Oh, les beaux clichés sur l'Opus Dei !
J'ai lu un seul bouquin de St José Escriva, et c'était un ouvrage de direction spirituelle tout à fait classique, où "mortification" ne veut pas dire autre chose que le jeûne et l'abstinence temporaire comme le demande l'Eglise, et pas se fouetter avec des lanières de cuir... "culte du secret", mmouais, bof, les gens que j'y connais ne m'ont jamais rien caché sur ce qu'ils y faisaient... ça n'est pas Saturday Night Fever tous les soirs, mais ce ne sont pas non plus des bénédictins.
J'ai lu les critiques venant de la mouvance Golias ("catholiques" "progressistes"). Elles ne me semblent pas pertinentes dans le mesure où l'influence de l'Opus Dei est très largement surévaluée. Les cardinaux "Opus Dei" se comptent sur les doigts d'une main. De plus, à l'intérieur de la structure laïque de l'Opus Dei, toujours sur témoignage personnel, les femmes et les hommes peuvent occuper exactement les mêmes postes.
Enfin, toutes les organisations catholiques ne peuvent pas être des associations caritatives... L'Opus Dei se consacre avant tout à la formation personnelle et aux progrès de la vie spirituelle de ses membres, le but étant d'acquérir une certaine unité de vie entre sa vie dans le monde et sa vie en Dieu - ce qui est effectivement très difficile. Alors c'est vrai, les favelas de Rio ne sont pas leur souci principal - même si l'Oeuvre a aussi un volet humanitaire, notamment éducatif. Il faut de tout pour faire l'Eglise... L'Opus Dei est né comme oeuvre d'apostolat dans le milieu universitaire, et les chats ne font pas des chiens.
Il me semble que ceux qui critiquent l'Opus Dei tombent dans le même travers que les catholiques intégristes qui critiquent la Franc-Maçonnerie. Le mythe du complot a toujours autant de succès chez les catholiques comme chez les autres, et contribue à faire monter les ventes de certains livres...
La plus belle sur l'Opus Dei, je l'ai entendue dans une chanson "contestataire" qui affirmait que l'Opus Dei avait financé le coup d'Etat de Franco... Dans les années 30, l'Opus Dei, c'était une dizaine de curés miteux dans la banlieue de Madrid, alors pour les financements... Franco avait de bien meilleures adresses. Tout au plus avec ses quelques prêtres, José Escriva a-t-il fui en France, puis rejoint la zone franquiste. Rappelons d'ailleurs qu'en 1936 les ecclésiastiques n'ont pas eu le choix... c'était la zone franquiste, ou la mort. Le genre de détails qu'on oublie facilement aujourd'hui.
Je précise que je n'appartiens pas à l'Opus Dei, et ne suis même jamais allé à une messe célébrée par un prêtre "Opus Dei". Faudra qu'je fasse ça un jour, d'ailleurs. Je connais seulement des gens qui en font partie de façon plus ou moins active, et ils ne m'ont jamais donnée l'impression d'être embrigadés ou de faire partie d'une secte. Il y a eu toutefois certaines dérives (vous pouvez consulter, si vous avez un peu d'esprit critique - le but du site étant de mettre en garde, il en fait souvent un peu trop - sur prevensectes.com,
http://www.prevensectes.com/opus1.htm.). Mais l'Opus Dei n'est même pas cité dans le rapport parlementaire français de je ne sais plus quand, qui pourtant ratissait assez large.