Il y a un mot volontairement oublié dans Malachie 3:1 par les TJ.
(Malaki 3:1) 3 “ Voyez ! J’envoie mon messager, et il devra frayer un chemin devant moi. Et soudain viendra à Son temple le [vrai] Seigneur que vous cherchez, et le messager de l’alliance en qui vous prenez plaisir. Voyez ! Il viendra à coup sûr ”, a dit Jéhovah des armées.
Par définition, quelque chose qui est soudain est inattendu. Voilà qui se rapproche très étrangement de la venue soudaine du Christ, et du jour de Jéhovah. Voilà qui se rapproche également de la venue soudaine du maître de maison.
(Matthieu 24:50) le maître de cet esclave viendra en un jour qu’il n’attend pas et à une heure qu’il ne connaît pas
Malaki 3:1 et Matthieu 24:50 décrivent en effet le même évènement, lorque Jésus vient juger ceux qui se prétendent ses disciples, afin de "purifier les fils de Lévi" (Malaki 3:3). Cette prophétie eut un premier accomplissement au 1° siècle, lorsque Dieu envoya son "messager", Jean le Baptiste, en avant de lui (Mat. 11:7-10). Celui-ci fût envoyé dans le but de "
ramener le cœur des pères vers les fils et le cœur des fils vers les pères " (Malaki 4:6; Luc 1:17). Il devait, en tant que précurseur du "messager de l'alliance", Jésus, préparer le peuple à accepter la venue du Messie. Quand celui-ci, en qualité de "messager de l'alliance" est venu "inspecter" ceux qui prétendaient adorer Dieu dans son "temple", il a dû opérer une oeuvre d' "affinage", constatant au cours de son ministère que beaucoup, parmi les chefs religieux de son époque, n'enseignaient pas les commandements de Dieu, mais plutôt les traditions des hommes (Mat. 6:1-8,16; 15:3-20). Arrivé au point culminant de son ministère, Jésus a pu déclarer à propos de Jérusalem:
"
Si toi aussi tu avais discerné, en ce jour, les choses qui concernent la paix — mais maintenant elles ont été cachées à tes yeux. Parce que ces jours viendront sur toi où tes ennemis construiront autour de toi une fortification avec des pieux taillés, et t’encercleront, et te presseront de toutes parts, et ils te jetteront par terre, toi et tes enfants au-dedans de toi ; et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas discerné le temps où tu as été inspectée. ” - Luc 19:42-44
De quelle "inspection" Jésus voulait-il parler?
Pendant plus de trois ans, la nation d'Israël avait été l'objet de l'attention particulière de Dieu, en ce que Jésus avait inlassablement prêché "
aux captifs la libération et aux aveugles le retour à la vue, pour renvoyer en liberté les écrasés" - Luc 4:18. Dans leur grande majorité, les juifs ne répondirent pas favorablement à la miséricorde divine dont ils étaient l'objet. Ils n'avaient 'pas
discerné le temps où ils avaient été
inspectés', pour reprendre les termes de Luc 19:44. Parlant de Jésus, le récit poursuit:
"
Et il entra dans le temple et commença à jeter dehors ceux qui vendaient, en leur disant : “ Il est écrit : ‘ Et ma maison sera une maison de prière ’, mais vous en avez fait une grotte de bandits. ” - Luc 19:45,46
Jésus montra donc, en agissant ainsi, que le culte qui se pratiquait au "temple" de Jérusalem, au 1° siècle, ne pouvait être approuvé par Dieu en raison de l'hypocrisie et de la corruption qui caractérisaient ces "prétendus" adorateurs de Dieu. Toutefois, certains avaient répondu favorablement au message proclamé par Jésus au cours de son ministère : ses disciples qui furent "affinés", "purifiés" pour pouvoir présenter à Dieu une "offrande avec justice", une offrande "agréable à Jéhovah, comme aux jours d'autrefois" (Malaki 3:3,4). Quand cette offrande a-t-elle commencé à être "présentée"?
A la pentecôte de l'an 33 de notre ère, est venue à l'existence une autre "nation" , une "nation sainte", une "prêtrise royale" : la congrégation chrétienne (Mat. 21:43; 1 Pierre 2:9). A partir de ce moment-là, les "fils de Lévi", prêtres spirituels chrétiens, ont "présenté" à Dieu "
une offrande avec justice", "
des sacrifices spirituels agréés de Dieu grâce à Jésus Christ" (1 Pierre 2:5). Le but de ce jugement avait été atteint: Dieu avait produit "un bien particulier". On verrait désormais de nouveau "la distinction entre un juste et un méchant, entre qui sert Dieu et qui ne l'a pas servi" (Malaki 3:18). Cette période de jugement et d'inspection que subit la nation d'Israël s'est produite
avant que ne vienne le "grand et redoutable jour de Jéhovah" (Malaki 4:5), lorsque les armées romaines vinrent détruire la ville de Jérusalem en l'an 70 de notre ère.
Il en serait de même à la "
Parousia" de Jésus, lorsque la prophétie de Malaki s'accomplirait une deuxième fois. Ceux qui prétendaient être les disciples de Jésus seraient l'objet d'un "
affinage", d'une "
purification" (Daniel 11:35; 12:10), pendant une période d' "
un temps , et des temps et la moitié d'un temps", c'est à dire "1260 jours" ou "42 mois" (Daniel 7:25; 12:7; Révélation 11:2,3; 13:5). Cette période
précèderait la venue du "grand et redoutable jour de Jéhovah", tout comme ce fût le cas au premier siècle.
Malachie 3:5 parle de ce jugement qui s'applique à tous, et non seulement à ceux de "la maison de Dieu".
Nous lisons en Malaki 3:5:
"
Oui, je m’approcherai de vous pour le jugement, et je deviendrai un témoin prompt contre les sorciers, et contre les adultères, et contre ceux qui font de faux serments, et contre ceux qui agissent frauduleusement avec le salaire du travailleur salarié, avec [la] veuve et avec [l’]orphelin de père, et [contre] ceux qui repoussent le résident étranger, tandis qu’ils ne m’ont pas craint ”, a dit Jéhovah des armées"
Qui désigne le "vous" mentionné ici?
Le verset suivant précise:
"“
Car je suis Jéhovah ; je n’ai pas changé. Et vous êtes des fils de Jacob ; vous n’avez pas disparu. 7 Depuis les jours de vos ancêtres, vous vous êtes écartés de mes prescriptions et vous ne [les] avez pas gardées. Revenez vers moi, et vraiment je reviendrai vers vous ”, a dit Jéhovah des armées."
Chaque fois que "
vous" est employé dans le livre de Malaki, il désigne "les fils de Jacob", les juifs, plus exactement les prêtres qui officiaient au temple à Jérusalem. D'ailleurs, Malaki 1:1 montre sans ambiguité à qui cette prophétie était destinée:
"
La parole de Jéhovah au sujet d’Israël, par le moyen de Malaki ".
Ainsi, conformément à la prophétie de Malaki, "
le jugement commence par la maison de Dieu" - 1 Pierre 4:17. Ce "jugement" ne peut se confondre avec le "grand jour de la colère" divine (Rév. 6:17), pour la bonne raison qu'à ce moment-là, la classe du "mauvais esclave" aura déjà été rejetée, et remplacée, de manière à ce que le nombre des 144 000 ait été "rempli" ou "complété" (Rév. 6:11; 7:3; Mat. 24:48-51)
Quant à Elie le prophète dont parle Malachie 4:5, il s'agit de Jean le Baptiseur comme l'explique Jésus en Mathieu 11:13-14 et Marc 9:13. Rien à voir avec le "jugement".
Comme cela vient d'être expliqué, Malaki 4:5 désigne le même évènement que celui dont il est question en Malaki 3:1. Ces deux passages ont été appliqués à la venue de Jean le Baptiste (Mat. 11:10,14; 17:12), laquelle est liée au "jugement" des "fils de Lévi", la maisonnée de Dieu (Mal. 3:3,5)
C'est effectivement à ce moment là qu'aura lieu l'affinage, et la moisson qui séparera le bon grain de l'ivraie
La "moisson" dont il est question en Matthieu 13:30,39 ne correspond pas à la "fin" dont parle Jésus selon Matthieu 24:14, moment où Dieu interviendra dans les affaires humaines. Non, Jésus a montré que la moisson correspondait à l' "
achèvement d'un système de choses" (Mat. 13:39). Le mot "
achèvement" traduit le vocable
suntéléïa à propos duquel le bibliste W. Vine a écrit: "
Ce mot n’indique pas une fin, mais l’évolution d’une situation vers son point culminant" -
Expository Dictionary of New Testament Words.
Ce mot désigne donc une période au cours de laquelle une moisson spirituelle s'effectuerait. Jésus parla ainsi de l' "
époque de la moisson" (Mat. 13:30). C'est ce même terme que nous retrouvons en Matthieu 24:3 où nous lisons:
"
Tandis qu’il était assis sur le mont des Oliviers, les disciples s’avancèrent vers lui en particulier et dirent : “ Dis-nous : Quand ces choses auront-elles lieu, et quel sera le signe de ta présence [grec: parousias] et de l’achèvement [grec: sunteleïas]du système de choses ? "
Jésus montra ensuite que cette "période" qu'il appelle "
achèvement du système de choses" prendrait "fin":
"
Et cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations ; et alors viendra la fin [grec:
télos]" - Matthieu 24:3
Le mot
télos veut dire “
fin”, “
terme, cessation, (...) dernière partie, (...) dernier acte du drame universel” -
A Greek-English Lexicon of the New Testament and Other Early Christian Literature, de W. Bauer, W. Arndt et F. Gingrich.
Jésus a donc fait la distinction entre la "fin" [
télos] et la
période qui doit la précéder [
suntéléïa], et qui d'ailleurs, selon Matthieu 24:3 est associée à la "
Parousia". C'est cette "période", c'est à dire "
l’évolution d’une situation vers son point culminant", que désigne la "moisson" de Matthieu 13:30,39, durant laquelle le "blé" symbolique est séparé de la "mauvaise herbe" . C'est durant cette "période" que se fait le "jugement de la maison de Dieu", et le rejet de la classe du "mauvais esclave" (Mat. 24:48-51).
Encore une fois, nous en arrivons à la conclusion que la "
Parousia" est bien une
période qui débute avant le "grand jour de la colère" de Dieu et de l'Agneau, et que durant cette "période" se produisent des évènements concernant ceux qui se prétendent être les vrais disciples de Jésus sur terre.