Vous êtes chrétien mais pas catholique - Pourquoi ?

Verrouillé

Pour quelle(s) raisons principale(s) êtes vous chrétien mais pas catholique ?

Refus de la papauté, de la hierarchie episcopale, de la liturgie romaine
2
11%
Les crimes et l'immoralité historiques et actuels ( scandales sur le clergé, guerres de religions, magouilles de finances ou politiques )
0
Aucun vote
Les contradictions avec la Bible
10
53%
Vous refusez toute idée de suivre une tradition ou de croire en un dogme préconçu et définitif
1
5%
Autre ?
6
32%
 
Nombre total de votes : 19

Brainstorm

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Ecrit le 12 août05, 21:29

Message par Brainstorm »

LumendeLumine a écrit :Pourquoi ne suis-je pas musulman? Certainement pas à cause de quelqu'élément inhérent à la doctrine islamique. Simplement parce que je suis chrétien, c'est tout, parce que je crois au Christ. Je ne suis pas TJ parce que je crois que Dieu s'est fait homme, et je suis catholique parce que je crois que Jésus a fondé une Église sur les douze apôtres.

Je ne suis pas bouddhiste pour les mêmes raisons, ni taoiste, etc., simplement parce que positivement je suis chrétien catholique.

C'est plus clair? Je n'aime pas trop ce genre de question par la négative.
si ! vous nous avez appris plein de choses sur vous, et c'est très intéressant.
mais vous pourriez même développer ...

Saladin1986

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Ecrit le 12 août05, 23:10

Message par Saladin1986 »

Pourquoi les TJ destestent ils autant l'égilse catholique???

Ils ne vous ont pas jeté au bucher je pense alors pourquoi autant d'acharnement?

Brainstorm

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Ecrit le 13 août05, 00:26

Message par Brainstorm »

pourquoi les musulmans détestent autant les femmes ?

Saladin1986

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Ecrit le 13 août05, 00:34

Message par Saladin1986 »

Les musulmans ne deteste pas les femmes

Brainstorm

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Ecrit le 13 août05, 00:38

Message par Brainstorm »

les tj ne détestent pas les catholiques ...

Saladin1986

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Ecrit le 13 août05, 00:42

Message par Saladin1986 »

alors pourquoi ce sondage?

Ce n'est que pour discrediter les catholique non?

Brainstorm

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Ecrit le 13 août05, 00:45

Message par Brainstorm »

non ...arrete de présumer les intentions des autres, seul jésus pouvait le faire ...

Saladin1986

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Ecrit le 13 août05, 01:00

Message par Saladin1986 »

donc ce sondage est pour montrer a quel pouint tu aime les catholique

mdr

Pasteur Patrick

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Ecrit le 13 août05, 01:03

Message par Pasteur Patrick »

Bonjour, la vraie question à se poser est la suivante: pourquoi suis-je chrétien ?
La question des institutions est secondaire, importante, mais seconde.

La première question est donc le rapport de l'homme/femme par rapport à Dieu.
Quel Dieu? Le Dieu qui se révèle dans la Bible.
ce Dieu s'est fait connaitre à nous et est entré "dans l'Histoire" des hommes et des femmes car "il a tant aimé le monde" qu'il a créé.
Cetamour "ipossible" mais divin l'apoussé à "donner son Fils monogène" afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu'il ait la vie éternelle.

Ensuite de quoi, après avoir réflchi, le "croyant" entre dans le "corps mystique" qu'on appelle l'Eglise, la communion des saints (communio sanctorum). De cefait, il entre ainsi de plain pied dans la culture et dans l'Histoire des hommes. Un choix s'impose: celle de l'institution. Ce choix se pose aujourd'hui plus fort qu'avant parce que nous vivons dans une société pluraliste où chacun peut s'exprimer librement. Mais le choix que le croyant va faire de l'institution ne sera pas innocent.

L'éducation va intervenir ici, les traditions familiales aussi ou tout simplement une rencontre "au hasard", ou une remise en question de soi, de sa vie, du sens de la vie.
Personnellement cela a été mon cas. je suis né dans unefamille "catholique romaine" et àl'âge où les questions spirituelles du sens de la vie seposaient à moi, l'Eglise etles prêtres autour de moi étaient "absents". Un pasteur a su répondre.. et la suite est venue d'elle-même.
Ce n'est donc pas en s'opposant au catholicisme que je suis devenu "réformé", mais en me convertissant au Christ et en rencontrant des frères et des soeurs pour qui le Christ était une réalité dans leur vie.
C'aurait pu être dans le cadre de l'Eglise romaine, cela ne l'a pas été et je n'ai rien contre cette Eglise-soeur.
Avec les études de théologie, j'ai pu "consolider" non pas la foi (qui reste une fidélité à Dieu), mais les raisons de la foi. La construction mentale. Avec le temps elle est devenue chez moi de plus en plus "biblique" et a relativisé tout l'apport des traditions, sans les désavouer toutefois.


La fraternité chrétienne est réelle et dépasse les cadres institutionnels
que les accidents de l'Histoire ont fabriqués pas toujours "heureusement".
Il faut assumer l'Histoire et son Histoire.
Tenter ls dialogues,toujours et toujours tendre la main.
Mais il est évident que l'Histoire comprte son lot de maladresses, d'erreurs, d'abominations. Nous sommes chacun invités à faire sa propre critique, pas celle des autres ! la sienne propre.
Il ne s'agit pas de "diviniser " son Eglise non plus. ou sa Société ou son Organisation religieuse. Aucun sens, ça.


Il faut aussi accepter que sa propre Institution n'est pas àl'abri d'erreurs comme soi-même on est pécheur vivant sous la grâce. Pécheur, oui, mais pardonné cent fois si on vit de la grâce.
Cette grâce nous fait parler des autres avec bonté... etreconnaissance pour ce qu'il m'apporte. Mais c'est difficile ! Vivre dans une société agressive nouspousse à la concurrence e àlamise en évidence des faiblesses présentes ou passées de l'autre ! l'autre, l'ennemi et non plus le prochain que l'on doit aimer.

Qu'est-ce qui peut pousser quelqu'un à soutenir que les musulmans n'aiment pas leur femme ? Cela n'a aucun sens ! ou les Tj n'aiment pas les catholiques ? Je pense plutôt que le combat est doctrinaire et non pas contre les personnes!
Ainsi le contentieux entre catholiques romains et protestants portent sur des points de doctrine: sur l'ecclésiologie et la manière dont on vit les sacrements, sur les ministères et la façon dont on appréhende la succession apostolique etc. Mais jamais les personnes qui sont nos frères et nos soeurs en Christ ! Les uns etles autres vient de lagrâe de notre Dieu. Dieu est toujours au-delà de nos clivages !
C'est ce que je crois, fermement.

Bien à vous

Brainstorm

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Ecrit le 13 août05, 01:45

Message par Brainstorm »

Saladin1986 a écrit :donc ce sondage est pour montrer a quel pouint tu aime les catholique

mdr
non, ce sondage a pour but de savoir les raisons personnelles pour lesquelles des millions de gens choisissent d'etre chrétien, mais pas catholique
si tu ne peut pas comprendre çà, je t'invite à aller voir ailleurs

Brainstorm

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Ecrit le 13 août05, 01:53

Message par Brainstorm »

Qu'est-ce qui peut pousser quelqu'un à soutenir que les musulmans n'aiment pas leur femme ? Cela n'a aucun sens ! ou les Tj n'aiment pas les catholiques ? Je pense plutôt que le combat est doctrinaire et non pas contre les personnes!
tu as donc compris pkoi je disais cela à saladin ? :D

concernant les protestants et leur "présence" :
ton témoignage est assez classique : catho / questions / réponses protestantes.
donc, en gros, si çà avait été des catho qui t'avaient donné des réponses tu serais resté, ou devenu catho ???
c'est important de savoir celà

Pasteur Patrick

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Ecrit le 13 août05, 05:10

Message par Pasteur Patrick »

Mon avis est personnel et privé.
Je ne puis défaire ce qui a été.
Chacun se construit en fonction des évènements qui importaent dans sa vie personnelle.
La mienne a consisté en rencontres spécifiques avec lemilieu protestant.
Ensuite j'aidécouvert la relation personnelle avec Doieu à travers le Christ et sans les intermédiaires que l'on rencontre trop souvent dans le catholicisme romain, du moins celui de mon enfance et adolescence dans les années '60 et '70.
Les choses ont actuellement changé dans l'Eglise romaine et je m'en réjouis !
Mais à l'époque, je n'avais pas de réponse de la part des curés que je voyais plus commedes fonctionnaires que comme des hommes de Dieu.
Aujourd'hui, je rencontre des prêtres ouverts au dialogue et se remettant en question eux, leur Eglise aussi. Je rencontre des "homme de foi".
Ce n'était pas le cas alors. maiscei ne veut pas dire qu'il n'y en avait pas.
Chacun a son propre cheminement et le mine ne m'a pas fait rencontré des gens très dynamiques dans la sphère romaine bien qu'il y en ait,j'en suis sûr.

Lorsque je réfléchoit en termes d'institution, alors là, je ne suis pas d'accord avec les thèses 'romaines", je l'ai déjà soulignés à maintes reprises, mais ce n'est pasune raison pour ne pas les considérer comme mle frères ou soeurs en la foi.
Les conceptions ecclésiologiques sont affaire de choix et d'interprétations diverses.

Les thèses en présence ne peuvent pas, à mes yeux, être au-dessus du donné biblique qui constitue lanomre quel'Eglise s'est elle-même onnée au IVème siècle. Toutpasse par le creuset de la Parole.
C'est pourquoi je ne pourrais devenir "catholique romain".
Les derniers dogmes des XIXème et XXème siècles ne passeraient pas le feu de la critique biblique, donc non possum !

Bon dimanche

Pasteur Patrick

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Ecrit le 13 août05, 05:13

Message par Pasteur Patrick »

désolé pouR mes"gRands R", jusmon. Le léopaRd peut-il changeR de peau ?

moi non plus.

Gilles

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Ecrit le 13 août05, 06:00

Message par Gilles »

a P. Patrick :D :D
Source : http://www.chnetwork.org/Traduction libre par Clotilde

La vie est pleine de surprises inattendues, et c’est une joie et une surprise pour moi que de partager comment je suis arrivé à comprendre que l’Église Catholique est la famille de Dieu à laquelle Il souhaite que tous ses enfants participent.

Fulton Sheen a dit un jour, je cite, qu’il n’y avait pas 100 personnes aux États-Unis qui détestent l’Église Catholique, bien qu’il puisse y avoir des millions de personnes qui détestent ce qu’ils croient à tord être l’Église Catholique et son enseignement. Et, avec soulagement, j’ai découvert que je faisais partie de la deuxième catégorie. Car pendant des années je me suis opposé à l’Église Catholique et j’ai travaillé dur à ce que des catholiques quittent l’Église. Mais j’en suis arrivé à constater à travers de nombreuses études et prières, que l’Église Catholique s’appuie sur les Écritures.

Conversion à Jésus à l’adolescence

Tout commence avec une expérience de conversion que j’ai vécu au collège. Je n’ai pas grandi dans une famille fortement croyante. Nous n’allions pas au culte très souvent, et donc je n’étais pas très religieux. Le Seigneur a utilisé dans ma vie une organisation du nom de « Young Life » qui avait pour objet de rejoindre les jeunes scolarisés qui ne fréquentaient pas l’église. Il a aussi utilisé un homme en particulier, du nom de Jack, qui s’est pris d’amitié pour moi et qui m’a partagé l’Évangile de Jésus-Christ. Cela fit une différence importante dans ma vie.

Très tôt durant mes années collégiales, j’ai pris un engagement et j’ai demandé à recevoir Jésus-Christ dans mon cœur; je lui ai demandé d’être mon sauveur et mon Seigneur. Je lui ai remis mes péchés et j’ai reçu le don du pardon et du salut. Cela fit tout un changement pour moi et cela m’a coûté beaucoup d’amis, mais le Seigneur a, dans un sens, plus que compensé cela en me donnant de vrais amis, des amis en Christ.

Jack, qui m’a enseigné l’amour du Seigneur, m’a aussi enseigné à lire la Bible et pas seulement à la lire mais aussi à l’étudier, et pas seulement à l’étudier mais aussi à la pénétrer – à la lire et à la relire du début à la fin. Au moment où je terminais le collège, j’avais parcouru 2 à 3 fois la Bible, entièrement. Et j’étais tombé amoureux de l’Écriture Sainte. En conséquence, je fus convaincu d’un certain nombre de choses.

Tout d’abord, en complément de la lecture de la Bible, Jack m’avait prêté de sa bibliothèque personnelle, les écrits de Martin Luther, les écrits de Jean Calvin, et je devins un chrétien protestant convaincu, non pas simplement un chrétien fondamentaliste, mais quelqu’un qui était convaincu que jusque dans les années 1,500, l’Évangile avait été pratiquement englouti par toutes les superstitions médiévales et toutes les pratiques païennes adoptées par l’Église Catholique. Et donc ma première conviction était d’aider mes amis catholiques à voir seulement l’Évangile de Jésus-Christ, à leur montrer la Bible, et que dans la Bible il faut simplement accepter Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur, et que c’est tout ce que cela prend. Aucune de ces bêtises : pas de Marie, de saint, de purgatoire, de dévotion… seulement demander à Jésus d’être Seigneur et Sauveur.

À peu près à la même période, je fréquentais une jeune fille qui était catholique, et notre relation devenait plus sérieuse. Mais je savais qu’elle n’aurait aucun futur si cette jeune fille demeurait Catholique. Alors je lui ai donné un gros volume, un livre de Lorraine Boettner, intitulé « Roman Catholicism » (catholicisme romain). C’est un ouvrage connu comme étant la bible de l’anti-catholicisme. Il y a 400 pages et plus, remplies de toutes sortes de déformations et de mensonges au sujet de l’Église Catholique. Mais je ne le savais pas à l’époque, donc je le lui ai donné en toute bonne foi. Elle le lut d’une couverture à l’autre, puis elle m’écrivit cet été-là en disant : « merci pour le livre, je n’irai jamais plus à la messe ».

Et je rapporte cela avec une certaine honte et de la tristesse, mais je le dis tout de même afin d’illustrer la sincérité que partage beaucoup de chrétiens fondamentalistes quand il s’agit de s’opposer à l’Église Catholique. Je pensais alors que si le bout de pain qu’ils adoraient sur l’autel n’était pas Dieu, alors ils étaient idolâtres, ils étaient païens, ils étaient à plaindre et à dénoncer. Si le Pape à Rome n’est pas le représentant infaillible du Christ qui peut relier des centaines de millions de catholiques dans leurs croyances et leurs pratiques, alors c’est un tyran. C’est un dictateur spirituel, purement et simplement. Et comme je ne croyais pas qu’il était le vicaire infaillible du Christ, je pensais qu’il était tout à fait correct pour moi d’aider les catholiques à voir la même chose afin d’obtenir à ce qu’ils quittent l’Église.

La seule personne catholique dans ma famille, des deux côtés, c’était ma bien-aimée grand-mère. Elle était très calme, très humble, et très sainte, je dois admettre. Et elle était aussi une pieuse catholique. Quand elle est morte, mes parents m’ont donné ses objets religieux. J’ai parcouru son livre de prière et son missel, et j’ai aussi trouvé son chapelet de perles. Toutes ces choses me rendaient malade. Je savais que ma grand-mère avait une foi vive en Jésus, mais je me demandais ce que tout ceci pouvait signifier. Alors j’ai brisé son chapelet de perles, et j’ai jeté le tout à la poubelle. Je voyais ce chapelet comme une chaîne dont, enfin, elle était libérée. C’était le second aspect de ma perception à l’époque : ces gens devaient avoir la foi mais elle était entourée de mensonges, et donc ils avaient besoin de chrétiens fondamentalistes affectueux pour s’en sortir.

Après avoir terminé avec succès mes années de secondaire, je décidais non seulement de poursuivre dans le ministère mais aussi d’étudier la théologie. Cette décision était un résultat de l’étude que j’avais rédigée pour ma dernière année de secondaire. J’avais écrit un texte intitulé « Sola Fide ». C’est une expression en latin qui signifie : « la foi seule » ou « par la foi seulement ». C’est en fait l’expression que Martin Luther a utilisé pour lancer la réforme protestante. Il disait que nous sommes justifiés, nous sommes justes devant Dieu par la foi seulement, et non par quelconque oeuvre que nous aurions pu faire. Et pour lui, c’était l’article sur lequel l’Église devait s’appuyer et sur lequel elle avait chuté. Et à cause de cela l’Église Catholique était tombée et l’Église Protestante s’était élevée. J’ai écrit cette étude en étant pleinement convaincu après beaucoup de recherches que si ce point était faux, tous les autres l’étaient aussi. Si on dit « la foi et autre chose », on pollue l’évidente vérité de l’Évangile. Et c’est avec cette forte conviction que j’ai commencé mes études universitaires.

Les années universitaires

Mes 4 années d’université ont été utilisées à obtenir un diplôme en Philosophie, en Théologie des Écritures et en Économie, mais aussi à oeuvrer au sein de « Young Life ». Je voulais témoigner à Dieu ma gratitude sur le fait qu’Il avait utilisé « Young Life » pour me faire connaître le Christ. Donc pendant ces 4 années, je me suis dévoué à rejoindre les jeunes qui ne connaissaient pas le Christ, et je reconnais que les jeunes catholiques, dans les écoles secondaires où je travaillais, en faisaient partie, parce je les voyais comme de pauvres âmes enténébrées qui ne connaissaient pas vraiment Jésus-Christ.

Je découvrais après plusieurs études bibliques que non seulement ces jeunes ne connaissaient pas Jésus-Christ, mais que pratiquement tous les élèves catholiques du secondaire que je rencontrais, ne savaient même pas ce qu’enseignait l’Église Catholique. Si un ou deux d’entre eux savaient ce que l’Église enseignait, ils ne savaient pas pourquoi. Ils n’avaient aucune raison de rafraîchir leurs croyances en tant que catholiques. Donc les amener à comprendre la Bible, l’Évangile, comme je la comprenais grâce à Martin Luther, dans une perspective anti-catholique, c’était comme qui dirait « un jeu d’enfant ». Ils n’étaient pas prêts, ils n’étaient pas équipés, ils étaient sans défense.

Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé dans les 15, 20, 25 dernières années, mais en pensant à ces jeunes, je me demande s’ils n’étaient pas considérés comme des cobayes pour une espèce d’expérimentation catéchétique, et que les gens pensaient que nous pouvions nous abstenir de les instruire des doctrines qu’ils avaient besoin de connaître et des raisons de ces doctrines. En tout cas, ils en étaient là. J’ai vu plusieurs d’entre eux quitter l’Église et d’une certaine façon je me suis opposé à eux dans une sincère « bonne foi », mais je me suis aussi opposé à eux parce que j’étais moi-même mal informé.

Pour ma troisième année de ministère au sein de « Young Life », j’ai demandé à une jeune dame, la plus belle fille du campus, si elle voulait se joindre à moi dans ce travail auprès des jeunes. Kimberly me répondit « oui ». Nous travaillâmes ensemble pendant 2 ans et nous eûmes un coup de foudre. Quelquefois nous nous disputions comme frère et soeur au sujet des différents chemins et des différents moyens de rejoindre ces jeunes. Mais nous avons vraiment grandi dans un respect réciproque, et à la fin de ces 4 années universitaires, je lui demandai si elle voulait m’épouser. Et je crois que le mot le plus simple mais aussi le plus grand qu’elle est jamais dit fût « oui ». Nous nous mariâmes aussitôt la fin de nos études terminées. Nous avions tous deux une même perception. Nous voulions évangéliser ensemble, nous voulions partager la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, nous voulions ouvrir la Bible et la rendre à la vie pour les gens.

Les années de séminaires

Nous avons commencé le séminaire une semaine ou deux après notre mariage. Quelle expérience ce fût d’étudier la théologie ensemble. J’avais pris un cours de 3 ans au séminaire Gordon-Conwell à Boston, elle avait pris un cours de 2 ans. Nous obtînmes tous deux notre diplôme. Je terminais ces 3 années parmi les premiers de la classe. Je ne dis pas cela par fierté, mais pour montrer comment je poursuivais ces études avec force. Les gens qui me connaissaient au séminaire, me connaissaient pour être plutôt acharné. Je passais presque toutes mes heures libres à lire et à étudier les Écritures ou des livres au sujet des Écritures qui en faisaient davantage ressortir la signification. Si je ne lisais ou n’étudiais pas, je magasinais les boutiques de livres usagés pour trouver des ressources. Ces 3 années furent pour Kimberley et moi-même une grande aventure. Mais quelques événements eurent lieu en cours de route, et il me faut les relater car en regardant en arrière je les vois comme des événements décisifs.

Il y eut tout d’abord un cours que Kimberley suivait la première année, un cours que j’avais suivi l’année précédente et qui s’intitulait « Morale Chrétienne ». Le Professeur, Mr Davis, avait réparti tous les étudiants en petits groupes afin que chaque groupe puisse s’atteler à un seul sujet. Il y avait un petit groupe sur l’avortement, un autre sur la guerre nucléaire, un sur la peine capitale. Un jour, au dîner, Kimberley m’annonça qu’elle était dans le groupe consacré à l’étude de la contraception. Je me souviens avoir pensé à l’époque : « pourquoi la contraception ? »

Lorsque je suivais ce cours, l’année précédente, personne ne s’était inscrit pour ce sujet, et je le lui dis. Elle répondit : « et bien, 3 autres se sont inscrits et nous avons eu notre première rencontre aujourd’hui. Un certain se désigna lui-même comme président de l’assemblée et il annonça les résultats de notre étude avant même qu’elle ne commence. Il dit : bien, nous savons tous en tant que Protestants, comme « chrétiens de la Bible » que la contraception est correcte aussi longtemps que nous n’utilisons pas de contraceptifs abortifs comme l’IUD et autres. Il déclara plus tard, que les seules personnes qui se disent chrétiennes et qui s’opposent au contrôle artificiel des naissances, ce sont les catholiques, et ajouta-t-il : « la raison en est bien sûr qu’ils sont gouvernés par un pape célibataire et dirigés par des prêtres célibataires qui n’ont pas à élever des enfants mais qui veulent que les parents catholiques en élèvent beaucoup ainsi ils pourront en tirer tout plein de prêtres et de religieuses ».

Ce genre d’argument n’impressionna pas vraiment Kimberley. Elle lui répondit : « es-tu sûr que ce sont les meilleurs arguments qu’ils offrent ? » Et je devine qu’il a dû ironiser et dire : « et bien, veux-tu le vérifier par toi-même ? » Il ne faut pas poser ce genre de question à Kimberley ! Elle a répondu : « oui », et elle s’est intéressée à vérifier cela par elle-même. Une semaine passa et Terry m’arrêta dans un couloir pour me dire : « tu devrais parler à ta femme; elle a déniché quelques informations intéressantes au sujet de la contraception ». Des informations intéressantes au sujet de la contraception ? Qu’est-ce qui est intéressant au sujet de la contraception ? « Et bien, tu sais, c’est ta femme, tu devrais voir ce qu’il en est ». « Ok, Terry, je vais le faire ».

Donc ce soir-là, au souper, je lui demandai : « à quoi Terry fait-il référence? » Et elle me répondit : « j’ai découvert que jusqu’en 1930, toutes les dénominations protestantes sans exception, s’opposaient à la contraception sur des bases bibliques ». Alors je lui dis : « allons bon ! Peut-être qu’il nous a fallu quelques siècles pour se débarrasser des derniers vestiges des résidus catholiques..? Elle me répondit : « et bien, je vais étudier cela ».

Puis une semaine plus tard, Terry m’arrêta de nouveau et me dit : « ses arguments ont du sens ». Je répondis : « les arguments contre la contraception sur la base des Écritures ? » Il dit : « tu devrais lui parler ». « Ok, je vais lui parler ». Vous savez, étant donné le sujet, je pensais que je ferais mieux de lui parler !

Alors j’ai abordé le problème et en guise de réponse, elle me tendit un livre de John Kippley. Il s’intitulait : « le contrôle des naissances et l’alliance maritale » . Je lus ce titre avec intérêt parce que dans mes études personnelles, après avoir lu la Bible à plusieurs reprises, j’étais arrivé à cette forte conviction que si on voulait connaître Dieu il fallait comprendre l’Alliance, car l’Alliance est l’idée centrale de toute l’Écriture. Donc, quand j’ai pris ce livre je fus intéressé en voyant le mot « alliance » dans son titre. Je l’ouvris et je commençais à le lire, et je dis : « attends un seconde, Kimberley, ce type est catholique ! Tu t’attends à ce que je lise un catholique? » Et immédiatement une pensée s’imposant en moi à ce moment : qu’est-ce qu’un catholique peut bien faire à mettre le mot « alliance » dans le titre de son livre ? Depuis quand les catholiques s’emparent de mon concept favori ?

Donc, je commençais à lire le livre. Après 2 ou 3 chapitres, constatant que cela prenait sens, je jetais promptement le livre en travers de mon bureau. Sincèrement, je ne voulais pas que ce livre soit sensé. Mais je le repris tout de même et poursuivis ma lecture. Ses arguments étaient plus que sensés. S’appuyant sur la Bible, sur l’Alliance, il montrait que l’acte conjugal n’est pas seulement un acte physique; c’est un acte spirituel que Dieu a conçu et par lequel l’alliance maritale se renouvelle. Et dans toutes les alliances, nous avons la possibilité de renouveler l’engagement, et l’acte de renouvellement de l’alliance est un acte ou un moment de grâce.

Quand on renouvelle une alliance, Dieu déverse sa grâce, et la grâce est vie, la grâce est puissance, la grâce est l’amour même de Dieu. Kippley montre comment dans l’alliance maritale, Dieu a conçu l’acte conjugal en vue de témoigner du pouvoir de l’amour à donner la vie. Dans l’alliance maritale, les deux ne font plus qu’un, et Dieu a désiré cela afin que lorsque les deux ne font plus qu’un, ils deviennent tellement « un » que neuf mois plus tard vous allez lui donner un nom. Et cet enfant qui est conçu, personnifie l’unité que Dieu a fait des deux au travers de l’acte conjugal. C'est uniquement pour ceci que Dieu a conçu l'alliance matrimoniale.

Dieu dit: faisons l’homme à notre image, à notre ressemblance » et Dieu qui est 3 en 1, fit l’homme, mâle et femelle, et il dit : « soyez féconds et multipliez-vous ». Les deux devaient devenir un, et lorsque les deux deviennent un, le un qu’ils deviennent est un autre, un enfant, et ils deviennent ensemble 3 en 1. Cela prenait de plus en plus sens, et l’auteur passait aussi au travers d’autres arguments. Avant d’avoir fini le livre, je fus convaincu.

Cela me dérangeait un peu tout de même que l’Église Catholique fusse la seule dénomination, la seule tradition ecclésiale sur terre qui défendait cet enseignement chrétien séculaire enraciné dans les Écritures, d’autant qu’en 1930, l’Église Anglicane rompit avec cette tradition et commença à permettre la contraception, et très rapidement après cela, chacune des principales dénominations protestantes céda sous la pression croissante de la révolution sexuelle. Dans les années 60-70, ma propre dénomination – l’église presbytérienne des États-Unis d’Amérique – approuva non seulement la contraception mais aussi l’avortement sur demande ainsi que les prestations fédérales pour l’avortement, et cela me choqua. Je commençais à me demander s’il n’y avait pas un lien entre le fait de donner un peu de leste ici et là et plus tard de voir soudain les digues se rompre. Je pensais : « tu sais bien que l’Église Catholique est là depuis 2,000 ans, elle doit inévitablement avoir au moins quelque chose de juste ». Nous avions une expression dans notre famille allant comme suit : même un cochon aveugle peut trouver un gland…et c’est ce qu’il en était présentement, pensais-je. C’était ma deuxième année.

Pendant ma troisième et dernière année de séminaire, il se produisit quelque chose qui fut comme une crise pour moi. J’étudiais l’alliance et j’entendis parler d’un autre théologien qui étudiait aussi l’alliance, le Professeur Shepherd du Séminaire de Westminster à Philadelphie. On me parla de Shepherd parce qu’il était accusé d’hérésie. Les gens supposaient que son hérésie venait de sa compréhension de l’Alliance. Alors, je me procurai quelques documents qu’il avait écrit, quelques articles, et je les lisais. Je découvrais que le Professeur Shepherd arrivait aux mêmes conclusions auxquelles ma recherche m’avait amené.

Dans le monde protestant, la notion d’alliance est pratiquement comparable ou interchangeable à la notion de contrat. Quand vous avez une alliance avec Dieu, c’est la même chose que d’avoir un contrat. Vous donnez vos péchés à Dieu et Dieu vous donne le Christ, c’est comme un « marché » basé sur la foi, pour le salut.

Mais plus j’étudiais et plus je constatais que pour les juifs, et dans les Écritures Saintes, l’Alliance diffère d’un contrat autant que le mariage diffère de la prostitution. Dans un contrat on échange un bien, un avoir, alors que dans une alliance on échange des personnes. Dans un contrat, vous dites : « ceci est à toi, cela est à moi » , mais l’Écriture montre que dans une alliance c’est : « je suis à toi et tu es à moi ». Même lorsque Dieu fait une alliance avec nous, Il dit : «je serai ton Dieu et tu sera mon peuple ». Après avoir étudié l’hébreu, je découvrais que le mot hébreu pour « peuple » signifie littéralement : « famille » « parents ». « Je serai ton Dieu et père, tu seras ma famille, mes fils, mes filles, ma maisonnée. » Donc l’alliance produit des liens de parenté/intimité avec Dieu.

Dans ses articles, Shepherd disait sensiblement la même chose : notre alliance avec Dieu nous fait fils et filles de Dieu. Je pensais; « et bien, c’est correct. » Je me demandais quelle hérésie pouvait être impliquée dans cela. Puis quelqu’un me dit : « Shepherd remet en question la doctrine de « la foi seule ». Quoi ? Mais pas du tout ! C’est l’Évangile. C’est la simple croyance en Jésus-Christ. Il est mort pour nos péchés; je crois en Lui. Il m’a sauvé, purement et simplement; c’est un marché conclu. La foi seule ? Il remet en question la foi seule ? Pas du tout…

Je l’appelai au téléphone et je lui dis : « j’ai lu vos écrits sur l’Alliance, cela a bien du sens. Je suis arrivé à peu près aux mêmes conclusions. Mais pourquoi cela vous amènerait-il à remettre en question la doctrine de Luther sur la foi seule ? » Dans la discussion il me démontra que la conception qu’avait Luther de la justification était très restreinte et limitée. Il y avait beaucoup de vérité, mais il en manquait aussi beaucoup.

Quand je reposais le téléphone, je poursuivis un peu plus la réflexion et je découvris que pour Luther, pour à peu près toute la chrétienté biblique et le protestantisme, Dieu est un juge, et l’Alliance est une salle de jugement dans laquelle nous sommes tous tenus comme coupables de crimes. Mais depuis que le Christ a porté notre condamnation, nous obtenons son innocence, et il prend nos péchés donc nous en ressortons impunis; nous sommes justifiés. Pour Luther, en d’autres mots, le salut est un échange légal, mais pour Paul dans l’épître aux Romains, pour Paul dans l’épîtres aux Galates, le Salut c’est cela et bien plus que cela. Ce n’est pas simplement un échange légal parce que l’Alliance n’est pas l’équivalent d’une salle de jugement romaine et pas davantage une salle de séjour hébreu. Dieu n’est pas simplement un juge; Dieu est un père, et ses jugements sont paternels.

Christ n’est pas simplement l’innocente victime qui a pris notre punition, notre condamnation; Il est le premier-né parmi de nombreux frères. Il est notre frère aîné et il nous voit comme des égarés, des prodigues, des rebelles coupés de la vie de la famille de Dieu. Et avec la Nouvelle Alliance, Christ ne fait pas simplement un échange de façon légale, Christ nous donne sa propre filiation afin que nous devenions véritablement des enfants de Dieu.

Quand je partageais cela à mes amis, ils semblaient convaincus, disant : «Oui, c'est bien Paul». Mais quand je me suis penché sur les écritures de Luther et Calvin, je ne l'ai plus trouvé. Ils m'avaient appris à étudier l'Écriture sainte, et ce faisant, dans un sens, j'ai découvert qu'il y avait quelques vides très significatifs dans leurs enseignements. Donc, je suis arrivé à la conclusion que la « sola fide » est fausse. D'abord, parce que la Bible ne le dit jamais où que ce soit. Deuxièmement, parce que Luther a inséré le mot «seul» dans sa traduction allemande, en Romains 3, bien qu'il sache parfaitement que le mot «seul» ne se trouvait pas dans le texte grec. Nulle part, l'Esprit Saint n’a inspiré aux auteurs de l'Écriture Sainte à dire que nous sommes sauvés par la foi seule. Paul enseigne que nous sommes sauvés par la foi, mais dans Galates, il dit que nous sommes sauvés par la foi oeuvrant dans l’amour. Et c'est ainsi qu'il en est dans une famille n'est-ce pas ? Un père ne dit pas à ses enfants, « Hé, les enfants, puisque vous êtes dans ma famille et que tous les autres enfants qui sont vos amis n’y sont pas, vous ne devez pas travailler, vous ne devez pas obéir, vous ne devez pas vous forcer à rien parce que : hé ! Vous êtes sauvés. Vous allez obtenir la succession peu importe ce que vous faites ». Ce n'est pas ainsi que cela fonctionne.

Donc, j'ai changé d'avis et je suis devenu assez concerné par le sujet. Un de mes professeurs les plus brillants, un homme nommé John Gerstner, avait dit un jour que si nous avions tort sur la « sola fide », il serait à genoux demain matin, au Vatican à Rome, pour faire pénitence. Bien sûr, nous avons ri… quelle rhétorique! Mais il avait fait passer son message; c'est l'article de foi duquel toutes les autres doctrines découlent. Et si nous avons tort là, nous allons avoir de l’ouvrage pour trouver où nous aurions pu nous tromper ailleurs. J'étais concerné, mais je n'étais pas excessivement concerné. À l’époque, je planifiais d'aller en Écosse, étudier à l'Université Aberdeen la doctrine de l'alliance, parce que c’est en Écosse que la théologie de l’alliance est née et s'est développée. Et je désirais y aller et étudier là-bas. Donc, je n'étais pas particulièrement préoccupé à résoudre cette question parce que, après tout, cela pourrait être le centre de mon étude doctorale.

Puis soudain, nous fûmes informés que notre nouvelle compréhension de la théorie de la contraception avait provoqué un changement d'anatomie et de physiologie chez Kimberley : elle était enceinte ! Et Marguerite Thatcher n'était pas intéressée par le soutien financier de bébés américains nés dans son « grand empire ». Donc, nous avons considéré la situation; nous nous sommes rendus compte que nous ne pouvions pas nous permettre d’aller en Écosse au même moment. Nous devions prendre une année, mais qu'allions-nous faire alors que nous approchions de la graduation de nos études ? Nous n’étions pas sûrs; nous avons commencé à prier.

Pasteur dans une église en Virginie

Le téléphone a sonné. Une église en Virginie, une église bien connue dont j'avais entendu dire beaucoup de bien, m'appelait et me dit, «envisageriez-vous de poser votre candidature pour être pasteur ici ? » Cela signifiait prêcher un sermon d'essai, mener une étude biblique, être questionné par les aînés qui dirigeaient le comité. J'ai dit, « bien sûr ». J’y suis allé, j’ai prêché un sermon, mené une étude de la Bible, et rencontré le comité. Ils me dirent que «c’était très bien; nous vous voulons ici. En fait, nous vous payerons assez bien pour que vous puissiez étudier au moins 20 heures par semaine l'Écriture sainte et la théologie. Nous voulons cependant, que vous prêchiez au moins 45 minutes chaque dimanche matin pour nous ouvrir à la Parole». 45 minutes ! Pouvez-vous imaginer ce qu'un prêtre obtiendrait s'il prêchait pendant 45 minutes ? La semaine suivante, ce sanctuaire et l'Église entière seraient vides. Mais là, ils me demandaient de prêcher au moins 45 minutes. J'ai dit, « si vous insistez, vous me tordez le bras. Bien sûr ». Et ils ont répondu, « Nous voulons que vous nous immergiez dans la Parole de Dieu, » et j'ai donc commencé.

La première chose que j'ai faite fût de leur parler de l’Alliance. La deuxième chose fût de corriger leur mauvaise compréhension de l’Alliance en tant que contrat, pour leur montrer que l’Alliance est synonyme de « famille ». La troisième, de leur faire comprendre que la notion de « famille de Dieu » donne plus de sens à ce qui nous sommes et à ce que Christ a fait, que quoique ce soit d’autre dans la Bible. Dieu est Père, Dieu est Fils et Dieu par l'Esprit Saint a fait de nous une seule famille avec Lui. Et aussitôt, que j'ai commencé à prêcher et à enseigner cela, c’est parti comme une traînée de poudre. Cela s’est répandu dans toute la paroisse; on pouvait percevoir une influence dans les mariages et les familles. C'était passionnant. La quatrième chose que j'ai faite, fût de leur apprendre la liturgie de l'Alliance et la famille, que dans l'Écriture Sainte, l'Alliance est célébrée par l'adoration liturgique au cours de laquelle la famille de Dieu se réunit pour un repas pour célébrer le sacrifice du Christ. J'ai suggéré dans mes prêches et mes enseignements que peut-être nous devrions avoir un repas de famille, la communion. J'ai même utilisé le mot «Eucharistie». Ils n’en avaient jamais entendu parler auparavant. J'ai dit, « Peut-être nous devrions célébrer le fait d’être la famille-alliance de Dieu par une communion à chaque semaine». «Quoi ?» J'ai répondu : « Au lieu de se concentrer sur le sermon, pourquoi ne pas l’utiliser comme un prélude et une préparation pour entrer dans la célébration de ce que nous sommes en tant que famille de Dieu ? » Ils ont aimé.

Mais un homme s’avança et dit : « Chaque semaine ? Vous savez l’habitude/la répétition nourrit le mépris; vous êtes sûr que nous devrions le faire chaque semaine ? Je répondis : « Et bien, réfléchissons une seconde. Dites-vous à votre épouse « je t’aime » seulement 4 fois par an ? Est-ce que vous lui dites : après tout, chérie, l’habitude nourrit le mépris. Tu sais, je ne veux pas t’embrasser plus que 4 fois par an. Il m’a regardé et il m’a dit : « j’ai saisi ».

Tandis que nous changions de liturgie, nous avons senti un changement dans notre expérience vécue en tant que paroisse mais aussi dans nos propres familles. C’était enthousiasmant à voir, et tandis que je leur enseignais davantage au sujet de l’Alliance, ils avaient de plus en plus faim et soif de savoir.

Tout en même temps, j’enseignais à temps partiel dans un lycée (collège) chrétien qui se rencontrait à l’église. J’avais certains des plus brillants élèves jamais rencontrés, et ils répondaient à mon enthousiasme au sujet de l’Alliance. J’ai commencé à leur donner un cours sur l’histoire du salut, et au début ils étaient méfiants parce que c’était confus, tous ces noms et ces lieux qu’on ne peut pas prononcer et pas davantage donner de sens. Je leur présentais ainsi la chose : « si vous vous figurez l’Alliance comme une famille, c’est vraiment simple ». J’emmenais mes étudiants dans une revue des alliances de l’Ancien Testament jusqu’au Christ. Tout d’abord vous avez l’alliance que Dieu fit avec Adam; c’est le mariage, le lien familial. La seconde alliance, c’est celle que Dieu fit avec Noé. C’est une famille, une maison avec Noé, sa femme, ses 3 fils et leur 3 épouses; ensemble il forme une famille de Dieu, une maison de foi. Ensuite du temps d’Abraham, la famille de Dieu grandit au point de devenir une tribu familiale. L’alliance que Dieu fit ensuite avec Moïse et Israël, avait 12 tribus qui sont devenues une nation, mais par cette alliance elle est devenue la famille nationale de Dieu son peuple. Jusqu'à ce que finalement le Christ établisse la Nouvelle Alliance. Au lieu d’avoir la famille de Dieu identifiée en une seule nation, la grandeur distinctive de la Nouvelle Alliance, leur enseignais-je, était maintenant d’avoir une famille internationale, une famille mondiale, une famille « universelle ».

Un de mes étudiants leva la main et dit : « À quoi cela ressemblerait si nous pouvions présentement le redévelopper? » Je dessinais une pyramide au tableau et je dis : « Je le conçois comme une grande famille très étendue, avec la figure du père et de la mère à chacun de ces différents niveaux, et chacun de nous étant frères et soeurs en Christ ». J’entendis quelqu’un murmurer dans le fond, « il n’y a pas de doute cela ressemble à l’Église Catholique, il me semble! » Je répondis : « Non, non, non ! Ce que je vous donne est la solution des problèmes, l’antidote au poison ». Plus tard, Rebecca vient un jour au dîner. Je mangeais et elle me dit : «nous avons fait un petit vote au fond de la classe, c’est unanime : nous pensons tous que vous allez devenir catholique ». Je faillis m’étouffer avec mon sandwich ; « Doucement, doucement. Je ne veux pas perdre mon emploi. Mais Rebecca, je t’assure que ce que je vous donne ce n’est pas du catholicisme, c’est l’antidote au poison catholique ». Elle se tenait là à me regarder. « Non, c’est unanime, vous allez devenir catholique ». Et elle se retourna et partit.

Je fus abasourdi. Je rentrais à la maison cet après-midi-là, allais jusqu’à la cuisine et dit à Kimberly qui se tenait près du frigo : « tu ne devineras jamais ce que Rebecca m’a dit aujourd’hui ». « Dis-moi tout, encore une autre histoire..? ». Je répondis : « Et bien, elle est venue au dîner et m’a annoncé que unanimement, j’étais pour devenir catholique. Peux-tu imaginer cela ? Moi, devenir catholique ? » Mais Kimberley ne rit pas du tout en entendant cela. Elle se tenait là et me regardait, puis dit : « Et bien, l’es-tu ? ». Ce fût comme si quelqu’un plongea un poignard dans mon dos. « Es-tu folle Kimberly ? Pas toi aussi ? » Je dis : « tu sais que je suis calviniste, le calviniste des calvinistes, un presbytérien, un anti-catholique. J’ai distribué des dizaines de copies du livre de Boettner; j’ai réussi à faire quitter des catholiques, j’ai grandi avec Martin Luther ». Elle répondit : « oui, mais quelquefois je me demande si tu n’es pas « Luther à l’inverse »… Je n’avais rien à répondre… Je me suis retourné et j’ai marché lentement jusqu’à mon bureau, fermais la porte, poussais le verrou, et je m’écroulais dans mon fauteuil, commençant vraiment à ruminer. J’avais peur. « Luther à l’inverse ». Pour moi, jusqu’à un certain point, cela signifiait le salut à l’inverse. J’avais peur. Peut-être étudiais-je trop et ne priais-je pas assez me disais-je, alors je commençais à prier beaucoup plus. Je me mis à lire davantage de livres anti-catholiques, mais ils ne faisaient plus sens. Alors je me suis tourné vers les écrits catholiques officiels et je les ai lus.

Professeur d’un séminaire presbytérien.

Entre temps, quelque chose d’important se passa. Je fus approché par un séminaire, un séminaire presbytérien, et on me demanda si je voulais donner des cours aux étudiants en commençant par un séminaire sur l’évangile de Jean. Je répondis par l’affirmative. Et je commençais à partager à partir de l’évangile de Jean, tout ce qui concernait l’Alliance, la famille de Dieu, et ce que cela signait vraiment d’être né de nouveau. Je découvrais dans mon étude qu’être né de nouveau ne signifiait pas d’accepter Jésus-Christ comme Sauveur personnel et Seigneur et le lui demander dans notre coeur – bien que ce soit important et que tous les croyants, qu’ils soient catholiques ou autres, devraient avoir Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur ainsi qu’une relation personnelle bien réelle avec Lui. Mais je découvrais ce que Jésus voulait dire en Jean 3 lorsqu’Il disait que nous devions naître de nouveau. Dans le chapitre précédent, Il vient juste d’être baptisé et l’Esprit Saint descend sur Lui. Et aussi vite qu’il termine de parler avec Nicodème au sujet de la nécessité de naître d’eau et d’Esprit, le verset suivant dit que Jésus et les disciples allaient baptiser. J’enseignais qu’ être né de nouveau est un acte d’alliance, un sacrement, une alliance de renouvellement impliquant le baptême. Je partageais cela à mes étudiants de séminaire, ils furent convaincus.

Pendant ce temps, je préparais mes sermons et quelques lectures au delà du chapitre 3 de Jean. Je fouillais le chapitre 6 de Jean. Je ne sais pas combien d’entre vous ont étudié l’Évangile de Jean. De bien des façons, c’est l’Évangile le plus riche de tous. Mais le chapitre 6 de Jean est mon chapitre préféré parmi les 4 Évangiles. Là, je découvrais quelque chose que je pensais avoir déjà lu avant, mais que je n’avais jamais vraiment remarqué. Voici : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang vraiment une boisson. Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. » Je lue cela, je le relue; je le considérais de 10 points de compréhension différents. Je me procurais tous les livres sur ce sujet, des commentaires sur Jean. Je n’arrivais pas à comprendre comment donner sens à ce passage.

J’avais appris à l’interpréter de façon figurative; Jésus utilise un symbole. La chair et le sang sont simplement un symbole de son corps et de son sang. Mais plus je l’étudiais, plus je réalisais que cette interprétation n’avait pas de sens. Pourquoi ? Parce que aussitôt que les Juifs entendirent ce qu’a dit Jésus, ils partirent. Jusqu’à ce point des milliers le suivaient, et soudain la multitude est choquée simplement parce qu’il dit : « ma chair est vraiment une nourriture, mon sang est vraiment une boisson » et ils partent tous. Des milliers de disciples l’ont quitté. Si Jésus avait l’intention que ce langage soit compris figurativement, Il aurait été moralement obligé, en tant qu’enseignant, de dire : « Stop, ce n’est que symbolique » Mais il ne l’a pas fait, au lieu de cela qu’a-t-il fait ?

Ma recherche me démontra qu’Il se tourna vers les disciples et Il leur dit… que leur dit-il ? « Nous ferions mieux d’engager un agent de relation publique; j’ai vraiment foiré (j’ai tout gâché), les gars ». Non ! Il leur dit : « Voulez-vous partir vous aussi ? » Il ne leur a pas dit : « Avez-vous compris que je parlais de façon symbolique ? » Non ! Il leur dit que la vérité c’est ce qui rend libre. J’ai enseigné la vérité. Qu’allez-vous faire à ce sujet ?

Pierre se leva et parla ouvertement; il dit: « À qui irions-nous? Tu as les paroles de la Vie Éternelle.» La question de Pierre : « À qui irions-nous ? » sous-entendait « Tu sais Jésus, nous ne comprenons pas non plus ce que tu veux dire, mais aurais-tu un autre rabbin sur la place à nous recommander ? À qui irions-nous ? C’est trop tard pour nous, nous croyons tout ce que tu dis même si nous ne le comprenons pas pleinement, et si tu dis que nous devons manger ta chair et boire ton sang, alors tu nous donneras la grâce dont nous avons besoin pour prendre tes paroles au pied de la lettre ». Il ne parlait pas symboliquement.

Tandis que je commençais à étudier cela, je réalisais que c’était une chose de convaincre des presbytériens qu’être né de nouveau signifie être baptisé, mais une autre que de les convaincre que nous devions vraiment manger Sa chair et boire Son sang. Je me centrais donc un peu plus sur le dernier repas du Seigneur et la communion. Je découvrais que Jésus n’avait jamais utilisé le mot « alliance » au cours de son ministère publique. Il le garda pour l’unique fois où il allait instituer l’Eucharistie, en disant : « cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang .» Si l’Alliance signifiait une famille, qu’est-ce qui nous fait être une famille ? Partager la chair et le sang. Donc si le Christ fait une nouvelle Alliance, c’est-à-dire une nouvelle famille, qu’est-ce qu’il va devoir nous fournir ? Une nouvelle chair et un nouveau sang. Je commençais à voir pourquoi dans l’Église Primitive, pendant plus de 700 ans, personne, nulle part, ne contesta la signification des paroles de Jésus. Tous les Pères de l’Église Primitive, sans exception, prenaient les paroles de Jésus au pied de la lettre et croyaient, enseignaient, la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie. J’avais peur, je ne savais plus vers qui me tourner.

Puis soudain, un événement se produisit un soir, au cours d’un séminaire, auquel je n’étais pas préparé. Un étudiant diplômé, anciennement catholique, nommé Jean, leva la main. Il avait tout juste fini une présentation pour un séminaire sur le Concile de Trente. Le Concile de Trente, pour mémoire, est la réponse officielle de l’Église à la Réforme amorcée par Martin Luther.

En une heure et demie, environ, il avait présenté le Concile de Trente sous un jour des plus favorables. Il avait montré comment plusieurs de leurs arguments étaient en fait basés sur la Bible. Puis il tourna l’auditoire vers moi. Les étudiants étaient supposés lui poser une ou deux questions. Il dit : « Puis-je d’abord vous poser une question, Professeur Hahn ? Vous savez que Luther avait en fait 2 slogans, pas seulement la « sola fide » mais aussi l’autre qu’il utilisa pour se révolter contre Rome : la « sola scriptura » la Bible seule. Ma question est : où la Bible enseigne-t-elle cela ?

Je le regardai et sentis une sueur froide m'envahir.

Jamais auparavant je n'avais entendu cette question. J'avais la réputation d'être un moucheron socratique posant les questions agaçantes. Mais jamais celle-ci ne m'était venue à l'esprit.

Je répondis ce que répond un professeur pris à défaut: «Voilà une question stupide !» Dès que mes paroles eurent quitté ma bouche, je m'arrêtai net, car je m'étais promis qu'en tant qu'enseignant, je ne répondrais jamais cela à une question d'étudiant.

Mais l'étudiant n'était pas intimidé. Il savait que la question n'était pas stupide. Il me regarda droit dans les yeux et dit:

«Alors donnez-moi une réponse stupide».

Je dis: «D'abord, nous allons voir Mathieu 5:17. Puis nous passons à 2 Timothée 3:16-17: Toute Écriture est inspirée de Dieu et profitable pour enseigner, pour réfuter, pour redresser, pour éduquer dans la justice afin que l'homme de Dieu soit accompli, équipé pour toute oeuvre bonne. Et nous allons voir ce que Jésus dit de la tradition dans Mathieu 15».

Sa réponse était profonde: « Mais, professeur, Jésus ne condamnait pas toute la tradition dans Mathieu 15. Il condamnait uniquement la tradition corrompue. Quand 2 Timothée 3:16 parle de «toute Écriture», il n'est pas dit que «l'Écriture seule» est profitable. La prière, l'évangélisation et bien d'autres choses sont essentielles. Que dire, d'ailleurs de 2 Thessaloniciens 2:15?»

« Oui, 2 Thessaloniciens 2:15 » dis-je faiblement. « Qu'est-ce au juste qu'on nous y dit? ».
« Paul dit aux Thessaloniciens: Aussi, mes frères, soyez fermes et tenez bien aux traditions que nous vous avons enseignées, par la parole ou par écrit ».

Je rétorquai: «Tu sais John, que nous sortons de notre sujet. Continuons avec les questions et je reviendrai sur ce sujet la semaine prochaine».

Je ne crois pas que les étudiants ont réalisé la panique dans laquelle j’étais. Alors que je roulais chez moi, ce soir-là, je levais les yeux vers le ciel et demandait à Dieu : pourquoi n’ai-je jamais entendu cette question auparavant ? Pourquoi n’ai-je pas trouvé de réponse ? Le jour suivant, je commençai a téléphoner à tous les théologiens à travers le pays, les anciens professeurs. Je leur demandai : où la Bible enseigne-t-elle la «sola sciptura» ? Où la Bible nous enseigne-t-elle que la Bible est notre seule autorité ? » L’un deux me dit : quelle question stupide de ta part ! » Je répondis : « donne-moi une réponse stupide alors ». J’avais saisi ! Un professeur que je respecte beaucoup, un théologien d’Oxford, me dit : Scott, n’espère pas trouver dans la Bible la preuve de la «sola scriptura», parce que c’est quelque chose que la Bible ne démontre pas. C’est notre hypothèse, notre présomption vis-à-vis de la Bible. » Cela me semblait bizarre, et je répondis : « Mais professeur, c’est étrange parce ce que nous disons ensuite que nous ne devons croire que ce que la Bible enseigne, mais la Bible ne nous enseigne pas de croire ce qu’enseigne la Bible. Notre hypothèse n’est pas enseignée par la Bible. C’est comme si nous scions la branche sur laquelle nous sommes assis. » Alors il dit : « Et bien, quelles autres options avons-nous ? » Un bon point, c’est vrai.

Un autre ami, un théologien, m’appela et dit : « Scott, qu’en est-il de ce que j’entends que tu considérerais la foi catholique ? ». « Et bien, non, Art, je ne considère pas vraiment la foi catholique ». Puis je me décidais à lui poser une question. Je lui dis : « Art, qu’est-ce qui est pour toi le soutien et la colonne de la vérité ? » Il me répondit : « Scott, pour nous tous, l’Écriture est le soutien et la colonne de la vérité ». Je répondis : « Alors pourquoi, Art, la Bible dit en 1Timothée 3;15 que le soutien et la colonne de la vérité est l’Église, la maison de la foi ? ». Il y eut un silence et il dit : « Et bien , Scott, j’ai l’impression que tu m’as piégé avec cette question ». Et je lui répondis : « Art, j’ai l’impression d’être moi-même piégé avec beaucoup de questions ». Il dit : « Alors Scott, quelle Église ? Il y en a beaucoup ». Je lui dis : « Art, combien d’Églises peuvent appliquer pour le job de « soutien et colonne de la vérité ? » Je veux dire, si on parle d’une Église qui dit : « nous sommes le soutien et la colonne de la vérité, regardez-nous et vous entendrez le Christ parler et enseigner ». Combien de candidats y-a-t-il pour le poste ? Je n’en vois qu’un seul. Je ne vois que L’Église Catholique Romaine qui enseigne qu’elle fût fondée par le Christ; elle existe depuis 2,000 ans et elle fait d’étranges affirmations qui semblent terriblement similaires à 1 Timothée 3;15 ».

Arrivé à ce point, je ne savais pas quoi faire. Cependant, un jour, j’eus un appel téléphonique du président du conseil d’administration du séminaire où j’enseignais. Steve m’invita pour dîner. Je ne savais pas bien pourquoi. Je pensais: « des propos sont arrivés jusqu’au président du conseil, comme quoi j’enseignais des choses qui étaient peut-être quelque peu catholiques. Quand je l’ai rejoint pour le repas, j’étais stressé et insécure. Il commença par m’annoncer que le conseil avait pris une décision à l’unanimité. Puisque mes cours allaient si bien, puisque tant de personnes s’y inscrivaient, ils me demandaient de prendre en considération le fait de devenir le « doyen du séminaire » à l’âge avancé de 26 ans... ! Je ne le croyais pas. Il poursuivit; « nous te laisserons donner les cours que tu veux. Nous te laisserons engager le corps enseignant que tu as besoin.. Nous payerons même ton programme d’études doctorales en théologie ». Je répondis : « Où y a-t-il un programme d’études doctorales en théologie dans le coin? » Il dit : « À l’université catholique ». Je pensais : non, non, non. Je ne veux pas étudier là; je fuis cette perspective maintenant. Je ne lui dis pas cela parce que je ne savais pas quoi dire. Alors, il reprit : « prieras-tu à ce sujet? » Je répondis : « Oui, bien sûr, mais, Steve, je crois que je connais déjà la réponse. Et assez étrangement, je crois que je vais devoir dire non et je ne vais pas être capable d’expliquer pourquoi, parce que je n’en suis pas sûr moi-même ».

Quand j’arrivais à la maison, Kimberley m’attendait. Elle me dit : « Que voulait-il ? » Je répondis : « Il m’a demandé d’être doyen ». « Tu blagues? ». Je lui dis : « Non ». « Qu’as-tu répondu ? ». « J’ai dit : « non » « je voulais dire que lui as-tu répondu? ». Je lui dis une deuxième fois : « Non » « Pourquoi as-tu dit non ? ». Je répondis : « Kimberley, parce que présentement je ne suis pas sûr de ce que j’enseignerai, et je sais qu’un jour je vais être face au Christ pour le jugement et ce ne sera pas suffisant de dire simplement : « et bien, Jésus, je n’ai fait qu’enseigner ce que mes professeurs m’ont enseigné ». Il m’a montré des choses qui sont vraies au sujet de l’Écriture et je dois être fidèle à ce qu’il m’a montré. » Elle marcha vers moi, m’entoura de ses bras et me serra fort. Puis elle dit : « Scott, c’est ce que j’aime en toi, c’est pourquoi je t’ai épousé, mais, oh…il nous faut prier alors ». Elle savait ce que cela signifiait, cela ne signifiait pas seulement de refuser une offre, mais aussi de renoncer à un poste prospère en tant que pasteur d’une église en plein essor. Les deux opportunités m’auraient plu.

Assistant administratif du Président du Collège

Nous ne savions pas ce que nous allions faire. Il faisait chaud et sec en juillet. Après beaucoup de prières, nous décidâmes de déménager dans la ville de l’université où nous nous étions rencontrés. J’appliquais pour du travail à différents endroits, mais l’université m’engagea comme administrateur pour être l’assistant du président. Je travaillais là pendant deux ans, et c’était plutôt l’idéal parce que je travaillais pendant la journée et j’avais mes soirées libres pour poursuivre et approfondir mes recherches. De 8 h 00 du soir, après avoir couché les enfants, jusqu’à 1 ou 2 heures du matin, je lisais, étudiais et recherchais.

En deux ans, j’étais passé au travers de plusieurs centaines de livres et je commençais pour la première fois à lire des théologiens catholiques et des érudits de l’Écriture Sainte. Et j’étais stupéfié par leur perspicacité et surtout par le fait que leur impressionnante compréhension correspondait à mes découvertes. J’avais de la difficulté à croire qu’autant de découvertes innovantes auxquelles j’étais arrivé, étaient déjà assumées par eux et comme un acquis. Cela me dérangeait.

Quelques fois, j’allais lire certains passages à Kimberley et je lui disais : « écoute ceci, et nomme-moi l’auteur ». Parce qu’elle était théologienne en un sens, et elle était si occupée à élever les enfants qu’elle n’avait vraiment plus beaucoup d’énergie. Mais elle s’assoyait et écoutait, et je lui demandais : « qui crois-tu que c’était ? ». Elle répondait : « Wow ! Cela ressemble à l’un de nos sermons en Virginie. Oh, ils me manquent tant ». Je lui disais alors : « c’était Vatican II, Gaudium et Spes. C’était l’Église Catholique ». Elle répondait : « Scott, je ne veux pas entendre cela ». « Kimberley, cette histoire au sujet de la liturgie est si intéressante. Je ne suis pas certain, mais je me demande si Dieu ne nous demanderait pas de devenir épiscopaliens ». C’est à mi-chemin de la maison. Elle me regarda et ses yeux se remplir de larmes : « Épiscopaliens ! » dit-elle, « je suis presbytérienne, mon père est un ministre presbytérien, mon oncle est un pasteur presbytérien, mon mari était un pasteur presbytérien, mon frère veut le devenir, et je me pose aussi la question à mon sujet. Je ne veux pas être épiscopalienne ». Elle se sentit si abandonnée, tellement trahie, alors.

Je me souviens de cela parce que quelques mois plus tard, après avoir encore beaucoup lu, une nuit je sortais de mon bureau et lui dit : « Kimberley, je ne suis pas sûr, mais je commence à penser que Dieu nous appelle à devenir catholique romain. » Un regard de désespoir la recouvra. Elle répondit : « ne pourrions-nous pas devenir épiscopaliens ? Tout sauf catholique.. » Vous ne savez pas ce que c’est, vous les catholiques-nés. Vous ne savez pas la terreur qui peut vous envahir quand vous savez que vous allez devoir nager dans le Tibre, vous pourriez voir le «Pape», comme le disaient mes amis. Elle était tellement désemparée. Elle commença à prier pour que quelqu’un vienne sauver son mari – un professeur, un théologien, un ami.

Aller-simple pour le catholicisme

Finalement, c’est ce qui s’est passé. Je reçus un appel, un jour, de Gerry, mon meilleur ami de séminaire. Un étudiant « Phi Beta Kappa » en grec classique et du nouveau testament. Il était, avec moi, le seul étudiant du séminaire qui soutenait la vieille croyance protestante d’un Pape anti-christ. Nous nous opposions coude à coude à tous les compromis que nous voyions chez nos frères protestants. Il me parla un soir au téléphone. Je lui ai lu un passage d’un livre du Père Bouyer. Il dit : « wow, cela est dense et profond. Qui l’a écrit ? ». Je répondis : « Louis Bouyer». « Bouyer ? Je n’en ai jamais entendu parlé. Qui est-il ? ». « Que veux-tu dire ? » « Et bien, est-il méthodiste ? ». « Non ». « Est-il baptiste ? « Non ». « Alors est-il luthérien ? Qui est-il ? » Je répondis : « et bien il est cath…. ». « excuse-moi je n’ai pas bien entendu ». Je repris : « il est catho…. » « attends une seconde Scott, il doit y avoir une mauvaise transmission. J’ai cru que tu disais qu’il était catholique ». Je répondis : « Gerry, j’ai dit : il est catholique et il est catholique, et j’ai lu beaucoup de catholiques ».

Tout d’un coup, c’est sorti comme les chutes du Niagara. « J’ai lu Danielou, et Ratzinguer et de Lubac et Garrigou-Lagrange et Congar, et tous les autres et crois-moi c’est riche; il faut vraiment que tu les lises aussi ». Il répondit : « du calme ! Scott ton âme est peut-être en péril ». Je lui dis : « Gerry, puis-je te donner une liste de titres ? » Il dit : « Bien sûr, je les lirai, je ferai n’importe quoi pour te sortir de ce piège. Et je vais te donner ces titres ». Il me mentionna 10 titres de livres anti-catholiques. Je repris : « Gerry, je les ai tous lus, au moins une fois si ce n’est deux ». Il me dit : « envoie-moi la liste » et je lui envoyai.

Un mois plus tard, environ, nous nous arrangeâmes pour avoir une longue conversation téléphonique. Kimberley n’aurait pas pu être plus excitée : enfin, un chevalier «Phi Beta Kappa», en armure brillante venait sauver son mari des griffes du catholicisme. Alors, elle attendait, le souffle court, que la conversation s’achève, et je lui racontais comment Gerry était enthousiaste parce qu’il lisait toutes ces choses et il me prenait vraiment au sérieux. « Oh, super, je savais qu’il le ferait ».

Cela continua ainsi pour 3 ou 4 mois. Nous parlions au téléphone pendant 2, 3 voir 4 heures, en appel longue distance, discutant de théologie et des Écritures jusqu’à 3 ou 4 heures du matin. Kimberley était si contente et reconnaissante qu’il s’occupe ainsi de mon cas.

Une nuit, j’allai me coucher vers 2 ou 3 heures; elle était encore éveillée. La lumière était éteinte, mais elle s’assit sur le lit et me dit : « Comment ça se passe? » Je répondis : « très bien ». « Raconte-moi » « Gerry est presque totalement intoxiqué et impressionné par toute la vérité des Écritures que l’Église Catholique met en avant ». « QUOI! » Je ne voyais pas son visage, mais je pouvais presque le sentir s’assombrir tandis qu’elle s’affala sur le lit, et elle commença à sangloter dans son oreiller. Je ne pouvais même pas mettre mes bras autour d’elle, elle était si blessée et abandonnée.

Un peu plus tard, Gerry appela et dit: « écoute, j’ai un peu peur. Mes amis ont un peu peur. Nous devons vraiment prendre cela au sérieux. J’ai parlé au docteur/professeur John Gerstner, ce théologien anti-catholique, presbytérien formé à Harvard. Il est prêt à nous rencontrer dès que nous le souhaitons ». Nous arrangeâmes Gerry, le Dr Gerstner et moi-même, une session de 6 heures, allant au travers de l’ancien Testament en hébreu, le Nouveau Testament en grec et les documents conciliaires de l’histoire de l’Église. A la fin des 6 heures, Gerry et moi attendions d’être complètement sortis des eaux grâce à ce génie. Au lieu de cela, ce que nous découvrions c’est que l’Église Catholique n’avait pratiquement pas besoin d’une défense. Elle était plus comme un lion : laissez-le sortir de sa cage et il prendra soin de lui-même. Nous avions simplement présenté les enseignements de l’Église accompagnés des textes des Écritures, et nous n’avions pas l’impression qu’il avait répondu à une seule de nos questions ou objections. À la fin, nous nous demandions : « qu’est-ce que tout cela signifie? » Aucun de nous ne savait. Les enseignants les plus fortement anti-catholiques se demandaient si Dieu ne serait pas Catholique…nous étions atterrés.

Pendant ce temps, j’avais envoyé une application à l’Université Marquette parce que j’avais entendu dire qu’elle avait quelques théologiens vraiment hors pair, qui s’appuyaient sur l’Alliance, qui étudiaient l’Église et faisaient d’autres bonnes choses. Juste avant d’avoir un retour de leur part qui m’informait que ma demande avait été acceptée, je commençai à visiter quelques prêtres dans la région. J’étais anxieux. Je le faisais le soir pour que personne ne me voit. Je me sentais presque sali de mettre les pieds dans un presbytère. Je m’asseyais et j’arrivais finalement à sortir quelques questions, mais chaque prêtre me disait : « parlons d’autre chose que de théologie ». Aucun d’entre eux ne voulait discuter mes questions. L’un d’entre eux me dit même : « êtes-vous en train de songer à vous convertir ? Non, vous ne pouvez pas le vouloir. Depuis Vatican II, nous n’encourageons pas cela. La meilleure chose que vous puissez faire pour l’Église c’est simplement d’être un bon pasteur presbytérien ». Je répondis : « attendez une minute, mon père… ». « Appellez-moi Mike ». Je repris : « Ok, Mike. Je ne vous demande pas de me tordre le bras et de m’obliger à rentrer. Je crois que Dieu m’appelle ». Il me dit : « Et si vous voulez de l’aide de ma part, vous vous êtes trompé de personne ».

Après 3, 4 ou 5 rencontres de ce genre, j’étais confus. Je le partageais à Kimberley. Elle me dit : « tu devrais aller dans une université catholique où tu pourrais apprendre à temps plein, d’après les écrits officiels, où tu pourrais t’assurer que l’Église Catholique à laquelle tu crois existe toujours ». C’était un bon point. Alors après beaucoup de prières et de préparations, nous déménagions pour Milwaukee où j’étudierais pendant 2 ans, à temps complet, leur programme doctrinal.

Ces deux ans furent les années d’études les plus riches que je n’ai jamais connues et aussi les années les plus riches en prière. Je me retrouvais dans des séminaires où j’étais le seul protestant à défendre l’Église contre des attaques en provenance de catholiques. C’était étrange. Les enseignements de Jean-Paul II qui sont si bibliques et basés sur l’Alliance, je les expliquais à ces personnes. Mais il y avait aussi quelques bons théologiens qui savaient si bien donner sens à tout cela. J’ai beaucoup apprécié cette période. Mais une chose se produisit tout en même temps. En fait, deux choses…

La première : je commençais à prier avec un rosaire. J’avais très peur de faire cela. Je demandais au Seigneur de ne pas être offensé alors que je m’essayais. Je commençais à prier et tandis que je priais, je ressentais davantage dans mon coeur ce que je savais dans mon esprit : je suis un enfant de Dieu. Je n’ai pas simplement Dieu comme Père et Christ comme frère, j’ai aussi Sa Mère.

Un de mes amis qui avait entendu dire que je songeais à devenir catholique, me téléphona un jour et me dit : « est-ce que tu adores Marie comme le font les catholiques ? » Je lui répondis : « Ils n’adorent pas Marie, ils honorent Marie». « Et bien, quelle est la différence? ». Je dis : « laisse-moi t’expliquer. Quand le Christ a accepté l’appel de son Père à s’incarner, Il a accepté la responsabilité d’obéir à la loi, la loi morale qui est résumée dans les 10 commandements. Il y a un commandement qui dit ceci : « tu honoreras ton père et ta mère. » En hébreu, ce mot « honorer » (kaboda), signifie : « glorifier », conférer à ton père et ta mère la gloire et l’honneur que tu as pour eux. Le Christ a accompli cette loi plus parfaitement qu’aucun humain en conférant Sa gloire à son Père des Cieux et en prenant de Sa propre gloire divine pour honorer sa mère. Tout ce que nous faisons avec le rosaire, c’est d’imiter le Christ qui a honoré Sa Mère avec sa propre gloire. Nous l’honorons avec la gloire du Christ ».

La deuxième chose qui se produisit fût lorsque je descendis discrètement à la chapelle du sous-sol de l’Université Marquette. Il y avait la messe de midi et je n’étais jamais allé à une messe auparavant. Je me suis assis dans le dernier banc. Je ne me suis pas agenouillé. Je ne me suis pas incliné. Je ne me suis pas levé. J’étais un observateur, j’étais là pour regarder. Mais je fus surpris lorsque je vis 40, 50, 60, 80 ou 100 personnes ordinaires, qui venaient de l’extérieur pour la messe de midi, des gens ordinaires qui entraient, s’inclinaient, s’agenouillaient et priaient. Ensuite une cloche sonna, ils se levèrent tous et la messe commença. Je n’avais jamais vu cela avant.

La liturgie de la Parole était si riche, pas seulement les lectures de la Bible. Ils lisent davantage la Bible, pensais-je, au cours de la messe en semaine, que nous le faisons au cours d’un culte le dimanche. Leurs prières étaient imprégnées de langage biblique et de versets d’Isaïe et d’Ezéchiel. J’étais assis là, me disant en moi-même : « et mon gars, arrête le show, laissez-moi vous expliquer vos prières. Ici c’est Zacharie; ici c’est Ézéchiel… Wow ! C’est comme si la Bible prenait vie et dansait sur l’estrade centrale en disant « c’est ici que je demeure ».

Puis la liturgie de l’Eucharistie commença. Je regardais et faisais silence lorsque le prêtre prononça les mots de la consécration et éleva l’hostie. Et je dois avouer que les dernières traces de doute disparurent au même moment. Je regardais et dis : « Mon Seigneur et mon Dieu ». Lorsque les gens commencèrent à s’avancer pour recevoir la communion, je bavais littéralement : « Seigneur, je veux te recevoir, je veux être plus pleinement en communion avec toi. Tu es venu dans mon coeur. Tu es mon Sauveur et mon Seigneur personnel, mais maintenant je crois que Tu veux venir sur ma langue, dans mon estomac et dans mon corps aussi bien que dans mon âme jusqu’à ce que cette communion soit totale ».

Dès que cela commença, ce fût terminé. Les gens restaient quelques minutes pour rendre grâce puis il quittèrent. Et finalement, je sortis en me questionnant intérieurement sur ce que je venais de faire. Mais le jour suivant j’étais là de nouveau, et le suivant aussi, et ainsi de suite. Je ne pouvais le dire à personne, je ne pouvais pas le dire à ma femme. Mais après 2 ou 3 semaines j’étais accro. J’étais… en amour avec le Christ et sa Présence Réelle dans le Saint Sacrement. C’était devenu la source et le sommet, le temps fort de chaque jour, et je ne pouvais toujours pas en parler à quiconque.

Puis, un jour, Gerry m’appela au téléphone. Il avait lu lui aussi des centaines de livres. Il appelait pour m'annoncer : « Leslie et moi nous avons décidé de devenir catholiques pour Pâque 1986 ». Je répondis : « attends une seconde Gerry ! Tu étais supposé m’empêcher de le devenir et maintenant je crois que tu vas me battre à la course ? Ce n’est pas juste.. ! Il me dit : « Écoute Scott, je ne connais pas les objections ou les questions que tu as encore, mais toutes les nôtres ont trouvé réponse ». Je répondis : « les miennes aussi ». Il dit : « et bien, je ne vais pas être indiscret ».

Quand il raccrocha, cela fût évident pour moi que retarder l’obéissance ce serait presque comme de la désobéissance. Dieu avait rendu tout très clair dans les Écritures au sujet de Marie, du Pape et même du purgatoire à partir de 1 Co 3;15 et suivant, sur les saints en tant que famille de Dieu, mes frères et soeurs en Christ. J’expliquai à mes amis comment la notion de famille de Dieu était l’idée maîtresse qui donnait sens à toute la foi catholique. Je ne suis pas orphelin, j’ai une maison. Simplement, je n’y suis pas pour l’instant.

Je commençais à demander au Seigneur : que veux-tu que je fasse ? Et le Seigneur retourna les tables et dit : « que veux-tu faire ? » Je répondis : « c’est simple, je veux rentrer à la maison. Je veux recevoir notre Seigneur dans la Sainte Eucharistie ». Et j’eus simplement le sentiment que le Seigneur me disait : « ce n’est pas moi qui t’en empêche ». Alors je me dis : je ferais bien de parler à une personne qui elle, le voudrait.

Alors, je descendis pour dire à Kimberley : « tu ne devineras jamais ce que Gerry et Leslie ont l’intention de faire ». « Quoi ? ». Elle avait déjà perdu tout espoir à ce moment-là. « Ils vont devenir catholiques à Pâques de cette année 1986 ». Elle me regarda et demanda avec perspicacité – car elle me connaissait bien et m’aimait encore – « Et alors ? Qu’est-ce que cela change ? Tu m’as fait la promesse de ne pas changer avant 1990, au plus tôt ». Je répondis : « Tu te souviens de cela… c’est vrai, c’est ce que j’ai fait. Mais je pourrais être libéré de cette promesse si tu sens que… » « Non, non… » « Est-ce que tu prieras à ce sujet ? » « Ne spiritualises pas ta promesse, Scott ». Je dis : « Kimberly, tu ne veux pas en entendre parler, tu ne veux pas lire sur le sujet, tu ne veux pas en discuter. Mais pour moi, retarder l’obéissance à une demande que Dieu a rendu si claire, cela devient de la désobéissance ». Je savais que Kimberley m’aimait assez pour ne jamais m’autoriser ou me pousser à désobéir à mon Seigneur et Sauveur. Elle répondit : « Je vais prier à ce sujet, mais je dois te dire que je me sens trahie. Je me sens abandonnée. Je ne me suis jamais sentie aussi seule de ma vie. Tous mes rêves s’effondrent à cause de cela ». Mais elle pria et Dieu la bénit, elle revint et dit : « C’est la chose la plus douloureuse que j’ai eu à vivre dans ma vie, dans notre mariage, mais je crois que c’est ce que Dieu veut que je fasse ».

Pour cette veillée de Pâques, elle m’accompagna donc à la vigile pascale au cours de laquelle je reçus mon – ce que j’aime appeler mon – grand chelem sacramentel : baptême, première confession, confirmation et enfin, Dieu soit loué, la sainte communion. Quand je revins, je sentais qu’elle pleurait, je mis mon bras autour d’elle et nous commençâmes à prier. Le Seigneur me disait : « Écoute, je ne te demande pas de devenir catholique malgré ton amour pour Kimberley, parce que je l’aime plus que toi. Je te demande de devenir catholique à cause de ton amour. Parce que tu n’as pas la force de l’aimer autant que je voudrais que tu l’aimes, je te donne ce qu’il te manque dans la sainte communion ». Je pensais en moi-même : « Et bien, essaies de lui expliquer cela ». Et je sentis la paix doucement m’envahir lorsqu’Il répondit : « Je le ferai en temps voulu; tu te retires simplement. Tu n’

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Ecrit le 13 août05, 06:36

Message par Brainstorm »

un témoignage intéressant !!
en effet, si des thélogiens protestant ne savent pas prouver le principe de la sola scriptura ( qui est le déclic qui pousse l'auteur du témoignage à devenir catho ), décidément c'est bien pitoyable, puisque moi même je le prouve facilement :

1 Tim 1 : 3 Tout comme je t’ai encouragé à rester à Éphèse lorsque j’étais sur le point de partir pour la Macédoine, ainsi je le fais maintenant, pour que tu ordonnes à certains de ne pas enseigner une autre doctrine 4 et de ne pas non plus faire attention à des fables et à des généalogies qui ne mènent à rien, mais qui donnent lieu à des questions pour les recherches plutôt qu’à ceci : que quelque chose soit dispensé par Dieu en ce qui concerne la foi. 5 Le but de cet ordre, en effet, c’est l’amour qui vient d’un cœur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sans hypocrisie. 6 En s’écartant de ces choses, certains se sont détournés vers de vains bavardages, 7 voulant être des enseignants de [la] loi, mais ne comprenant ni les choses qu’ils disent ni celles sur quoi ils se montrent si fermes dans leurs affirmations

ecclesiaste 12 : 11 Les paroles des sages sont comme des aiguillons, et comme des clous plantés, ceux qui composent des recueils [de sentences] ( = la bible ) ; ils ont été donnés de la part d’un seul berger. 12 Quant à ce qui est en plus de ceux-ci, mon fils, tiens compte de l’avertissement : à faire beaucoup de livres il n’y a pas de fin, et se consacrer beaucoup [à eux] est une fatigue pour la chair

1 Corinthiens 4 : 6 Or, frères, ces choses, je les ai présentées sous une autre forme, de manière à ce qu’elles s’appliquent à moi et à Apollos pour votre bien, pour que, dans notre cas, vous appreniez cette [règle] : “ N’allez pas au-delà de ce qui est écrit ”

Révélation 22 : 18 “ J’atteste à tout homme qui entend les paroles de la prophétie de ce rouleau : Si quelqu’un ajoute à ces choses, Dieu lui ajoutera les plaies qui sont écrites dans ce rouleau ; 19 et si quelqu’un enlève quelque chose aux paroles du rouleau de cette prophétie, Dieu enlèvera sa part des arbres de vie et de la ville sainte, choses à propos desquelles on a écrit dans ce rouleau.

Isaie 29 : 11 Et pour vous la vision de tout devient comme les paroles du livre qui a été scellé

Galates 1 : 8 Cependant, même si nous ou un ange du ciel, nous venions à vous annoncer comme une bonne nouvelle quelque chose qui va au-delà de ce que nous vous avons annoncé comme une bonne nouvelle, qu’il soit maudit. 9 Ainsi que nous l’avons dit ci-dessus, je le redis aussi maintenant : Quiconque vous annonce comme une bonne nouvelle quelque chose qui va au-delà de ce que vous avez accepté, qu’il soit maudit.


désolé gilles je démontre Bible en main que ton théologien transfuge n'est qu'un incapable ... à tel point que même moi je peux le démonter !!
:lol: :lol: :lol: :lol: :lol:

pasteur patrick je compte sur toi pour démonter le reste et prouver qu'il vaut mieux être protestant que catholique :wink: çà devrait être dans tes cordes ...

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