C'est précisément l'objet du topic.
Il y a des touts mais pas un grand Tout qui engloberait tout.
Re: Il y a des touts mais pas un grand Tout qui engloberait tout.
Ecrit le 02 déc.25, 19:04
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Re: Il y a des touts mais pas un grand Tout qui engloberait tout.
Ecrit le 02 déc.25, 21:09Qu'il n'y a rien qui comprenne (contienne) tout, en effet.
Quelque soit ce que l'on considère, il y a toujours un contexte, des choses en rapport. Et pour ce qui est de l'apparaître même, on trouve rien qui le comprenne (contienne).
Je m'interroge parfois sur l'interdépendance de toute chose aussi...
Mais le fait que l'on puisse comprendre des choses (établir des liens entre les apparaîtres), me prouve que ce concept d'interdépendance est pertinent.
En effet, comprendre c’est établir des liens entre des apparaîtres. Si ces liens n’existaient pas, il n’y aurait rien à comprendre.
Autrement dit : la possibilité même de connaître quoi que ce soit prouve que l’interdépendance n’est pas une idée gratuite, mais une condition de sens. Sans cette interdépendance, tout serait simplement inintelligible.
1. L’impossibilité conceptuelle d’un “Tout qui contiendrait tout”.
Je rappelle un fait simple : tout ce que je considère apparaît toujours dans un contexte, jamais dans un contenant ultime. Dès que je tente de poser un “Tout”, je produis un concept qui ne peut pas être situé, mis en relation ou différencié. Or ce qui ne peut être mis en relation ne peut pas être signifiant. Donc un “contenant absolu” n’a pas de sens opératoire. C’est une idée vide.
2. L’interdépendance comme critère minimal de cohérence.
Je ne parle pas d’un “monde total”, ce que je dis est en rapport à la manière dont les choses apparaissent. Et ce que je constate, c’est que tout apparaît en lien, jamais isolément. Je comprends quelque chose uniquement parce que je peux établir des rapports : A implique B, B s’accorde avec C, etc. Si je peux comprendre, c’est que les phénomènes ne flottent pas en blocs indépendants. La compréhension elle-même atteste une structure relationnelle.
Autrement dit : ce n’est pas l’interdépendance qui a besoin d’être prouvée par autre chose, c’est ma capacité à comprendre quoi que ce soit qui en est déjà la preuve minimale.
Je ne dis pas que “tout est lié mystiquement”, ni que “rien n’existe en soi”, mais que toute existence apparaît dans un réseau de conditions. Et ce réseau, loin d’être un “Tout” ou un Absolu, est simplement ce qui rend possible qu’une chose puisse être comprise comme “ceci plutôt qu’autre chose”.
Donc oui,
– je rejette le mythe d’un contenant ultime,
– je pose l’interdépendance non comme un dogme, mais comme la seule condition qui rende l’apparaître intelligible,
– et je montre que comprendre, c’est déjà reconnaître ce tissage.
.
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Re: Il y a des touts mais pas un grand Tout qui engloberait tout.
Ecrit le 06 déc.25, 05:35Bonjour à toutes et à tous,
Il me semble que vous individualisez cette chose.
En effet, votre formule ressemble à mes yeux à dire « Soit la chose A, A existe si rien dans Ω – A ne l’empêche. ».
Je comprendrais mieux une formule du genre « Un système de choses avec la totalité de leurs interactions et la totalité de leur Histoire existe s’il n’est pas autocontradictoire. »
Cela me fait penser à la Décohérence quantique, où il s’agit de savoir pourquoi tous les états possibles ne restent pas superposés.
Si j’ai vaguement compris, c'est parce que la complexité de l’épouvantable fouillis d’interactions a pour conséquence que très rapidement la multiplicité des états possibles collapse.
Eh oui !
L’observation est que systématiquement un seul des possibles est réalisé, au point de se demander s’il était judicieux d’appeler tous ces anciens possibles "possibles" puisqu’objectivement tout se passe comme s’ils ne pouvaient pas être réalisés.
Peut-on appeler "possible" ce qui ne peut pas être réalisé ?
La question plus amusante serait de savoir pourquoi il en reste toujours 1…
J’imagine qu’au niveau quantique la démonstration est rigoureuse.
Je reste donc sur ma faim, pourquoi développer le concept de "possible".
Il me semble qu’il exige précisément que des trucs soient possibles bien qu'il leur soit impossible d’être réalisés.
Très cordialement
votre sœur pauline
J’ai cru comprendre que votre formule initiale "Une chose existe si aucune autre ne l’en empêche" peut devenir "Une chose existe si aucune autre ne la rend impossible en termes de compatibilité structurelle".J'm'interroge a écrit : 01 déc.25, 11:17 L’expression n’individualise pas arbitrairement ; elle englobe déjà toutes les interdépendances nécessaires pour que la condition d’existence soit remplie.
Il me semble que vous individualisez cette chose.
En effet, votre formule ressemble à mes yeux à dire « Soit la chose A, A existe si rien dans Ω – A ne l’empêche. ».
Je comprendrais mieux une formule du genre « Un système de choses avec la totalité de leurs interactions et la totalité de leur Histoire existe s’il n’est pas autocontradictoire. »
Pouvez-vous nous donner un exemple concret d’un possible qui n’a pas été réalisé.J'm'interroge a écrit :dire qu’une chose existe si rien ne l’en empêche ne signifie pas qu’un possible doive encore se réaliser
Cela me fait penser à la Décohérence quantique, où il s’agit de savoir pourquoi tous les états possibles ne restent pas superposés.
Si j’ai vaguement compris, c'est parce que la complexité de l’épouvantable fouillis d’interactions a pour conséquence que très rapidement la multiplicité des états possibles collapse.
Eh oui !
L’observation est que systématiquement un seul des possibles est réalisé, au point de se demander s’il était judicieux d’appeler tous ces anciens possibles "possibles" puisqu’objectivement tout se passe comme s’ils ne pouvaient pas être réalisés.
Peut-on appeler "possible" ce qui ne peut pas être réalisé ?
La question plus amusante serait de savoir pourquoi il en reste toujours 1…
J’imagine qu’au niveau quantique la démonstration est rigoureuse.
Je reste donc sur ma faim, pourquoi développer le concept de "possible".
Il me semble qu’il exige précisément que des trucs soient possibles bien qu'il leur soit impossible d’être réalisés.
Très cordialement
votre sœur pauline
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