BenFis a écrit : 11 mars20, 22:22 Et que sait-on si en parlant de colonialisme, Greta Thunberg ne parle pas d'un colonialisme moderne, pour l'essentiel économique ?
C'est là que la mission de Greta devient problématique. La mondialisation multiculturaliste est un neo colonialisme économique (plutôt de droite) et la gauche a toujours une grille de lecture du colonialisme qui date de la colonisation comme s'il n'y avait jamais eu rebrassage de la carte géo économique. Greta reprend la cause environnementale avec une vision caduque du colonialisme où l'occident est le seul coupable des maux contemporains du point de vue des stratégies géo politiques, racisme systémique parce que non accueillant face au débordement migratoire et réfugiés et gaspillage des ressources.'mazalée' a écrit : 11 mars20, 23:11 Peut-être parce que "coloniaux", précède "racistes et patriarcaux". Le colonialisme moderne économique est raciste et patriarcal ? Je ne sais pas... c'est possible.
C'est d'ailleurs un des reproches faites à la charge de Greta. Culpabilisant les pays occidentaux et passer sous silence les effets de l'activité économique des pays comme la Chine, la Russie, l'Inde, l'Arabie Saoudite et moyen orient grand producteur de pétrole. On a une gauche déconnectée de la nouvelle réalité mondialiste soucieuse de l'environnement et une politique mondialiste multiculturaliste plus affairistes que branchée sur le capital humain et la transition écologique qui a un coût supplémentaire économiquement.
Le seul point convergeant entre cette gauche régressive soucieuse d'environnement et de décroissance économique et le mondialisme multiculturalisme est que c'est les pays industrialisés de l'occident qui semblent porter tout le fardeau des émissions des GES et réductions de celle-ci.
À se demander si les mondialistes n'instrumentalisent pas la gauche régressive et la cause environnementale pour garder la bride sur une réaffirmation d'une souveraineté nationale des États de l'occident pour préserver, sans remise en question, le modèle de délocalisation des entreprises et intérêts financiers, dérèglementation des politiques intérieures pour une uniformité mondiale et gestion des flux migratoires des pays en déroute sociale. Bref un frein à toute velléité d'un retour à un nationalisme économique qui irait dans le sens contraire des délocalisations et libre circulation des marchandises et main d'oeuvre. Le modèle affairistes doublé du multiculturalisme comme idéal socio économique.
Assez étrange que l'impératif d'une décroissance économique soit le fardeau exclusif des pays dits industrialisés par rapport aux pays dits émergents alors que tout n'est pas au beau fixe du côté des pays "émergents" question surpopulation, production de masse avec émission GES importantes, rattrapage des infrastructures, mauvaise gestion des déchets industriels, guerres fratricides avec flux migratoire... À croire que la cause environnementale serait devenue le nouveau cheval de troie des mondialistes pour freiner les désirs de souveraineté et nationalisme économique pour reconsolider le modèle mondialiste multiculturaliste qui vacille de plus en plus. La " décroissance économique" pour mieux faire accepter les délocalisations des multinationales est une chose. La " décroissance économique" pour ménager la planète et ses ressources est une autre chose qui doit être partagée par la planète entière. Mais évidemment qu'entre la logistique du matérialisme économique et l'anarchie des idéologies la synergie n'y est pas.
Car personne ne peut vraiment se targuer d'avoir une conscience supérieure ou moindre de l'urgence climatique ( à part les climato-sceptiques), faisant tous partie de la dynamique mondiale de production et consommation, sans que personne n'ait de solutions miracles à court terme. La transition écologique c'est la même science qui nous dit où en est l'état de la planète qui ouvrira des pistes technologiques et concrètes à moyen et long terme.
Bref je doute fort que la cause environnementale soit la profonde motivation du mondialisme multiculturaliste pour demander à l'occident de porter seul le fardeau des maux de la terre quant à l'exploitation des ressources, gaspillage des ressources, racisme systémique, agenda géo politique caché, manque d'empathie des flux migratoires fuyant le foyer à feu et à sang.
Possible que Greta soit véritablement concernée par l'état de la planète ( qui ne l'est pas quand on voit l'effet de notre espèce sur la planète) mais je doute que comme le suggère le topic qu'elle ait tout compris avec un secondaire à peine terminé.
En conclusion la gauche régressive et la droite mondialiste partagent la même position anti nationaliste, anti laïque ( pour l'occident) et pro migratoire sans contingence. Au beau milieu un anticapitalisme plus anarchique que songé. La gauche a finalement assimilé la rhétorique de la droite mondialiste parce que ça faisait plus "human interest" et " anti colonialiste". . Mais c'est toujours dans une optique où c'est l'intelligentsia mondiale qui exprime ce qu'elle aimerait que la société soit.