Bonjour Ronronladouceur
ronronladouceur a écrit :
2) Vous ne pouvez pas poser que vous jouez éternellement puisque vous devez jouer éternellement pour que votre hypothèse soit vraie. Donc jamais vous ne vous arrêterez de jouer.
Non, je m’arrête quand j’ai gagné, le délai pour la réussite est nécessairement fini, sinon la probabilité serait nulle.
ronronladouceur a écrit :
Ainsi cet autre argument s'annule-t-il lui-même. De toute façon, qui a créé le jeu? Qui lance les dés?
L’idée de probabilité ne m’incombe pas, c’est à vous qu’il faut en faire le grief.
Je ne fais que filer la métaphore que vous avez introduite.
Si l’on associe à un événement une probabilité c’est que l’on a en tête une expérience aléatoire.
En posant l’idée d’une probabilité associée à la Création vous avez posé le principe que vous pouviez imaginer une expérience aléatoire sous-jacente.
Pourquoi pas ?
Une autre perspective est celle de certains théoriciens des multivers qui démontrent qu’il est possible que se côtoient d’innombrables univers au gré des fluctuations quantiques et des réductions de la fonction d’onde.
Dans ce chaos immense, il y a donc un univers jusqu’à présent identique au nôtre mais qui commence à se différencier juste en ce moment car, dans celui-là, je n’ai pas encore réagi à votre contribution.
Dans cette foule d’univers, il y a ceux dont les constantes cosmogoniques empêchent toute évolution, ceux dont les constantes les font s’évaporer, ceux qui ont une histoire… nous sommes dans un univers qui semble fonctionner un peu.
Pour moi, je constate un univers, c’est tout.
ronronladouceur a écrit :
Que certaines lois, comme par magie, se mettraient en marche, comme le voudrait Dawkins? S'enchaîneraient pour mener jusqu'à nous? Mais ces lois d'où viennent-elles? Pourquoi dans ce sens plutôt qu'autrement? En fait, j'ai l'impression que l'on creuserait la question sans jamais rien trouver. Et pourquoi? Eh bien, personnellement, parce que j'y vois le sans-fond...
Dans une perspective évolutionniste, il n’est pas illogique de penser que dans le grouillement de tous les univers, il y a ceux qui tendent vers des régularités et ceux qui restent anarchiques. Il y a ceux qui par inertie finissent par suivre toujours les même voies, comme les civilisations passent de l’anarchie à l’état de droit… Puis il y a les univers qui tendent à agglutiner leurs coefficients variables vers des valeurs constantes… et nous de savons rien de la véritable constance à très long terme de nos constantes…
ronronladouceur a écrit :
Oui. Mais dans le grand tout, pas au-delà...
C’est bien pour ça que le Grant Tout me paraît misérablement trop petit.
ronronladouceur a écrit :
2) L'absolu : ce sans quoi rien ne peut-être, cela seul qui peut être, cela seul qui peut rendre compte du paradoxe suprême de l'impossibilité mathématique absolue de la réalité, ce quelque chose qu'il a toujours fallu pour que la réalité soit
La réalité ne suffit-elle pas pour qu’elle soit ?
Lui faut-Il un principe antérieur qui, Lui n’aurait pas de principe ?
Pourquoi la réalité la plus banale n’aurait-elle pas le statut que vous conférez à ce mystérieux l’Absolu ?
Trouvez-vous la
réalité un peu trop étriquée pour tenir le rôle que vous attribuez à l'Absolu ?
ronronladouceur a écrit :
cela dont j'ai dit qu'on ne pouvait le prouver parce que toute preuve le relativiserait, cela dont j'ai dit qu'il ne pouvait être que de l'ordre de l'évidence absolue (sa belle cachette), cela qui m'a fait dire paradoxalement qu'au plan tous azimuts, l'impossibilité de la preuve était une preuve.
L’impossibilité de prouver
qu’Il n’existe pas serait-elle une preuve
qu’Il n’existe pas ?
ronronladouceur a écrit :
1) le réel serait illusoire ou illusion au vu de «l'absolu qui est tout ce qui est ou cela seul qui puisse être, etc.».
Veuillez me pardonner si je n’ose pas adopter le point de vue de l’Absolu.
Pensez-vous pouvoir poser des affirmations sur ce qui est ou ce qui n’est pas du point de vue de l’Absolu ?
Pensez-vous pouvoir adopter légitimement le point de vue de l’Absolu pour départir le réel de l’illusion ?
ronronladouceur a écrit :
Ainsi l'illusion est-elle parfaite. Le dieu de Walsch dit (de mémoire): «Sans ce que je ne suis pas, ce que je suis n'est pas.»
C’est pareil pour moi, «
Sans tout ce que je ne suis pas, ce que je suis véritablement n'est pas. C’est de tout ce qui n’est pas moi que je suis faite, mon Moi est fait de tout ce qui n'est pas moi. »
Cela fait de moi un être éminemment relatif. Je n’existe pas toute seule, je n’existe que par rapport à.
En serait-il pareil pour l’Absolu ?
N'en devient-Il pas relatif ?
Peut-Il être relatif et continuer à S’appeler Absolu ?
Voilà pourquoi, à mes yeux, le mot Absolu est très mal choisi car Ce qui est, en vérité, ne peut être qu’au-delà de l’opposition « absolu/relatif » et plus généralement au-delà de beaucoup d'oppositions du type « A / Non-A ».
C’est Lui le fondement de toutes nos antinomies.
Très cordialement
Votre sœur
pauline