101. Quelqu'un qui nie des complots avérés est considéré comme quelqu’un de rationnel.
102. Chercher la vérité devient suspect si cela amène à reconnaître un complot.
103. Accepter une vérité prouvée peut faire de toi un « complotiste » mal tourné.
104. Refuser une vérité prouvée peut faire de toi quelqu’un de raisonnable.
105. La seule manière d'être raisonnable est de ne jamais douter d'une information officielle.
106. Remettre en question une information officielle est jugé condamnable ou suspect en soi, peu importe les preuves qui pourraient le justifier.
107. Une suspicion de complot qui pourrait être légitime est condamnée a priori comme suspecte, irraisonnée, voire comme une perversion, le doute devient une faute logique.
108. La croyance qu'il n'y a aucun problème de corruption, de lobbysme ou de complot et que tout le monde est bien intentionné et œuvre pour le bien de l'humanité est considéré comme une vertu à encourager.
109. Les définitions données du « complotiste » et les restrictions proposées sont incohérentes en ce sens qu’elles amènent à qualifier de « complotiste » toute pensée critique vis-à-vis d’une autorité officielle, même quand cette critique est parfaitement documentée.
110. On entend parfois que ce n'est pas parce que le « complotiste » voit une information fausse qu'il pense qu'il peut y avoir complot mais, mais que c'est parce qu'il part du principe qu'il y a un complot qu'il remet en cause l'information.
>>>>> Comme si le « complotiste » n'avait forcément aucune raison légitime de suspecter un complot.
111. On exige de ne jamais soupçonner un complot, même lorsque des indices objectifs pourraient le justifier.
112. Tout soupçon d'un complot est considéré comme infondé par définition, ce qui empêche d'évaluer s’il l'est réellement.
113. Remettre en question la version officielle est jugé irrationnel, mais adhérer sans réserve à cette version est vu comme une preuve d'esprit critique.
114. Si l'on interdit de remettre en cause une information avant même de l'examiner, alors aucune enquête sérieuse sur sa véracité n'est possible.
115. Un doute sur une information officielle est vu comme un symptôme d'irrationalité plutôt que comme la preuve d’un esprit critique légitime.
116. Il est légitime de se méfier des « complotistes », mais il ne l'est jamais de se méfier des sources officielles.
117. Un complot ne peut être reconnu comme réel qu'une fois admis officiellement, ce qui empêche de le dénoncer avant qu'il ne soit politiquement acceptable ou que le méfait a été commis.
118. Prenons deux personnes :

Un journaliste d'investigation découvre des irrégularités, enquête, et finit par exposer un scandale réel [impliquant par exemple un authentique complot entre Big Pharma et les autorités publiques, un complot tout ce qu'il y a de plus caractérisé. (C'est moi qui rajoute)]

Un « complotiste » part du principe qu'on lui ment et cherche des indices pour confirmer son idée.
Prenons le cas où les deux arrivent aux mêmes conclusions sur la base des mêmes preuves.
Questions :
- Cas numéro 1 : Les arguments du journaliste sont acceptés de tous :
>>>>> Le « complotiste » perdra-t-il son qualificatif ou continuera-t-on de le considérer comme tel ?
- Cas numéro 2 : Les arguments du journaliste - bien qu'irréfutables, parfaitement sourcés, etc. - sont qualifiés de « complotistes » dans tous les médias et discrédités aux yeux des personnes qui ne sont pas au fait du dossier.
>>>>> Le journaliste ne serait-il pas lui-aussi qualifié de « complotiste » ?
Encore un paradoxe !
En effet, si quelqu'un suit la « démarche complotiste » mais tombe par hasard sur un vrai complot, que devient-il ?
- Selon cette logique, il resterait un « complotiste » même s'il a raison !
- Inversement, quelqu'un qui ignore toutes les preuves d'un complot réel serait « non-complotiste », même s'il a tort !
119. Si un « complotiste » démontre l’existence d’un réel complot, il reste « complotiste », donc sa découverte reste irrecevable, même si elle est vraie.
120. Une fois qu'une personne est qualifiée de « complotiste », elle sera toujours qualifiée comme telle, même s’il est prouvé par la suite qu'elle avait raison.