J'm'interroge a écrit : 15 déc.25, 07:31
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Concevoir la liberté comme un désengagement émotionnel, intellectuel ou une non-pensée c'est donner un autre non à une fuite impossible.
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Non , je n'ai pas dit que la liberté était la pensée ou la non pensée , mais le fait de ne plus penser le temps .
Je ne vois aucun rapport entre tes commentaires et ce que j'ai énoncé .
Même les physiciens comprennent que le temps est un problème en physique , parce qu'il n'a pas de réalité objective autre que de l'ordre de la convention humaine . Sa réalité ontologique reste incertaine .
La suspension de l’adhésion ontologique au temps produit un état d’esprit sans fondement conceptuel.
C’est
une épochè au sens fort :
ni affirmation
ni négation
ni position intermédiaire
Suspendre le temps, c’est suspendre tous les cadres , y compris celui qui les nie.
Puisque l’ontologie du temps est incertaine, suspendre toute croyance à son sujet laisse l’esprit sans appui.
Dès lors, oppositions et absence d’opposition apparaissent comme de simples hypothèses de découpage, non comme des réalités absolues.
Mais je n'ai jamais dit que la liberté était un désengagement émotionnel ou pas , où ai je dis ça ?
La liberté c'est juste voir les choses telles qu'elles sont , le temps pour ce qu'il est , incertain ontologiquement sans chercher une fuite quelque part . Je ne comprends pas où tu vois une fuite .
je ne nie pas le réel
je ne m’évade pas dans une croyance alternative
je constate une limite conceptuelle
et j’en tire une conséquence existentielle
C’est l’inverse d’une fuite :c’est une exposition sans appui.
Ce que tu appelles fuite suppose qu’il y aurait une réponse simple à l’intérieur du cadre “libre arbitre / déterminisme”.
Mon propos est que ce cadre lui-même repose sur une conception du temps qui n’est pas ontologiquement assurée.
Refuser un cadre incertain n’est pas fuir, c’est le questionner.
La fuite serait de remplacer une croyance par une autre. Suspendre les croyances, c’est l’inverse.
Le passé n’est plus,le futur n’est pas encore,le présent n’a pas d’épaisseur ou de durée .
Il n’y a donc aucun moment où un « moi » pourrait s’installer,se maintenir,persister comme entité.
Le temps ne fournit aucun support stable à l’identité.
D'où la notion de "esprit sans appui" qu'on trouve dans le bouddhisme Chan.
Le problème est que le" moi" a besoin de durée et que la durée est introuvable.