Cette construction me paraît très comparable à celles de la psychanalyse tout en proposant plutôt la piste de la thérapie comportementale.Noonalepsyne a écrit : Ce serait donc, selon vous et si je vous comprends bien, une construction de l'esprit personnifiant sous un aspect machiavélique une part de la réalité sur laquelle on peut influer positivement.
1 ) La médecine repose sur l'idée que parfois le choix est possible et que la cohabitation n'est pas toujours une fatalité. Une théorie de l'inhérence et de la nécessité de cohabiter a vite des conséquences culpabilisatrices pour le patient quand il s'aperçoit qu'il est infichu de s'assumer comme un véritable humain.Noonalepsyne a écrit :Je ne peux m'empêcher d'y voir la tentative d'écarter à dessein la possibilité que cette "chose retorse" soit inhérente à l'homme, qu'il naisse avec et n'ait n'autre choix que de "cohabiter avec lui-même".
2 ) Je ne sais pas où commence et où finit mon "moi-même".
Mes addictions font-elles partie de moi-même ? mes maladies ? mes handicaps ? Mes désordres, mes peurs, mes faiblesses...
Je ne sais pas.
Mais, de toutes façons, il me semble que nous rencontrons tous les jours des humains qui se sont libérés de telle ou telle servitude, qui par conséquent ne leur était pas "inhérente".
Dans cette perspective, j'ai le sentiment que mon "moi-même" a tout à fait le droit de ne pas se reconnaître dans tout ce qui l'affecte.
Vis à vis de ce que je ne perçois pas comme une destinée "normale", il y a des "cohabitations" qui vont sans doute me faire grandir et d'autres qui vont m'écraser sous leur joug.
Les Très Saintes Écritures enseignent que des désordres sont inhérents à l'humain déchu, notamment la mort.
Est-ce pour autant une fatalité ?
Je crois que la chair et globalement la matérialité de notre corps relèvent des "tuniques de peau" du monde déchu, de Genèse 3,21.Noonalepsyne a écrit : Ce qui est une habile façon de dire qu'un corps ne se résume pas à sa chair, non ?
Dans cette idée, notre vrai corps est celui de notre vocation céleste.
très cordialement
votre sœur
pauline