né de nouveau a écrit :Généraliser la variabilité à l'intérieur d'une espèce auto-féconde à l'ensemble du vivant est une possibilité.
De même, à partir de l'adaptabilité au milieu de chaque espèce on généralise à une adaptabilité de l'ensemble du vivant amenant à une évolution totale. C'est une possibilité mais là encore, il s'agit d'extrapolation.
Je laisse Noonalepsyne te répondre sur ce point, il le fera bien mieux que moi.
né de nouveau a écrit :J'ai pris l'exemple du blastophage et du figuier plus haut, d'un point de vue évolution, adaptabilité, c'est totalement illogique. L'association de cet animal et de ce végétal les rend dépendants l'un de l'autre donc plus fragiles, il suffit que l'un disparaisse pour entraîner la disparition de l'autre et ce n'est pas un cas unique. Comment une sélection naturelle, une survie du mieux adapté aurait-elle pu conduire à une telle fragilité ?
Cette association entre cet animal et ce végétal qui les rend dépendants, ne les rends pas pour autant plus fragiles. Ils forment une association compétitive très efficace et bénéfique pour les deux parties.
La survie du mieux adapté...
On parle plutôt de la survie du plus compétitif en situation de concurrence. Dans le cas évoqué là il s'agit d'une association de deux espèces.
né de nouveau a écrit :De même, je travaille sur les équilibres naturels et je vois chaque jour à quel point ils sont précis et fragile. Plus la recherche avance, plus on constate la complexité de ces systèmes.
Fragiles oui, complexes oui, mais précis non. Tu ne peux pas parler de précision, car cela évoque qu'il y aurait eu un réglage...
Les équilibres se modifient, évoluent comme tout le reste, il sont plus ou moins stables. Or plus ils sont complexes, plus ils ont la capacité de se maintenir (voir la définition du mot homéostasie).
né de nouveau a écrit :Prenons un exemple hyper simple : la ronce. Après la coupe d'un bois, un incendie, elle se développe, colonise des zones entières, ce faisant, elle protège le sol du lessivage et elle protège aussi les plantules de jeunes arbres. Ces arbres vont pousser et finalement leur ombre fera mourir les ronces qui disparaîtront totalement. L'évolutionniste y verra l'aboutissement d'une lutte entre les arbres et les ronces, d'autres (comme moi) y verront une intention afin que la terre puisse se régénérer.
Pas une lutte non... C'est un peu caricatural de poser les choses ainsi. Il n'est pas forcément question de lutte, mais plutôt de concurrence et de compétitivité comme je l'ai déjà dit. Le fait qu'il existe des cycles comme tu dis ne va pas plus dans le sens d'une intentionnalité, ceci prouve juste que de tels cycles ont été sélectionnés.
né de nouveau a écrit :Des exemples comme ça, on pourrait en prendre des dizaines. Par exemple, les chardons qui se développent sur une terre pauvre en phosphore, ils captent ce peu de phosphore et évitent ainsi qu'il disparaisse du sol et ils le restituent au sol en mourant. Autre exemple que j'ai déjà cité : le chiendent, il se développe sur une terre compactée et par ses racines en chapelet, il aère progressivement la terre provoquant ainsi sa perte puisqu'il crée lui même un milieu qui lui sera défavorable mais favorable aux autres espèces.
Le chardon et le chiendent sont très compétitifs pour pousser en des sols spécifiques... Les sols se modifiant par leur présence, ils deviennent plus propices à d'autres espèces, et ainsi de suite, cycliquement... Ainsi va la vie...
né de nouveau a écrit :C'est un peu comme si la terre avait sa trousse de pharmacie

Alors qu'une espèce se développe en profitant de l'absence des autres, c'est logique mais qu'elle prépare les conditions favorables au retour de ceux qui la remplaceront, cela parait pour le moins étrange.
Elle prépare... De qui parles-tu? De la Terre? Je n'y vois que des cycles ou mieux dit: des équilibres cycliques si tu préfères.
né de nouveau a écrit :Evidemment, on peut me rétorquer que si cela ne se passait pas comme ça, je ne serais pas là pour le dire mais partout sur la planète on retrouve des équilibres naturels, nulle part on ne retrouve une espèce végétale ayant écrasé toute forme de concurrence et régnant en maître absolu et pourtant, ce serait possible et logique dans le cas d'une évolution.
Une forme qui prendrait le dessus reviendrait à une diminution de la complexité des équilibres existants, or plus un équilibre est complexe plus il est stable et en mesure de se préserver. Par conséquent une seule espèce végétale qui prendrait le dessus en serait affaiblie et par conséquent menacée... Continue toi-même le raisonnement et applique le à l'espèce humaine! ...
né de nouveau a écrit :Encore une fois, je ne dis pas, contrairement à d'autres, que mon raisonnement est le seul possible ou que les autres sont des demeurés s'ils pensent différemment, je me contente d'exposer ce que je pense car cela fait ce que je suis (pour revenir au thème du fil

)
Ce que tu penses ou d'autre pensent n'a que peu d'intérêt si tu te cramponnes à une vérité révélée pour expliquer les équilibres naturels. Ce qui compte c'est ce qu'il en est en réalité, le reste n'est que perte d'énergie.
Pour répondre à ce genre de question, il n'y a que la science sur quoi s'appuyer.
Ps: J'attends aussi ta réaction à mon post précédant.
Amicalement.
- La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
- Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
- Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit son lot d'expériences vécues.
Sagesse !