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L’athéisme peut être considéré comme une attitude ou une doctrine qui ne conçoit pas l’existence ou affirme l’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit. C'est une position philosophique qui peut être formulée ainsi : il n'existe rien dans l'Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent un « dieu », ou « Dieu ».
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werdox

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Ecrit le 26 oct.07, 03:40

Message par werdox »

Pourquoi cette connaissance empêcherait-elle de considérer ces éléments "merveilleux" comme anodins ?
Si ces habitants anciens auraient su toutes les lois universelles que nous connaissions aujourd'hui .. peut etre (probablement..) qu'ils auraient été sceptique d'abord .. aurait chercher des explication plausible AVANT de le croire ''aveuglément'' comme un dieu .. un miraculé !
Que la connaissance implique que sans ces éléments, le christianisme n'aurait pas eu d'essor?
Probablement ... (enfin, tu dois avouer que ca reste une tres grosse POSSIBILITÉ .. que l'on ne doit aps la négilger du moins)
Que puisque tous ces éléments sont vraisemblablement mensongers, alors tout le reste l'est aussi?
Et bien, ca amene a se questionner en effet sur la crédibilité du reste .. si un (plusieurs ?) mensonge peut existé, alors il es tout a fait possible que d'autres existent !
Maintenant si je dit que ''admetton'' 40% de ces sitations sont fausses, .. peut on réellement dire que ce ''documents'' peut s'avérer quelque chose de crédible ?
On voit beaucoup de croyant qui rejette la science parce qu'elle fait une seule erreur .. alors qu'ils gardent leur foi alors qu'il y en a plein !

Moi je dis, si dieu n'avait pas choisi une époque ou des soit disant prophetes pleuvaient, et que l'homme était ''naif'' en terme de sciecne (et de raisonnement ..) et qu'il avait plutot choisi notre époque .. (cela aurait été plus intelligent) il aurait eu donc a faire un plus gros effort pour nous ''convaincre'' de sa ''toute puissance'' !
Et s'il aurait reussi .. et bien je crois qu'il aurait eu beaucoup plus de mérite que de convaincre une bande de niais en robe de soiré !

Florent52

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Ecrit le 26 oct.07, 03:56

Message par Florent52 »

Libremax a écrit :C'est là que je ne suis plus sûr de vous comprendre. Pourquoi cette connaissance empêcherait-elle de considérer ces éléments "merveilleux" comme anodins ?
Qu'entendez-vous par là? Que l'esprit raisonnable peut émettre de sérieuse difficulté à penser qu'ils fussent réellement arrivés?
Que la connaissance implique que sans ces éléments, le christianisme n'aurait pas eu d'essor?
Que puisque tous ces éléments sont vraisemblablement mensongers, alors tout le reste l'est aussi?
Merci de vos réponses qui sont tout à fait honnêtes. Même si nous ne tombons pas d'accord finalement (l'athée et le croyant qui discutent tombent au final rarement d'accord, c'est bien connu) au moins je reconnais que la discussion est possible avec vous.

Lorsque je parle d'"anodins" ici je veux dire que pour les premiers chrétiens les miracles du christ ne constituaient pas en eux-mêmes un élément de doute à l'égard de leur foi. Au contraire vous m'accorderez sans doute qu'ils leur paraissaient plutôt confirmer (même si c'est de manière subsidiaire, je laisse tomber la notion d'essor car elle nous emmène sur de fausses pistes ici) la nature particulière de Jésus.
Aujourd'hui notre attitude serait diamétralement inverse : nous ne verrions pas dans le merveilleux un élément de peu d'importance voire corroborant le caractère divin, mais nous nous défierions a priori de toute personne prétendant accomplir ou avoir vu accomplir de tels prodiges, que nous savons contraires aux lois de la nature (telle que la science nous la fait connaître).

Ces éléments de "merveilleux", inséparables de la doctrine, montrent de manière claire l'origine culturelle de la religion qui les porte, je ne dis rien de plus, mais évidemment ça signifie clairement la dimension historique humaine de l'ensemble (puisque ça forme un tout, vous l'avez concédé).
Libremax a écrit : Oui, nous vivons dans une ère rationaliste.
Voilà une phrase bien étrange.

Vous voulez dire que c'est notre vision particulière des choses qui nous empêche de voir des sorcières voler dans les airs et se rendre à des sabbats?

Libremax a écrit : Selon vous le christianisme est le fruit d'une époque où tout le monde pouvait de bonne foi s'imaginer voir des miracles un peu partout, et donc adhérer à une religion qui suppose la véracité concrète de ce genre de miracles.
Eh bien, oui, je suis bien d'accord. Est-ce bien ça que vous me demandez?
(si jamais je réponds à côté, je vous prie de croire que ce n'est pas à dessein!)
Encore une fois merci de votre franchise. Vous reconnaissez cette particularité de l'époque c'est très bien.
Vous n'en tirez pas les mêmes conclusions que moi. Je me demande bien pourquoi. Mais chacun est libre de son avis.

Mélilot

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Ecrit le 27 oct.07, 07:54

Message par Mélilot »

Bonjour Andalou,

Vous êtes en quête de vérité, mais tout ce que les religions affirment ne vous satisfait pas, et je vous comprends. J’ai grandi dans la religion catho et le jour, où mes yeux se sont ouverts, j’ai compris que l’Amour de Dieu est léger et simple. Alors j’ai pris mes distances et j’ai abandonné la pratique religieuse. Je me sentais étouffée par tous les rites, les doctrines, les lois religieuses qui font que la foi est compliquée et mystérieuse. Je voulais une foi en la Vérité et celle qui m’était présentée par l’Église catho était trop imprégnée d’un apport humain.

J’ai compris que foi et religion n’ont pas la même origine. La foi est un don de Dieu et la religion vient des hommes. Jésus est venu apporter sa Parole (Évangile) pour amener les hommes sur le chemin de la Vérité. Il n’est pas venu fonder une religion; mais comme les chefs religieux n’ont pas compris ses paroles, ils ont institué une Église terrestre peu ou pas ouverte à l’Esprit saint. La Parole du Christ est l’unique Vérité qui doit faire vivre notre foi. Mais Jésus étant Dieu (même s’il a pris un corps humain) a parlé en langage de l’Esprit ce qui veut dire que ses paroles sont spirituelles. Alors j’ai compris que si spirituel et matériel sont séparés, Dieu prend un tout autre visage : un Dieu puissant par son Amour, son Pardon, juste par la liberté qu’Il donne à tous les hommes de croire en Lui oui non. Ainsi les maladies, les guerres, la pauvreté matérielle, les problèmes humains ne viennent pas de Dieu mais des hommes qui ont choisi de placer la vie matérielle en premier dans leur vie.

Andalou, vous dites :

« Dieu a inoculé à ses enfants une maladie mortelle (le péché et la mort), il y a 10 000 bouteilles portant le nom antidote (les religions et les croyances) mais une seul est censée être vraie et guérir (la vérité) et on a une heure pour la trouver (le temps d’une vie) sous peine de mort… »

Wow! Votre vision de la relation avec Dieu est assez triste mais réaliste, car il y a des personnes (souvent croyantes) qui pensent comme vous. Je vais essayer de remettre ce que vous dites à l’endroit pour que ce soit un peu plus jojo. Bien entendu, vous êtres libre d’accepter ou de refuser mes explications.

Premièrement, Dieu ne nous a pas donné le péché et la mort. Depuis l’aube de l’humanité, il y a des millions d’années, le Père éternel a laissé ses enfants libres de faire le bien ou le mal. C’est l’homme qui faisant le mal volontairement a créé le péché ainsi que la « mort éternelle. » Dieu nous veut tous avec Lui pour l’éternité, Il veut nous aider, mais il ne force personne à le suivre. Un Dieu qui nous obligerait à toujours être bons selon sa volonté ferait de nous des esclaves et aucun humain ne voudrait ça.

Deuxièmement, les religions et les croyances ne sont pas des antidotes au péché et à la mort, car ils nous éloignent de l’Amour de Jésus (le seul antidote), en nous maintenant dans des rites, des lois, des doctrines qui n’élèvent pas spirituellement l’âme (ex. : bénédiction d’objets, offrir ses souffrances à Dieu, obligation de la pratique (sinon péché) etc.) Nous pouvons avoir la foi en Dieu sans être dans une religion ayant l’Esprit saint comme guide et l’Évangile comme base de sa foi. Je commence à penser sérieusement que les religions sont nocives pour la foi.!!!

Troisièmement, la Vérité se retrouve dans l’Évangile et pas besoin d’une vie pour la trouver. Mais il faut vouloir sincèrement croire au Seigneur et lui ouvrir son cœur. Pas besoin de cours de théologie ou de pratique religieuse, car Dieu se révèle aux petits sans mystères ni complications à travers les paroles de son Fils.

Quatrièmement, si on ne trouve pas la vérité, c’est la mort (ne pas être sauvé) qui nous attend. Méchant stress que Dieu nous donne ou plutôt que la religion nous donne. N’oublions pas que Dieu est puissant par son Amour et qu’Il peut encore aider ses enfants même après leur mort. Il est un bon Père qui accueille ses enfants prodigues qui l’ont mis de côté toute leur vie, sans les juger ni les condamner.

Voilà un Dieu pas mal plus aimant. Comme je l’ai dit ma foi est basée sur les paroles de l’Évangile : l’Amour de Dieu le Père, son Fils Jésus Sauveur des hommes, l’Esprit saint, la force de Dieu sur terre (très important), Jésus qui est le chemin vers la Vie éternelle, son commandement d’amour (Aimez-vous les uns les autres…).

Andalou, ne laissez pas aller votre foi à la dérive. Ouvrez votre cœur à Jésus, car c’est Lui qui sauve et non une religion. Demandez à l’Esprit saint de vous éclairer. Prier pour comprendre sa Parole spirituellement (éviter les demandes matérielles) et pour avoir aussi la force et le courage de vivre les moments difficiles deLui.

Soyez en Paix,

Mélilot

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Ecrit le 27 oct.07, 12:50

Message par werdox »

Depuis l’aube de l’humanité, il y a des millions d’années, le Père éternel a laissé ses enfants libres de faire le bien ou le mal
Il y a de cela des millions d'années, nous ne ressemblions point a ce que nous sommes aujourd'hui ! Le savais tu ?

Mélilot

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La vérité

Ecrit le 29 oct.07, 07:52

Message par Mélilot »

Allô!

Oups!!! Tu as raison. J'ai ajouté pas mal trop d'années aux premiers hommes. Merci werdox de me l'avoir fait remarqué.

Bye!
Mélilot :wink:

Libremax

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Ecrit le 29 oct.07, 09:04

Message par Libremax »

Florent52 a écrit :
Merci de vos réponses qui sont tout à fait honnêtes. Même si nous ne tombons pas d'accord finalement (l'athée et le croyant qui discutent tombent au final rarement d'accord, c'est bien connu) au moins je reconnais que la discussion est possible avec vous.
Je puis vous assurer que je regrette les débats qui s'emballent entre croyants et non-croyants, lorsqu'aucun "camp" ne veut faire de concession sur le mépris. Je pense que religion et athéisme doivent avoir un même but : l'accomplissement de l'Homme. Mais ceci ne peut passer que dans la considération et la paix.
Lorsque je parle d'"anodins" ici je veux dire que pour les premiers chrétiens les miracles du christ ne constituaient pas en eux-mêmes un élément de doute à l'égard de leur foi. Au contraire vous m'accorderez sans doute qu'ils leur paraissaient plutôt confirmer (même si c'est de manière subsidiaire, je laisse tomber la notion d'essor car elle nous emmène sur de fausses pistes ici) la nature particulière de Jésus.
Au fond, il me semble que le débat pose la question du rapport qui est fait entre ce que nous avons appelé le "merveilleux" et le "coeur" du christianisme.
Les évangiles constituent un tout, comme je vous disais plus haut. Ces éléments merveilleux sont inséparables de tout le reste parce qu'ils contribuent à décrire qui est Jésus.
Il me semble qu'on ne peut pas dire que ces éléments "merveilleux" ont pour fonction de "confirmer" sa nature. La multiplication des pains, la filiation divine, la guérison de malades et même, sous certaines formes, les apparitions post mortem, chacune prise isolément, ne donne pas à Jésus une confirmation de ce qu'il est, ou disons plutôt qu'elle ne donne pas seulement une telle confirmation. Ces éléments, faut-il le rappeler, sont communs à de très nombreuses religions.

Tous ces éléments, chacun considéré dans son contexte, disent quelquechose de particulier sur ce qu'était le Christ (en tout cas sur ce qu'on a cru de lui) au même titre que ses discours et ses paraboles. Qu'est le Christ? Il est celui qui nous donne Dieu sans aucun intermédiaire, il est celui par qui Dieu se donne à l'Homme. Il nous révèle que l'Humanité s'unit à Dieu. C'est l'annonce de l'Evangile, qui le dit aussi bien à travers ses faits "merveilleux" que ses sermons.

Désolé pour ce moreau de catéchisme, mais c'est pour vous dire comment ceci, qui est le "coeur du christianisme" commande, je crois, toute la rédaction des Evangiles. Et c'est ainsi que la résurrection "plus que fantômatique", dirai-je, prend un sens fondateur dans le christianisme, et que tous les épisodes "merveilleux" des évangiles viennent traduire comment se manifeste, pour nous aujourd'hui cette annonce sur Dieu et l'Homme et surtout sur ce qui caractérise Dieu : Un amour sans limite et détaché de toutes les réserves que les religions de tous les temps ont pu garder.
Si je ne me trompe, le mot grec utilisé pour parler des faits extraordinaires accomplis par Jésus voulait dire "signe" et non "évènement merveilleux".
Aujourd'hui notre attitude serait diamétralement inverse : nous ne verrions pas dans le merveilleux un élément de peu d'importance voire corroborant le caractère divin, mais nous nous défierions a priori de toute personne prétendant accomplir ou avoir vu accomplir de tels prodiges, que nous savons contraires aux lois de la nature (telle que la science nous la fait connaître).
Ces éléments de "merveilleux", inséparables de la doctrine, montrent de manière claire l'origine culturelle de la religion qui les porte, je ne dis rien de plus, mais évidemment ça signifie clairement la dimension historique humaine de l'ensemble (puisque ça forme un tout, vous l'avez concédé).
Je crois comme vous qu'aujourd'hui, des rumeurs d'évènements surnaturels à propos du gourou d'une nouvelle secte ne saurait qu'attiser la méfiance de beaucoup de monde.
Cependant, d'une part: je ne pense pas que de tels évènements étaient de "peu d'inportance", à l'époque où ceux-ci étaient davantage monnaie courante en ce qui concernait la religion et la vie de tous les jours, d'ailleurs. Au contraire, je pense que les faits surnaturels décrits par les Evangiles avaient un rôle initiatique essentiel, comme je vous le disais ci dessus.
D'autre part, je ne suis pas sûr que cette méfiance, même aujourd'hui, soit générale. Bien sûr, il y aurait les sceptiques, les scientifiques athées, les esprits cartésiens, qui refuseraient peut-être en bloc tout le phénomène. Mais lorsque le leader est vraiment charismatique et populaire, lorsque les foules se déplacent, alors la ferveur naît. Et la raison s'étouffe vite, parce qu'elle n'est plus le critère premier. Nous pouvons le constater régulièrement, je pense. Comment aujourd'hui encore, malgré tout ce que vous dites sur notre défiance naturelle, tant de personnes sensées sont attirées par l'astrologie, la voyance...les sectes? Je ne veux pas les dénigrer à priori : je suis en train d'en défendre une qui est née il y a 2000 ans ("une religion est une secte qui réussit..."). Ce que je veux dire, c'est que le phénomène de la foi dans le surnaturel demeure, encore et toujours, quelque chose d'humain et de répandu.

Pour moi, qui suis croyant, une chose est sûre : si Jésus naissait aujourd'hui plutôt qu'avant, son but serait je pense que ce qu'il a à dire soit reçu par toute l'Humanité. Ce qu'il a à dire, c'est ça, le "coeur du christianisme". Et je ne suis pas persuadé que celui-ci serait délivré dans un cadre "merveilleux".
Voilà une phrase bien étrange.
Vous voulez dire que c'est notre vision particulière des choses qui nous empêche de voir des sorcières voler dans les airs et se rendre à des sabbats?
Je me pose la question.
J'ai l'intuition qu'il y a, en toutes sortes de domaines, un rapport entre foi et efficacité, un rapport qui nous est jusqu'ici difficile à saisir.
"Il suffit d'y croire", "quand on veut on peut", "à coeur vaillant rien d'impossible"...Les dictons populaires gardent la trace de ce qu'on peut, par ailleurs, observer d'un point de vue très rationnel : la médecine elle-même se doit de compter sur l'effet placebo. Qu'en est-il de ces malades du cancer, à qui le spécialiste demande de se battre?
Non, je ne pense pas que le rationnalisme nous empêche de voir des sorcières ou des lutins. Mais je me demande s'il ne ferme pas notre esprit à ce qui pourrait nous être invisible mais vrai.
Et de fait, comme vous le souligniez ultèrieurement, ce sont souvent les gens les plus simples et peut-être les moins cultivés qui adhèrent ou qui témoignent d'évènements extraordinaires. Bernadette Soubirous, par exemple. ...Mais déjà dans le Nouveau Testament, il est décrit cette tendance qu'a la sagesse à empêcher de croire.

Encore une fois merci de votre franchise. Vous reconnaissez cette particularité de l'époque c'est très bien.
Vous n'en tirez pas les mêmes conclusions que moi. Je me demande bien pourquoi. Mais chacun est libre de son avis.

...Alors qu'est-ce à dire? Est-ce qu'aujourd'hui, oui ou non, un croyant peut se dire que le "merveilleux" n'est qu'un langage codé pour mieux comprendre les voies du Seigneur, une broderie surajoutée de symboles populaires à visée initiatique?
Que certains passages des différents évangiles aient repris des traditions populaires légendaires, s'appuyant sur des prophéties de l'Ancien Testament, ça me semble indéniable aujourd'hui.
Que d'autres passages aient été composés, structurés, renforcés pour leur donner une puissance pédagogique, c'est possible.
Que certains aspects aient été influencés dès les premiers jours du christianisme, par des idées et traditions païennes, dans une certaine mesure, éventuellement, mais c'est une question complexe.

Tout n'est pas "merveilleux" de la même manière dans les évangiles.
Il y a la proclamation de la résurrection d'un homme qu'on a vu mourrir.
Il y a l'idée des annonces angéliques, de la naissance virginale.
Il y a les évènements merveilleux qui encadrent la naissance et la crucifixion de cet homme.
Il y a les récits de divers miracles et phénomènes étonnants qui accompagnent sa prédication.

Aujourd'hui encore, des guérisons miraculeuses sont constatées. Elles sont souvent le résultat (ou la cause) d'une ferveur de masse. Peut-être pourra-t-on les expliquer un jour?
Pour le christianisme, un miracle, c'est une parole de paix qui triomphe de toute forme de malheur. Cela laisse un champ très vaste, dans lequel la science est tout à fait libre de ne pas s'y retrouver. L'essentiel, c'est ce qui se passe: l'avènement de l'amour, que le chrétien appelle "règne de Dieu".
Je me rappelle d'une petite carte postale que j'ai offerte à un ami, avec cette phrase: "là où un coeur se penche sur un autre, il y a toujours un miracle".
Jean-Paul II n'a pas été le seul responsable de la chute du mur de Berlin, et celle-ci n'a finalement pas résolu tous les malheurs de l'Europe Orientale, mais qui aurait cru que ce pape, à cette époque, dans son unique combat pour la paix, arriverait à avoir une influence déterminente dans une étape de ce processus qui a débloqué cette situation inhumaine qu'était le communisme tyrannique en Europe? Voilà un miracle. Ce n'est pas une histoire surnaturelle. C'est une histoire d'Amour.

Florent52

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Ecrit le 31 oct.07, 13:53

Message par Florent52 »

Libremax a écrit :Au fond, il me semble que le débat pose la question du rapport qui est fait entre ce que nous avons appelé le "merveilleux" et le "coeur" du christianisme.
Les évangiles constituent un tout, comme je vous disais plus haut. Ces éléments merveilleux sont inséparables de tout le reste parce qu'ils contribuent à décrire qui est Jésus.
Il me semble qu'on ne peut pas dire que ces éléments "merveilleux" ont pour fonction de "confirmer" sa nature. La multiplication des pains, la filiation divine, la guérison de malades et même, sous certaines formes, les apparitions post mortem, chacune prise isolément, ne donne pas à Jésus une confirmation de ce qu'il est, ou disons plutôt qu'elle ne donne pas seulement une telle confirmation. Ces éléments, faut-il le rappeler, sont communs à de très nombreuses religions.

Tous ces éléments, chacun considéré dans son contexte, disent quelquechose de particulier sur ce qu'était le Christ (en tout cas sur ce qu'on a cru de lui) au même titre que ses discours et ses paraboles. Qu'est le Christ? Il est celui qui nous donne Dieu sans aucun intermédiaire, il est celui par qui Dieu se donne à l'Homme. Il nous révèle que l'Humanité s'unit à Dieu. C'est l'annonce de l'Evangile, qui le dit aussi bien à travers ses faits "merveilleux" que ses sermons.

Désolé pour ce moreau de catéchisme, mais c'est pour vous dire comment ceci, qui est le "coeur du christianisme" commande, je crois, toute la rédaction des Evangiles. Et c'est ainsi que la résurrection "plus que fantômatique", dirai-je, prend un sens fondateur dans le christianisme, et que tous les épisodes "merveilleux" des évangiles viennent traduire comment se manifeste, pour nous aujourd'hui cette annonce sur Dieu et l'Homme et surtout sur ce qui caractérise Dieu : Un amour sans limite et détaché de toutes les réserves que les religions de tous les temps ont pu garder.
Si je ne me trompe, le mot grec utilisé pour parler des faits extraordinaires accomplis par Jésus voulait dire "signe" et non "évènement merveilleux".
Que ces éléments merveilleux permettent de décrire Jésus ou pas, ça ne change strictement rien à ce que je vous ai dit concernant leur caractère historiquement daté.

Libremax a écrit :Je crois comme vous qu'aujourd'hui, des rumeurs d'évènements surnaturels à propos du gourou d'une nouvelle secte ne saurait qu'attiser la méfiance de beaucoup de monde.
Cependant, d'une part: je ne pense pas que de tels évènements étaient de "peu d'inportance", à l'époque où ceux-ci étaient davantage monnaie courante en ce qui concernait la religion et la vie de tous les jours, d'ailleurs. Au contraire, je pense que les faits surnaturels décrits par les Evangiles avaient un rôle initiatique essentiel, comme je vous le disais ci dessus.
D'autre part, je ne suis pas sûr que cette méfiance, même aujourd'hui, soit générale. Bien sûr, il y aurait les sceptiques, les scientifiques athées, les esprits cartésiens, qui refuseraient peut-être en bloc tout le phénomène. Mais lorsque le leader est vraiment charismatique et populaire, lorsque les foules se déplacent, alors la ferveur naît. Et la raison s'étouffe vite, parce qu'elle n'est plus le critère premier. Nous pouvons le constater régulièrement, je pense. Comment aujourd'hui encore, malgré tout ce que vous dites sur notre défiance naturelle, tant de personnes sensées sont attirées par l'astrologie, la voyance...les sectes? Je ne veux pas les dénigrer à priori : je suis en train d'en défendre une qui est née il y a 2000 ans ("une religion est une secte qui réussit..."). Ce que je veux dire, c'est que le phénomène de la foi dans le surnaturel demeure, encore et toujours, quelque chose d'humain et de répandu.

Pour moi, qui suis croyant, une chose est sûre : si Jésus naissait aujourd'hui plutôt qu'avant, son but serait je pense que ce qu'il a à dire soit reçu par toute l'Humanité. Ce qu'il a à dire, c'est ça, le "coeur du christianisme". Et je ne suis pas persuadé que celui-ci serait délivré dans un cadre "merveilleux".
Vous ne pouvez pas vous prévaloir du manque de rationalité de certaines conduites et croyances pour justifier ce que je considère être le vôtre.

D'autre part, lorsque vous dîtes : "Et je ne suis pas persuadé que celui-ci serait délivré dans un cadre "merveilleux"", vous me montrez encore une fois que vous n'avez pas suffisamment selon moi compris ce que je vous disais, à savoir le caractère constitutivement "merveilleux" du christianisme. On ne voit en effet aucune raison pour que, si le Christ naissait aujourd'hui, sa naissance ne soit pas enseignée comme celle d'un enfant "divin" né d'une vierge. Que ce soit aujourd'hui ou hier, ça appartient à l'essence du christianisme. La différence c'est qu'aujourd'hui une telle religion aurait peu de chances de se répandre, en tous les cas dans une société ayant énormément plus de connaissances scientifiques qu'autrefois.
Cette remarque me permet au passage de vous préciser une chose que vous ne semblez pas avoir notée, lorsque vous affirmez que les hommes d'aujourd'hui ont aussi leur part d'irrationnelle (horoscopes, voyants, etc. cités dans votre intervention précédente). Certes cela existe mais ce qui est important à noter c'est que c'est (dans les sociétés modernes) infiniment moins présent que ce n'était le cas dans les sociétés de l'antiquité ou du moyen-âge, où la moindre affaire était l'occasion pour la plupart des gens de consulter un oracle et de se renseigner sur l'avenir dans les boyaux des animaux. On est très très loin de cette omniprésence du surnaturel, et c'est ce dont vous ne paraissez pas vous être rendu compte.
Libremax a écrit : Je me pose la question.
J'ai l'intuition qu'il y a, en toutes sortes de domaines, un rapport entre foi et efficacité, un rapport qui nous est jusqu'ici difficile à saisir.
"Il suffit d'y croire", "quand on veut on peut", "à coeur vaillant rien d'impossible"...Les dictons populaires gardent la trace de ce qu'on peut, par ailleurs, observer d'un point de vue très rationnel : la médecine elle-même se doit de compter sur l'effet placebo. Qu'en est-il de ces malades du cancer, à qui le spécialiste demande de se battre?
Non, je ne pense pas que le rationnalisme nous empêche de voir des sorcières ou des lutins. Mais je me demande s'il ne ferme pas notre esprit à ce qui pourrait nous être invisible mais vrai.
Et de fait, comme vous le souligniez ultèrieurement, ce sont souvent les gens les plus simples et peut-être les moins cultivés qui adhèrent ou qui témoignent d'évènements extraordinaires. Bernadette Soubirous, par exemple. ...Mais déjà dans le Nouveau Testament, il est décrit cette tendance qu'a la sagesse à empêcher de croire.
Je comprends vos remarques. Il se trouve simplement qu'elles me paraissent par elles-mêmes n'avoir de pertinence que dans la sphère religieuse : la vision réductrice de la rationalité qui s'exprime dans vos propos n'a pour but dans le cadre de la croyance que de légitimer cette dernière. L'apologie de la simplicité (et, ce qui va de paire, de l'humilité), simplicité qui permettrait de voir ce que les autres ne voient pas, est une constante du discours religieux, on comprend bien pourquoi... Ah qui sait si un peu plus de simplicité ne nous permettrait pas de voir des elfes ou d'être attentifs à ces choses qui, comme dit le Petit Prince, sont "invisibles pour les yeux"... Hélas dans la vraie vie des gens plein d'enthousiasme et disposés de toutes leurs forces à lutter contre la maladie y succombent aussi. Il ne faut peut-être pas, par excès de "simplicité", surestimer la croyance.
Libremax a écrit : ...Alors qu'est-ce à dire? Est-ce qu'aujourd'hui, oui ou non, un croyant peut se dire que le "merveilleux" n'est qu'un langage codé pour mieux comprendre les voies du Seigneur, une broderie surajoutée de symboles populaires à visée initiatique?
Que certains passages des différents évangiles aient repris des traditions populaires légendaires, s'appuyant sur des prophéties de l'Ancien Testament, ça me semble indéniable aujourd'hui.
Que d'autres passages aient été composés, structurés, renforcés pour leur donner une puissance pédagogique, c'est possible.
Que certains aspects aient été influencés dès les premiers jours du christianisme, par des idées et traditions païennes, dans une certaine mesure, éventuellement, mais c'est une question complexe.

Tout n'est pas "merveilleux" de la même manière dans les évangiles.
Il y a la proclamation de la résurrection d'un homme qu'on a vu mourrir.
Il y a l'idée des annonces angéliques, de la naissance virginale.
Il y a les évènements merveilleux qui encadrent la naissance et la crucifixion de cet homme.
Il y a les récits de divers miracles et phénomènes étonnants qui accompagnent sa prédication.

Aujourd'hui encore, des guérisons miraculeuses sont constatées. Elles sont souvent le résultat (ou la cause) d'une ferveur de masse. Peut-être pourra-t-on les expliquer un jour?
Pour le christianisme, un miracle, c'est une parole de paix qui triomphe de toute forme de malheur. Cela laisse un champ très vaste, dans lequel la science est tout à fait libre de ne pas s'y retrouver. L'essentiel, c'est ce qui se passe: l'avènement de l'amour, que le chrétien appelle "règne de Dieu".
Je me rappelle d'une petite carte postale que j'ai offerte à un ami, avec cette phrase: "là où un coeur se penche sur un autre, il y a toujours un miracle".
Jean-Paul II n'a pas été le seul responsable de la chute du mur de Berlin, et celle-ci n'a finalement pas résolu tous les malheurs de l'Europe Orientale, mais qui aurait cru que ce pape, à cette époque, dans son unique combat pour la paix, arriverait à avoir une influence déterminente dans une étape de ce processus qui a débloqué cette situation inhumaine qu'était le communisme tyrannique en Europe? Voilà un miracle. Ce n'est pas une histoire surnaturelle. C'est une histoire d'Amour.
Je ne veux pas être insultant à l'égard de l'expression que je trouve très belle et sincère de votre croyance c'est pourquoi je n'hésite pas sur ce point à vous donner le dernier mot.
Vous êtes de toute manière suffisamment intelligent pour comprendre ce que j'en pense sur le fond.

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Message par ohmygod »

L'apologie de la simplicité (et, ce qui va de paire, de l'humilité)
Juste comme ça une petite question un peu HS désolé:

il en pense quoi le Pape dans son chateau avec ses draps de soies et ses couverts en or de l'apologie de la simplicité et de l'humilité...?

et du fait qu'il n'existe aucune hierarchie entre les hommes normalement...?

Libremax

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Ecrit le 02 nov.07, 10:01

Message par Libremax »

Bonsoir Florent52;

merci de votre délicatesse.
Je ne tiens pas à avoir forcément le dernier mot. Un débat intéressant le reste jusqu'à ce qu'on tourne en rond. Il y a quelquechose que je ne comprends pas encore.

D'une part, vous dites que le caractère merveilleux de nombreux éléments du christianisme sont historiquement datés, ce que je comprend bien.
Que ces éléments merveilleux permettent de décrire Jésus ou pas, ça ne change strictement rien à ce que je vous ai dit concernant leur caractère historiquement daté.
D'autre part, vous semblez dire finalement que, quelle que soit l'époque, ce christianisme devrait contenir les éléments en question:
On ne voit en effet aucune raison pour que, si le Christ naissait aujourd'hui, sa naissance ne soit pas enseignée comme celle d'un enfant "divin" né d'une vierge. Que ce soit aujourd'hui ou hier, ça appartient à l'essence du christianisme.
C'est je crois autour de ces deux considérations que notre débat s'est déroulé: Alors? Le "merveilleux" du christianisme est-il daté, ou non?

Florent52

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Ecrit le 04 nov.07, 12:57

Message par Florent52 »

Libremax a écrit :Bonsoir Florent52;

merci de votre délicatesse.
Je ne tiens pas à avoir forcément le dernier mot. Un débat intéressant le reste jusqu'à ce qu'on tourne en rond. Il y a quelquechose que je ne comprends pas encore.

D'une part, vous dites que le caractère merveilleux de nombreux éléments du christianisme sont historiquement datés, ce que je comprend bien.
D'autre part, vous semblez dire finalement que, quelle que soit l'époque, ce christianisme devrait contenir les éléments en question:
C'est je crois autour de ces deux considérations que notre débat s'est déroulé: Alors? Le "merveilleux" du christianisme est-il daté, ou non?
Bonsoir Libremax,

La solution de cette difficulté me paraît simple :
1) Le "merveilleux" du christianisme (naissance virginale, miracles, etc.) lui est intrinsèque, comme est intrinsèque à la religion grecque les manifestations plus qu'humaines de Zeus (pour séduire telle ou telle mortelle) par exemple.
2) Dans la mesure où le merveilleux est intrinsèque à ces religions on comprend bien que si elles renaissaient aujourd'hui ou apparaissaient à notre époque elles apparaîtraient avec ce merveilleux. Mais la différence c'est qu'aujourd'hui ce merveilleux ne paraitrait plus du tout "normal" et pas si embêtant qu'il apparaissait dans le passé. Il serait au contraire un argument contre la crédibilité de ces religions, ce qu'il n'était pas par le passé. Vous en aviez convenu lorsque vous aviez reconnu que de tels faits rapportés poseraient de gros points d'interrogations à nos contemporains si quelqu'un se prévalaient de tels faits extraordinaire.
3) Plus profondément on se rend compte que cette idée de prêter à quelqu'un l'idée d'inventer ou de réinventer aujourd'hui quelque chose comme les religions de l'antiquité n'est qu'une vue de l'esprit. Le merveilleux qui en est constitutif interdirait à quiconque d'imaginer quelque chose comme ça : et d'ailleurs l'histoire montre, comme je vous l'ai dit, que plus on avance dans le temps plus les croyances se rationalisent. Comme je vous l'ai fait observer la fréquentation des astrologues (même si elle défraye encore la chronique de temps en temps) n'a rien à voir avec son omniprésence dans l'antiquité. De même les croyants métaphorisent de plus en plus les affirmations "fantastiques" de la religion pour continuer à pouvoir adhérer à la croyance sur le fond en essayant de minimiser le rôle du merveilleux. Mais c'est oublier que ce n'est possible que jusqu'à un certain point, et que des phénomènes comme la naissance virginale ne sont pas séparables du christianisme. Les chrétiens à la carte d'aujourd'hui, qui choisissent ce qu'ils veulent, montrent de manière claire la décrépitude inexorable de ce qui fait les fondements mêmes de leur religion...

Il est important sur le fond que vous compreniez que je pense que telle quelle la religion chrétienne ne pouvait pas naître et connaître une telle adhésion à une autre époque que la sienne, et la mention que je faisais d'une hypothèse de son apparition à notre époque n'avait pour but que de vous faire comprendre que le merveilleux en est constitutif, aujourd'hui comme hier. Mais cette hypothèse n'est qu'un exercice de pensée pour faire comprendre qu'on ne détache pas comme ça (comme vous le supposiez un peu vite) le christianisme de son aspect merveilleux (cet aspect étant intrinsèque il est donc intemporel et inséparable de cette religion d'où ma comparaison avec l'époque actuelle), cette remarque ne signifiant pas du tout que je pense possible une telle apparition telle qu'elle à notre époque, bien au contraire.
Le merveilleux du christianisme est donc absolument daté, et c'est un très bon indice de sa conception "humaine, trop humaine"...

Libremax

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Ecrit le 04 nov.07, 22:42

Message par Libremax »

Plus profondément on se rend compte que cette idée de prêter à quelqu'un l'idée d'inventer ou de réinventer aujourd'hui quelque chose comme les religions de l'antiquité n'est qu'une vue de l'esprit.
Finalement, ce que vous dites, c'est que le principe même de religion est incompatible avec le rationnel.
Il me semble quant à moi que vous faites très grand cas de la Conception Virginale, qui semble pour vous, à lire vos billets, l'élément central du christianisme sur lequel vous butez le plus. Quoique vous en pensiez, le christianisme ne se fonde pas sur cette donnée.

Je continue à penser (mais là, le débat commence à "tourner en rond") que vous faites grand cas aussi d'un rationnel à toute épreuve dans notre société, sous prétexte que notre culture se base sur une éducation humaniste et le développement des sciences. Moi je constate que la confiance aveugle populaire en "la science", le "scientifiquement prouvé " et les vulgarisations scientifiques à la télé sont du même ordre que l'adhésion à une foi.
Vous, florent 52, êtes visiblement quelqu'un de cultivé qui maîtrise bien son sujet, mais qui sous-estime la facilité avec laquelle les idées changent selon des critères qui ne sont pas forcément les vôtres. En d'autres termes, vous pensez que parce que vous et la classe intellectuelle d'aujourd'hui refusez la spiritualité des religions, alors la majorité des populations vous suivront.

Vous observez avec une certaine ironie les chrétiens d'aujourd'hui se détacher de ce que vous pensez être des obstacles à la raison auxquels se réduiraient le christianisme, et, partant, d'accepter la moindre actualité à ce qu'est la pensée chrétienne.
Bien sûr, il restera au christianisme au moins deux éléments que vous réfuterez, quoi qu'il en soit : la notion même de Dieu, et celle de la résurrection de Jésus. Mais redécouvrir la pensée de l'époque, oser poser la question des faits n'est pas "choisir ce qu'on veut dans le christianisme" mais justement aller à l'encontre de ce que vous estimez, à savoir découvrir l'intemporalité de l'Evangile.

C'est une vue de l'esprit?
Alors dans ce cas, affirmer que tout ce qui advient est réductible au "scientifique" est tout autant vue de l'esprit.

Florent52

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Ecrit le 05 nov.07, 06:52

Message par Florent52 »

Libremax a écrit :Finalement, ce que vous dites, c'est que le principe même de religion est incompatible avec le rationnel.[...] Bien sûr, il restera au christianisme au moins deux éléments que vous réfuterez, quoi qu'il en soit : la notion même de Dieu, et celle de la résurrection de Jésus.
Vous vous trompez : je ne suis pas athée mais agnostique. Et personnellement la notion de "Dieu" me paraît loin d'être absurde. Il y a de très bonnes raisons de penser qu'il existe un principe unificateur, pourquoi pas de nature personnel, à l'origine de l'univers.
Par contre il faut bien distinguer la question de l'existence de Dieu de la question de la validité des religions : or en ce qui concerne ces dernières toute étude un peu sérieuse en ce qui les concerne me semble évidemment devoir faire apparaître leur dimension d'inventions humaines. Ca ne veut pas dire forcément que le concept de religion en lui-même est caduque et qu'aucune religion ne pourrait être la "vraie", mais il se trouve simplement qu'aucune ne me paraît pouvoir sérieusement prétendre à ce titre aujourd'hui. Alors peut-être en effet que cette constatation nous invite à nous défier du concept de religion en lui-même, mais ce n'est pas forcément ni définitif ni obligatoire.
Libremax a écrit : Il me semble quant à moi que vous faites très grand cas de la Conception Virginale, qui semble pour vous, à lire vos billets, l'élément central du christianisme sur lequel vous butez le plus. Quoique vous en pensiez, le christianisme ne se fonde pas sur cette donnée.
Je suis étonné que vous puissiez dire ce genre de choses. Où ai-je dit que la conception virginale était l'"élément central du christianisme"? Où est-ce que je l'ai laissé entendre? Où ai-je dit qu'il se fondait sur cette donnée?
Vous confondez (parce que cela vous arrange bien) deux choses très différentes : dire que la conception virginale (parmi d'autres choses, comme les miracles du christ) est intrinsèque au christianisme, que l'on ne peut nullement l'en abstraire, et dire (ce que je n'ai jamais affirmé) qu'elle est l'élément central sur lequel le christianisme se fonde.
Libremax a écrit : Je continue à penser (mais là, le débat commence à "tourner en rond") que vous faites grand cas aussi d'un rationnel à toute épreuve dans notre société, sous prétexte que notre culture se base sur une éducation humaniste et le développement des sciences. Moi je constate que la confiance aveugle populaire en "la science", le "scientifiquement prouvé " et les vulgarisations scientifiques à la télé sont du même ordre que l'adhésion à une foi.
Sur le fond, malgré peut-être quelques phénomènes qui pourraient à une vue superficielle faire penser que vous avez raison, vous avez totalement tort : le succès de la science n'est pas dû au fait que les gens y croient, mais au fait que ça marche.
C'est une énorme différence, et je m'étonne que vous n'y ayez semble-t-il jamais réfléchi.

Libremax

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Ecrit le 07 nov.07, 12:19

Message par Libremax »

Bonsoir Florent52.
Enchanté de poursuivre ce dialogue avec vous.
Vous vous trompez : je ne suis pas athée mais agnostique. Et personnellement la notion de "Dieu" me paraît loin d'être absurde. Il y a de très bonnes raisons de penser qu'il existe un principe unificateur, pourquoi pas de nature personnel, à l'origine de l'univers.
Par contre il faut bien distinguer la question de l'existence de Dieu de la question de la validité des religions : or en ce qui concerne ces dernières toute étude un peu sérieuse en ce qui les concerne me semble évidemment devoir faire apparaître leur dimension d'inventions humaines.
Désolé pour la confusion;
j'ai du mal à comprendre pourquoi votre idée de Dieu devrait exclure à fortiori toute religion qui témoigne d'une participation humaine à son contenu (si j'ai bien compris votre idée). Ni pourquoi elle devrait exclure de la même manière tout phénomène miraculeux.
Dieu ne doit-Il pas, ne peut-Il pas se dire à travers les idées des Hommes? Doit-Il absolument être un dieu étranger à l'existence humaine?

Vous voyez, c'est cette conception d'un Dieu qui s'adresse à l'Homme en lui donnant de Le rechercher qui me fait considérer avec peut-être plus d'indulgence que vous les contingences historiques des religions.
Mais revenons à notre débat, si vous le voulez bien.
Où ai-je dit que la conception virginale était l'"élément central du christianisme"? Où est-ce que je l'ai laissé entendre? Où ai-je dit qu'il se fondait sur cette donnée?
Vous confondez (parce que cela vous arrange bien) deux choses très différentes : dire que la conception virginale (parmi d'autres choses, comme les miracles du christ) est intrinsèque au christianisme, que l'on ne peut nullement l'en abstraire, et dire (ce que je n'ai jamais affirmé) qu'elle est l'élément central sur lequel le christianisme se fonde.
Il se trouve que vous avez cité la conception virginale à quelques reprises, et j'avais cru comprendre que vous y voyiez un élément fondateur.
Mais quoi qu'il en soit, peut-être que je confonds ces deux relations. Que cela m'arrange, si vous voulez! il se trouve que, même si ces deux relations entre faits merveilleux et christianismes sont pour vous très différentes, elles ont pour moi un point commun : elles cachent toutes deux l'essentiel du christianisme, un essentiel qui fait dire que non, celui-ci n'est pas totalement dépendant d'une époque bien définie.

Que les faits merveilleux des évangiles soient intrinsèquement liés à ceux-ci ou fondateurs de ceux-ci, ils sont sous-jacents à d'autres considérations qui elles, touchent à la relation Homme-Dieu et qui font qu'il y a bel et bien une hiérarchie dans les dogmes du christianisme.

Il peut tout à fait se trouver dans l'Evangile des éléments qui ne correspondent pas à des réalités constatées concrètement. ce n'est pas démonter le christianisme que de le dire. vous refusez de voir une quelconque différence entre les aspects initiatique et historique de ces éléments, et du coup cela vous amène à dire que les chrétiens, à force de remettre en cause des faits qui sont "intrinsèquement liés" à leur religion, vont amener cette dernière à sa complète disparition.

Vous vous cantonnez à des "faits merveilleux" et ne voulez pas regarder ce qui fait la radicale différence du christianisme d'avec toutes les religions : Dieu se fait Homme pour que l'Homme soit fait Dieu. Jésus saisit la Loi, s'en fait le seigneur absolu, et emmène par sa résurrection tout l'être humain dans la divinité.
C'est une conception de Dieu qui n'a pas son équivalent, et surtout pas à l' époque de son avènement. Les miracles qui sont narrés à son sujet ont beau pouvoir être absolument fiables pour le croyant, ils ne sont quasiment rien en regard de ce que Jésus annonce. Ils sont des conséquences qui sont de l'exact même ordre que les "quelques phénomènes" dont vous parliez, et du même ordre que les miracles d'amour dont je vous parlais plus haut.
Sur le fond, malgré peut-être quelques phénomènes qui pourraient à une vue superficielle faire penser que vous avez raison, vous avez totalement tort : le succès de la science n'est pas dû au fait que les gens y croient, mais au fait que ça marche.
C'est une énorme différence, et je m'étonne que vous n'y ayez semble-t-il jamais réfléchi.
Ce n'est pas que je n'y ai jamais réfléchi, c'est que je ne vois pas les choses comme ça.
Bien sûr, vous avez raison, les sciences et la médecine ont pris le relai des superstitions et de la confiance envers un surnaturel omniprésent précisément parce qu'elles marchent. "ça marche!" est sans doute le cri de joie et d'ivresse de notre société qui découvre les merveilles de la science, et qui a bien raison: quelle merveille.
Mais là où je situe l'adhésion du monde n'est pas à ce niveau. Je crois très profondément que le monde cherche du sens, du sens à la vie, du sens à la souffrance, du sens à ses journées. Et que ce "ça marche!" en lui-même a pris tout son poids dans cette quête de sens, en remplacement d'autres valeurs, non pas parce qu'elles ne marchaient pas mais parce qu'on ne lui donnait plus de sens.

C'est pour ça que je prétends que la recherche du tout-scientifique aujourd'hui a tout autant de chances de se retrouver balayé que n'importe quelle religion désuette: il suffit qu'émerge une nouvelle idéologie, une nouvelle conception de la vie qui l' emporte pour des raisons qui n'ont rien à voir avec la seule efficacité.
N'avez-vous pas remarqué ces sempiternelles garanties "scientifiquement prouvé" afin d'affirmer la vérité de n'importe quelle thèse dans quelque domaine que ce soit? N'avez-vous pas remarqué l'irruption, l'ingérence, la diffusion générale de la science dans tous les domaines de notre vie? La santé, bien sûr, mais aussi la justice, les loisirs, le sport...
En aucun cas je ne dénonce l'avènement de la science. Mais d'un certain scientisme, qui nous fait donner à la science toutes les prérogatives sur nos philosophies, nos jurisprudences, notre jugement et peut-être bien notre libre-arbitre.

Florent52

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Ecrit le 07 nov.07, 13:15

Message par Florent52 »

Libremax a écrit :Bonsoir Florent52.
Enchanté de poursuivre ce dialogue avec vous.


Désolé pour la confusion;
j'ai du mal à comprendre pourquoi votre idée de Dieu devrait exclure à fortiori toute religion qui témoigne d'une participation humaine à son contenu (si j'ai bien compris votre idée). Ni pourquoi elle devrait exclure de la même manière tout phénomène miraculeux.
Dieu ne doit-Il pas, ne peut-Il pas se dire à travers les idées des Hommes? Doit-Il absolument être un dieu étranger à l'existence humaine?

Vous voyez, c'est cette conception d'un Dieu qui s'adresse à l'Homme en lui donnant de Le rechercher qui me fait considérer avec peut-être plus d'indulgence que vous les contingences historiques des religions.
Mais revenons à notre débat, si vous le voulez bien.
Bonsoir,

je vous signale juste au passage que bien entendu ce n'est pas l'interaction avec l'humanité qui me fait ne pas y croire, ce serait absurde, c'est plutôt que je n'y vois rien qui ne soit pas humain. Nuance.
Libremax a écrit :Il se trouve que vous avez cité la conception virginale à quelques reprises, et j'avais cru comprendre que vous y voyiez un élément fondateur.
Mais quoi qu'il en soit, peut-être que je confonds ces deux relations. Que cela m'arrange, si vous voulez! il se trouve que, même si ces deux relations entre faits merveilleux et christianismes sont pour vous très différentes, elles ont pour moi un point commun : elles cachent toutes deux l'essentiel du christianisme, un essentiel qui fait dire que non, celui-ci n'est pas totalement dépendant d'une époque bien définie.

Que les faits merveilleux des évangiles soient intrinsèquement liés à ceux-ci ou fondateurs de ceux-ci, ils sont sous-jacents à d'autres considérations qui elles, touchent à la relation Homme-Dieu et qui font qu'il y a bel et bien une hiérarchie dans les dogmes du christianisme.

Il peut tout à fait se trouver dans l'Evangile des éléments qui ne correspondent pas à des réalités constatées concrètement. ce n'est pas démonter le christianisme que de le dire. vous refusez de voir une quelconque différence entre les aspects initiatique et historique de ces éléments, et du coup cela vous amène à dire que les chrétiens, à force de remettre en cause des faits qui sont "intrinsèquement liés" à leur religion, vont amener cette dernière à sa complète disparition.

Vous vous cantonnez à des "faits merveilleux" et ne voulez pas regarder ce qui fait la radicale différence du christianisme d'avec toutes les religions : Dieu se fait Homme pour que l'Homme soit fait Dieu. Jésus saisit la Loi, s'en fait le seigneur absolu, et emmène par sa résurrection tout l'être humain dans la divinité.
C'est une conception de Dieu qui n'a pas son équivalent, et surtout pas à l' époque de son avènement. Les miracles qui sont narrés à son sujet ont beau pouvoir être absolument fiables pour le croyant, ils ne sont quasiment rien en regard de ce que Jésus annonce. Ils sont des conséquences qui sont de l'exact même ordre que les "quelques phénomènes" dont vous parliez, et du même ordre que les miracles d'amour dont je vous parlais plus haut.
Je suis désolé mais je pense que notre discussion, aussi agréable, intéressante et courtoise soit-elle, touche ici clairement ses limites car j'ai bien compris votre position et vous ne faîtes selon moi ici que la réitérer sans apporter d'éléments nouveaux.
Vous pensez que le merveilleux du christianisme n'est pas l'essentiel, loin de là, je l'ai tout à fait compris.
Et moi je vous redis que, que ce soit l'essentiel ou pas, ça ne peut pas en être abstrait, et que le fait que ça ne puisse pas en être abstrait et que ça soit historiquement marqué est à mes yeux un très bon indice du caractère daté de l'ensemble.
Je crois qu'on ne peut guère aller plus loin sur ce point dans la discussion. J'ajoute cependant que en effet le christianisme a bien une originalité et un message inédit à transmettre, mais que c'est le cas de toutes les religions. Un musulman dirait exactement la même chose que vous (avec des termes différents et en mettant en avant d'autres points), et vous comprenez bien que la mise en avant de cette originalité par un autre croyant n'aurait pas plus de raison de me convaincre que cette originalité et cette qualité inédite du message ne pouvaient pas être d'origine intégralement humaine, comme le sont toutes les autres.
Libremax a écrit :
Ce n'est pas que je n'y ai jamais réfléchi, c'est que je ne vois pas les choses comme ça.
Bien sûr, vous avez raison, les sciences et la médecine ont pris le relai des superstitions et de la confiance envers un surnaturel omniprésent précisément parce qu'elles marchent. "ça marche!" est sans doute le cri de joie et d'ivresse de notre société qui découvre les merveilles de la science, et qui a bien raison: quelle merveille.
Mais là où je situe l'adhésion du monde n'est pas à ce niveau. Je crois très profondément que le monde cherche du sens, du sens à la vie, du sens à la souffrance, du sens à ses journées. Et que ce "ça marche!" en lui-même a pris tout son poids dans cette quête de sens, en remplacement d'autres valeurs, non pas parce qu'elles ne marchaient pas mais parce qu'on ne lui donnait plus de sens.

C'est pour ça que je prétends que la recherche du tout-scientifique aujourd'hui a tout autant de chances de se retrouver balayé que n'importe quelle religion désuette: il suffit qu'émerge une nouvelle idéologie, une nouvelle conception de la vie qui l' emporte pour des raisons qui n'ont rien à voir avec la seule efficacité.
N'avez-vous pas remarqué ces sempiternelles garanties "scientifiquement prouvé" afin d'affirmer la vérité de n'importe quelle thèse dans quelque domaine que ce soit? N'avez-vous pas remarqué l'irruption, l'ingérence, la diffusion générale de la science dans tous les domaines de notre vie? La santé, bien sûr, mais aussi la justice, les loisirs, le sport...
En aucun cas je ne dénonce l'avènement de la science. Mais d'un certain scientisme, qui nous fait donner à la science toutes les prérogatives sur nos philosophies, nos jurisprudences, notre jugement et peut-être bien notre libre-arbitre.
Que nous ayons en nous ce besoin de trouver un sens (que l'on peut estimer "transcendant") à nos vies, ne rend pas pour autant valables la ou les réponses (nombreuses) que l'on prétend avoir apportées à cette préoccupation.
Quant à la confiance dans la science dans la mesure où c'est une invention humaine (comme les religions) il serait évidemment absurde de lui prêter des vertus qu'elle n'a pas, et d'y adhérer avec la foi naïve qui était justement celle qu'on accordait avant son développement aux croyances religieuses. Mais la différence en ce qui concerne la science c'est que son caractère universel et ses réussites objectives interdisent me semble-t-il de la traiter de la même manière qu'une simple croyance religieuse. Après tout en effet si l'on pense que l'esprit humain progresse, on peut considérer que ces croyances ne sont que des tentatives de comprendre le monde et de lui donner un sens qui ont été réalisés à des époques antérieures de l'humanité. Aujourd'hui on ne peut plus adhérer à ces conceptions datées, mais ça ne veut pas dire forcément (au contraire peut-être) que ça nous permet de mieux appréhender notre vie, plus la complexité de la vie apparaît plus la difficulté de relier tout ensemble et de lui donner un sens global paraît au contraire s'éloigner, ce qui n'était pas le cas à une époque où les connaissances étaient moins importantes et où les modes de vie étaient plus simples.

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Ecrit le 08 nov.07, 04:41

Message par Libremax »

Bonjour Florent52,

Merci pour votre réponse.

Accepteriez-vous de me décrire ce que, selon vous, pourrait être une religion non historiquement datée, dénuée de tout signe d'invention humaine et donc, digne de foi?

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