Ce^pendant, je voudrais dire ceci, Brainstorm. je crois tu prends le problème à l'envers.
Pourtant le problème est bien celui ci : telle doctrine est elle conforme à la volonté de Dieu ou non ?
Le catholicisme (que je distingue bien de l'Eglise catholique romaine) est un mouvment d'idées chrétiennes qui a trouvé sa réalisation dans des institutions précises.
"idées" ... Le Christ a t il demandé que ses disciples soient une école philosophique qui développerait des "idées" pour accomplir une doctrine qu'il aurait donc mal exprimé ou exprimé trop partiellement ?
En théologie , on parle de la catholicisation de l'Eglise dès le IIème siècle, soit quelques dizaines d'années après la mort du dernier apôtre.
C'est correct. Il est clair que dès la mort des apôtres, l'Eglise a changé pour progressivement devenir ce qu'elle est aujourd'hui. Paul comme Pierre annoncent cet état de fait, qu'il y avait dès leur vivant des enseignants hérétiques "allant selon leur propre désir" dans les communautés. Il est aisé d'imaginer que dès la mort des apôtres, de tels hérétiques ont si bien " carressé les oreilles" des ouailles qu'ils ont fini par être majoritaires.
Historiquement, le catholicisme est donc datable, il s'agit des Pères apostoliques.
C'est encore une schématisation : qu'on de commun Clément d'Alexandrie, Tertullien, avec Bernard de Clairvaux ou Thomas d'Aquin ?
Imaginez
{censuré. Non, Nous parlons sur des faits, BRAINSTORM}
Qui sont-ils ? Des chrétiens de la seconde génération qui ont encore connu les apôtres vieillissant et envoie de disparition. Dans ce contexte, Rome est Ville d'Empire et les chrétiens sont peu ou prou contestés, parfois persécutés et chassés, contraints à prendre le chemin de l'exil (cf. Pierre qui écrit aux chrétiens de la Diaspora , voir I Pierre 1:1). De plus en plus de chrétiens se voient interdits aux accès aux fonctions administratives ou les plus nobles. La persécution vient par vague et n'est pas étendue àtout l'Empire. Les Eglises vivent à Rome dans les fameuses catacombes, mais ce n'est pas partout pareil ni vécu avec la même intensité.
La condition de persécuté, de mouvement minoritaire, bien que répandue dans toute la terre avait été prédite par Jésus ... nul besoin de te rappeler les références, Patrick, n'est ce pas ?
A partir du moment où les chrétiens ne furent plus persécutés, qu'il furent majoritaires ... là la perversion commença vraiment ... et la sainte doctrine disparut.
L'exemple le plus patent est celui de Clément de Rome qui écrit aux frères de Corinthe à qui Paul a déjà écrit des Lettres.
En théologie, quand on parle de catholicisation de l'Eglise, on désigne le phénomène suivant: durcissement des fonctions (les anciens se spécialisent et deviennent des presbytres, puis des prêtres; les surveillants ou épiscopes deviennent des évêques avec des prérogatives et privilèges; bref une hiérarchisation ecclésiale commence à naitre et le culte synagogal commence à s'écarter du modèle pour s'émanciper des éléments judaïques; dernier point, la focalisation sur l'épiscope de Rome qui, de par son lieu, devient un homme repérable, il vit dans la Capitale de l'Empire, l'Urbs). Toutes ces choses sont encore en germe à l'époque de Clément de Rome et de Polycarpe, de Barnabé et de Papias.
"déjà en germe" : {
CENSURE}la question est :
L'Eglise telle qu'elle est devenue dès la fin du IIe siècle est-elle celle que le Christ voulait voir pour lui ?
On peut simplement conclure qu'il se dégage une Eglise majoritaire que dépeint Clément, Barnabé, Polycarpe, la Didacè
Et alors ? Quelle est l'Eglise, la doctrine, le culte proposés par ces Pères ?
et d'autres communautés (isolées ? particulières etc.) qui refusent le courant majoritaire. Ce courant minoritaire sera "exclus" du courant majoritaire, c'est donc lui qui est hérétique (et non l'inverse!).
L"hérésie n'est pas dans le fait de se démarquer de quelqu'un d'autre, mais de se démarquer de la vraie et sainte doctrine - par conséquent la seule objectivité possible ( quant à ce que doit être cette doctrine ) est dans l'accord parfait avec les Ecritures, c'est à dire l'enseignement chrétien tel qu'il fut enseigné par Jésus est ses apôtres.
Les choses changeront radicalement au IVème siècle lorsque Constatantin le Grand se servira de la religion chrétienne monithéiste pour asseoir son autorité unique sur l'Empire déjà décadent. Un Dieu, une foi, un Empereur, un Empire. Là , nous assistons à lanaissance d'un fait nouvdeau, imprévu mais important et irréversible,semble-t-il: la religion d'Etat, càd le césaropapisme ou alliance entre lesdeux pouvoirs spirituel et séculier.
Exact, on peut dire que ce césaropapisme a consommé définitivement la rupture avec le christianisme primitif, celui des petits groupes de chrétiens évangélisateurs sur le modèle des congrégations de Paul.
Ici encore, des courants chrétiens n'accepteront pas ce phénomène et se détacheront du courant majoritaire qui détient le pouvoir et en use en oubliant qu'elle a été persécutée pour devenir persécutrice à son tour.
Il serait d'ailleurs intéressant de développer : POURQUOI refuser le césaropapisme ? ...
La question qui se pose c'est: est-ce que les chrétiens qui se sont détachés en arguant de l'Evangile en avaient le droit ? Pourquoi l'ont-ils fait et jusqu'où sont-ils allés? Ne sont-ils pas allés trop loin et le courant majoritaire n'a-t-il pas été trop loin dans sa volonté d'éradiquer l'hérésie jusqu'à tuer? Comment vivre sa foi en dehors de la communion fraternelle en laquelle pourtant on croit ?
Jésus a dépeint son Eglise comme unie, une, fraternelle. Le fait même que la doctrine développée par le catholicisme a(...) poussé des groupes de chrétiens à la rejeter {
CENSURE}
Cependant, étant donné qu'une telle chose était prédite par les apôtres, elle était inévitable, et tout le monde en est conscient.
Quiconque aurait vécu au Ve siècle, à moins de connaitre parfaitement grec et latin et de vivre toute sa vie en ermite avec seulement la Bible, n'aurait pas PU distinguer la vraie doctrine de la fausse en raison des brouillages savants déjà effectués par le néoplatonisme et le césaropapisme ...