, “The Columbia University Copy Of The Samarqand Kufic Quran”, The Moslem World, 1940, p. 357-358.
A. Jeffery & I. Mendelsohn, “The Orthography Of The Samarqand Quran Codex”, Journal Of The American Oriental Society, 1942, Volume 62, pp. 175-195.
[12] The Muslim World, 1940, Vol.30, p.357-358
[13] Yusuf Ibrahim al-Nur, Ma’ al-Masaahif, Dubai: Dar al-Manar, 1st ed., 1993, p.113
[14] Bilal Philips, Usool at-Tafseer, Sharjah: Dar al-Fatah, 1997, p.157
[15] Mohammed Hamidullah, Muhammad Rasullullah, Lahore: Idara-e-Islamiat, n.d., p.179.
[16] Sir William Muir, Life of Mohamet, London, 1894, Vol.1, Introduction.
L'un des plus ancien exemplaire du Coran :
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Pourquoi la Bible ne parle pas de Muhammad ?
Le paraclet
(Partie 1)
D’après le livre : El jawâb e-sahîh li man baddala dîn el Masîh d’ibn Taïmiya.
Les savants ont dit : Jean l’évangéliste a dit : Jésus le Messie a déclaré dans le quinzième chapitre : « Le Paraclet, l’esprit de vérité que mon père enverra, vous enseignera toute chose. »[1] D’après l’apôtre Jean également, Jésus a déclaré à ses apôtres : « Si vous m’aimez, alors appliquez mes commandements ; moi, je prierai le père : il vous donnera un autre Paraclet qui restera avec vous pour toujours. C’est lui l’Esprit de vérité, celui que le monde est incapable d’accueillir (de tuer selon la version de l’auteur ; ce qui vraisemblablement est une erreur ndt. d’inscription) car il ne le connaît pas. Je ne vous laisserais pas orphelin, car je viendrai à vous bientôt. » [2)
Jean a dit : « Si quelqu’un m’aime, il observera ma parole, et mon Père l’aimera : il viendra à lui et établira chez lui sa demeure. Je vous dis cette parole, car je suis présent avec vous. Le Paraclet, l’Esprit de vérité (Saint selon la version de l’auteur ; ce qui vraisemblablement est une erreur ndt.) que mon père enverra, vous enseignera toute chose et vous fera ressouvenir de tout ce que j’ai dit. Je vous donne (ou vous laisse) mon salut. Que votre cœur cesse de se troubler ou de craindre. Je m’en vais et je reviendrais vers vous. Si vous m’aimiez, vous vous réjouirez de ce que je vais au père. Si vous vous attachez à ma parole et si ma parole s’attache à vous, alors vous aurez ce que vous voulez. C’est avec cela que mon père a (ou est) loué. »[3)
Il a dit également : « Lorsque viendra le Paraclet que mon père vous enverra, l’Esprit de vérité qui provient du père. Il rendra témoignage de moi. Je vous ai dit cela afin que vous croyez en moi et que vous ne doutez pas de lui.»[4] Il a dit également : « C’est votre avantage que je m’en aille ; en effet, si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas à vous ; si, au contraire je pars, je vous l’enverrai. Quand il viendra, il blâmera le monde en raison de la faute. J’ai encore bien des choses à vous dire, mais vous ne pouvez les porter maintenant, mais viendra l’Esprit de vérité, il vous fera accéder à la vérité toute entière. Car il ne parlera pas de son propre chef, mais il dira ce qu’il entendra et il vous communiquera tout ce qui doit venir. Il vous fera connaître tout ce qui vient du père. »[5] Jean l’Apôtre a dit : Jésus a dit : « Le prince de ce monde vient et je n’ai aucune autorité. »[6]
Mathieu l’Apôtre a dit : Jésus a déclaré : « N’ont-ils pas lu dans les Écritures : la pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs, c’est elle qui est devenue la pierre angulaire ; c’est là l’œuvre du Seigneur : Quelle merveille à nos yeux. Aussi, je vous le déclare : le Royaume de Dieu vous sera enlevé, et il sera donné à un peuple qui en mangera (ou produira) les fruits. Celui qui tombera sur cette pierre s’épanouira, et celui sur qui elle tombera elle le fera disparaître. »[7]
Jean le disciple a dit dans les Épîtres des Apôtres que l’on appelle Praxis : « Mes bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit, mais distinguez entre les esprits qui viennent de Dieu et les autres. Sachez que tout esprit qui croit à la venue du Messie Jésus dans la chair, provient de Dieu, et tout esprit qui ne croit pas à la venue du Messie (Christ) Jésus dans la chair ne provient pas de Dieu ; il provient plutôt de l’Antéchrist dont vous avez entendu annoncer qu’il vient, et dès maintenant il est dans le monde. »[8]
Sham’ûn e-Safâ (Simon-Pierre) le chef des Apôtres dans le livre Praxis a dit : « C’est le moment, en effet, où le jugement commence par la maison de Dieu. »[9]
L’auteur a dit : dans leur langue, il y a plusieurs explications possibles du terme Paraclet. Parmi les hypothèses, il y a le grand loueur, le loué, le consolateur, la louange qui est l’explication retenue par certaines tendances. Ils assument que les preuves étymologiques viennent appuyer cette opinion. Ils prennent comme argument les paroles de Yûsha’ disant : « Quiconque œuvre en bien peut espérer un bon paraclet. » C'est-à-dire : une bonne louange. Ils s’inspirent également de l’expression en usage dans leur relation : Fâraqlit (Paraclet) et Fâraqliten, et ce qui est au-dessus de tout ; autrement dit : les louanges. En outre, comme il est dit chez nous : main et faveur.
D’autres optent pour le Sauveur en affirmant que ce vocable d’origine syriaque, signifie le sauveur. Ils avancent qu’il est dérivé du terme : Râwif en arabe qui veut dire Fârûq en syriaque, qui serait devenu Fâriq. Lit est ainsi un préfixe. Il correspondrait à dire en arabe : un homme lui (Rajoul Houwa) une pierre elle (Hadjar Hiya), une pleine lune elle, un mâle lui. Dans cet ordre, en syriaque on appose le préfixe Lit. L’autre tendance soutient que Paraclet veut dire le consolateur en grec.
Il est possible de réfuter ces deux opinions, en disant que le Messie ne parlait ni le syriaque ni le grec, mais il parlait l’hébreu. En réponse, il convient de dire que sa langue originelle était certes l’hébreu ; cependant, ses paroles furent traduites dans d’autres langues. L’un des Évangiles fut retranscrit en grec, une autre fut traduite en Romain, et une troisième est restée dans sa version en hébreu. La plupart des chrétiens penchent vers : le sauveur. Le Messie lui-même est désigné comme tel. Dans les Évangiles qu’ils ont entre les mains, il a déclaré : « Je ne suis pas venu juger (embellir chez l’auteur ndt.) le monde, je suis venu sauver le monde. »[10] Les chrétiens disent notamment dans leur prière : un sauveur nous est né.
Les opinions le concernant divergent chez les chrétiens. Certains affirment qu’il correspond à un esprit descendu sur les Apôtres. Certains peuvent avancer que des langues de feu sont descendues du ciel sur les disciples ; elles ont fait des miracles et des choses extraordinaires. C’est pourquoi, selon certains spécialistes en religion chrétienne, aucun d’eux n’est capable d’être précis sur la venue de ce Paraclet que pourtant ils attendent. Pour certains, il serait le Messie en personne ; il serait néanmoins revenu quarante jours après sa crucifixion et se serait dressé sur sa tombe. Or, il est erroné de l’interpréter par l’esprit et il est encore plus erroné de l’interpréter par le Messie et cela, pour plusieurs raisons :
- L’Esprit Saint n’a pas cessé de descendre sur les prophètes et les vertueux avant et après l’avènement du Messie comme s’accordent unanimement à le dire les détenteurs des Écritures. Il ne se particularise pas pour avoir de tels attributs. Allah (I) révèle : (Tu ne peux trouver un peuple qui croit en Allah et au Jour dernier, avoir de l’affection pour ceux qui s’opposent à Allah et à Son Messager, quand bien même ils seraient leurs pères, leurs enfants, leurs frères, ou leurs proches. Ceux-là Allah a imprimé la foi dans leur cœur et les a soutenu par un esprit venant de Lui).[11] Lorsque Hassân ibn Thâbit s’est (de ses vers) attaqué aux païens, le Prophète (r) a invoqué : « Ô Allah ! Soutiens-le par l’Esprit Saint. » Il lui a dit : « L’Esprit Saint sera avec toi tant que tu défendras le Prophète d’Allah. »
Ainsi, l’Esprit n’a été par aucun d’eux, surnommé le Paraclet. Cela prouve que le Paraclet est bien autre chose. Par ailleurs, les prophètes et les vertueux ont toujours été soutenus par l’Esprit tandis que le Messie a annoncé un événement très important qui surviendra après lui ; il sera bien plus important que cela.
- Le Paraclet a été décrit par des attributs qui ne conviennent pas à l’Esprit. Ils conviennent plutôt à un homme comme le Christ qui viendra après lui, comme il l’a dit lui-même : « Si vous m’aimez, alors appliquez mes commandements ; moi, je prierai le père : il vous donnera un autre Paraclet qui restera avec vous pour toujours.»[12]Un autre Paraclet signifie qu’il en existe un premier venu avant lui. De son vivant, Il n’y avait personne d’autre au milieu des hommes que le Christ, et aucun esprit ne leur est venu. Par conséquent, un homme comme lui viendra après lui et son avènement ne sera pas un fait habituel.
- « qui restera avec vous pour toujours» cette caractéristique est constante et durable jusqu’à la fin des temps. Comme pertinemment cette constance ne fait pas allusion à son corps – elle concerne uniquement sa loi – il devient évident que la religion et la loi du premier Paraclet ne va pas perdurer jusqu’à la fin des temps. Cela démontre que la législation du second ne sera jamais abrogée contrairement à celle du premier. Cela correspond tout à fait à Mohammed (r).
- Il a informé que ce Paraclet dont il a fait la description, rendra témoignage de lui, et va apprendre toute chose aux hommes. Il va rappeler les paroles du Christ et va blâmer le monde, l’auteur du péché. Il a dit en effet : « Le Paraclet, l’esprit de vérité que mon père enverra, vous enseignera toute chose et vous fera ressouvenir de tout ce que j’ai dit.»[13] Il a dit également : « Lorsque viendra le Paraclet que mon père vous enverra, l’Esprit de vérité qui provient du père, il rendra témoignage de moi. Je vous ai dit cela afin que vous croyez en lui et que vous ne doutez pas de lui. »[14] Il a dit également : « C’est de votre avantage que je m’en aille ; en effet, si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas à vous ; si, au contraire je pars, je vous l’enverrai. Quand il viendra, il blâmera le monde en raison de la faute. J’ai encore bien des choses à vous dire, mais vous ne pouvez les porter maintenant, mais viendra l’Esprit de vérité, il vous fera accéder à la vérité toute entière. Car il ne parlera pas de son propre chef, mais il dira ce qu’il entendra et il vous communiquera tout ce qui doit venir. Il vous fera connaître tout ce qui vient du père. »[15]
Tous ces attributs évoqués par le Messie ne peuvent correspondre à une chose insufflée dans le cœur de certaines personnes et que l’on ne peut ni voir ni entendre. Ils concernent quelqu’un que l’on voit physiquement et dont on entend les paroles. Il va ainsi rendre témoignage du Messie, va enseigner toute chose aux hommes, va remémorer les paroles du Messie, va blâmer le monde à cause des péchés ; il va les orienter vers la vérité toute entière. Il ne parlera pas de lui-même, il se contentera de répéter les paroles qu’il aura entendues. Il informera les hommes de toutes les choses à venir, et il va les renseigner sur tout ce qui concerne le Seigneur de l’univers.
Cela ne peut être le fait d’un ange que personne ne voit ; cela ne peut être non plus une direction ou un signe insufflé dans le cœur de certaines gens. Ce ne peut être qu’un homme dont le destin est illustre. Il aura la particularité d’informer les hommes de ce qu’il aura entendu. C’est donc un humain envoyé par Allah et dont le rang est plus élevé que celui du Christ. Il sera capable de faire, selon le Messie, ce dont lui-même n’était pas en mesure de faire. Il aura un savoir que Jésus n’a pas. Il informera des choses à venir et de tout ce dont le Seigneur mérite (ce qui le concerne), comme le dit la Bible : « J’ai encore bien des choses à vous dire, mais vous ne pouvez les porter maintenant, mais viendra l’Esprit de vérité, il vous fera accéder à la vérité toute entière. Car il ne parlera pas de son propre chef, mais il dira ce qu’il entendra et il vous communiquera tout ce qui doit venir. Il vous fera connaître tout ce qui vient du père. »[16] Cette description ne peut que correspondre à Mohammed (r). Les informations qu’il détient en effet concernant Dieu, Ses Attributs, Ses anges, Son royaume, la promesse du Paradis pour Ses élus, et l’Enfer pourvu à Ses ennemis ; ne peut être assimilé en détail par bon nombre d’esprit.
C’est pourquoi, comme l’affirme ‘Ali (t) : « Parlez aux gens en fonction de leur entendement, et évitez les discours qu’ils ne peuvent appréhender ; voudriez-vous ainsi qu’ils démentent Allah et Son Messager ? »[17] Ibn Mas’ûd a dit également : « Si quelqu’un parle à des gens de choses que leur esprit ne peut appréhender, son discours va forcément perturber certains d’entre eux.»[18] Quelqu’un interrogea ibn ‘Abbâs au sujet du Verset : (Il a créé sept cieux et autant de terres, et Son Ordre descend entre eux).[19] « Qui te garantit répondit-il, que si je t’informe de son exégèse, tu ne vas pas renier. En démentir le sens, c’est une façon de renier. »[20]
Le Messie a informé ainsi : « J’ai encore bien des choses à vous dire, mais vous ne pouvez les porter maintenant. » À la fois il dit vrai et à la fois il n’est pas démenti dans ses informations. Ainsi, les Attributs d’Allah ne figurent pas dans les Évangiles ; Son royaume n’y est pas décrit ni le Jour de la Résurrection si ce n’est de façon superficielle. La Thora également ne décrit qu’en surface le Jour de la Résurrection bien que Moussa ait préparé le terrain à ‘Issa. Malgré cela, ‘Issa a confié à ses adeptes : « J’ai encore bien des choses à vous dire mais vous ne pouvez les porter maintenant. » Il a dit tout de suite après : « mais viendra l’Esprit de vérité, il vous fera accéder à la vérité toute entière. » Plus loin, il a dit : « il vous communiquera tout ce qui doit venir. Il vous fera connaître tout ce qui vient du père. »
Le Paraclet fera ainsi des choses en dehors des compétences du Messie. Mohammed (r) a orienté l’humanité vers la vérité toute entière de sorte que le Seigneur a parachevé la religion par son intermédiaire, et a parfait aux hommes de Sa Miséricorde.
C'est pourquoi il est le sceau des prophètes. Personne ne peut ramener un nouvel enseignement en dehors du sien. Il a informé de tous les évènements précurseurs à l’Apocalypse, de la Résurrection, du Jugement, du Pont jeté au-dessus de la Géhenne, des œuvres des hommes pesées sur la Balance, de l’Enfer et de ses différents châtiments. Le Coran se caractérise pour décrire en détail les événements de la vie future, le Paradis, l’Enfer. Tous ces détails ne s’avèrent pas dans la Thora ni dans les Évangiles, conformément à la prophétie de Jésus : « il vous communiquera tout ce qui doit venir. »
Traduit par :
Karim ZENTICI
[1) Jean ; 14.26
(2] Voir Jean ; 14.15-19
[3) Jean ; 14.23-29. La version actuelle offre un passage que l’auteur n’a pas évoqué ici et dans lequel Jésus a dit : « Je vous ai parlé dès maintenant avant l’avènement, afin que, lorsqu’il arrivera, vous croyiez, car le prince de ce monde vient. Certes il n’a en moi aucune prise ; mais de la sorte, le monde saura que j’aime mon père et que j’agis conformément à ce que mon père m’a prescrit. Levez-vous partons d’ici ! » Jean ; 14.29-31
[4] Jean ; 15.26-27
[5] Jean ; 16.7-14
[6] Jean ; 14.30 Selon la version actuelle : « Certes, il n’a en moi aucune prise »
[7] Mathieu ; 21.42-44
[8] Première Épître de Jean ; 4.1-3
[9] Première Épître de Pierre ; 4.17
[10] Jean ; 47.12
[11] La polémique ; 22
[12] Voir : Jean ; 14.15-19
[13] Jean ; 14.23-29.
[14] Jean ; 15.26-27
[15] Jean ; 16.7-14
[16] Jean ; 16.7-14
[17] Rapporté par el Bukhârî en suspens. Voir Fath el Bârî (225/1).
[18] Rapporté par Muslim (5).
[19] La répudiation ; 12
[20] Rapporté par ibn Jarîr dans Jâmi’ el Bayân 153/27.
L’avènement de Mohammed correspond à l’approche de la fin du monde comme il nous l’apprend lui-même : « Mon avènement est aussi proche de l’Heure que ces deux doigts, en montrant l’index et le majeur. »(1] Lorsqu’il parlait de l’Heure, il élevait la voix. Son visage devenait rouge et il redoublait de colère comme une sentinelle donne l’alerte.[2) Dans cet ordre, il a déclaré : (Je vous suis un avertisseur entre les mains d’un châtiment terrible).[3) Il a dit également : « Je suis l’avertisseur nu. »[4] Il a informé de certains événements futurs qu’aucun prophète n’avait révélés auparavant comme le confirme Jésus à travers ses paroles : « il vous communiquera tout ce qui doit venir. » Avant lui (r), jamais personne parmi les prophètes n’a eu un tel discours. À fortiori, rien de tel n’a pu descendre du ciel pour pénétrer dans le cœur de certains apôtres.
- « Il vous fera connaître tout ce qui vient du père. » il informe qu’il va faire connaître aux hommes toutes les choses concernant le Très-Haut. Cela comprend la connaissance des Noms et Attributs divins, des droits du Seigneur, ce que chacun doit croire Le concernant, et concernant Ses anges, Ses livres, et Ses messagers. De la sorte, ses enseignements englobent tous ce qu’Il mérite. Cette particularité est propre à Mohammed et sa mission comprend les sciences du Livre et de la Sagesse. Evidemment, le savoir descendu aux apôtres n’est pas aussi vaste ; il n’en vaut pas la moitié, ni même le tiers. D’ailleurs, les enseignements du Christ lui-même sont bien plus considérables que les leurs comme les enseignements de Mohammed sont plus considérables que les siens.
- « Lorsque viendra le Paraclet que mon père vous enverra, l’Esprit de vérité qui provient du père, il rendra témoignage de moi. Je vous ai dis cela afin que vous croyez en lui et que vous ne doutez pas de lui. »[5] ‘Issa leur a parlé de lui afin qu’ils croient en lui au moment de sa venue et qu’il ne doute pas de lui. Il rendra ainsi témoignage du Christ. Telle est la description de celui que le Messie a annoncé ; il a rendu en effet témoignage de lui comme le confirme le Seigneur : (Et quand ‘Issa fils de Mariam a dit : Ô enfants d’Israël ! Je suis le Messager d’Allah venu à vous ; je confirme la Thora venue avant moi et vous annonce la venue d’un Messager après moi qui s’appelle Ahmed).[6] Cet homme va blâmer le monde à cause de la faute. Personne avant Mohammed (r) n’avait ainsi blâmé l’humanité en raison des péchés qui s’y répand. Il a en effet averti la planète entière, toute catégorie de gens confondue.
Il a fait le sermon aux hommes de s’éloigner de la faute qui englobe la mécréante, la perversité, et la désobéissance au Tout-Puissant. Il a condamné tous les païens qu’ils soient arabes, indiens, turcs, etc. il a blâmé les mazdéens qui jouissaient du plus grand empire à son époque. Il a blâmé aussi les détenteurs de l’Ecriture : les Juifs et les chrétiens. Il a déclaré dans un Hadith authentique : « Allah a contemplé les habitants de la terre ; il les a tous répugné, arabes et non arabes, à l’exception des derniers détenteurs du livre. »[7] Il ne s’est pas contenté de prêcher aux hommes les commandements (obligations/interdictions) d’Allah, il les a de surcroît sévèrement condamnés et menacés.
- Jésus a informé qu’il ne parlait pas de lui-même mais qu’il était guidé dans ses paroles par ce qu’il entendait. Cela signifie en clair qu’il est inspiré dans tous ses propos par la Révélation. Son message, il ne l’a pas appris des gens, ni acquis par simple déduction. Cette particularité est propre à Mohammed (r). En effet, les prophètes avant lui dont ‘Issa fait partie, prenaient leurs enseignements d’autres personnes, en plus de la révélation qu’ils recevaient. Par conséquent, ils avaient une instruction supplémentaire à la révélation. Par contre, Mohammed n’a d’autre discours que celui de la Révélation ; elle est son unique référence. Il lui a été enjoint : (Divulgue les enseignements qui te sont révélés de Ton Seigneur. Si tu ne le fais pas, alors tu n’auras pas rempli ta mission ; Allah te préserve des hommes).[8] Allah lui a garanti de le préserver s’il remplissait sa mission. C’est pourquoi, il a orienté les hommes vers la vérité toute entière. Il a en effet confié certaines choses qu’aucun prophète n’aurait osé divulguer avant lui de peur de se faire tuer, comme il a été dit au sujet du Messie et d’autres.
Le Messie a affirmé à son peuple qu’il n’avait pas divulgué tout ce qu’il savait car il n’était pas capable de le supporter. Les prophètes reconnaissaient qu’ils craignaient de dévoiler certaines vérités à leurs différentes communautés ? Quant à Mohammed (r), Allah l’a soutenu comme Il n’a soutenu personne d’autre. Il l’a préservé du mal des hommes de sorte qu’il pouvait leur parler sans crainte. Il l’a doté d’un savoir et d’une éloquence qu’aucun prophète n’a eu avant lui. Le Livre qui lui a été révélé détient certaines clefs des mystères non dévoilés dans aucun autre livre.
Allah a aussi aidé sa communauté à supporter le dépôt qui leur a été confié. Par contre, les détenteurs de la Thora étaient livrés à eux-mêmes pour son entretient. Par la suite, ils ont failli à leur responsabilité. Les adeptes du Coran sont différents aussi des détenteurs des Evangiles au sujet desquels Jésus a déclaré : « J’ai encore bien des choses à vous dire mais vous ne pouvez les porter maintenant. »
Nul doute que la communauté de Mohammed jouit d’une raison plus mûre, d’une foi plus grande, d’une adhésion et d’un sacrifice plus sincère. Ses membres ont un savoir, une dévotion intérieure, et une foi bien plus considérable. Ils se distinguent également par des actes d’adoration extérieurs bien plus considérables. Allah révèle : (Le Messager a cru à la révélation qu’il a reçu ainsi que les croyants. Tous croient en Allah, à Ses anges, à Ses livres, à Ses Messagers. Nous ne faisons aucune distinction entre Ses Messagers. Ils ont dit : nous avons entendu et nous avons obéi, (nous réclamons) Ton pardon Seigneur ! Car le retour se fera vers toi • Allah n’impose rien à une personne au-dessus de ses forces ; elle a en sa faveur ce qu’elle a acquit et à sa charge ce qu’elle a commis. Seigneur ! Ne nous blâme pas pour nos erreurs et nos oublis, Seigneur ! Ne nous charge pas de fardeaux comme Tu l’as fait pour les peuples avant nous. Seigneur ne nous impose pas de charges que nous ne pouvons supporter, efface nos fautes, pardonne-nous, et fais-nous miséricorde ; Tu es Notre Maître, donne-nous la victoire sur le peuple infidèle).[9] D’après un Hadith certifié dans le recueil e-Sahîh, selon le Prophète (r), le Seigneur a dit : « Je consens ! »[10]
- Selon Jésus, le Paraclet va rendre témoignage en son honneur et va enseigner toute chose aux hommes. Il va rappeler toutes les paroles du Messie. Un témoignage ne peut pertinemment être considéré comme tel s’il n’est pas entendu par autrui. Il ne peut correspondre à des sensations du cœur qu’un nombre restreint d’individus ressent. En dehors de Mohammed (r), personne n’a rendu témoignage du Christ à grande échelle. Il a mis en valeur la mission de ‘Issa et a témoigné de sa véracité. La majeure partie des habitants de la terre a eu écho de ce témoignage. Il atteste de la crédibilité de Jésus et l’innocente des accusations calomnieuses lancées contre lui par les juifs et de la vénération à outrance que les chrétiens lui vouent. Il rend ainsi témoignage de lui en toute vérité. C’est pourquoi, quand e-Najâshî a entendu des Compagnons le témoignage que Mohammed rend de Jésus, il leur a déclaré : « ‘Issa n’a pas ajouté à vos propos la longueur de ce morceau de bois. » Allah a assigné à la nation de Mohammed le rôle de témoin à l’encontre de l’humanité ; ils témoignent contre les hommes en vertu de la vérité qui leur a été enseigné.
Ils sont ainsi une communauté médiane et juste. Ainsi, elle n’entérine pas le faux. Ses membres sont des témoins probes contrairement aux injustes qui dans leur témoignage rajoutent ou taisent certains propos à l’instar des Juifs et des chrétiens au sujet du Messie.
- Si le Paraclet signifie le Loueur, le Loué, la Louange, ou le Consolateur, alors ce surnom convient tout à fait à Mohammed (r). Lui et sa communauté en effet, louent énormément le Seigneur ; ils Le louent dans toutes les situations. Le Prophète (r) lui-même détient l’étendard des louanges ; il les prononce au début de ses sermons et au début de ses prières. Il mérite ainsi de se faire qualifié de loué en sachant que le salaire des œuvres est de même nature que les œuvres elles-mêmes. Ainsi, il porte le nom de Mohammed et d’Ahmed. Quant à Mohammed (le loué), il est sur la même racine que Mokarram (l’honoré), Mo’adhdham (l’encensé), ou que Moqaddis (le saint). Sous une forme accentuée, ce terme signifie que son auteur est comblé de louanges toutes méritées. Comme il louait énormément son Seigneur, il méritait d’être loué. Dans un vers, Hassân ibn thâbit a dit :
Il a extrait son nom du Sien pour l’honorer
L’un loué sur Son Trône, l’autre est Mohammed (le loué)
Quant à Ahmed, c’est un adjectif au superlatif. Autrement dit, son auteur mérite mieux de recevoir les plus amples louanges qu’un autre. On dit qu’untel est mieux loué qu’untel, c’est-à-dire qu’il est plus en droit de se voir louer. Il y a donc un rapport préférentiel entre Ahmed et autrui sur la façon d’être loué. Le terme Mohammed implique une distinction quantitative, tandis que le terme Ahmed implique une distinction qualitative (sur la manière).
Pour certains savants, Ahmed signifie faire plus de louange qu’un autre. Il prend ainsi le sens de grand loueur et de loué. Si certains ont choisi de traduire Paraclet dans leur langue, par louange, comme nous l’avons déjà vu, cela correspond tout à fait au Verset du Coran : (et vous annonce la venue d’un Messager après moi qui s’appelle Ahmed).[11]
Les savants ont dit : nul doute pour eux, que ce vocable est dérivé des louanges, comme il est dit dans notre langue : Dhârib (frappeur) et Madhrûb (frappé). Quant au consolateur, jamais un prophète n’a été plus au côté des adeptes de l’Unicité d’Allah et de la foi que Mohammed. Il est à plus même que quiconque de se voir attribuer un tel surnom.
Le sauveur est aussi l’un de ses attributs. Le Messie est certes le premier sauveur comme le mentionnent les Evangiles. Il est connu chez les chrétiens pour être le sauveur. Par conséquent, il est le premier Paraclet ; celui-ci annonce un autre Paraclet après lui en ces termes : « moi, je prierai le père : il vous donnera un autre Paraclet qui restera avec vous pour toujours.» [12]Il annonce ainsi un deuxième sauveur qui restera pour toujours avec les hommes.
Le Messie est donc le premier sauveur. Or, personne n’a qualifié de sauveur les insufflations du cœur. Il convient d’expliquer les paroles du Messie uniquement par les sens contenus dans sa langue originelle avec laquelle il s’est adressé aux hommes. D’ailleurs, cela concerne n’importe quel autre prophète ou plutôt toute être doué de parole. Le Messie a informé que ce deuxième sauveur va rester avec les hommes pour toujours. Mohammed, dont la Législation ne sera jamais abrogée jusqu’à la fin des temps, est cet homme.
- Dans l’Evangile, celle de Jean, le Messie a déclaré : « Le prince de ce monde va venir, et je n’ai aucune autorité. »[13] Le prince (Arkûn) signifie dans leur langue la personne noble. Les princes sont donc les notables. Les Juifs accusaient le Messie de façon mensongère d’être secondé par le Prince des démons. « Le prince de ce monde » c’est le chef, le maître, le grand de la terre. S’il a annoncé sa venue prochaine, il ne pouvait parler de lui-même ou d’un autre semblable à lui. Après le Messie, personne n’a gouverné le monde en dehors de Mohammed ; cela correspond tout à fait à l’annonce du Messie. On demanda au Prophète (r) : « Comment a eu lieu le début de ta mission ?
- Par les invocations de mon ancêtre ’Ibrahim, l’annonce de ‘Issa, et la vision de ma mère ; elle a vu au moment de me mettre au monde, un lumière émanant d’elle qui a illuminé les palais du Shâm. »[14]
En gros, il est connu à l’unanimité des hommes que personne au cours de sa vie et après sa mort, n’a gouverné le monde intérieur et extérieur, n’a dominé les cœurs et les êtres, ne fut obéi en public et en secret, dans tous les coins de la terre, dans les meilleures régions de l’Est et de l’Ouest, en dehors de Mohammed. L’obéissance à un roi se fait en public non en privé, et au cours de sa vie non après sa mort. Les religieux ne cherchent nullement à travers son obéissance, la récompense d’Allah dans l’autre monde, ils ne sont pas motivés non plus par la crainte de Son châtiment dans l’Au-delà, contrairement à l’obéissance aux prophètes. Mohammed (r) a mis en évidence la religion des prophètes précédents. Il a confirmé leur prophétie et leur a rendu hommage. Grâce à Mohammed, des nations entières ont cru à des prophètes et envoyés comme Moussa, le Messie, et d’autres. Sans lui, elles n’auraient jamais cru en eux. Si les gens du Livre en connaissaient certains, ils étaient toutefois divisés à leur sujet, comme ils le sont au sujet de ‘Issa. Ils savent pertinemment que certains disaient du mal de Dâwûd, de Sulaïmân, et d’autres.
- Il leur a cité un certain nombre d’envoyés dont ils n’avaient jamais entendu parler auparavant, à l’exemple de Hûd, Sâlih, Shu’aïb, etc. Mohammed (r) a notamment certifié la prophétie du Messie attestant qu’il est le Prince du monde. Il a déclaré en effet : « Sans prétention, je suis le maître des fils d’Adam ; Adam et sa descendance sont sous ma bannière (le Jour de la Résurrection) ; Je serais l’orateur des prophètes lorsqu’ils vont venir, et l’Imam des prophètes lorsqu’ils vont se rassembler. »[15] Il détient la bannière des louanges et la Place d’Honneur (louée) qui lui sera enviée la Jour de la Résurrection par les premières et les dernières générations. Il est véritablement le maître du monde conformément aux paroles du Messie : « Il est le Prince de ce monde » Il est le Prince des dernières générations ici-bas et dans l’au-delà comme il est le Prince des premières générations ici-bas et dans l’au-delà.
« Le prince de ce monde va venir, et je n’ai aucune autorité. » Cette phrase comprend les deux grands principes : l’affirmation de la prophétie et l’affirmation de l’Unicité. L’ordre des choses appartient en effet à Allah. Telle est l’attestation de foi : Il n’y a de Dieu (digne d’être adoré) en dehors d’Allah et Mohammed est le Messager d’Allah.
« Je n’ai aucune autorité. » Il dénie toute affiliation divine que les chrétiens lui ont attribuée. Cette négation est valable pour toute la création. Allah (I) révèle en effet au sujet de Mohammed : (Tu ne peux intervenir en rien dans l’Ordre d’Allah).[16] (Dis : je ne prétends pas vous avoir les richesses d’Allah, et de connaître l’inconnu ; je ne vous dis pas non plus que je suis un ange, je me contente de suivre la révélation que je reçois).[17] (Dis : je n’ai pas le pouvoir de vous refouler un mal ou de vous fournir un bien. • Dis : personne ne peut me préserver d’Allah et je ne peux trouver aucun refuge en dehors du sien • Il m’appartient uniquement de divulguer la Parole d’Allah et de Son Message, mais quiconque désobéit à Allah et à Son Messager, ira dans le feu de la Géhenne où il demeurera à jamais).[18] (Dis : je n’ai le pouvoir ni de me refouler un mal ni de me fournir un bien sauf si ce n’est par la volonté d’Allah).[19]
- La prophétie d’Ésaïe désigne Mohammed comme le Prince de la paix. La paix (Silm) et le salut (Salâm) correspondent à l’Islam. Il est le Maître de la religion musulmane. Nul doute que tous les prophètes ont transmis l’Islam à leurs peuples. Cependant, cette religion sous son nom n’a pas été connue et répandue comme elle l’a été avec l’avènement de Mohammed ; le Prince de l’Islam rassemble tout le bien possible et toutes les vertus parallèlement à Satan qui est le Prince du Mal. Allah révèle au sujet de Nûh : (Ô peuple ! Si ma présence parmi vous et le rappel des signes d’Allah vous sont pénibles, alors je m’en remets entièrement à Allah ; rassemblez vos associés et vos forces, mais que votre dessein ne vous soit pas ensuite obscur. Puis, finissez-en avec moi et surtout n’hésitez pas • Si vous vous détournez, je ne vous demande aucun salaire, mon salaire provient d’Allah et j’ai reçu l’ordre de Lui être soumis).[20] Nûh est le premier Messager envoyé sur terre ; Allah a mentionné qu’il a reçu l’ordre d’être soumis (muslim : musulman). Les sorciers du Pharaon également se sont exclamé, après lui avoir annoncé leur conversion, lorsque ce dernier a projeté de les exécuter : (Seigneur ! Arme-nous de patience et fais-nous mourir musulman).[21] Il a dit en outre : (Nous avons révélé la Thora où il y a direction et lumière. Soumis, les Prophètes se référaient à sa Loi pour l’appliquer aux adeptes du judaïsme).[22] (Et lorsque nous avons révélé aux apôtres : croyez en Moi et à Mes Messagers. Ils ont dit : Nous avons cru, témoigne alors que nous sommes soumis).[23] Le Seigneur a dit notamment au sujet d’Ibrahim : (Personne ne se détourne de la confession d’Ibrahim si ce n’est les insensés, Nous l’avons élu ici-bas et il compte dans l’au-delà parmi les vertueux • Lorsque Son Seigneur lui dit : soumet-toi. Il dit : je me soumet au Seigneur de l’univers • Ibrahim l’a recommandé à ses fils, ainsi que Ya’qûb : Mes fils ! Allah a élu votre religion, alors restez soumis (musulmans) jusqu’à la mort).[24] (Moussa a dit à son peuple : si vous croyez vraiment en Allah alors placez votre confiance en lui, si vous êtes musulmans).[25] La reine Balqîs a dit : (Seigneur ! J’ai commis une injustice envers moi-même et je me suis soumise avec Suleïmân à Allah le Seigneur de l’univers).[26]
[1) Rapporté par el Bukhârî 190/7 et Muslim 4/2268-2269.
[2) Rapporté par e-Nasâî 3/188-189.
[3) Saba ; 46
[4] Rapporté par el Bukhârî (6382). Un homme a averti son peuple du haut d’une montagne de l’approche imminente d’une armée. Il a dû se déshabiller pour donner plus de crédit à son information, et leur faire prendre conscience du danger. Les arabes prennent en exemple cette anecdote pour exprimer la véracité et la gravité des propos d’une personne.
[5] Jean ; 15.26-27
[6] Les rangs ; 6
[7] Rapporté par Muslim (2865).
[8] Le Repas Céleste ; 67
[9] La vache ; 285-286
[10] Rapporté par Muslim (126).
[11] Les rangs ; 6
[12] Voir : Jean ; 14.15-19
[13] Jean ; 14.30
[14] Rapporté par Ahmed 262/5.
[15] Rapporté en partie par e-Tirmîdhî (3615).
[16] La famille de ‘Imrân ; 128
[17] Le bétail ; 5
[18] Les Djins ; 21-23
[19] El A’râf ; 188
[20] Yunâs ; 71-72
[21] El ‘A’râf ; 126
[22] Le Repas Céleste ; 44
[23] Le Repas Céleste ; 111
[24] La vache ; 130-132
[25] Yûnâs ; 84
[26] Les fourmis ; 44
S’il est dit : le Messie a désigné le Paraclet comme l’Esprit de vérité, et l’Esprit Saint, il est dit en réponse : Jean a dit dans les actes des apôtres connu sous le nom de praxis : « Mes bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit, mais distinguez entre les esprits qui viennent de Dieu et les autres. Sachez que tout esprit qui croie à la venue du Messie Jésus dans la chair, provient de Dieu, et tout esprit qui ne croie pas à la venue du Messie (Christ) Jésus dans la chair ne provient pas de Dieu ; il provient plutôt de l’Antéchrist dont vous avez entendu annoncé qu’il vient, et dès maintenant il est dans le monde. »[1) S’il en est ainsi, nous pouvons comprendre que dans leur jargon, l’esprit comprend aussi bien un prophète envoyé parmi les humains, que l’Archange Gabriel l’intermédiaire qui a transmis la révélation à Mohammed (r) ; il est à la fois l’Esprit Saint et l’Esprit de vérité comme le désigne ainsi le Seigneur en ces termes : (Dis : l’Esprit Saint l’a descendu de Ton Seigneur en toute vérité).[2) (L’Esprit Loyal l’a descendu • Dans ton cœur).[3) (Quiconque se fait l’ennemi de Jibrîl… celui-ci l’a descendu dans ton cœur par la permission d’Allah).[4]
Cet Esprit en question a fait son apparition avec l’avènement de Mohammed. La parole qu’il a descendu, c’est la révélation transmise à Mohammed. C’est pourquoi, le Seigneur (I) a dit : (Allah élit des messagers parmi les anges et parmi les hommes).[5] Il a élu Jibrîl parmi les anges et Mohammed parmi les hommes. C’est pourquoi, tantôt la Parole d’Allah incarnée par le Coran est affiliée à l’un, tantôt elle est affiliée à l’autre comme le précise le Verset suivant : (Cette Parole provient d’un Noble Messager • Un être fort auprès du Maître du Trône, illustre, obéi, et loyal de surcroît).[6] Ce Messager c’est Jibrîl. Dans l’autre Verset, le Seigneur (I) a dit : (C’est la Parole d’un Noble Messager • Ce n’est pas la parole d’un poète mais vous croyez très peu • Ni la parole d’un sorcier mais vous vous rappelez très peu • C’est une révélation venant du Seigneur de l’univers).[7] Le Messager ici, c’est Mohammed. Le terme Messager a été affilié indépendamment aux deux, étant donné qu’il sous-entend que son auteur a transmis un message de la part de Son Seigneur. Le Verset ne dit pas que cette Parole provient d’un prophète ou d’un ange. Une telle assertion serait plutôt passible d’apostasie comme le Seigneur le souligne à l’encontre d’el Wahîd (el Walîd ibn Mughîra). Allah (I) a également déclaré dans le Coran : (Allah vous a descendu un Rappel • Un Messager qui vous récite les Versets clairs d’Allah afin de sortir les croyants ayant accompli les bonnes œuvres des ténèbres à la lumière).[8] Evidemment, le Messager n’est pas descendu du ciel, mais le Verset remplace le Messager par le Rappel puisqu’il est le porteur de ce Rappel.
Or, la liaison entre les émissaires d’Allah qu’ils soient de nature humaine ou angélique, et le Rappel descendu du ciel implique qu’il faille tous les reconnaître. La croyance aux uns incombe nécessairement de croire aux autres. Si le Coran est vérité, par conséquent Jibrîl et Mohammed sont vérités. De la même façon, si Mohammed est vérité, alors Jibrîl et le Coran sont vérités. Enfin, si Jibrîl est vérité, cela implique que Mohammed et le Coran sont vérités.
Ainsi, Allah réuni entre la foi aux anges, aux Livres, et aux Messagers notamment dans le Verset : (Le Messager a cru à la révélation qu’il a reçu ainsi que les croyants. Tous croient en Allah, à Ses anges, à Ses livres, et à Ses Messagers.).[9] Les enseignements de Mohammed, son rappel, et son témoignage proviennent des enseignements du Saint-Esprit, et de son émanation (esprit). Par ailleurs, de nombreux textes évoquent qu’anges et démons s’expriment à travers les paroles des hommes. Entre autre, selon ibn ‘Omar : « Nous disions que la tranquillité (Sakîna) s’exprimait à travers les paroles de ‘Omar. »[10]
Selon l’expression également, certaines personnes dans leur propos ne peuvent être qu’inspirer par les démons. L’homme toutefois s’exprime de lui-même et de son propre gré à l’inverse de la personne envoûtée. Celle-ci n’est pas consciente de ses paroles lorsque le démon parle à sa place. Ainsi, il est dit : ceci est une parole venant du Messager humain ou encore du Messager angélique.
Il est possible de dire également : le Paraclet est l’Esprit de vérité tandis que l’Esprit Saint rend témoignage en ma faveur ; il vous donne et vous rappelle les enseignements, etc. le Paraclet sous-entend à la fois Jibrîl et Mohammed. Les paroles de l’un correspondent aux paroles de l’autre. En syntaxe, on parle de substitut d’implication (Badal el Ishtimâl) comme dans le Verset suivant : (Ils t’interrogent au sujet du mois sacré, le fait d’y faire la guerre. Dis : la guerre y est…).[11] Le mois en question ne correspond pas à la guerre elle-même, néanmoins, lorsqu’il impliquait la guerre l’un était substitué à l’autre.
Allah a dit dans ce registre : (Allah vous a descendu un Rappel • Un Messager).[12] Dans cet ordre, le Messager a été substitué par le Rappel qui l’impliquait. Le deuxième élément est donc substitué au premier. Le Messager de nature angélique avait une relation cachée avec le Messager de nature humaine. La révélation lui était ainsi très pénible au moment de la recevoir. D’après el Bukhârî et Muslim, selon ‘Âicha – qu’Allah l‘agrée – : « El Hârith ibn Hishâm a demandé : Cher Messager d’Allah ! Comment te vient la Révélation ?
- Parfois, elle me vient comme le son lourd d’une cloche ou bien m’est-elle encore plus pénible. Lorsqu’elle cesse, j’ai déjà assimilée ses paroles. D’autres fois, l’ange me vient sous la forme d’un homme qui me parle. J’assimile dès lors ses paroles. ‘Âicha a commenté : je l’ai vu recevoir la Révélation certains jours glacials. Lorsqu’elle cessait, on pouvait voir son front dégouliner de sueurs. »[13] La Révélation cesse dans le sens où elle rompt (Fasm) avec la personne intéressée et se sépare lorsqu’elle est une matière souple, à l’exemple du Verset : (Quiconque renie le Tyran (Taghût) et croit en Allah, il s’est alors accroché à un lien solide qui ne rompt pas ; Allah est certes Entendant et Savant).[14] Tandis que Qasm avec un Qaf, concerne plutôt des éléments durs dont la rupture se fait par une cassure (non par une séparation).
Ce texte nous informe qu’au moment où l’ange transmet la Révélation, il se met en contact avec le Prophète et l’imprègne. Après quelques instants, il se sépare et se détache de lui. Cette inclusion (implication) et cette séparation se présentent ainsi sous leur forme la plus marquée. Il devient alors pertinent que l’un représente la meilleure forme de substitut qui soit par rapport à l’autre. On peut dire ainsi que le Coran transmis par le Messager Prophète, lui est transmis par Jibrîl qui le transmet d’Allah. Les Evangiles disent que le Père – correspondant à Dieu dans leur langue – a envoyé le Paraclet. Certains passages précisent même : « Moi, je prierai le père : il vous donnera un autre Paraclet qui restera avec vous pour toujours.» Ailleurs, il est dit : « Le Paraclet, l’esprit de vérité que mon père enverra, vous enseignera toute chose. » il est clair qu’Allah va l’envoyer et que Jésus en a fait la demande.
Quant aux paroles du Messie : « si, au contraire je pars, je vous l’enverrai. » il faut les prendre dans le sens où il va l’envoyé grâce aux invocations consacrées au Père. Cette demande est comparable à la requête transmise aux autorités d’envoyer un émissaire, de nommer le gouverneur d’une province, ou d’octroyer telle chose à untel. L’auteur de cette requête pourra dire : j’ai envoyé untel, j’ai nommé untel, ou j’ai octroyé à un untel, dans le sens où il en fut la cause. Il faut savoir que si Allah décide de concevoir quelque chose, il met en œuvre les causes matérielles à l’origine de cette chose. Il a prévu entre autre parmi ces causes, les invocations provenant de certains de Ses serviteurs. En exauçant les demandes d’un tel et un tel, Il couvre Ses créatures de Ses bienfaits. Ainsi, Mohammed est le résultat des invocations de l’Ami d’Allah Ibrahim (u), quand il a imploré : (Seigneur ! Envoi-leur un messager issu d’eux qui leur récite Tes Versets, leur apprenne le Livre et la Sagesse, et les élèvent. Tu es certes le Puissant et le Sage).[15] Or, Allah avait déjà décrété de l’envoyer et avait déjà annoncé son nom auparavant. On posa en effet la question suivante au Prophète (r) : « Cher Messager d’Allah ? Quand es-tu devenu prophète ?
- Quand Adam était entre le corps et l’esprit répondit-il. »[16]
Il a dit également : « Il était écrit auprès d’Allah que je fus le sceau des prophètes alors qu’Adam était encore enveloppé de son argile. »[17]
Dans cet ordre, le Seigneur a décrété la victoire de Badr avant son déroulement. Pourtant, Mohammed (r) est en partie à l’origine de ce triomphe grâce à son appel au secours à Allah. Les invocations des adorateurs peuvent aussi être la cause de la pluie, etc. il n’est pas impossible que le Messie ait invoqué le Très-Haut d’envoyer Mohammed, après son élévation au ciel ; ses invocations seraient donc à l’origine de l’avènement du dernier des prophètes. Toutefois, Ibrahim a fait cette demande sur terre, c’est pourquoi Allah l’a évoqué, contrairement à ‘Issa qui l’a demandé après être monté au ciel.
Première épître de Jean ; 4.1-3 Les abeilles ; 102 Les poètes ; 193-194
[4] La vache ; 97
[5] Le pèlerinage ; 75
[6] L’extinction du soleil ; 20-21
[7] La vérité dévoilée ; 40-43
[8] La répudiation ; 10-11
[9] La vache ; 285
[10] Rapporté par Ahmed 1/106.
[11] La vache ; 217
[12] La répudiation ; 10-11
[13] Rapporté par el Bukhârî 18/1 et Muslim (2333).
[14] La vache ; 257
[15] La vache ; 129
[16] Rapporté par Ahmed 66/4 et e-Tirmîdhî (3688).
Et ceux qui ne croient pas disent : "Tu n'es pas un Messager". Dis : "Allah suffit, comme témoin entre vous et moi, et ceux qui ont la connaissance du Livre (sont aussi témoins)" .