@ Marmhonie:
Je reconnais qu'en dehors du Pentateuque, d'Isaïe et des proverbes salomoniens, j'ai de grands vides.
Je relis souvent, mais pas assez -jamais assez- les épîtres et Evangiles de mon "paroissien" (un bon vieux gros Gaspard Lefebvre). Les prières du sanctoral sont de toute beauté, toutes les prières et cantiques de l'Eglise aussi.
Je n'oublie pas que:
Et antiquum documentum
Novo cedat ritui." (Tantum ergo) Tout est dit.
Entre l'AT et le Nouveau, il y a l'inscription de la rédemption dans l'Histoire, le sacrifice du Christ, les sacrements institués, dont celui de la confirmation, par lequel l'Esprit Saint vient remplir le coeur du baptisé communié. L'Esprit-Saint peut rester sous le boisseau, quand l'homme se détourne de Dieu, mais il est là, prêt à fortifier l'homme qui se repent et se tourne à nouveau vers Dieu. Je prie qu'il m'apporte plus tard une fin de vie sereine, me préparant à ... la suite. (Y a du travail!

)
J'ai bossé sur le Coran et cette 'religion' pendant presque 15 ans. J'ai lu entièrement le Coran; j'avais besoin de lire qq pages de St Augustin après, à chaque fois, pour me décrasser. Dirai-je que je n'ai pas aimé, ni que j'y ai trouvé une bouillie confuse, intellectuellement indigeste, porteuse d'aucune beauté esthétiquement, rétrograde et primitif sur le plan social, comme un grand recul par rapport au Judaïsme et au Christianisme de la même époque? Je ne le dirai certes pas.
J'ai compris ensuite que ce lectionnaire s'adressait à des populations frustes, "ungehobelt" (ce n'est pas une insulte! Se dit d'un bois mal raboté), et qu'il avait sans doute pour l'époque le but louable de les civiliser, avec un contenu rudimentaire.
Les Almoravides l'avaient bien compris, à la fin de leur dynastie, puisque c'est l'Islam qui avaient tiré leurs ancêtres Lemtouna de leur cruauté et sauvagerie initiales. Les Almohades "rugueux" et encore assez barbares (qui connaît le Tin Mal et le col du Tizi n'Test ne me contredira pas), sont revenus à des fondamentaux.
L'Islam a progressé très lentement, avec toujours de grands retours en arrière, après chaque évolution -comme s'il s'agissait de revenir à un VII° s. mythique, à un âge d'or de leur prophète -âge assimilé à l'Eden.
Je pense qu'à chaque fois que l'Islam décroche par rapport aux autres civilisations, il se raidit sur ses fondamentaux ... qui paraissent évidemment de plus en plus décalés et rudimentaires.